Pages in topic: < [1 2] | Off topic: C'est l'hiver ! Thread poster: Emmanuelle Riffault
| Fenêtres souvenirs | Oct 24, 2003 |
Si je pense à « fenêtre », je ne vois pas que mes fenêtres actuelles (dans ma nouvelle maison, au fait). Je revois, surtout en regardant la photo de Sylvain, mon premier hiver à Reims. Je n’avais jamais touché la neige, j’ai été gâtée. J’ai pris plein de photos, tellement je trouvais cela magique, les toits couverts (celui de la cathédrale en particulier), les arbustes qui ne laissaient deviner que des formes arrondies, le potager d’un grand-père où les choux ressembl... See more Si je pense à « fenêtre », je ne vois pas que mes fenêtres actuelles (dans ma nouvelle maison, au fait). Je revois, surtout en regardant la photo de Sylvain, mon premier hiver à Reims. Je n’avais jamais touché la neige, j’ai été gâtée. J’ai pris plein de photos, tellement je trouvais cela magique, les toits couverts (celui de la cathédrale en particulier), les arbustes qui ne laissaient deviner que des formes arrondies, le potager d’un grand-père où les choux ressemblaient à des têtes essayant de se dégager... Mais en me replongeant sur ces photos j’ai vu quelque chose qui m’avait échappé au moment où je les avais prises. Il n’y avait personne. Les parcs et les rues étaient vides. La vie était cachée à l’intérieur des maisons. Et pour un étranger il était très difficile d’aller au-delà. De la grande porte-fenêtre du balcon de mon appartement je voyais les cerisiers de la co-propriété et plus loin, les saules qui filtraient le bruit de l’autoroute de l’Est. Le grand balcon hibernait jusqu’au printemps, quand je sortais toutes mes plantes respirer le grand air. À Caracas, de la fenêtre de mon appartement au huitième étage, qui se trouvait sur la colline, j’avais une belle vue sur la ville (de beaux immeubles séparés ou réunis par des lacets d’autoroutes, avec des parcs ici et là, beaucoup d’arbres et un petit aéroport). Mais les barreaux m’empêchaient de l’apprécier, je me sentais prisonnière et ne voyais plus que les barreaux. J’ai déménagé dans une maison d’où je ne voyais rien, mais où portes et fenêtres étaient ouvertes. Dans la maison que je viens de quitter, la fenêtre que j’avais près du bureau donnait sur la montagne. La même où sont les pistes de ski, à une heure de chez moi. Santiago se caractérise malheureusement pour sa pollution, et la cuvette dans laquelle est concentré le centre-ville est très affectée. Dans les contrebas de la montagne nous avons la chance de voir un peu plus le bleu du ciel et surtout, de voir, après la pluie, les sommets tellement blancs qu’un jour ma fille s’est exclamée que la montagne avait mis sa robe de mariée. [J'oubliais de dire que mon premier plan était un poteau électrique avec un transformateur et plein de fils électriques emmêlés qui, même avec beaucoup de volonté ne pouvaient pas concurrencer les poteaux dominicains, mais que j'arrivais à l'oublier pour n'admirer que la montagne). Dans ma nouvelle maison je n’ai pas encore installé mon bureau. Comme je travaille sur un portable et que je ne me suis pas encore posée, j’ai encore le choix entre la façade principale qui donne sur les consultations psychiatriques, sous les toits (du ciel, du ciel, que du ciel), ou pas de fenêtre du tout. Mais quel que soit l’endroit où je me place, ici c’est le printemps, il fait beau, il faut se méfier du soleil car la couche d’ozone est trouée juste au-dessus de nos têtes, et les nouvelles perruches font savoir qu’elles se plaisent.
[Edited at 2003-10-24 12:18] ▲ Collapse | | | sylver Local time: 21:20 English to French Une fenêtre sur ailleurs | Oct 24, 2003 |
Merci. Quelle verve, Emanuelle! Je en suis tout réveur. Du givre, de la neige, des températures allant en dessous du QI de nos présentateurs télé... Quand je pense que je me remet à peine de mes coups de soleil*, ça fait bizarre. Ici, je n'ai pas vraiment de fenêtres. La maison comporte une grande véranda ouverte, témoin vibrant des précautions locales contre le froid et le vol. Il me suffit de lever les yeux de l'ordinateur pour contempler le jardin, qui d... See more Merci. Quelle verve, Emanuelle! Je en suis tout réveur. Du givre, de la neige, des températures allant en dessous du QI de nos présentateurs télé... Quand je pense que je me remet à peine de mes coups de soleil*, ça fait bizarre. Ici, je n'ai pas vraiment de fenêtres. La maison comporte une grande véranda ouverte, témoin vibrant des précautions locales contre le froid et le vol. Il me suffit de lever les yeux de l'ordinateur pour contempler le jardin, qui dévoile devant mes yeux ébaubis les nuances délicates d'une nuit sans étoiles. (A savoir, le noir-noir et le noir un peu moins noir. Pas de quoi en faire un fromage, et ça tombe bien, parce que j'aime pas ça). Dans la journée, ça n'a rien de fabuleux non plus, mais c'est calme, sauf 2 fois par semaine quand un *@!*µ@! décide de m'informer des candidatures politiques locales à grands coups de haut parleur, qui se trouve malheureusement attaché à mon poteau téléphonique. (à moins que ce soit les réductions du supermarché. C'est tout en patois et j'y capte que dalle) Mais en fait, c'est souvent trop calme pour travailler, alors j'ai trouvé un truc. Pas trop loin de chez moi, il y a un restaurant avec un groupe de musique assez sympa. Quand je vois que je commence à ramer et à bailler aux corneilles, je pars m'installer au resto, je branche mon portable à coté de la guitare et de l'ampli, sous les regards amusés de la chanteuse qui massacre avec un enthousiasme charmant les paroles d'une chanson populaire, et je commence à pianoter, tout en sirotant un Coca-cola** ou un jus de fruits. Aussi surprenant que ça puisse paraitre, le changement est très propice à la production. Après tout, on ne peut pas décevoir le public. Si la vue de votre fenêtre ne vous plait pas, rien ne vous empèche d'en changer de temps à autre. Sylvain * Une semaine sur une île, histoire de faire mes diplomes de plongée. ** Non, je touche pas de commission. ▲ Collapse | | | Défenestrant | Oct 25, 2003 |
Sylvain Si la vue de votre fenêtre ne vous plait pas, rien ne vous empèche d'en changer de temps à autre.
Sylvain, j'ai fait comme tu as dit ; j'ai changé la fenêtre (remplacé le cadre PVC par des petits carreaux façon cottage) mais j'ai toujours la même vue...le cimetière et l'usine ne veulent pas partir...Je crois que je vais peindre un paysage thaïlandais sur les vitres pour masquer tout ça ! Je rigole... ce n'est pas ce qui se passe par ma fenêtre JL PS - Pour les curieux, la bouteille de saké est bien arrivée à bon port, et depuis longtemps... , c'est moi qui n'y étais plus, d'ailleurs vous en lisez les effets et je m'enlise. Merci Alain, t'es le genre de mec qui "emballe" bien, toi ; ça ne risquait pas de se casser... En tout cas, un sacré saké qui passe très bien. Une bien bonne découverte, merci... encore, encore, encore... comme disait Fernandel au bourreau qui croyait le torturer (faire boire de l'eau de force) mais en fait lui versait du "saké" (?) dans l'entonnoir planté dans sa bouche... Jolie bouteille, saké bouteille Veux-tu me laisser tranquille... Je dois m'en aller JL [Edited at 2003-10-25 16:10]
[Edited at 2003-10-26 21:32] | | | Pages in topic: < [1 2] | To report site rules violations or get help, contact a site moderator: You can also contact site staff by submitting a support request » C'est l'hiver ! Anycount & Translation Office 3000 | Translation Office 3000
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