Le centre de traduction de Google
Thread poster: Jean-Marie Le Ray
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Aug 6, 2008

Après avoir réalisé une percée significative dans la traduction automatique en 10 ans à peine, Google s'attaque maintenant au marché de la traduction humaine !

Le nôtre...

http://adscriptum.blogspot.com/2008/08/le-centre-de-traduction-google-ou-la.html

Jean-Marie


 
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Une info fondamentale Aug 6, 2008

Merci infiniment Jean-Marie d'avoir fait le lien : je pense que nous aurions été nombreux à na pas être au courant ?

C'est en effet sur l'articulation "bénévole / professionnel" que la chose paraît être critique ...

Bien amicalement,

Olivier


 
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Ton avis plus tranché ? Aug 6, 2008

Bonjour Jean-Marie,

Je viens de lire ton article. Il y aura forcément des traducteurs professionnels qui trouveront là une source de revenus, mais si je comprends bien, le but est de constituer une immense mémoire de traduction de manière à pouvoir ensuite se passer des traducteurs. C'est bien cela ?
Quid des traducteurs bénévoles ? Quel peut être leur intérêt ?
L'intéressant serait d'ailleurs de savoir qui seront ces traducteurs (leur qualification, etc.)
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Bonjour Jean-Marie,

Je viens de lire ton article. Il y aura forcément des traducteurs professionnels qui trouveront là une source de revenus, mais si je comprends bien, le but est de constituer une immense mémoire de traduction de manière à pouvoir ensuite se passer des traducteurs. C'est bien cela ?
Quid des traducteurs bénévoles ? Quel peut être leur intérêt ?
L'intéressant serait d'ailleurs de savoir qui seront ces traducteurs (leur qualification, etc.)

J'ai déjà lu tes autres interventions sur ce thème et je pense comme toi que les progrès sont rapides (pendant mes vacances, j'ai parlé avec un informaticien qui m'a dit qu'il avait traduit son CV ainsi vers l'anglais, en remaniant un peu, mais pas tant que cela. Mais cela ne lui a été possible que parce qu'il maîtrisait quand même les bases de l'anglais (et un peu plus je pense).

Doit-on dans ce cas, en tant que professionnel de la traduction, prêter son concours à ce genre de projet ? C'est scier la branche sur laquelle on est assis.
D'autre part, je pense que tout ne passera pas par là, les traductions spécialisées, celles qui requièrent un niveau de style élevé, les traductions littéraires. Quand on voit toutes les subtilités des langues et leurs pièges et le temps que l'on passer à peser le pour et le contre telle ou telle solution, cela laisse quand même rêveur.
Je serais curieuse de savoir comment sont/seront paramétrés les critères de choix ultimes.

Je balance donc entre optimisme et pessimisme


[Edited at 2008-08-06 11:52]
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Jean-Marie Le Ray
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Mon avis plus tranché ? Aug 6, 2008

Hélène,

Question difficile. Plus que tranché, mon avis est hésitant

Le préambule étant que la "gratuité" sur Internet est en train de faire exploser des pans entiers de l'économie traditionnelle. Citons comme exemples, mais il y en a d'autres, les industries des médias en général, notamment la presse, la musique, l'informatique (il suffit de penser à l'opposition logiciels libres vs. logiciels
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Hélène,

Question difficile. Plus que tranché, mon avis est hésitant

Le préambule étant que la "gratuité" sur Internet est en train de faire exploser des pans entiers de l'économie traditionnelle. Citons comme exemples, mais il y en a d'autres, les industries des médias en général, notamment la presse, la musique, l'informatique (il suffit de penser à l'opposition logiciels libres vs. logiciels propriétaires, qui fait que tout ce qu'on trouve payant, on en trouve aussi l'équivalent gratuit en cherchant bien, et parfois le gratuit est même plus performant que le payant, etc.), et, pour ce qui nous occupe, la traduction.

Ajoutons à cela Google ! Google, c'est pas n'importe quoi, ni n'importe qui ! C'est une puissance phénoménale, telle qu'il n'y en a jamais eu dans l'histoire de l'humanité, qui fait exploser à son tour tous les modèles auxquels il touche, j'ai déjà dû écrire des centaines de pages sur Google, entre autres...

Terminons en disant qu'il ne s'agit pas de porter un jugement de valeur, en se contentant de dire "j'aime ou j'aime pas" et en motivant plus ou moins.

Il s'agit de constater un état de fait : c'est là, c'est une tendance de fond, et ça va pas disparaître demain, mais c'est parti pour durer. Donc à partir de là, comment je me positionne face à ça. Nier quelque chose n'empêchera jamais que ce quelque chose existe. Ce n'est pas en niant un problème qu'on peut le solutionner.

Voilà pourquoi je dis dans mon billet :



Il est même probable que le gros du travail sera fait par des amateurs plutôt que par des professionnels.

Ceci dit, je pense qu'il serait judicieux pour les professionnels d'occuper le terrain dès le début, car si Google prévoit de donner une visibilité quelconque aux traducteurs participants, c'est clairement une occasion à saisir, et si vous ne le faites pas, d'autres le feront. Donc autant être parmi les premiers...



Pourquoi ? D'abord parce que Google tiendra très exactement le même rôle que ProZ, c'est-à-dire celui d'un intermédiaire qui va mettre en contact l'offre et la demande sans rien prendre au passage. Google le déclare explicitement dans ses conditions de service.

Donc comme sur Proz, s'il y a service payant, le prix dépendra en premier lieu de la capacité de négociation du traducteur. Et comme sur Proz, chacun de nous sera perpétuellement confronté à la nécessité de sensibiliser le client sur un concept de base : la qualité se paie.

Comme je le dis par ailleurs :



... la gratuité est un critère difficile à battre, si ce n'est par la qualité. Les pros de la traduction le savent bien, qui luttent constamment contre une baisse des prix permanente avec les seules armes qui leur restent : la qualité et la spécialisation.



En fait, sur le fond, c'est très semblable à ce qui se passe sur Proz, où le sujet probablement le plus discuté depuis la création du site est celui des prix, et dans 99% des cas des prix trop bas...

Par contre, ce qui change c'est la dimension :

Sur Proz, ce doit être quelques centaines de milliers de pages vues par jour :

http://www.proz.com/advertising

Sur le réseau de contenus de Google, c'est 4,3 milliards de pages vues/jour !
Plus la capacité de toucher 80% des internautes.

http://adscriptum.blogspot.com/2008/07/google-superlatif.html

Sur Proz, ce sont 2,25 millions de visiteurs uniques par mois ; sur Google, 705 millions. Soit 313 fois plus. Juste pour expliquer le changement d'échelle.

Internet, c'est la loi des grands nombres. Et face à ça, l'une des premières valeurs, c'est la visibilité.

Donc mon humble avis, c'est d'utiliser toutes les armes que nous avons à notre disposition pour être le plus visibles possibles. Il y aura toujours plusieurs marchés de la traduction qui évolueront - et régresseront - en parallèle.

Face à ces différents marchés, la question ultime pour chaque traducteur/traductrice, c'est : lequel je veux occuper.

J-M



[Modifié le 2008-08-06 13:21]
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Jean-Marie Le Ray
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Mon avis plus tranché - II Aug 6, 2008

Hélène,

Je me suis aperçu que dans mon premier message je t'ai répondu ... sans répondre à aucune de tes questions !

C'est quand même fort, ça


Dont acte.

1. "si je comprends bien, le but est de constituer une immense mémoire de traduction de manière à pouvoir ensuite se passer des traducteurs."

Je ne pense pas que le but de Google soit celui de se
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Hélène,

Je me suis aperçu que dans mon premier message je t'ai répondu ... sans répondre à aucune de tes questions !

C'est quand même fort, ça


Dont acte.

1. "si je comprends bien, le but est de constituer une immense mémoire de traduction de manière à pouvoir ensuite se passer des traducteurs."

Je ne pense pas que le but de Google soit celui de se passer des traducteurs. Le but de Google est d'améliorer constamment son système de traduction automatique, chose qu'il fait déjà...

http://adscriptum.blogspot.com/2007/11/traduction-et-google-lapprenti.html

Le but de Google, dans ce cas, c'est de déployer tous les outils possibles "pour rendre l'information universellement accessible grâce à la traduction", dans le sillage de sa "mission" (organiser l'information mondiale et faire en sorte qu’elle soit universellement accessible et utilisable).

Google qui numérise déjà toutes les plus importantes bibliothèques du monde, a déjà dû "aligner" toutes les plus grandes oeuvres de l'humanité, dont la plupart sont déjà traduites dans quantités de langues.

Je pense en outre que ce service sera essentiellement réservé - du moins au début -, à du contenu déjà en ligne ou destiné à l'être, donc avec des implications limitées en termes de propriété intellectuelle.

Etc., etc., d'où mon titre sur une mémoire de traduction "universelle", qu'il faut entendre comme dans l'expression "recherche universelle", par exemple (où on mixe les contenus provenant de toutes les sources possibles - texte, musique, vidéo, photo, etc. - dans les pages de résultats).

2. "Quid des traducteurs bénévoles ? Quel peut être leur intérêt ?"

Passion. Visibilité. Se faire connaître. C'est un peu comme ça que ça se passe dans le monde du logiciel libre, où de très nombreux logiciels sont traduits sur des bases volontaires, et ça évolue encore, comme avec Facebook...

http://adscriptum.blogspot.com/2008/01/facebook-translations-crowdsourcing.html

ou ... ProZ ! Olivier pourrait nous en dire plus (d'ailleurs il n'est peut-être pas d'accord avec mon constat).

3. "L'intéressant serait d'ailleurs de savoir qui seront ces traducteurs (leur qualification, etc.)"

Selon toutes probabilités, ces traducteurs et traductrices, ce sera tout le monde, n'importe qui connaissant au moins deux langues !

Après ce seront les "lois" de l'offre et la demande qui entreront en jeu, et ça ce n'est pas Google qui le décrète, ce seront les demandeurs potentiels, ce qu'ils voudront, de quoi ils se contenteront, ou pas, etc.



Plusieurs marchés de la traduction qui évolueront - et régresseront - en parallèle...



J-M
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Je réponds volontiers à l'appel à témoin ... Aug 6, 2008

Jean-Marie Le Ray wrote:

Passion. Visibilité. Se faire connaître. C'est un peu comme ça que ça se passe dans le monde du logiciel libre, où de très nombreux logiciels sont traduits sur des bases volontaires, et ça évolue encore, comme avec Facebook...

ou ... ProZ ! Olivier pourrait nous en dire plus (d'ailleurs il n'est peut-être pas d'accord avec mon constat).



C'est bon Jean-Marie, j'ai en effet des choses à dire.

Je n'ai aujourd'hui guère à être d'accord ou non avec ton constat : il est de mon propos de dire que GlouGlou est une monstruosité intellectuelle depuis le début. Je ne change pas même si la pieuvre continue son oeuvre dévastatrice et que si les huîtres meurent aujourd'hui en France ou ailleurs ce n'est guère par hasard.

Monstruosité intellectuelle, on sait depuis toujours que les créateurs sont tous morts dans la misère, mais monstruosité économique avant tout : on va pas faire de retouche sur les surprimes et les résultats calamiteux des grandes banques françaises ce premier semestre ?

Bon, donc si on revient à l'interpellation : pourquoi bénévoler pour des sociétés commerciales comme le sont Google ou ProZ.com (chacune à sa mesure bien entendu) ?

Je crains que la gloire de participer au "Libre" ne soit que confidentielle malgré les apparences et qu'en dehors de la passion de faire marner la cathédrale, il n'y a rien d'autre. Rien d'autre que de s'enfermer dans une spirale vous condamnant précisément à n'apparternir qu'à la caste des intouchables de la Cour des miracles. Je ne suis ni Mandrin ni Robin des Bois ni Villon et n'ai jamais participé au mouvement (j'ai longtemps travaillé sous UNIX, jamais sous Linux).

Être affiché comme étant bénévole pour une société commerciale comme ProZ.com me vaut beaucoup plus d'ennuis qu'autre chose. Logiquement il faut bien considérer que je ne suis pas membre (payant) de ProZ.com !!! Cela veut sans doute dire que cela ne m'intéresse pas de l'être ? Autre débat cependant.

Me faire connaître ? J'ai adhéré (gratuitement) à Proz.com en septembre 2004 si je ne me trompe. Je n'avais guère besoin de me faire connaître si l'on reprend mon historique.

Visibilité ? Malgré tout ce que l'on pourrait imaginer, il y a 99% des membres ProZ.com qui ignorent qu'il existe des localisateurs ... qui ignorent pour les francophones qu'il existe de facto une version à peu près française et qui ne connaissent pas mon profil qui indique que ce traducteur gnagnagna ...

Quand on voit des utilisateurs plus qu'avertis du site demander comment changer de langue, cela veut bien dire qu'ils n'ont pas fait défiler certaines pages jusqu'en bas où se trouve le fameux Switch et qu'ils n'ont donc pas pris connaissance de l'existence d'une "équipe".

Je dis des ennuis ? Et comment : on me prend pour le Support, pour le pote du Prince, on me demande d'intervenir pour ci ou pour ça, on me saisit pour tout ou rien. Il n'est aucun de ces intervenants qui m'ait d'une manière ou d'une autre proposé de traduire pour lui ...

Désespérant inutile. Tout comme l'est sans doute le rôle de modérateur, dont j'ai bien remarqué que tu n'avais plus souhaiter le rester ...

Allora, resterait la passion ?

Sans doute, car si je suis localisateur de métier, j'ai l'impérative nécessité de suivre la manière dont les choses se passent. Et comme beaucoup considèrent que ProZ.com est aujourd'hui (encore) le carreau du temple, je souhaite coller à cette réalité.

Que ProZ.com ou Google fassent chacun à leur manière appel au bénévolat est intellectuellement et économiquement irresponsable et débile, mais cela ne l'est cependant pas plus que d'être "bêta-testeur" (j'ai fait les campagnes IE 3 - IE 5 pour recevoir à la fin du compte un CD d'installation).

Pour dire le vrai à la fin du compte, je pense que ProZ.com pourrait malgré tout rémunérer ses localisateurs, mais ce n'est pas critique (quelques minutes par semaine désormais pour la maintenance) alors qu'il est évident que je ne serai jamais traducteur bénévole pour GlouGlou à qui je souhaite le pire avenir de l'insondable crétinerie.

Ce qui est définitivement calamiteux et désespérant est la notion de "community" si chère à nos amis américains, mais qui ne correspond à rien dans le monde qui nous reste à nous. Sorry, là je sors des règles déjà ?

Ai-je à peu près répondu ?

OM





[Modifié le 2008-08-06 17:06]


 
Williamson
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Combinaison Aug 6, 2008

Jean-Marie Le Ray wrote:



3. "L'intéressant serait d'ailleurs de savoir qui seront ces traducteurs (leur qualification, etc.)"

Selon toutes probabilités, ces traducteurs et traductrices, ce sera tout le monde, n'importe qui connaissant au moins deux langues !

Après ce seront les "lois" de l'offre et la demande qui entreront en jeu, et ça ce n'est pas Google qui le décrète, ce seront les demandeurs potentiels, ce qu'ils voudront, de quoi ils se contenteront, ou pas, etc.



Plusieurs marchés de la traduction qui évolueront - et régresseront - en parallèle...



J-M


Sauf si on est le traducteur de Harry Potter, la traduction littéraire est mal payée.
Est-ce qu’une société sera prête à payer une somme qu'elle considère chère si ses collaborateurs peuvent produire le même produit final avec Google translate + un(e) collaborateur/trice doué(e) en langue et un(e) spécialiste dans la matière.


 
Stéphanie Soudais
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pour info Aug 6, 2008

Le sujet est également discuté en anglais :http://www.proz.com/forum/business_issues/111803-google_translation_center_a_new_online_market_for_translators.html

 
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co.libri (X)
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Pincettes Aug 6, 2008

Jean-Marie Le Ray wrote:

Hélène,

Je me suis aperçu que dans mon premier message je t'ai répondu ... sans répondre à aucune de tes questions !

C'est quand même fort, ça







Je ne pense pas que le but de Google soit celui de se passer des traducteurs. Le but de Google est d'améliorer constamment son système de traduction automatique, chose qu'il fait déjà...


http://adscriptum.blogspot.com/2007/11/traduction-et-google-lapprenti.html


Le but de Google, dans ce cas, c'est de déployer tous les outils possibles "pour rendre l'information universellement accessible grâce à la traduction", dans le sillage de sa "mission" (organiser l'information mondiale et faire en sorte qu’elle soit universellement accessible et utilisable).
Merci Stéphanie.




Je doute que Google fournisse un accès à cet échange monnayé entre traducteurs et clients sans aucune contrepartie.
Et quand on sait qu'il cherche à améliorer son service de traduction automatique (ça, c'est quand même se passer des traducteurs), il faudra bien voir s'il y a sauvegarde des données au sein de ce "centre". Car c'est ensuite la porte ouverte à une mémoire gigantesque, même si on sait que mémoire de traduction ne signifie pas traduction régurgitée comme par magie, on peut se poser des questions... sur le droit de propriété.



J'ai assisté il n'y a pas très longtemps à une réunion sur le référencement et l'outil Google analytics a été abordé. Rien de gratuit : Google récupère les données des sites qui souhaitent connaître leur taux de fréquentation et autres critères importants. C'est du donnant-donnant.

http://64.233.179.110/analytics/tour/index_fr-FR.html

et
voir notamment l'article 8 :
http://www.google.com/analytics/fr-FR/tos.html

Voir à ce sujet l'ébauche de l'article sur Wikipédia, sous "Capture des données de trafic à l'échelle mondiale".
http://fr.wikipedia.org/wiki/Google_Analytics

Si vous avez un compte gmail, la pub que vous voyez apparaître au-dessus de vos messages est souvent "dirigée" en fonction du contenu des messages (ceci étant, ce n'est pas toujours pertinent !).

Bref, j'ai des doutes sur la "mission" divine du Gogol. De plus, organiser l'information de manière monopolistique, "ça craint", même s'il y a des concurrents, on sait qu'ils n'ont pas la même envergure.


Après ce seront les "lois" de l'offre et la demande qui entreront en jeu, et ça ce n'est pas Google qui le décrète, ce seront les demandeurs potentiels, ce qu'ils voudront, de quoi ils se contenteront, ou pas, etc.



C'est pour cela qu'il serait bon que l'offre se rebiffe un peu et cesse de se saborder et essaie de fixer les lois du marché aussi. C'est bien le cas dans certains secteurs professionnels.

C'étaient quelques pensées jetées en vrac. Mais aucun doute : il faut suivre ce dossier de près.
Hélène



[Edited at 2008-08-06 20:33]


 
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Merci pour cette info... Aug 6, 2008

...très précieuse, Jean-Marie.

Même si je ne pense pas avoir encore bien compris les tenants et aboutissants, mais peut-être que tu n'en sais pas plus... Mais j'y vais quand même de ma question :

Jean-Marie Le Ray wrote:

Pourquoi ? D'abord parce que Google tiendra très exactement le même rôle que ProZ, c'est-à-dire celui d'un intermédiaire qui va mettre en contact l'offre et la demande sans rien prendre au passage.
Mais quel est alors le rapport avec cette histoire de méga mémoire de traduction ? Si je décroche un job via Google de la même façon que via ProZ, je n'alimente aucune mémoire... Ou bien Google compte-t-il imposer l'utilisation de son interface entre le client et le traducteur pour "récupérer" la traduction ?
Ou bien faut-il comprendre qu'il y a aura d'un côté les bénévoles, qui alimenteront une TM géante, et d'autre part des services professionnels payants classiques, qui ne seront finalement nullement connectés aux premiers ?

J'avoue que je suis dans le flou...

PS : je découvre le message d'Hélène posté en même temps que le mien... Je suis d'accord avec elle, il y a gratuit et gratuit, et si la "gratuité" du service constitue à s'approprier nos traductions, ce n'est pas vraiment de la gratuité... Tout l'art de Google étant de nous convaincre que c'en est et que nous sommes gagnants !

[Modifié le 2008-08-06 19:48]


 
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Juste une supposition ou un soupçon ;-) Aug 6, 2008

Sophie Dzhygir wrote:
]Mais quel est alors le rapport avec cette histoire de méga mémoire de traduction ? Si je décroche un job via Google de la même façon que via ProZ, je n'alimente aucune mémoire... Ou bien Google compte-t-il imposer l'utilisation de son interface entre le client et le traducteur pour "récupérer" la traduction ?


En fait, Sophie, je crois que je suis partie sur les chapeaux de roue sur cette idée, tout simplement à cause du service de traduction automatique que fournit Google (qui suppose une mémoire) et de la démarche de Google analytics. Du fait que Google collecte un tas d'informations, en fait des statistiques qui servent sans doute à quelque chose... Qui en sait davantage d'ailleurs sur le sujet ?

Et parce que je suis partie de ce paragraphe-là (du blog) de Jean-Marie :

"Mais le plus important, pour Google, c'est que si l'initiative est adoptée à grande échelle, ce qui est à prévoir, ils pourront capitaliser sur ce qui deviendra rapidement la plus grande mémoire de traduction du monde et l'améliorer au fur et à mesure. Constituée non plus uniquement de façon automatique, mais grâce à tous les internautes passionnés de langues, qu'il s'agisse de traducteurs professionnels ou pas."

Visiblement, je ne suis pas la seule à avoir eu cette idée (cf. sur le fil anglophone fourni par Stéphanie). Alors paranoïa ou réalisme ? Docteur ?

[Edited at 2008-08-06 20:48]


 
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La "gratuité" sur Internet Aug 7, 2008

Hélène,

Dès ma première utilisation de "gratuité", j'ai mis le mot entre guillemets, justement pour signifier que son acception sur le Web était différente de ce que nous entendons généralement par gratuité.

Sur Internet, la "gratuité" c'est un modèle économique. Chris Anderson, auteur de la "longue traîne" est en train d'écrire un livre sur le sujet : Free.

Voici déjà un article qui expliqu
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Hélène,

Dès ma première utilisation de "gratuité", j'ai mis le mot entre guillemets, justement pour signifier que son acception sur le Web était différente de ce que nous entendons généralement par gratuité.

Sur Internet, la "gratuité" c'est un modèle économique. Chris Anderson, auteur de la "longue traîne" est en train d'écrire un livre sur le sujet : Free.

Voici déjà un article qui explique assez bien les choses :
http://www.wired.com/techbiz/it/magazine/16-03/ff_free?currentPage=all
http://www.longtail.com/the_long_tail/2008/02/wired-cover-sto.html

En clair, un service n'est "gratuit" pour l'utilisateur que parce qu'il y a quelqu'un qui paie quelque part, que ce soit l'utilisateur en fournissant ses données ou un tiers en cliquant sur la pub, par exemple.

Quand j'utilise Google pour faire une recherche, l'outil est gratuit, mais il est clair que Google se rémunère autrement qu'en me faisant payer directement.

D'où ce que tu décris dans ton message. Mais pour en revenir à ce service de traduction, je crois vraiment que le but de Google est de créer cette "mémoire universelle". Les capacités de calcul de Google sont incommensurables, voir ici pour comprendre :



This graph of one trillion URLs is similar to a map made up of one trillion intersections. So multiple times every day, we do the computational equivalent of fully exploring...



http://googleblog.blogspot.com/2008/07/we-knew-web-was-big.html
Un résumé ici en français : http://adscriptum.blogspot.com/2008/07/lindex-de-google-1000-milliards-de.html

Donc s'ils ont la capacité de traiter plusieurs fois par jour un graphe de 1000 milliards d'URL, on peut facilement imaginer qu'ils auront la même capacité de traiter une mémoire gigantesque et de te fournir un segment approchant à la traduction que tu es en train de faire via leur système, indépendamment de qui aura traduit le premier segment et quand et où. Il faudra juste voir s'ils te donneront le possibilité de choisir le taux de similarité (50%, plus, moins, etc.).

Mais il est probable aussi qu'une fois choisi ce taux le segment te sera proposé instantanément.

Sophie, comme expliqué dans mon billet, la traduction se fera en ligne via le système et avec les outils fournis par Google. Dans le passage de moi que tu cites :



D'abord parce que Google tiendra très exactement le même rôle que ProZ, c'est-à-dire celui d'un intermédiaire qui va mettre en contact l'offre et la demande sans rien prendre au passage.



je me référais exclusivement à la partie financière dans le cas d'accord entre le demandeur et le traducteur, qui conviendront d'un tarif. C'est à ce niveau-là que je dis "Google ne prendra rien au passage", comme Proz.

Mais de même que Proz est une entreprise commerciale qui gagne de l'argent selon ce qu'on appelle un modèle freemium (contraction de free + premium, qui propose un service gratuit à la base et gradue ensuite plusieurs options payantes), le modèle de Google se "paiera" en construisant sa "mémoire universelle".

C'est juste la façon dont je considère les choses pour l'instant, sous réserve de voir quelle sera l'évolution du service et son accueil sur le Web.

Jean-Marie




[Modifié le 2008-08-07 05:57]
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Lectures plus approfondies Aug 7, 2008

Bonjour Jean-Marie,

Je pense qu'il faudrait que je lise l'ensemble de tes billets sur le sujet, car je me rends compte que je suis assez ignorante en la matière et... lire en anglais des articles sur un tel sujet de demande un peu trop de temps (je lis certes Proz en anglais, mais alors le parler ou lire des articles pointus, c'est un peu rude - il est loin le temps du lycée !).

Notamment sur ce concept de "mémoire universelle".

C'est donc un vaste suje
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Bonjour Jean-Marie,

Je pense qu'il faudrait que je lise l'ensemble de tes billets sur le sujet, car je me rends compte que je suis assez ignorante en la matière et... lire en anglais des articles sur un tel sujet de demande un peu trop de temps (je lis certes Proz en anglais, mais alors le parler ou lire des articles pointus, c'est un peu rude - il est loin le temps du lycée !).

Notamment sur ce concept de "mémoire universelle".

C'est donc un vaste sujet. Mais je peux m'empêcher de sursauter en lisant l'utilisation du terme de "gratuité" sur Internet, même entre guillemets, de même que celui de "free-mium". Car la logique est de toute manière commerciale. En soi, rien de mal, mais utiliser le terme de free ou gratuit dans ce cas-là, c'est assez tendancieux.
Tu l'auras deviné, je suis assez chatouilleuse quand il s'agit de "confidentialité" et de "données personnelles". Et on sait bien que nos ordinateurs et messageries sont assez peu protégés...

Je pense donc creuser un peu plus le sujet quand j'aurais un peu plus de temps pour cela. Car il faut visiblement beaucoup nuancer.

Sans vouloir crier haro sur le baudet, nous avons effectivement intérêt à occuper d'emblée le terrain et à fixer des prix corrects pour que l'effet créé ne soit pas la tendance vers le bas (on peut toujours rêver).
Je suis curieuse de voir quelles seront, pour les traducteurs, les conditions d'accès à ce "centre de traduction", autrement dit la manière dont il sera mis à disposition.

D'un autre côté, je me pose la question de la "nature" de la demande. Je ne suis pas sûre que nos clients par exemple aillent chercher de ce côté-là... la qualité, la proximité (même si le concept s'est élargi, il peut s'agir d'une proximité culturelle, ex. pour l'allemand, Suisse, Allemagne, Autriche et France si le français est la langue cible) et la relation personnelle restant quand même des critères incontournables.

Bonne journée.
Hélène

Ajout : lire l'article auquel renvoie Proz sur sa page d'accueil : http://news.cnet.com/8301-1023_3-10005605-93.html


Et pour ceux qui comprennent l'allemand, deux articles sont cités dans le fil ouvert par Noe.
http://www.proz.com/forum/german/111958-google_will_Übersetzer_vermitteln.html
La crainte d'alimenter une méga mémoire est finalement assez partagée !

[Edited at 2008-08-07 07:46]
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Merci Jean-Marie Aug 7, 2008

Pour ces précisions, en effet j'avais zappé le "poste de travail" dans ton billet.

Pour moi, et je suis peut-être naïve, mais il reste une différence majeure entre ProZ et Google, même si ProZ a évolué vers un modèle de société commerciale : Proz est fait par des traducteurs pour des traducteurs ; Google est fait par Google pour le profit de Google !


 
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Une vraie différence Aug 7, 2008

Sophie Dzhygir wrote:

Pour moi, et je suis peut-être naïve, mais il reste une différence majeure entre ProZ et Google, même si ProZ a évolué vers un modèle de société commerciale : Proz est fait par des traducteurs pour des traducteurs ; Google est fait par Google pour le profit de Google !



Cela devrait être nuancé, mais c'est globalement juste : Google ne produit aucune intelligence, même pas artificielle ...

ProZ.com c'est presque du "commerce équitable". Du moins, il y a de la plus value de matière grise.

OM


 


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