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La traduction avant internet, c'était comment ?
Thread poster: eirinn
eirinn
eirinn  Identity Verified
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Jun 14, 2004

Je ne peux m'empêcher de me demander quel était le quotidien du traducteur d'il y a 10 ou 20 ans, sans internet (et sans proz !) que certains appellent la plus grande bibliothèque du monde.

C'était comment ? On s'arrachait les cheveux ? Comment on faisait pour trouver les références et le vocabulaire ? On avait une bibliothèque pleine de dictionnaires ? Ou suffisait-il de mettre le client plus à contribution ?


 
translatol
translatol
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Bibliothèques et banques de terminologie Jun 14, 2004

Il y a vingt ans quelques privilégiés avaient déjà accès aux premières banques de terminologie. par exemple TERMIUM pour les fonctionnaires canadiens ou EURODICAUTOM en europe. Mais pour la plupart les langagiers dépendaient des bibliothèques, soit personnelles soit collectives, et nous dépensions beaucoup en achat de dictionnaires. Effectivement, internet a changé beaucoup de choses, la transmission des textes par exemple. Il y a vingt ans le dernier cri en question de transmission de... See more
Il y a vingt ans quelques privilégiés avaient déjà accès aux premières banques de terminologie. par exemple TERMIUM pour les fonctionnaires canadiens ou EURODICAUTOM en europe. Mais pour la plupart les langagiers dépendaient des bibliothèques, soit personnelles soit collectives, et nous dépensions beaucoup en achat de dictionnaires. Effectivement, internet a changé beaucoup de choses, la transmission des textes par exemple. Il y a vingt ans le dernier cri en question de transmission de textes était le fax. L'interactivité de Kudoz aurait été hors de la portée de la technologie informatique de l'époque.

Il y a dix ans, internet et le courriel existaient déjà, même si le contenu du web était encore mince et sa vitesse et robustesse laissaient beaucoup à désirer. On était entré dans une période de transition.

Où en serons nous en 2014 ou 2024?

Cependant, il ne faut pas s'imaginer que tout était plus lent ou plus primitif il y a vingt ans. Je soulignerais surtout le fait qu'à l'époque beaucoup de traducteurs, les plus rapides et donc les plus rentables, DICTAIENT leurs traductions. (Certains le font encore, bien sûr.) Ensuite ils passaient leurs bande a une secrétaire qui la transcrivait. Le traitement du mot a eu pour effet secondaire d'imposer au traducteur beaucoup de travail qui n'est pas essentiellement de son ressort. Il faut souhaiter que l'amélioration des logiciels de reconnaissance de la parole rende à la dictée sa juste part.


[Edited at 2004-06-15 18:28]
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Williamson
Williamson  Identity Verified
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Le traducteur universel. Jun 15, 2004

En tenant compte de l'évolution de l'ordinateur, le traducteur universel comme dans "Star Trek" sera inventé. Il existe déjà (www.etaco.com), mais n'est pas encore tout à fait fonctionnel.
On lira dans le texte dans la langue orginelle et le traduction apparaîtra automatiquement. Il sera donc le moment de penser à faire autre chose que traduire.


 
Thierry LOTTE
Thierry LOTTE  Identity Verified
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L'avis d'un vieux traducteur Jun 15, 2004

C’était très dur !

Les traitements de texte étaient peu performants et en plus, assez dangereux.

En effet, graver (parfois en deux ou trois exemplaires) une feuille d’ardoise mal polie à l’aide d’un lourd burin en silex grossièrement taillé présentait certains risques : en cas de dérapage, il arrivait souvent que l’on s’écrase un doigt et la sécurité sociale ne voulait jamais reconnaître l’accident du travail.

Les clients étaient
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C’était très dur !

Les traitements de texte étaient peu performants et en plus, assez dangereux.

En effet, graver (parfois en deux ou trois exemplaires) une feuille d’ardoise mal polie à l’aide d’un lourd burin en silex grossièrement taillé présentait certains risques : en cas de dérapage, il arrivait souvent que l’on s’écrase un doigt et la sécurité sociale ne voulait jamais reconnaître l’accident du travail.

Les clients étaient très difficiles et un coup de massue ou un coup de lance était vite attrapé…

Pas ou peu de dictionnaires disponibles : traduire l’expression “tigre aux dents de sabre” ou “mammouth” du Néanderthalien vers le Sapiens Sapiens n’était pas toujours facile facile. Il fallait parfois enquêter directement auprès des intéressés et on se prenait un coup de griffe ou de trompe avant même de poser la question : c’était déjà, avant la lettre, le principe du “disagree” qui fâche.

Quant à Internet, c’était encore plus primitif : par beau temps clair, les signaux de fumée faisaient gagner un peu de temps mais malheureusement beaucoup de clients (les agences surtout) n’avaient pas encore découvert le feu, ce qui ne facilitait pas les choses.

Enfin, on me dit que, dernièrement, les choses sont en voie d’amélioration.
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lien
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Il etait une fois... Jun 15, 2004

Les gens passaient leurs journees dans les bibliotheques, je pense.

 
avsie (X)
avsie (X)  Identity Verified
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MDR! Jun 15, 2004

Merci pour ce fou rire, Thierry!!! Ça démarre bien ma journée

 
Nicolette Ri (X)
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C'était à peu près comme dit Thierry Jun 15, 2004

Mais je n'ai pas connu la gravure sur tablettes d'argile ni les doubles pelure, à mon époque on avait déjà des photocopieuses, heureusement. De 1979 à 1985 je travaillais dans une agence de traduction parisienne qui n'existe plus je crois, où j'étais "assistante bureautique", c'est-à-dire dactylo sur machine à traitement de texte. Ces dernières étaient des vraies armoires, d'abord sans écran (pénible), ensuite avec un écran de cinq lignes (beaucoup mieux), ensuite avec un écran à... See more
Mais je n'ai pas connu la gravure sur tablettes d'argile ni les doubles pelure, à mon époque on avait déjà des photocopieuses, heureusement. De 1979 à 1985 je travaillais dans une agence de traduction parisienne qui n'existe plus je crois, où j'étais "assistante bureautique", c'est-à-dire dactylo sur machine à traitement de texte. Ces dernières étaient des vraies armoires, d'abord sans écran (pénible), ensuite avec un écran de cinq lignes (beaucoup mieux), ensuite avec un écran à peu pres normal (le fameux IBM Visiotexte, le luxe). Elles étaient destinées à des clients qui payaient très cher pour faire taper leurs textes et pour faire des mailings, la même lettre en 20 ou 500 exemplaires "uniques". Les traductions, elles, étaient faites à l'extérieur par des traducteurs, sur des machines à écrire. Pour la présentation, ils recevaient des instructions : en 1 exemplaire, interligne 1,5, marge gauche de 4, marge droite de 2 par exemple. Ce qui a changé bien sûr, c'est la façon de travailler: pour traduire un manuel, les traducteurs prenaient le manuel précédent, éventuellement des glossaires clients, et se servaient de tous les dictionnaires possibles et imaginables. Les traducteurs venaient chercher les traductions et les ramenaient (on avait des coursiers, bien sûr, mais c'était pour livrer au client). Ensuite les traductions étaient réceptionnées, il y avait une assistante qui regardait paragraphe par paragraphe si tout y était, on vérifiait les chiffres (pas la traduction, il n'y avait pas de traducteurs sur place) et on faisait les montages, c'est-à-dire on collait des photocopies des figures au bon endroit. Puis re-photocopie et le tour était joué. J'ai beaucoup participé à ce jeu-là.

Je me rappelle d'un cas spécial, c'était quand il fallait faire traduire en tchèque. Comme il n'y avait pas beaucoup de traducteurs pour cette langue, quelqu'un de l'agence descendait dans la station de métro la plus proche, où résidait un traducteur tchèque. Celui-ci remontait avec sa propre sphère pour IBM boule, tapait sa traduction sur place, recevait une enveloppe et redisparaissait dans le métro. Après un ou deux contrôles URSSAF ce système, qui fonctionnait pourtant très bien, s'est arrêté, tout autant que celui des profs de fac qui traduisaient en russe.

En 1985 et après avoir fait l'ESIT dans mes heures de loisirs (si on peut dire), je me suis mise à mon compte avec le premier ordinateur IBM-PC, l'ancêtre, avec la RAM faramineuse de 512 ko. Selon le magasin qui me l'avait vendu, je n'aurais pas besoin de 640 ko, le maximum à l'époque, tant que je continuais à faire du traitement de texte. Ce que j'ai fait bien sûr, pendant un bon bout de temps, avec plusieurs PC successifs et un bonne dizaine de logiciels différents (Wordstar, Visio, Word Perfect 3.1 puis 4.2, Textor, Pagemaker version 1.01A, et j'en oublie). Les traducteurs étaient équipés de certains systèmes et les clients voulaient autre chose, donc j'ai longtemps transféré des tonnes de textes dans toutes les langues de Word Perfect en Word, et de Word en Word Perfect, de Mac en PC et de PC en Mac, puis entre versions, bref je faisais mes choux gras sur l'incompatibilité entre les différents logiciels. Puis tout le monde étant désormais avec Word, j'ai changé d'activité et je me suis mise à traduire comme tout le monde.

Ce qui me change le plus c'est, à part Internet bien sûr, la façon de faire les devis. Je n'arrive pas à m'habituer au comptage par mots source, car j'ai longtemps eu l'instruction qu'on ne pouvait facturer que ce qui était livré réellement, c'est-à-dire le nombre de mots d'arrivée. Donc pour déterminer celui-ci au moment du devis, on comptait à la main un échantillon de deux ou trois pages du texte source, on tenait compte du "coefficient de foisonnement" puis on faisait un devis à la louche qu'on surestimait ensuite de 10% pour tenir compte des éventualités. La facture étant généralement plus petite, les clients revenaient, c'était en quelque sorte une façon de les fidéliser... Je n'ai pas besoin de vous dire que ce système ne marche plus du tout !!!

Voici en ce qui me concerne. A d'autres maintenant...


[Edited at 2004-06-15 12:48]
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René VINCHON (X)
René VINCHON (X)  Identity Verified
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C'était ... différent Jun 15, 2004

Ah Eirinn, quelle perche magnifique tu tends à l'incorrigible bavard que je suis! Je te donne rendez-vous au prochain pow-vow pour un compte rendu en "live", entre 3 verres de bière (2 pour moi, un pour toi, si tu bois pas de bière je prends les 3 +)

Dommage, j'ai pas le temps en ce moment de détailler, mais c'est vrai c'était très différent, avec des avantages et des inconvénients

- le principal avantage de l'époque actuelle est qu'on se fait moins "entuber" a
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Ah Eirinn, quelle perche magnifique tu tends à l'incorrigible bavard que je suis! Je te donne rendez-vous au prochain pow-vow pour un compte rendu en "live", entre 3 verres de bière (2 pour moi, un pour toi, si tu bois pas de bière je prends les 3 +)

Dommage, j'ai pas le temps en ce moment de détailler, mais c'est vrai c'était très différent, avec des avantages et des inconvénients

- le principal avantage de l'époque actuelle est qu'on se fait moins "entuber" au niveau des tarifs, sur Internet, on arrive assez vite à connaître les prix du marché, et les agences "pourries" sont plus vite montrées du doigt

- l'accès à la documentation est bien sûr beaucoup plus facile et moins coûteux, tout comme le matériel (mais ce n'est pas qu'un avantage, ça veut dire aussi qu'il est beaucoup plus facile de se proclamer "traducteur", donc plus de concurrence)

Les inconvénients (à mon avis)

- moins de contacts physiques, tant avec les clients qu'entre traducteurs (disons que les contacts physiques ne sont plus "obligatoires"), et ipso facto moins de déplacements (c'est vrai que je fréquentais aussi par exemple des bibliothèques spécialisées pour consulter de la doc), donc plus de problèmes d'articulations +:)

- plus d'excuses du genre "la traduction n'est pas encore arrivée?, vous savez la Poste...", et possibilité pour les agences de vous faire bosser jour et nuit, dimanche et fêtes (mais ça existait aussi avant)

- un truc à réfléchir: avant, on passait beaucoup plus de son temps à "traduire", maintenant il faut être apprenti informaticien, gestionnaire de bases de données, utilisateur de CAT, dactylo émérite, virtuose du traitement de texte, etc. Ca comporte des dangers de se disperser et de progresser moins vite dans ce qui fait l'essence du métier

Voilà, voilà - quand au copain de R2D2 c'est pas encore pour demain mais de toute manière je lui céderai volontiers ma place +:)
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tradusport
tradusport  Identity Verified
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quelle verve Thierry! Jun 15, 2004

Ton texte plus le commentaire de Juan Jacob de Mexico en réponse à l'étude sur la jeunesse d'esprit gràce aux langues.....et j'ai un sourire jusqu'aux oreilles !!! Encore!!!!

 
Parrot
Parrot  Identity Verified
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Merci pour le fou rire, Thierry Jun 15, 2004

c'est donc vrai que la "maison de la sagesse" représentait une avance de l'humanité

[Edited at 2004-06-15 11:18]


 
Florence Bremond
Florence Bremond  Identity Verified
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Évolution... Jun 15, 2004

Thierry LOTTE wrote:

C’était très dur !
...
Enfin, on me dit que, dernièrement, les choses sont en voie d’amélioration.


Effectivement Thierry depuis que mon copain Eumène* a inventé le parchemin on ne se tape plus sur les doigts. Sauf quelquefois en débitant le calcaire avec lequel on va faire la chaux vive, mais c'est rare.
L'avantage c'est qu'en trucidant tous ces pauvres moutons pour faire le parchemin, grâce à leurs entrailles fumantes on peut poser des questions de traduction aux augures. On appelle ça des questions KudoZ je crois.

*Eumène II, roi de Pergame

(Hors de blague, compte-tenu de mes deux métiers il m'est arrivé de traduire des textes et de les calligraphier à la plume sur du parchemin)


 
eirinn
eirinn  Identity Verified
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sans blague ? Jun 15, 2004

Thierry LOTTE wrote:
Les traitements de texte étaient peu performants et en plus, assez dangereux.
En effet, graver (parfois en deux ou trois exemplaires) une feuille d’ardoise mal polie à l’aide d’un lourd burin en silex grossièrement taillé présentait certains risques : en cas de dérapage, il arrivait souvent que l’on s’écrase un doigt et la sécurité sociale ne voulait jamais reconnaître l’accident du travail.


Aaaaaah voilà. Tout s\'éclaire ! Je ne m\'étais jamais posé la question de l\'origine des bogues dans Windows et Word, mais effectivement, c\'est d\'une évidence.... La faute à l\'Homo Sapiens, Bill est blanc comme neige.


Quant à Internet, c’était encore plus primitif : par beau temps clair, les signaux de fumée faisaient gagner un peu de temps mais malheureusement beaucoup de clients (les agences surtout) n’avaient pas encore découvert le feu, ce qui ne facilitait pas les choses.


C\'est parce que l\'ère télécommienne n\'avait pas encore commencée. Le procédé avait été inventé, mais pas un (très) poilu capable de traduire les grognements primitifs en language clair pour pouvoir déposer le brevet.


Enfin, on me dit que, dernièrement, les choses sont en voie d’amélioration.


Ah bon ? Par rapport à ce que tu me dis, j\'ai pas remarqué. Toujours des problèmes de traitement de texte, dangereux parce que très mauvais pour l\'équilibre nerveux, toujours des coups (de bourre)... Internet semble marcher à peu près (touchons du bronze et de la peau de mammouth).

Rendez-vous dans 20 ans pour voir si ca s\'est *vraiment* amélioré, alors ?


 
eirinn
eirinn  Identity Verified
Canada
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Nicolette Merci ! Jun 15, 2004

pour ce témoignage qui semble décrire des temps vieux de 3 siècles ! J'ai lu en m'imaginant tout ca en noir et blanc ! (mon esprit un peu fatigué a peut-être exagéré !)

C'est vrai que le "manque" de moyens techniques devait être favorable à l'emploi de plus de personnel.


 
eirinn
eirinn  Identity Verified
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Title of my reply Jun 15, 2004

TTV wrote:
Ah Eirinn, quelle perche magnifique tu tends à l'incorrigible bavard que je suis! Je te donne rendez-vous au prochain pow-vow pour un compte rendu en "live", entre 3 verres de bière (2 pour moi, un pour toi, si tu bois pas de bière je prends les 3 +)

Tu auras les trois) Et à propos, je ne sais pas s'il y a déjà eu un Pow-wow en Bretagne, mais ce serait chouette d'en faire un par ici. C'est super beau en plus. Pas cet été à cause des vacances et des autres pow-wow trop proches dans le temps, mais je vais peut-être étudier la chose pour un futur pas trop éloigné. En espérant que les gens seront motivés.


Dommage, j'ai pas le temps en ce moment de détailler, mais c'est vrai c'était très différent, avec des avantages et des inconvénients

WOW, c'est comment, quand tu as le temps...?? ;o)
(merci pour ton témoignage, toute plaisanterie mise à part !)


- le principal avantage de l'époque actuelle est qu'on se fait moins "entuber" au niveau des tarifs, sur Internet, on arrive assez vite à connaître les prix du marché, et les agences "pourries" sont plus vite montrées du doigt

Je viens juste d'avoir une agence au téléphone qui n'a pas voulu monter ses tarifs. Mais comme c'est une de mes toutes premières agences, renommée (pour ses tarifs bas aussi) qui m'a formée dans certains domaines et que je suis super bonne poire et sentimentale...


- l'accès à la documentation est bien sûr beaucoup plus facile et moins coûteux, tout comme le matériel (mais ce n'est pas qu'un avantage, ça veut dire aussi qu'il est beaucoup plus facile de se proclamer "traducteur", donc plus de concurrence)

Ben oui.



- moins de contacts physiques, tant avec les clients qu'entre traducteurs (disons que les contacts physiques ne sont plus "obligatoires"), et ipso facto moins de déplacements (c'est vrai que je fréquentais aussi par exemple des bibliothèques spécialisées pour consulter de la doc), donc plus de problèmes d'articulations +:)

Oui, et même des problèmes d'articulation sans s quand on passe trop de temps devant l'ordi à taper et à ne pas parler, sauf à l'ordi, mais dans mon cas, ce que je lui dis, ca n'a rien d'une conversation normale !


- plus d'excuses du genre "la traduction n'est pas encore arrivée?, vous savez la Poste...".

Je me permets ici de dévier légèrement le sujet (oh, si peu !) pour dire que mon adresse @laposte.net a beaucoup bafouillé les mois passés (mais ils ont dû changer de 4L jaune, euh... de serveur, ca re-marche comme avant).



Voilà, voilà - quand au copain de R2D2 c'est pas encore pour demain mais de toute manière je lui céderai volontiers ma place


Peut-être, mais qui dit que Trados n'est pas en train d'étudier et de développer (ultra-super-secret-confidentiel) la puce bionique à implanter dans le cerveau pour traduction simultanée à la lecture d'un texte, recherche de vocabulaire instantanée et automatique par radiofréquence avec connexion internet intergalactique et envoi des données traduites sur le PC ?
(Monsieur Trados, non, je ne sais rien. J'ai seulement inventé. Si c'est vrai, je vous jure que je ne le sais pas. C'est de la pure invention. Je sais que si c'est vrai c'est super confidentiel...!!!! Oui je promets que je vais me taire et ne plus rien inventer ! Oui oui! Promis ! Oui, et pour ma peine, je vais acheter la version japonaise de Trados à deux fois son prix normal !)

Isabelle
(Un peu surmenée ces jours-ci... faut que je me lâche ! et que j'arrête le café !)


 
Juan Jacob
Juan Jacob  Identity Verified
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Mes tablettes à moi... Jun 15, 2004

Pour le premier film que j'ai traduit, on m'a donné une pile comme ça de photocopies, avec ceci, veuillez jetter un coup d'oeil, je vous prie:

Time In Text Time Out

........ ././././././././././././././././././././ ........
././././././././././././././././././././

et ainsi de suite.

Alors, je devais faire ceci:

Time In Text
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Pour le premier film que j'ai traduit, on m'a donné une pile comme ça de photocopies, avec ceci, veuillez jetter un coup d'oeil, je vous prie:

Time In Text Time Out

........ ././././././././././././././././././././ ........
././././././././././././././././././././

et ainsi de suite.

Alors, je devais faire ceci:

Time In Text Time Out

01000014 A/t/m/o/s/p/h/è/r/e/,/./e/s/t/-/c/e/./q/u/e/ 01000018
j/'/a/i/./u/n/e/./g/u/e/u/l/e/./d/'/a/t/m/o/s/p/h/è/r/e/./?

Mais atention, à la main, pas au burin comme Thierry, et avec un Bic obligatoirement bleu, bien en clair, pas d'égratignures, ni de rayures, sinon, tout recommencer !

Compte tenu qu'un film, en moyenne, ça fait entre 800 et
1 000 sous-titres, et que nous n'avions pas la liste de dialogues (donc, tout faire "à l'oreille"... faire avancer et reculer la magnétoscope toutes les dix secondes... je vous dit pas les dégâts sur les têtes de lecture !), j'ai vite compris que je n'y arriverais jamais. J'ai pris ma toute neuve 386 avec Wordfast (wouaw, 'achement moderne, mais qu'il fallait pas oublier de remonter tous les matins, comme le vieux coucou du salon !) et je me suis mis au point une page modèle pour pouvoir taper les temps et les textes... ouf, c'était quand même mieux, et je me prenais déjà pour le roi de l'informatique ! Mais quand même, en moyenne, une bonne dizaine de jours pour boucler un film... assez galère.

Après, le grand bond: l'apparition de logiciels spécialisés pour la capture des temps et des textes, très efficaces, et qui nous permettent, en étant un chef, de pondre en deux jours la traduction d'un film. Après-après, Word et Internet -et ProZ, pardon- et jonglages divers en informatique, pas trop durs et 'achement utiles, aussi.

Pour moi, l'Internet et l'informatique ne m'ont apporté que des bénéfices, point barre. Moins de contact humain ? Non, j'ai toujours travaillé seul, dans mon studio: au contraire, je "connais", si je puis dire, beaucoup plus de gens maintenant, que je ne verrai jamais en chère et en hausse, certes... et puis, le meilleur: plus de poste, plus de colis, plus de files pour aller déposer ma facture, ni pour aller chercher mon chèque... transfert électronique est bien le mot clé.
À plus.
Juan.
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