Analyse de textes traduits - Groupe d'évaluation Thread poster: Maurice Devroye
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Au début du très beau film "Into the wild" de Sean Penn, apparait cette citation de Lord Byron There is pleasure in the pathless woods; There is rapture on the lonely shore; There is society where no one intrudes. By the deep sea, and music in its roar. I love not man the less, but Nature more... En VO, le sous-titrage français traduit comme ceci: On trouve le plaisir dans une forêt sans sentiers On trouve le rav... See more Au début du très beau film "Into the wild" de Sean Penn, apparait cette citation de Lord Byron There is pleasure in the pathless woods; There is rapture on the lonely shore; There is society where no one intrudes. By the deep sea, and music in its roar. I love not man the less, but Nature more... En VO, le sous-titrage français traduit comme ceci: On trouve le plaisir dans une forêt sans sentiers On trouve le ravissement sur un rivage solitaire On trouve la compagnie là où il n'y a personne Près de la mer qui fait entendre la mélodie de son rugissement Ce n'est pas que j'aime l'homme moins mais je préfère la Nature... Et en VF, on entend ceci: Il existe le plaisir des forêts encore vierges Il existe l'enchantement de la grève déserte Il existe un monde qu'aucun homme n'a foulé Ce sont les rives de l'océan qui nous berce de mélopées Je ne méprise pas les hommes, mais je préfère la Nature... Laquelle de ces traductions préférez-vous ? En vertu de quels critères objectifs et/ou subjectifs ? Ceux/celles que ces questions intéressent sont invité(e)s à former un groupe d'évaluation informel avec échanges de vue et partage de dossiers par email ou, mieux encore, via une connexion skype (avec webcam, si possible). Pour les premiers contacts, écrire à [email protected] (skype mdevroye)
[Edited at 2008-04-04 18:12] ▲ Collapse | | |
J'aime beaucoup les 2 traductions, mais préfère la 2nde avec un bémol... Dans la version VF, les phrases sont plus courtes, l'emploi du « on » est évité, et la tonalité est plus poétique. On peut simplement se demander si l'usage tu terme « mélopée », qui reprend la connotation musicale présente dans le texte anglais, n'est pas en contradiction avec la pensée de Lord Byron. Le « roar » de l'océan devient une musique monotone... Dilemme. La 1ère traduction est plus proche... See more J'aime beaucoup les 2 traductions, mais préfère la 2nde avec un bémol... Dans la version VF, les phrases sont plus courtes, l'emploi du « on » est évité, et la tonalité est plus poétique. On peut simplement se demander si l'usage tu terme « mélopée », qui reprend la connotation musicale présente dans le texte anglais, n'est pas en contradiction avec la pensée de Lord Byron. Le « roar » de l'océan devient une musique monotone... Dilemme. La 1ère traduction est plus proche du texte source mais la formule « mélodie de son rugissement » peut-être trop littérale ? Je pense que j'aurais tenté d'incorporer le « grondement de la mer », le terme grondement étant utilisé dans le domaine musical... mais j'aurais probablement traduit d'une façon trop littérale également ! ▲ Collapse | | |
Sans aucun doute. La première sent la traduction à plein nez, alors que dans la deuxième, il y a quand même eu un effort de syntaxe et de style... | | | Je préfère la seconde version | Apr 4, 2008 |
Je suis d'accord avec les remarques précédentes, mais je n'aime ni le "on trouve" ni le "il existe". J'aurais préféré tout simplement "il y a..." | |
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Maurice Devroye United States Local time: 12:35 English to French TOPIC STARTER Sous-titrage et doublage / Pas seulement la traduc littéraire | Apr 5, 2008 |
Merci pour vos commentaires dont celui-ci reçu par email: "Depuis que je me suis essayée au sous-titrage (pour une séance d'initiation), je ne critique plus les sous-titres ! Ça n'empêche pas bien sûr qu'il y en ait de meilleurs que d'autres, et certains carrément mauvais, mais ayant vu la difficulté énorme que cela représente, je n'y mets plus mon grain de sel." Cela intéressera tous ceux qui en font ou envisagent d'en faire. À la maison je regarde toujours les films e... See more Merci pour vos commentaires dont celui-ci reçu par email: "Depuis que je me suis essayée au sous-titrage (pour une séance d'initiation), je ne critique plus les sous-titres ! Ça n'empêche pas bien sûr qu'il y en ait de meilleurs que d'autres, et certains carrément mauvais, mais ayant vu la difficulté énorme que cela représente, je n'y mets plus mon grain de sel." Cela intéressera tous ceux qui en font ou envisagent d'en faire. À la maison je regarde toujours les films en double version et trouve souvent les sous-titres décevants. Une exception à signaler: "The departed" de Scorcese avec de réelles trouvailles dans le sous-titrage. Le doublage aussi réserve des surprises. Pour "United 93", on a engagé des Québécois et cela s'entend... On trouve très peu d'infos sur le sous-titrage ou le doublage des films. Dommage que le plus détaillé des sites ( imdb.com ) ne documente absolument pas ce secteur de la production cinéma qui occupe des familiers de cette belle profession qui est la nôtre. Une précision: le groupe d'évaluation proposé plus haut ne se limite aucunement aux textes littéraires. Libre aux participants de proposer les échantillons et analyses les plus divers.
[Edited at 2008-04-05 14:34] ▲ Collapse | | | Explication possible ? | Apr 5, 2008 |
Vu qu'il y a une telle différence entre les deux, et s'agissant de Byron, je me demande si l'une des deux traductions n'a pas été reprise directement d'une version antérieure, tandis que l'autre aurait été traduite à la volée pour les besoins du film. Quoi qu'il en soit, pour un même film, apparemment il n'y a aucun dialogue entre les équipes de doublage et de sous-titrage ! Jean-MarieJean-Marie P.S. La deuxième est nettement meilleure, c'est clair, mais il faudrait voir aussi comment elle s'intègre dans le film ▲ Collapse | | | Maurice Devroye United States Local time: 12:35 English to French TOPIC STARTER Jeunesse, voyages et gloire de Byron | Apr 5, 2008 |
Seuls les producteurs du film (un bijou, vraiment) et du DVD pourraient nous en dire plus concernant les auteurs de ces textes. En piochant un peu dans les dédales du Web, d'autres font surface : There is pleasure in the pathless woods, (Il est au sein des bois un charme solitaire) There is rapture on the lonely shore (Un pur ravissement aux confins du désert) There is society where no one intrudes, (Et de douces présences où nul ne s’aventure) B... See more Seuls les producteurs du film (un bijou, vraiment) et du DVD pourraient nous en dire plus concernant les auteurs de ces textes. En piochant un peu dans les dédales du Web, d'autres font surface : There is pleasure in the pathless woods, (Il est au sein des bois un charme solitaire) There is rapture on the lonely shore (Un pur ravissement aux confins du désert) There is society where no one intrudes, (Et de douces présences où nul ne s’aventure) By the deep sea and the music in its roar; (Au bord de l’océan qui gronde et qui murmure) I love not man the less, but Nature more (Sans cesser d’aimer l’homme, j’adore la nature) Lord Byron Encore une belle infidèle, me direz-vous. Mais un talent certain. Il parait que le texte est cité aussi dans "The bridges of Madison County". Je n'ai pas vérifié. Décidément, ce Byron a inspiré bien du monde... et, depuis belle lurette, des traducteurs: Les œuvres de Byron ont été traduites par Amédée Pichot (1822-1825), par Paulin Paris (1830-1832), et par Benjamin Laroche (1837). Hunter en a traduit une partie en vers français (1841).
[Edited at 2008-04-05 17:14] ▲ Collapse | | |
Maurice Devroye wrote: There is pleasure in the pathless woods, (Il est au sein des bois un charme solitaire) There is rapture on the lonely shore (Un pur ravissement aux confins du désert) There is society where no one intrudes, (Et de douces présences où nul ne s’aventure) By the deep sea and the music in its roar; (Au bord de l’océan qui gronde et qui murmure) I love not man the less, but Nature more (Sans cesser d’aimer l’homme, j’adore la nature) Lord Byron Encore une belle infidèle, me direz-vous. Mais un talent certain... Il se permet même de rimer C'est de l'ouvrage des temps jadis, ça, mais ils étaient quand même très forts ! Jean-Marie | |
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Réponse à l'invite | Apr 7, 2008 |
Maurice Devroye wrote: En piochant un peu dans les dédales du Web, d'autres font surface : Il est au sein des bois un charme solitaire Un pur ravissement aux confins du désert Et de douces présences où nul ne s’aventure Au bord de l’océan qui gronde et qui murmure Sans cesser d’aimer l’homme, j’adore la nature Lord Byron Encore une belle infidèle, me direz-vous. Bonjour Maurice Il n'y pas d'infidélité en poésie, juste un peu de licence et cette version est tellement rafraichissante comparée à celles du film qui pêchent toutes deux par excès de littéralité. Je suis étonnée que pour un sous-titrage ou une VO de film, chacun invente sa version d'un poème sans chercher comme tu l'as fait s'il existe une traduction antérieure. Pour un poète inconnu et non traduit, ça se conçoit, mais pour un Lord Byron ? | | | bridges of madison | Oct 25, 2012 |
Maurice Devroye wrote: oui, en effet, vers la fin du film, Meryl Streep reçoit un colis de la Geographic Society, elle en sort un recueil de poèmes de son amant (je ne me souviens plus des noms), elle ouvre ce recueil et les vers du poémes de Byron apparaissent, et juste 2 lignes de traduction en sous-titre: "Il est une extase au rivage solitaire, où nulle compagnie ne fait intrusion", je trouve cette traduction superbe, dommage qu'elle soit si courte. Seuls les producteurs du film (un bijou, vraiment) et du DVD pourraient nous en dire plus concernant les auteurs de ces textes. En piochant un peu dans les dédales du Web, d'autres font surface : There is pleasure in the pathless woods, (Il est au sein des bois un charme solitaire) There is rapture on the lonely shore (Un pur ravissement aux confins du désert) There is society where no one intrudes, (Et de douces présences où nul ne s’aventure) By the deep sea and the music in its roar; (Au bord de l’océan qui gronde et qui murmure) I love not man the less, but Nature more (Sans cesser d’aimer l’homme, j’adore la nature) Lord Byron Encore une belle infidèle, me direz-vous. Mais un talent certain. Il parait que le texte est cité aussi dans "The bridges of Madison County". Je n'ai pas vérifié. Décidément, ce Byron a inspiré bien du monde... et, depuis belle lurette, des traducteurs: Les œuvres de Byron ont été traduites par Amédée Pichot (1822-1825), par Paulin Paris (1830-1832), et par Benjamin Laroche (1837). Hunter en a traduit une partie en vers français (1841). [Edited at 2008-04-05 17:14] | | | Il est au sein des bois un charme solitaire ... | Nov 16, 2015 |
hugo7 wrote: Encore une belle infidèle, me direz-vous. Mais un talent certain. Il parait que le texte est cité aussi dans "The bridges of Madison County". Je n'ai pas vérifié. Décidément, ce Byron a inspiré bien du monde... et, depuis belle lurette, des traducteurs: Les œuvres de Byron ont été traduites par Amédée Pichot (1822-1825), par Paulin Paris (1830-1832), et par Benjamin Laroche (1837). Hunter en a traduit une partie en vers français (1841). [Edited at 2008-04-05 17:14] Oui, cette traduction poétique ("Il est au sein des bois un charme solitaire...") est vraiment belle et respecte l'esprit et le style de ce poème. Oui, pourquoi les sous-titreurs, lorsqu'il s'agit d'un poème, ne choisissent-ils pas la traduction en priorité parmi les traductions existantes, .. ?? Par suffisance ? Pourtant cela leur éviterait un travail des plus difficiles , et périlleuses ! Quel dommage ! Je cite à nouveau cette belle traduction du début du poème cité dans le film "Sur la route de Madison", pour le plaisir : Il est au sein des bois un charme solitaire, Un pur ravissement aux confins du désert, Et de douces présences où nul ne s’aventure Au bord de l’océan qui gronde et qui murmure Sans cesser d’aimer l’homme, j’adore la Nature. Childe Harold"s Pilgrimage, canto IV, n° 178 http://www.gutenberg.org/files/5131/5131-h/5131-h.htm Je n'ai pas réussi à retrouver de traductions plus étendues ni à savoir si la traduction ci-dessus est celle de Amédée Pichot qui en a fait une traduction vers les années 1820. Mais il y en a eu d'autres au 19°S. Ce passage est très proche de la fin de l’œuvre qui comporte 4 "Chants", le 3° comporte 186 numéros. Il se situe dans la conclusion par la voix du poète.
[Edited at 2015-11-16 17:35 GMT] | | | To report site rules violations or get help, contact a site moderator: You can also contact site staff by submitting a support request » Analyse de textes traduits - Groupe d'évaluation Protemos translation business management system | Create your account in minutes, and start working! 3-month trial for agencies, and free for freelancers!
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