Off topic: Recherche désespérément amies françaises, francophones ou francophiles en Italie (Toscane)
Thread poster: Marie Christine Cramay
Marie Christine Cramay
Marie Christine Cramay
Italy
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Mar 8, 2004

Mariée à un Arétin qui ne pouvait, pour des raisons professionnelles, s'expatrier en France pour mes beaux yeux, c'est moi qui ai fait le pas inverse. Je réside à Arezzo, une "ville" aux allures de "gros village" dont la mentalité est fort particulière. Les gens y sont très froids, peu tournés vers la culture et surtout vers les autres ou tout ce qui est différent. Etant très liée à ma famille et mon mari n'en ayant pas (fils unique, père veuf), je suis très exposée à la solitud... See more
Mariée à un Arétin qui ne pouvait, pour des raisons professionnelles, s'expatrier en France pour mes beaux yeux, c'est moi qui ai fait le pas inverse. Je réside à Arezzo, une "ville" aux allures de "gros village" dont la mentalité est fort particulière. Les gens y sont très froids, peu tournés vers la culture et surtout vers les autres ou tout ce qui est différent. Etant très liée à ma famille et mon mari n'en ayant pas (fils unique, père veuf), je suis très exposée à la solitude et ressens le besoin de communiquer avec des personnes physiques, car le téléphone, les mail ou autres moyens de communication ne sauraient remédier à mon problème. J'ai essayé de faire des recherches pour trouver des français avec qui instaurer des liens d'amitié durables, mais en vain. Le journal d'annonces locales ne prévoit pas l'insertion de ce genre d'annonces : les amitiés sont toutes à caractère sexuel, si vous avez compris ce que je veux dire.
Timide à l'excès dans une société italienne qui arbore l'assurance, j'ai beaucoup de mal à trouver ma place dans cette maudite ville. Les gens ont ici la sale manie de critiquer systématiquement vos points de vue français ou modes de vie, chose à laquelle je n'étais absolument pas habituée en France, pays de toutes les libertés auquel je suis fière d'appartenir. Résultat, je me suis repliée encore plus, ce qui n'arrange pas mon affaire sachant que le métier de traducteur, que je n'exerce pas à temps plein, favorise l'isolement.
Qui tente rien n'a rien, comme on dit, aussi je vous demande de bien vouloir me contacter si vous ètes intéressés, si vous avez des liens (sites...) à me communiquer, des conseils à me donner pour me sortir de cet isolement-nostalgie.
D'avance merci à vous tous pour votre concours.

Christine
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Giovanna Graziani
Giovanna Graziani  Identity Verified
Italy
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Tu peux m'écrire Mar 8, 2004

Bonjour Christine!
J'éspère que tu vas bientôt découvrir les bons cotés de ces mauvais toscans).
J'habite Florence, tu peux m'écrire et on va voir si je peux t'aider.
Bon courage et à bientôt!
Giovanna


 
Rosa Maria Duenas Rios (X)
Rosa Maria Duenas Rios (X)  Identity Verified
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Mon grain de sable Mar 8, 2004

Allo Christine,
J'ai un tas des commentaires dans ma tete, mais je ne crois pas pouvoir tout ecrire en ce forum. Alors, je t'aporte ce quelques idees en esperant que elles puissent t'aider...

Peut etre que tu viens d'arriver et que la phase de depaissement par laquelle tous les imigrants traversent (qui peut durer jusqu'a un an) est en train de te frapper au plus fort... Si c'est le cas, le seul fait de savoir qu'il s'agit d'une etape "normale" et de s'armer de patience jusq
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Allo Christine,
J'ai un tas des commentaires dans ma tete, mais je ne crois pas pouvoir tout ecrire en ce forum. Alors, je t'aporte ce quelques idees en esperant que elles puissent t'aider...

Peut etre que tu viens d'arriver et que la phase de depaissement par laquelle tous les imigrants traversent (qui peut durer jusqu'a un an) est en train de te frapper au plus fort... Si c'est le cas, le seul fait de savoir qu'il s'agit d'une etape "normale" et de s'armer de patience jusqu'a ce que ca passe peut aider, ainsi que trouver le temps pour des activities que l'on aime.

Ton histoire ressemble un peu a la mienne et surement a celle de plusieurs autres collegues de Proz.com: Il y a un canadien qui est au Japon, un catalan qui habite en Nouvelle Zelande -et qui parait adorer ca-, et une espagnole qui vient de demenager a Chicago. Esperons que eux aussi voudront partager leurs experiences avec toi.

Je suis mexicaine et je me suis mariee avec un americain (d'origine portorricain) qui travaille pour le gouvernement des Etats-Unis. Nous sommes demenages a Washington, DC en juin 2003 et, des fois, je ressens un peu les memes emotions que toi.

Bien sur, DC est une ville plus grande qu'Arezzo, debordante des gens de partout dans le monde, incluant l'Amerique Latine, mais je n'y connais personne ou presque, quand meme...

Les americaines critiquent tout et tous ce qui n'ont pas leur meme point de vue, et souvent ils n'acceptent que SA facon a eux de faire les choses... apres deux ou trois bagarres pour defendre mes points de vue quand je pensais avoir raison, j'ai trouve aussi que je me repliais de plus en plus...

Mais, j'aime ma solitude, sauf quand j'ai besoin d'un(e) ami(e) a qui reconter toutes mes frustrations avec la culture americaine, ou avec mon mari qui, meme si adorable et presque parfait, ne peux -et ne dois pas- combler tous mes besoins!

Etant donne que nous n'avons pas d'enfants encore, j'utilise tout le temps dont je dispose pour aller chercher des nouveaux travaux de traduction, des nouveaux ressources (c'est comme ca que je suis tombee sur Proz.com), et pour me faire des nouveaux passetemps: Nous avons achete une maison avec jardin et celui-ci demande beaucoup de travail, alors j'y m'implique a fond; je lis de plus en plus sur le jardinage et je me prepare pour planter plein des arbres et de fleurs ce printemps... et comme les plantes atirent des oiseaux, je me suis achete une paire de jumelles et je commence a observer tous ceux qui visitent mon jardin; j'ai deja commande un livre pour pouvoir les identifier. La cuisine n'etait pas mon fort, mais je trouve que je m'ameliore beaucoup depuis que j'ai le temps pour preparer des repas que je trouve interessants. Aussi, je me suis achete un velo et je fais des promenades dans mon cartier (quand il ne fait pas trop froid). Une autre chose que je fais de temps en temps c'est d'aller visiter des musees et monuments; por cette activite, DC est -peut etre- un des meilleurs endroit au monde, mais je suis sure qu'aux alentours d'Arezzo il doit y avoir des endroits a visiter!

Bref, il y a des moments difficiles, mais avec un peu de patience, un peu d´humour et beaucoup de projets, je crois que nous pouvons vaincre le decouragement et la nostalgie des choses qui nous sont cheres mais eloignes!
Bon courage!
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Jean-Marie Le Ray
Jean-Marie Le Ray  Identity Verified
France
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Posta anche sul forum italiano Mar 8, 2004

Salut Christine,

D'après moi tu devrais aussi poster une version italienne de ton appel sur le forum italien. Tous ne sont pas froids et superficiels, loin de là.
Et si tu viens un jour à Rome, fais-moi signe.
Ciao, Jean-Marie


 
Delphine Brunel (X)
Delphine Brunel (X)  Identity Verified
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Local time: 17:40
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Tu peux m'écrire aussi Mar 9, 2004

Salut Christine,
Pour moi aussi ça a été très difficile. J'habite en Lombardie depuis avril, une vile d'un peu plus de 15000 habitants. Beaucoup de personnes agées, beaucoup d'étrangers et... 1 seule française, que je ne connais malheureusement pas... Quand je suis partie de France, c'était un grand reve qui se réalisait. Mais laisser sa famille et ses amis, c'est une autre paire de manche... Ca fait presque un an maintenant, ils me manquent, bien sur, mais ici aussi les gens du c
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Salut Christine,
Pour moi aussi ça a été très difficile. J'habite en Lombardie depuis avril, une vile d'un peu plus de 15000 habitants. Beaucoup de personnes agées, beaucoup d'étrangers et... 1 seule française, que je ne connais malheureusement pas... Quand je suis partie de France, c'était un grand reve qui se réalisait. Mais laisser sa famille et ses amis, c'est une autre paire de manche... Ca fait presque un an maintenant, ils me manquent, bien sur, mais ici aussi les gens du coin n'ont pas le sens de l'accueil : disons que ce qui est différent fait peur... et ils ont tellement de problèmes d'insécurité que ça ne fait qu'empirer les choses...
Je connais bien la Toscane, je m'y rends deux trois fois par an.
Les toscans, je les ai trouvés accueillants, mais je n'étais jusque là qu'une innoffensive touriste... eh eh !
Je te parle à travers ma propre expérience : ne baisse jamais les bras, patiente encore, montre-toi ouverte, abordable. Les gens, c'est comme partout, meme en France : si tu montres que tu te sents bien, ils iront vers toi, car ils se sentiront bien aussi. Ne te renferme pas sur toi-meme, crois-moi, ce serait reculer... Et puis, la Toscane, il y a tellement de choses à y voir, à manger... Ecoute nos conseils : chi va piano, va sano, va lontano ! Un peu de patience et petit à petit tu vas les apprivoiser ! Eh eh !
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Monique Laville
Monique Laville  Identity Verified
Italy
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Vivre en Italie Mar 9, 2004

Bonjour Christine,
Je comprends parfaitement ton état d'esprit, qui a été le mien pendant plus de dix ans, et qui a été aggravé par une situation matrimoniale difficile à vivre et à supporter. J'habite en Ligurie, à 7km de Carrare en Toscane depuis maintenant 19 ans. Ayant auparavant habité à Paris, j'ai souffert aussi de la curiosité de l'entourage et de la mentalité provinciale. Ce n'est pas spécifique de l'Italie, c'est une mentalité que l'on peut constater je suppose dan
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Bonjour Christine,
Je comprends parfaitement ton état d'esprit, qui a été le mien pendant plus de dix ans, et qui a été aggravé par une situation matrimoniale difficile à vivre et à supporter. J'habite en Ligurie, à 7km de Carrare en Toscane depuis maintenant 19 ans. Ayant auparavant habité à Paris, j'ai souffert aussi de la curiosité de l'entourage et de la mentalité provinciale. Ce n'est pas spécifique de l'Italie, c'est une mentalité que l'on peut constater je suppose dans tous les pays, y compris la France. J'en parle (ou plutot j'en écris!) en connaissance de cause, ayant habité dans mon enfance à Saint-Rémy-en-Bouzemont-Saint-Genet-Issons le nom de village français le plus long qui existe. Des champs, inondés en hiver, des vaches, et des bipèdes pour la plupart rongés par la curiosité.
Mais revenons à l'Italie. Après ces nombreuses années de quasi solitude, j'ai réussi à me faire quelques fidèles amies italiennes en participant à un cours d'écriture créative à Sarzana, qui m'a sorti de ma torpeur et m'a beaucoup apporté. J'ai connu des gens sympas aussi au CAI (Club alpin italien, au moins un bureau dans toutes les villes italiennes). Selon les activitées proposées, en ce qui me concerne le parcours d'un tronçon de la via Francigena (un petit tronçon, 20km!) avec quelques arrets commentés sur des restes de chateaux et de villages médiévaux, on peut rencontrer des personnes avec lesquelles partager nos intérets.
Puis, tout à fait par hasard, j'ai rencontré au consulat il y a un an, lors du renouvellement de mes documents, une française qui m'a parlé d'un groupe de femmes francophones (belges, canadiennes, françaises, suisses) mais aussi italiennes dans la région où j'habite. J'ai contacté une de ces femmes et je participe maintenant à la rencontre mensuelle durant laquelle nous échangeons livres, CD, revues, etc. et trouvailles diverses. Le danger de ces "club" cependant est de vivre dans un milieu fermé. Il en existe dans beaucoup de villes italiennes.
C'est vrai, c'est dur quand on est seul de faire le premier pas, de participer à des activités dans des groupes où l'on se sent exclu, mais il faut vaincre la timidité, l'anxiété, cette sorte de peur que provoque l'autre qui semble si différent, se fixer un objectif (qui peut etre prendre des cours de photographie, de cuisine, de broderie, de restauration, ou autre) et s'y tenir. Si on ne se fait pas d'amis, on oublie au moins sa solitude.
On pourrait aussi organiser une rencontre à Florence.
J'aurais pu t'écrire cela directement. J'ai choisi de le faire ici car je pense qu'il est important de partager nos expériences d'immigrés.
Amicalement.
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Marie Christine Cramay
Marie Christine Cramay
Italy
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Un grand merci à vous tous... Mar 12, 2004

qui avez eu la gentillesse de répondre à mon appel.
En fait, cela fait environ 3 ans que je réside en Italie et, théoriquement, je ne devrais pas avoir ce type de réaction négative, destructrice, mais tout est fonction, je crois, de notre sens de l'adaptation (que je n'ai pas, de toute évidence) et du degré d'attachement à ses racines, à son pays, à sa famille, et à bien des choses encore, comme le confort social que l'on a quitté pour trouver en échange quelque chose de bien
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qui avez eu la gentillesse de répondre à mon appel.
En fait, cela fait environ 3 ans que je réside en Italie et, théoriquement, je ne devrais pas avoir ce type de réaction négative, destructrice, mais tout est fonction, je crois, de notre sens de l'adaptation (que je n'ai pas, de toute évidence) et du degré d'attachement à ses racines, à son pays, à sa famille, et à bien des choses encore, comme le confort social que l'on a quitté pour trouver en échange quelque chose de bien inférieur (je pense, par exemple, à l'absence de l'équivalent de nos aide-soignantes dans les hòpitaux italiens qui s'occupent de nos parents malades - alimentation, toilette- , des honoraires des médecins spécialistes exerçant en libéral qui sont, chez nous, contròlés par l'Etat pour permettre à chacun de pouvoir se soigner correctement, tandis qu'ici, en Italie, c'est la loi de la jungle : rien ne peut m'assurer que tel médecin est bon et si je demande une feuille de soins pour me faire rembourser, on me regarde avec des yeux écarquillés et on me majore les honoraires en représailles...). Toutes les divergences entre nos deux pays, dont je n'ai dressé ici qu'une liste non exhaustive, sont à l'origine de mes frustrations, lesquelles ne font qu'augmenter mon mal-ètre et ma difficulté à m'intégrer.
J'ajoute que je suis très/ trop attachée à ma famille (parents, soeur) que j'ai laissée dans le Sud-Ouest (le Bordelais), chose dont j'aurais dù tenir davantage compte avant de m'engager à vivre en Italie. Malheureusement, entre le rève et la réalité, il y a un grand fossé. Et il en est de mème entre le tourisme et la vie réelle parmi les autochtones.
Comment vais-je faire pour dénouer cette situation de solitude? Je n'en sais rien, d'autant que mon mari n'a aucun ami et n'en ressent pas le besoin (cela ne signifie pas pour autant qu'il m'empèche d'en avoir, moi).
Quand on a passé sa vie en campagne dans une villa avec un grand jardin qui ressemblait au paradis et qu'on se retrouve à vivre dans une ville de province qui ne dispose mème pas d'un Parc public digne de ce nom pour pouvoir s'oxygéner, on en veut aux inconnus qui vous entourent, à ces habitants qui font la gueule, qui ne supportent pas les étrangers parce qu'ils font peur du fait de leurs différences plus ou moins marquées.
Je sais bien que les Italiens ne sont pas tous superficiels et peu amicaux (heureusement!), la preuve en est que j'ai épousé un Italien, toutefois, comment faire pour briser la glace (celle des autres et la sienne)quand nos modes de vie sont parfois opposés?
Amicalement.

Christine
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Delphine Brunel (X)
Delphine Brunel (X)  Identity Verified
Italy
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Monique a raison ! Mar 12, 2004

Allez Christine !
Dans le mois qui vient, ce serait magnifique d'apprendre que tu participes à un cours... que sais-je ? La photo en Toscane ça doit etre passionnant ! La cuisine aussi
Je pense que rencontrer uniquement des Francophones risque de t'enfermer dans ce cercle... essaye plutot un truc avec des Italiens.
Ca ne peut etre que positif !
Je suis de tout coeur avec toi !


 
Jean-Marie Le Ray
Jean-Marie Le Ray  Identity Verified
France
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France - Italie Mar 13, 2004

Christine Cramay wrote:

J'ajoute que je suis très/ trop attachée à ma famille (parents, soeur) que j'ai laissée dans le Sud-Ouest (le Bordelais), chose dont j'aurais dû tenir davantage compte avant de m'engager à vivre en Italie.



Je souligne ce passage car je suis moi-même bordelais (j'ai vécu à Bx jusqu'à 24 ans) d'origine, même si je me sens maintenant romain de coeur, question de mentalité. Ce que je dis n'est en rien péjoratif, c'est juste dû au fait que je me sens beaucoup plus à l'aise avec la mentalité romaine qu'avec la mentalité bordelaise. Ce qui m'amène à répondre au deuxième point que j'ai mis en évidence :



... toutefois, comment faire pour briser la glace (celle des autres et la sienne) quand nos modes de vie sont parfois opposés?



Je pense pour ma part que la réponse est à rechercher en soi plutôt que chez les autres, qui n'y peuvent rien, ou pas grand chose en l'occurence. J'ai connu pas mal de françaises et de français depuis 22 ans que je vis en Italie, et j'ai toujours été frappé par la chose suivante : il y a ceux qui s'adaptent et ceux qui s'adaptent pas. Tout se situe aux extrêmes, pratiquement pas de juste milieu. Ceux qui s'adpatent se sentent très bien ici, beaucoup plus qu'en France, et ceux qui s'adaptent pas s'y sentent très mal et s'aigrissent au fur et à mesure que le temps passe.
Je pense qu'une des premières pistes pour s'adapter (tout au moins, le mieux possible si on peut pas faire autrement), c'est d'oublier totalement ce qui va mieux en France, notamment au niveau collectif, pour se concentrer sur le positif, qui ne manque pas non plus ici, heureusement.
Pour autant, d'après ce que tu nous as dit, ta situation est un peu particulière : ton mari, italien, n'a ni famille ni amis là où vous vivez, autrement dit pas d'attaches. La seule différence avec toi (si je comprends bien), c'est que tout ça n'a pas l'air de le déranger outre mesure. Mais en ce cas, pourquoi n'envisagez-vous pas ensemble le retour en France ? Si vous êtes ici juste à cause de son travail à lui, ça ne m'a pas l'air d'être une situation insurmontable.
Quoi qu'il en soit, en attendant, je ne peux que te répéter ce que je t'ai conseillé la première fois : poste ce sujet en italien sur le forum italien, après tout ce fil les interpelle et je suis curieux de savoir ce qu'ils te répondront.
Tu sais ce qu'on dit ici : "Non si possono fare i conti senza l'oste"...

Ciao, Jean-Marie

P.S. Si tu as envie de parler pour approfondir ceci ou cela, toujours à ta disposition


 
Marie Christine Cramay
Marie Christine Cramay
Italy
Local time: 17:40
Member (2004)
Italian to French
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Italie - France Mar 13, 2004

victorhugo wrote:

Je souligne ce passage car je suis moi-même bordelais (j\'ai vécu à Bx jusqu\'à 24 ans) d\'origine, même si je me sens maintenant romain de coeur, question de mentalité. Ce que je dis n\'est en rien péjoratif, c\'est juste dû au fait que je me sens beaucoup plus à l\'aise avec la mentalité romaine qu\'avec la mentalité bordelaise.


Je veux bien te croire, car les Italiens du Centre prétendent ou reconnaissent que les Romains sont des gens merveilleux, qui ont un grand sens de l\'accueil et sont ouverts à tous et à tout.
Mais la Toscane n\'est pas une région qui a connu beaucoup d\'invasions étrangères d\'un point de vue historique, et cela explique certainement le fait qu\'ils ressentent leurs attitudes ou leur culture comme étant supérieures à celles des autres. J\'ai déjà rencontré des Romains ici à Arezzo, et ils me disaient que les Arétins étaient des grosses commères qui refusent la différence et veulent sculpter les autres à leur image. Bref, pour ètre accepté ici, il faudrait que tu renonces à ta propre identité, à tes habitudes pour épouser les leurs, et moi, je ne veux pas manger de cette soupe.
En ce qui concerne la mentalité bordelaise, je sais bien qu\'elle est fort particulière. D\'ailleurs, nombre d\'étrangers critiquent la froideur et l\'esprit de clan des Bordelais. Toutefois, le Commérage ne fait pas partie des caractéristiques typiques de la ville de Bordeaux. On peut s\'attendre à ce genre d\'attitude de la part des gens de la campagne, à la limite, et encore! Nos campagnards se plaignent du manque de communication et de la vie en solitaire d\'un nombre de plus en grand de personnes, qui sont bien souvent des anciens citadins venus acheter une maison pour y vivre en paix.
Avant, dans nos campagnes, tout le monde se connaissait, les générations se succédaient et alors les commérages allaient bon train. Aujourd\'hui, ce n\'est plus comme ça parce que les paysans s\'expatrient en ville ou dans d\'autres petites communes de campagne où nul ne les connait et parce que les citadins viennent s\'installer en campagne où nul ne les connait, là encore. A partir du moment où les gens ne font pas parler d\'eux, c\'est-à-dire qu\'ils ne se font pas remarquer, on les laisse tranquilles. Ici, on veut tout savoir de toi, mais le pire, c\'est qu\'on invente des choses sur toi qui ne sont pas flatteuses.
Evidemment, un homme ne fait pas attention à ce genre de choses et fait généralement le sourd. Une femme, en revanche, tient à sa dignité, à son honneur et peut souffrir du mépris injustifié dont elle fait l\'objet.





Je pense pour ma part que la réponse est à rechercher en soi plutôt que chez les autres, qui n\'y peuvent rien, ou pas grand chose en l\'occurence.


C\'est l\'analyse à laquelle j\'ai moi-mème abouti, mais ce sera très dur pour moi.

[/quote]
Je pense qu\'une des premières pistes pour s\'adapter (tout au moins, le mieux possible si on peut pas faire autrement), c\'est d\'oublier totalement ce qui va mieux en France, notamment au niveau collectif, pour se concentrer sur le positif, qui ne manque pas non plus ici, heureusement.

Etant donné que j\'ai du mal à repérer le positif ici, dans cette ville, et non dans le pays en général, j\'ai du mal à oublier les choses qui allaient mieux en France.
Je me compare à une enfant gàtée qui doit s\'adapter de force à une vie plus austère.

[/quote]
Pour autant, d\'après ce que tu nous as dit, ta situation est un peu particulière : ton mari, italien, n\'a ni famille ni amis là où vous vivez, autrement dit pas d\'attaches. La seule différence avec toi (si je comprends bien), c\'est que tout ça n\'a pas l\'air de le déranger outre mesure. Mais en ce cas, pourquoi n\'envisagez-vous pas ensemble le retour en France ? Si vous êtes ici juste à cause de son travail à lui, ça ne m\'a pas l\'air d\'être une situation insurmontable.


Revenir en France serait mon rève, et mon mari y songe, mais tant que son père veuf sera vivant, il n\'en est pas question. Il ne veut pas le laisser seul.

[/quote]
Quoi qu\'il en soit, en attendant, je ne peux que te répéter ce que je t\'ai conseillé la première fois : poste ce sujet en italien sur le forum italien, après tout ce fil les interpelle et je suis curieux de savoir ce qu\'ils te répondront.

Je pense que je le ferai dans les prochains jours, en espérant recevoir des témoignages et des conseils judicieux pour le futur, car je dois me sortir de cette spirale. Je n\'ai pas d\'autre solution.
Merci beaucoup pour tes suggestions.
Amicalement.


 


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