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Où est passé le fil sur le "crépuscule des traducteurs techniques" ?
Thread poster: Buzzy
René VINCHON (X)
René VINCHON (X)  Identity Verified
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Encore un mot May 16, 2008

Il est évident que mon bilan de 30 ans de carrière n'est pas extrêmement satisfaisant (litote). Outre le fait que c'est ma nature d'en parler, je pense c'est intéressant d'en discuter avvec d'autres d'une part pour moi pour améliorer la situation, d'autre part pour tous ceux qui "débutent" dans le métier et qui en verront certains aspects qu'ils ne soupçonnaient pas et pourront ainsi en tirer profit.

Par ailleurs, il est tout aussi évident que des tas de traducteurs ont un
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Il est évident que mon bilan de 30 ans de carrière n'est pas extrêmement satisfaisant (litote). Outre le fait que c'est ma nature d'en parler, je pense c'est intéressant d'en discuter avvec d'autres d'une part pour moi pour améliorer la situation, d'autre part pour tous ceux qui "débutent" dans le métier et qui en verront certains aspects qu'ils ne soupçonnaient pas et pourront ainsi en tirer profit.

Par ailleurs, il est tout aussi évident que des tas de traducteurs ont un bilan beaucoup plus positif. Ca m'intéresserait beaucoup, et les autres aussi je suppose, qu'ils fassent par de leur expérience, sans détours.
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co.libri (X)
co.libri (X)
France
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Bon repos May 16, 2008

Merci René de ta réponse.

J'aurais pu peut-être nuancer encore davantage certains termes (allusions, digressions en revanche non, pas employé, etc.), mais bon, il était très tard quand je l'ai écrit. Je suis entièrement d'accord sur beaucoup de points, pas du tout sur d'autres, mais ce n'est pas grave et même normal
De toute manière, "j'en avais après" tout le monde ou presque. Enfin, je n'étais pas
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Merci René de ta réponse.

J'aurais pu peut-être nuancer encore davantage certains termes (allusions, digressions en revanche non, pas employé, etc.), mais bon, il était très tard quand je l'ai écrit. Je suis entièrement d'accord sur beaucoup de points, pas du tout sur d'autres, mais ce n'est pas grave et même normal
De toute manière, "j'en avais après" tout le monde ou presque. Enfin, je n'étais pas en colère, juste saoulée qu'une discussion sur un thème aussi vital finisse encore une fois dans les oubliettes du site. Bien que non concernée, j'ai signé la pétition en faveur du maintien des traductions de brevets quand il le fallait.

En plus, Manue soulevait un point intéressant sur les entreprises qui seraient susceptibles d'avoir toujours des besoins de traduction pour de simples problèmes de compréhension (éventuellement). Un filon à creuser quand même et qui mérite qu'on voit ce qu'il en est. Si j'ai bien compris ce qu'elle évoquait.

Et je crois en effet que le statut des traducteurs de brevets peut être aussi l'occasion d'aborder d'autres secteurs de ce métier varié.

En attendant, bonnes vacances bien méritées. Cela fait toujours un bien fou de décrocher surtout après une longue période. Quand en plus, on a du bol en gagnant un séjour, il y a de quoi se réjouir doublement !!

Hélène





[Edited at 2008-05-16 17:27]
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Anna & Richard Brunet
Anna & Richard Brunet
France
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30 ans, ça renvoie au siècle dernier May 16, 2008


En plus, Manue soulevait un point intéressant sur les entreprises qui seraient susceptibles d'avoir toujours des besoins de traduction pour de simples problèmes de compréhension (éventuellement). Un filon à creuser quand même et qui mérite qu'on voit ce qu'il en est. Si j'ai bien compris ce qu'elle évoquait.


En toute précaution oratoire, je lis ici un contre-sens face à l'histoire.
La justification officielle du protocole de Londres c'est de réduire le cout de dépôt d'un brevet européen pour les PME, PMI. Pour mémoire un brevet permet de protéger une idée pendant un certain temps contre une redevance.
Dans un brevet à déposer le plus difficile c'est le contrôle de l'antériorité de l'invention (obligatoire dans la procédure). Pour faire simple, il faut vérifier que l'invention est "nouvelle" et que donc elle n'est pas déjà présente dans un brevet plus ancien. A ce point, tous les ingénieurs européens pouvaient accèder, pour une somme modique, à une version traduite (anglais-allemand-français) des brevets déjà déposés, pour reformuler éventuellement leur invention.
Sans traduction cette possibilité disparait et il est bien clair qu'aucune PME ne fera traduire 53 brevets (sans trop savoir ce qu'il y a dedans) pour vérifier l'antériorité de son invention.
Le dépôt sera effectivement moins cher, mais la recherche d'antériorité qui dure 12 mois rejettera peut-être l'invention un an plus tard.

Avant d'espérer un nouveau marché (très hypothétique), il faut bien voir la disparition des traductions "Avec plus de 160 000 dépôts par an, le système du brevet européen..." en deux langues soient 300.000 à 1000 mots moyens à 0,12€ ce sont 36M€ de travail en moins.
Une bibliothèque qui brule c'est ....

Moi aussi je peux parler de 30 ans de travail (multi-facettes) et dans la traduction (en couple autour du russe) depuis 90 seulement. J'ai vécu une situation proche avec l'URSS qui a disparu. Marché public en traduction nucléaire, Tchernobyl, 1,5F du mot, 350.000F à l'année, ça compte. Du jour au lendemain plus rien. La concurrence internet russe à 10$ de l'heure.
Faut-il baisser et travailler à moitié prix ? Ma réponse a été non, c'était pour moi une spirale infernale. Mes expériences précédentes m'avaient convaincu que les gros amortissent leur difficultés sur les petits. Ma première décision en 90 a été de réserver au plus vite une année de trésorerie, ça a pris 5 ans. J'ai serré les fesses quand en 2003 la trésorerie est descendue au plus bas (2 mois) des 15 années, mais on arrive toujours à avoir un peu de chance.


 
co.libri (X)
co.libri (X)
France
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Renvoi May 16, 2008

Anna & Richard Brunet wrote:


En plus, Manue soulevait un point intéressant sur les entreprises qui seraient susceptibles d'avoir toujours des besoins de traduction pour de simples problèmes de compréhension (éventuellement). Un filon à creuser quand même et qui mérite qu'on voit ce qu'il en est. Si j'ai bien compris ce qu'elle évoquait.


En toute précaution oratoire, je lis ici un contre-sens face à l'histoire.



Je laisse à Emmanuelle alors le soin de formuler son idée. J'ai cité vaguement de mémoire. Il se peut bien qu'elle pensait à tout autre chose.
Bonne journée.
H.


 
Emmanuelle Riffault
Emmanuelle Riffault  Identity Verified
Australia
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On est bien d'accord May 16, 2008

Bonjour,

Anna & Richard Brunet wrote:
Le dépôt sera effectivement moins cher, mais la recherche d'antériorité qui dure 12 mois rejettera peut-être l'invention un an plus tard.


J'essaie de développer l'idée avancée, comme proposé par Hélène

On est donc bien d'accord qu'il y a, d'une part, une volonté déclarée de réduire les coûts du dépôt d'un brevet (pour ce qui est de l'argument avancé "pour le bienfait des PME/PMI", je ne sais pas s'il tient vraiment, je n'ai pas de statistiques ni de données à ce sujet, je l'avoue. Et puis les coûts avancés par les débats politiques reflètent un problème de filière et d'intermédiaires nombreux et gourmants).

Mais d'autre part, comme vous le dites et à moins de mal comprendre, cette suppression de l'obligation de traduire met également ces mêmes PME/PMI dans la panade lorsqu'elles veulent déposer un brevet et qu'elles doivent vérifier l'antériorité ? D'où ma question : ne vont-elles pas devoir faire traduire ? Et dans ce cas, il est possible que 10 entr. différentes fassent traduire 5 mêmes brevets.

Est-ce qu'il n'y a pas non plus un problème dans la protection des propres inventions face à de nouveaux brevets déposés par la concurrence ? Ces entr. n'ont-elles pas la possibilité de faire appel contre un nouveau brevet ? Là aussi, comment savoir exactement ce que la concurrence dépose si la traduction n'est pas disponible ? Et là encore, besoin de traduction éventuel ?

Je suis peut-être complétement à côté de la plaque, mais tant pis

Emmanuelle

[Modifié le 2008-05-16 09:35]


 
Jonathan Faydi
Jonathan Faydi  Identity Verified
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Le problème des traducteurs en freelance May 16, 2008

Bonjour,

Je voudrais rebondir sur ce qui a été dit précédemment dans ce fil. Je ne vais pas entrer dans la polémique des traducteurs de brevet car c'est un domaine que je ne connais pas du tout. Par contre, je note combien il est difficile pour ces traducteurs de se reconvertir dans d'autres secteurs de notre profession.

Je n'ai pas derrière moi trente années d'expérience dans la traduction mais j'ai cependant observé que beaucoup de collègues, bien qu'excelle
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Bonjour,

Je voudrais rebondir sur ce qui a été dit précédemment dans ce fil. Je ne vais pas entrer dans la polémique des traducteurs de brevet car c'est un domaine que je ne connais pas du tout. Par contre, je note combien il est difficile pour ces traducteurs de se reconvertir dans d'autres secteurs de notre profession.

Je n'ai pas derrière moi trente années d'expérience dans la traduction mais j'ai cependant observé que beaucoup de collègues, bien qu'excellents traducteurs, avaient de grosses difficultés au niveau du "commercial". Rien d'étonnant à cela, les études de traduction ou de langues en général ne préparent aucunement à la dure réalité de notre secteur.

Un traducteur se doit d'être beaucoup plus qu'un simple traducteur : la promotion de ses services est un aspect fondamental qui, malheureusement, ne s'improvise pas. Cela demande du temps, de l'expertise et, disons-le, un certain talent.

Si j'ai un conseil à donner aux personnes qui débutent dans cette profession c'est de ne surtout pas négliger cet aspect là. Un excellent traducteur au sens commercial proche de zéro aura beaucoup plus de mal à s'en tirer convenablement qu'un traducteur médiocre né avec un talent pour les affaires.

En tout cas bon courage à tous ceux touchés par cette triste nouvelle et espérons que ce fil évoluera dans le bon sens!

Jonathan
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Martine Soulet (X)
Martine Soulet (X)  Identity Verified
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pour répondre à Emmanuelle May 16, 2008

Le problème pour les brevets est que les PME/PMI ne sont pas celles qui déposent le plus de brevets et elles n'ont pas les moyens de faire traduire toutes les antériorités et je ne pense qu'il leur soit possible de "partager" la traduction des antériorités avec une autre entreprise, à moins que cette autre entreprise ait une part active dans le dépôt d'un nouveau brevet.

Le Protocole de Londres a été signé pour avantager les très grosses entreprises qui déposent à tou
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Le problème pour les brevets est que les PME/PMI ne sont pas celles qui déposent le plus de brevets et elles n'ont pas les moyens de faire traduire toutes les antériorités et je ne pense qu'il leur soit possible de "partager" la traduction des antériorités avec une autre entreprise, à moins que cette autre entreprise ait une part active dans le dépôt d'un nouveau brevet.

Le Protocole de Londres a été signé pour avantager les très grosses entreprises qui déposent à tour de bras sans que leurs brevets ne présentent de véritable caractère inventif : ces entreprises-là voient peut-être 1/3 de leurs brevets refusés mais elles s'en fichent, cela fait partie de leur politique de R&D. La + grosse entreprise française déposant des brevets en dépose 700 par an alors qu'une PME en dépose entre 1 à 2 tous les 2 ans et 5 par an. Par conséquent, les traductions liées à la recherche d'antériorité et à la veille technologique coûteront beaucoup trop chères et les PME arrêteront de déposer des brevets : une autre conséquence du protocole de Londres. La France n'a pas la même "culture des brevets" que les anglo-saxons et les allemands. Certains disent qu'à terme, cela tuera l'innovation française. Pour ma part, je n'ai pas d'avis sur cette question.

Enfin, dernière chose concernant les litiges : à l'heure actuelle, sur 100000 brevets européens déposés, il n'existe que 300 litiges environ. Même si le protocole de Londres provoque 10 % de litiges en plus (estimation officielle), cela ne donnera pas assez de travail pour tous les traducteurs de brevets qui exerçaient sur ce créneau.

Voilà, j'espère que ça répondra à certaines questions.

Bonne journée
Martine
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Emmanuelle Riffault
Emmanuelle Riffault  Identity Verified
Australia
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+ ...
Confirmation May 16, 2008

Merci, Martine, pour ces réponses.

Martine Soulet wrote:
Le problème pour les brevets est que les PME/PMI ne sont pas celles qui déposent le plus de brevets et elles n'ont pas les moyens de faire traduire toutes les antériorités et je ne pense qu'il leur soit possible de "partager" la traduction des antériorités avec une autre entreprise, à moins que cette autre entreprise ait une part active dans le dépôt d'un nouveau brevet.


Pour ce qui concerne les PMI/PME, c'est bien ce que je soupçonne et ce à quoi je faisais allusion plus haut.

En revanche, je dois corriger ce que je n'ai peut-être pas exprimé assez clairement tout à l'heure : je ne parlais de "partager des traductions", je pensais plutôt que plusieurs entr. isolées feraient traduire chacune de leur côté les mêmes brevets.

Martine Soulet wrote:
Par conséquent, les traductions liées à la recherche d'antériorité et à la veille technologique coûteront beaucoup trop chères et les PME arrêteront de déposer des brevets


On est bien d'accord là aussi et ce point a été souligné lors des débats.

Emmanuelle


 
Buzzy
Buzzy
Local time: 14:39
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TOPIC STARTER
Le fil d'origine a peut-être disparu.... mais voilà une nouvelle discussion très intéressante May 16, 2008

Merci aux collègues pour cette nouvelle discussion, je continue à apprendre des choses et c'est ce que je souhaitais après tout. Forcément, on n'est jamais d'accord sur tout, mais ce sujet m'a donné à réfléchir à plusieurs niveaux : le problème du marché qui brusquement change/disparaît, le problème de l'image de la profession de traduction en général, la question de solidarité dans une profession où nous travaillons souvent seuls et loins les uns des autres, et même, avec le p... See more
Merci aux collègues pour cette nouvelle discussion, je continue à apprendre des choses et c'est ce que je souhaitais après tout. Forcément, on n'est jamais d'accord sur tout, mais ce sujet m'a donné à réfléchir à plusieurs niveaux : le problème du marché qui brusquement change/disparaît, le problème de l'image de la profession de traduction en général, la question de solidarité dans une profession où nous travaillons souvent seuls et loins les uns des autres, et même, avec le post de Martine tout à l'heure, le problème des grosses entreprises bien loties en moyens qui poussent à l'écart les plus petites...

Pour revenir à la question que j'ai posée au début, la réponse de JCEC me semblait satisfaisante. Je trouvais que l'intérêt du contenu dépassait les "derapages", et je m'attendais à une version "aménagée", mais je constate que le fil n'a pas refait surface du tout. Dans de tels cas ne serait-il pas possible de mettre une notification de suspension ou de suppression ?
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Bruno Magne
Bruno Magne  Identity Verified
Local time: 09:39
English to French
+ ...
Et si on passait à autre chose... May 16, 2008

Un peu d'air frais, s'il vous plaît

Cordialement

Bruno



 
Sylvain Leray
Sylvain Leray  Identity Verified
Local time: 14:39
Member (2003)
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De l'air frais... May 16, 2008

Bruno Magne wrote:

Un peu d'air frais, s'il vous plaît

Cordialement

Bruno



Bruno, personne ne t'oblige à lire si le sujet t'ennuie. Personnellement, je trouve que c'est très intéressant, même si je ne participe pas, et je suis visiblement loin d'être le seul à m'intéresser au sujet.
Ce fil a le mérite de faire participer des gens que l'on voit rarement sur le forum en soulevant des questions cruciales. Voilà ce que moi j'appelle "de l'air frais", justement.

Sylvain

[Modifié le 2008-05-16 13:39]


 
Bruno Magne
Bruno Magne  Identity Verified
Local time: 09:39
English to French
+ ...
Oui, mais... May 16, 2008

Le sujet m'intéresse, mais lire et relire des justifications de propos déplacés, voire des mots agressifs et des larmoiements (et de l'apitoiement sur soi-même), à la longue ça fatigue.

Ce n'est quand même pas si difficile de faire appel à des arguments pesés, soupesés et logiques.

Cordialement

Bruno



N.B.: je fais partie du groupe qui a demandé aux modér
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Le sujet m'intéresse, mais lire et relire des justifications de propos déplacés, voire des mots agressifs et des larmoiements (et de l'apitoiement sur soi-même), à la longue ça fatigue.

Ce n'est quand même pas si difficile de faire appel à des arguments pesés, soupesés et logiques.

Cordialement

Bruno



N.B.: je fais partie du groupe qui a demandé aux modérateurs de fermer l'autre fil, car il dérapait vraiment.

N.B.: la discussion est intéressante, certes, mais elle n'a rien de nouveau. Elle réapparaît périodiquement. Je ne compte plus le nombre de fils ce genre. Même chose pour les fils concernant la détérioration des tarifs, les marchés émergents...

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Emmanuelle Riffault
Emmanuelle Riffault  Identity Verified
Australia
Local time: 22:39
Member (2004)
German to French
+ ...
Sans oublier... May 16, 2008

Bruno Magne wrote:
N.B.: la discussion est intéressante, certes, mais elle n'a rien de nouveau. Elle réapparaît périodiquement. Je ne compte plus le nombre de fils ce genre.


Et jusqu'ici, elle a toujours dérappé. C'est peut-être symptomatique...

Bruno Magne wrote
Même chose pour les fils concernant la détérioration des tarifs, les marchés émergents...


Sans oublier les éternels : "Je me mets à mon compte, comment je fais ?"

Emmanuelle


 
Valérie Oliveira (X)
Valérie Oliveira (X)  Identity Verified
Portugal
Local time: 13:39
French to Portuguese
+ ...
Non, le dialogue n'est pas difficile. May 16, 2008

René Vinchon wrote:

Il n'y a qu'à lire le présent fil et le ton de la seconde intervention pour constater que le dialogue est "difficile".



Bonjour,

René, je ne pense pas être le meilleur exemple de base pour faire une constatation, et encore moins pour conclure que le dialogue s'avère difficile. Tu ne me connais pas assez pour tirer des conclusions, c'est pourquoi je vais t'expliquer ce qui me semble évident.

Je ne veux pas trop rentrer dans les détails pour ne pas soulever la polémique...
Je n'aime pas la tournure qu'à pris la discussion du précédent fil avec toutes les attaques personnelles graves et inadmissibles. C'est pour cette raison que pour ce qui est du fil supprimé sans prévenir, je ne suis pas très sensible puisqu'il y avait un motif derrière. Rien de plus.

Ça ne veut pas dire que je ne suis pas sensible au sujet abordé, bien au contraire, et je suis aussi une personne très ouverte au dialogue, surtout quand il est sain et constructif. Et je peux te dire aussi que si je me suis lancée en tant qu'indépendante c'est surtout grâce à vous tous qui participez sur ce forum et avec qui j'ai appris énormément de choses sinon je n'aurais pas pu le faire car je n'ai eu l'aide de personne.

Alors ne dis pas que le dialogue est difficile parce que c'est par l'intermédiaire du dialogue que j'apprends tous les jours et je compte bien continuer...

Je vous souhaite un bon week-end,

Valérie


 
co.libri (X)
co.libri (X)
France
Local time: 14:39
German to French
+ ...
Les problèmes de reconversion May 17, 2008

Bonjour,

Jonathan Faydi wrote:

Par contre, je note combien il est difficile pour ces traducteurs de se reconvertir dans d'autres secteurs de notre profession.

Je n'ai pas derrière moi trente années d'expérience dans la traduction mais j'ai cependant observé que beaucoup de collègues, bien qu'excellents traducteurs, avaient de grosses difficultés au niveau du "commercial". Rien d'étonnant à cela, les études de traduction ou de langues en général ne préparent aucunement à la dure réalité de notre secteur.

Un traducteur se doit d'être beaucoup plus qu'un simple traducteur : la promotion de ses services est un aspect fondamental qui, malheureusement, ne s'improvise pas. Cela demande du temps, de l'expertise et, disons-le, un certain talent.

Si j'ai un conseil à donner aux personnes qui débutent dans cette profession c'est de ne surtout pas négliger cet aspect là. Un excellent traducteur au sens commercial proche de zéro aura beaucoup plus de mal à s'en tirer convenablement qu'un traducteur médiocre né avec un talent pour les affaires.

Jonathan


Voilà un bon sujet à développer ! D'ailleurs, je me demande s'il ne serait pas possible de changer l'intitulé du fil si Buzzy le permet, cela permettrait à d'autres traducteurs (qui ont connu une reconversion, à l'instar d'Anne et Richard Brunet (c'est Richard qui s'exprime ou Anne ? ) de nous expliquer leur parcours. Les modérateurs ? John, c'est possible ?

Personnellement, j'ai bien conscience que même si Proz et les autres sites de traduction permettent une certaine visibilité sur Internet (+ la création d'un site perso, mais il faut qu'il soit bien référencé et ce n'est pas une sinécure), c'est loin de suffire (et la liberté [vers le bas] des prix dessert nettement les traducteurs), l'important, c'est le réseau, le grand mot à la mode certes, mais qui correspond en fait à ce qui a toujours existé en le décuplant grâce aux possibilités du Web. C'est-à-dire que l'on peut se constituer des relations professionnelles avec des collègues à partir d'Internet (elles partent le plus souvent de l'estime que l'on a pour la qualité du travail de l'autre, estime qui se mue souvent en lien amical. Sylvain y fait d'ailleurs clairement allusion sur un fil parallèle), ensuite le bouche à oreilles, les recommandations fonctionnent. C'est de cela dont je parlais en évoquant la solidarité. J'ai personnellement été aidée au début par des collègues solidaires (même si mon premier contact s'est fait avec une agence lorsque j'habitais en Italie, par le plus grand des hasards). Et une jeune diplômée d'une école de traduction, rencontrée récemment, m'a également dit qu'elle était surprise de voir que les traducteurs n'hésitaient pas à accepter de la voir, à lui donner tous les renseignements nécessaires et à l'orienter. Sans la connaître du tout au préalable.

Nous sommes certes contactés (par Proz notamment) par des clients qui recherchent des traducteurs qui leur correspondent, mais pour ce qui est des clients directs, par exemple, qui permettent de se dégager des tarifs agence*, il faut aller voir ailleurs.

Nous ne sommes souvent pas des commerciaux à la base, aussi est-il bon effectivement d'acquérir quelques bases, surtout si l'on veut à terme attirer, que dis-je, aller chercher des clients directs. Attendre le chaland ne paie pas. Même s'il y a parfois de jolis hasards.
C'est une collègue traductrice à l'esprit très pragmatique qui m'en a définitivement convaincue. Et très concrètement, il existe de bonnes formations à la vente (en tout cas, j'en connais une), souvent sous forme d'atelier. Il faut se renseigner auprès des chambres de commerce de vos villes respectives. Et pour les jeunes entreprises, le prix n'est pas excessif (je cite le prix de celle que je suis cette année, 180 € réglables en 3 fois). On y apprend à surmonter ses blocages et bon nombre d'astuces et de techniques pour mener à bien un entretien de vente. Et on y rencontre aussi des personnes venant d'horizons bien différents du nôtre, ce qui est enrichissant. On prend ce qui est bon pour soi et on laisse ce qui ne nous correspond pas.

Voilà donc une piste à explorer. Il est évident que tout cela ne se fait pas en un jour, mais doit mûrir lentement.
Inciter les écoles de traduction à former les élèves à la vente de leurs prestations en serait une autre (à vous les anciens élèves de le suggérer lors de vos contacts avec vos ex-profs, par exemple).

Je trouve également la description du parcours d'Anne et Richard Brunet très parlante. Il faut "serrer les fesses" et persister, batailler.

Ma contribution.
Hélène



* Au passage, il ne faut pas hésiter à rester ferme sur les prix. À nos débuts, nous avons souvent peur d'exiger trop, nous tâtonnons mais il n'y a pas de raison. Se renseigner auprès des collègues et obtenir des réponses franches et directes permet de savoir à quoi s'en tenir et conforte vraiment, voire réconforte (et c'est bien ce qu'il faut dire aux "petits nouveaux", pour le bien de toute la profession, même s'il faut aussi tenir compte des différents marchés, forcément). Pour tous ceux qui ont eu une autre profession dans le passé, il est souvent révoltant de voir que les heures passées à élaborer un texte ne correspondent pas à ce tarif au mot/à la ligne qui est instauré depuis si longtemps. Comme si l'on demandait à un avocat par exemple de justifier sa prestation par le nombre d'articles qu'il a consultés, les coups de téléphone qu'il a passés, etc. Il donne le tarif de ses honoraires et basta. Même chose pour un consultant. Une traduction n'est pas à évaluer comme on vend des carottes ou une marchandise, c'est une prestation de services, à rémunérer comme telle (nuancer mon propos en fonction du type de traduction, bien entendu).




[Edited at 2008-05-17 08:39]


 
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