متبرجة

French translation: fille /femme non voilée

11:21 Nov 1, 2013
Arabic to French translations [PRO]
Religion / متبرجة
Arabic term or phrase: متبرجة
contexte general


متبرجة
AmelS
Local time: 05:30
French translation:fille /femme non voilée
Explanation:
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Note added at 29 mins (2013-11-01 11:50:32 GMT)
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{ وَقَرْنَ فِي بُيُوتِكُنَّ وَلَا تَبَرَّجْنَ تَبَرُّجَ الْجَاهِلِيَّةِ الْأُولَى } / - Restez dans vos foyers; et ne vous exhibez pas à la manière des femmes avant l'Islam (Jahiliyah)… (S.33 v.33)

Et la parole du Messager d'Allah (صلى الله عليه وسلم) : « Trois catégories de gens ne te poses pas de questions à leur sujets, car ils font parti des perdants:

- Un homme qui s'est séparé du groupe (al-jama'a) et a désobéi à son imâm puis est mort ainsi.
- Une servante ou un servant qui a fuit (son maître) et est mort(e) ainsi.
- Et une femme dont le mari s'est absenté, lui laissant des provisions, et (elle) s'est exhibée (at-tabaruj) après son départ. Ne te poses pas de questions à leur sujets. » (Rapporté par Al-Hakim, Ahmad et authentifié par Al-Albani, Al-Hakim a dit : « il est conforme à la norme (d’Al-Bukhari et Muslim) et je ne lui connais pas de défectuosité », Adh-Dhahabi l‘approuve)

Et s'exhiber (at-tabaruj), c'est le fait que la femme montre ses parures, ses beautés et ce qu'elle doit cacher, car cela éveille les envies de l'homme. Le but dans l'ordre du jilbâb est de couvrir les parures de la femme, sachant cela, il est incompréhensible que le jilbâb soit une parure en soit.


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Note added at 32 mins (2013-11-01 11:53:38 GMT)
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« Parmi les actes qui font que la femme soit maudite il y a le fait qu’elle montre ses atours, sa parure comme : son or et ses perles sous le voile qui couvre son visage (Adh-Dhahabi était de cette avis), se parfumer avec du musk, de l’ambre ou du parfum lorsqu'elle sort de chez elle. Ainsi que, lorsqu'elle porte des vêtements colorés, des robes de soie et des jupes courtes ou longues avec des manches larges et longues.

Tous cela fait parti du (tabaruj) qui amène la colère d’Allah et la malédiction ici-bas comme dans l'au-delà. Ces actes que font les femmes justifient les paroles du Prophète (صلى الله عليه وسلم) lorsqu'il dit dans un hadith : « Je regardais l'Enfer et je trouvais que la plupart de ses habitants étaient des femmes. » (Rapporté par Al-Bukhari, Muslim et d'autres, d'un hadith d’après 'Imran Ibn Hussayn et autres)

Muqatil Ibn Hayyan (رحمه الله) a dit : « At-Tabaruj signifie : que la femme met son Khimâr sur sa tête et ne le rabat pas correctement, de manière à faire voir ses colliers et ses boucles d’oreilles, son cou et tout ce qui paraît d’elle, cela est de l’exhibition » (Voir « At-Tafsir » d’Ibn Kathir)

Le Shaykh Ibn Baz (رحمه الله) dit que le Tabaruj est : « Le fait de laisser paraître les charmes et les atours, comme la tête, le visage, le cou, la poitrine, les bras, les jambes, ainsi que les autres atours. » (Voir « Hukm al-hijab was-sufur » p.50)

L'Islam a mis en garde contre le fait de s'exhiber (tabaruj) au point qu'il a été comparé au polythéisme (shirk), l'adultère, le vol et autres parmi les actes interdits. Et ce, lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم), demanda aux femmes de lui prêter allégeance; c'est à cette occasion qu'il leur ordonna de ne pas faire cela.

'Abdullah Ibn 'Amr (رضي الله عنه) a dit : « Umayma bint Raqayqa est venu chez le Messager d'Allah (صلى الله عليه وسلم) pour lui prêter allégeance, Il (صلى الله عليه وسلم) dit alors : « Tu dois prêter allégeance : de ne pas donner des égaux à Allah, de ne pas voler, de ne pas commettre l'adultère, de ne pas tuer ton enfant, de ne pas commettre un acte de turpitude avec ce que tu as entre tes mains et tes jambes, de ne pas te lamenter et de ne pas t'exhiber à la manière des femmes d'avant l'Islam (al-jahiliya). » (Rapporté par Ahmad avec une bonne chaîne de narrateur)

Parmi ce qui entre dans cette catégorie, on peut compter les vêtements que portent certaines femmes « voilées », comme les foulards multicolores ou qui sont de couleurs qui « flashent » qu’on remarque en Afrique et en Asie. On peut inclure également les vêtements qui sont maintenant à la mode en Arabie, les fameuses robes noires, qui s’ouvrent par-devant et qui sont remplies de broderies et de décorations. Les femmes qui vont pour le Hajj se précipitent pour les acheter, tout en ignorant que ces robes ne sont pas faites pour être porter à l’extérieur de la maison et encore moins pour aller à la mosquée ! On peut aussi inclure toutes les chaussures pour femmes qui ont des talons hauts !

Shaykh Al-Albani (رحمه الله) ajoute à ceci : « Et sache qu'il est permit à la femme de porter un vêtement d'une autre couleur que le blanc ou le noir, et cela n'est pas considéré comme une parure (zina) interdite, comme pourraient le penser certaines femmes. Ceci pour deux raisons:

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Note added at 37 mins (2013-11-01 11:58:37 GMT)
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Question :

Est-il permis de se proposer à une femme qui prie mais ne se couvre pas (Mutabarrijah), dans l'intention de la forcer à porter le jilbab après le mariage ?

Quel est votre avis ?

Réponse :

Toute la louange est à Allah le Seigneur de tout ce qui existe.
Prière et paix soient sur celui qu'Allah a envoyé comme une miséricorde pour la création, sur sa famille et ses compagnons et ses frères jusqu'au jour de la Rétribution.
Quant à ce qui suit:

Il est approprié que la prière soit la cause du redressement de l'individu.

Le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit:

«La première chose sur laquelle le serviteur sera appelé à rendre compte le jour des comptes est la prière.
Si elle est bonne, alors le reste de ses actions seront bonnes, si elle est corrompue, alors le reste de ses actions seront corrompues ».

Celui dont sa prière ne l'empêche pas de l'obscénité (الفحشاء) et des actes mauvais (المنكر) alors ses actions seront déficientes.

Et parmi al-fahshaa (l'obsénité) il y a at-tabarruj (dévoiler ses charmes).

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Note added at 44 mins (2013-11-01 12:05:44 GMT)
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التبرج هو إظهار المحاسن والمفاتن كإظهار شعرها ووجهها وعنقها والسلع التي في أذنها وحلقها من الحلي، كل هذا يسمى تبرج، والله جل وعلا يقول سبحانه وتعالى: ولا تبرجن تبرج الجاهلية الأولى، فسر العلماء التبرج بأنه إظهار المحاسن والمفاتن من صدرها، من عنقها، من أذنيها وحليها، وشعرها، ونحو ذلك، وهكذا الوجه في أصح قولي العلماء، هو من المفاتن، لأن جمال المرأة وحسنها وزينتها يظهر من وجهها، فهذا كله حرام ولا يجوز، وهو من التبرج الذي حرمه الله عز وجل، سواء كان عند أخي الزوج أو عند زوج الأخت، أو عند عم الزوج، أو خال الزوج أو ما أشبه ذلك، وعند الأجانب الآخرين كذلك، فالذي يفعله بعض النساء في الأسواق والعياذ بالله من التبرج والتساهل بإظهار بعض الشعر أو الوجه أو العنق أو الساق أو الرجلين أو ما أشبه ذلك كل هذا منكر، وكله حرام، والمرأة عورة، فإذا خرجت إلى السوق استشرفها الشيطان، فالواجب عليها الحذر والتستر والحجاب، لأن هذا من أسباب السلامة، والله يقول سبحانه في كتابه العظيم: وإذا سألتموهن متاعاً فاسألوهن من وراء حجاب ذلكم أطهر لقلوبكم وقلوبهن، فالتستر والحجاب أطهر لقلوب الجميع، أطهر لقلوب الرجال وقلوب النساء، وإن كانت الآية في نساء النبي - صلى الله عليه وسلم - لكنها عامة، في نساء النبي وغير نساء النبي، فالواجب على النساء هو البعد عن التبرج وإظهار المحاسن، و

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Note added at 44 mins (2013-11-01 12:06:11 GMT)
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ومن ذلك التكسر والتميع بالمشية، هذا من التبرج أيضاً، ومن ذلك أيضاً كشف الحجاب عن الرأس أو عن الصدر أو عن الذارع أو عن الساق أو ما أشبه ذلك مما يفعل بعض الناس من الثياب القصيرة فإن هذا من الفتن، ومن البلاء، ومن جملة ما حرم الله عز وجل، فالواجب الحذر من ذلك، والمرأة عورة وخطرها عظيم على نفسها وعلى غيرها، فالواجب عليها أن تكون بعيدة عن أسباب الفتنة بالتحجب ولبس الجلباب الذي يسترها عن أخي زوجها وعن عم زوجها وعن خال زوجها ونحو ذلك، وإنما المحرم ابن زوجها، وأبو زوجها، هؤلاء محارم، أبوه وجده وأولاده من غيرها محارم بلا شك، مثل أبناءها، لكن بعض المحارم أيضاً يخشى من شره، بعض المحارم قد يكون فاسقاً فينبغي لها التحرز من ذلك ولو كان من أبناء زوجها من غيرها، وإن كان محرماً فينبغي أن يكون عندها فطنة، وعندها حذر، فتكون متحشمة عند محارمها لئلا تقع فتنة من بعضهم بها فقد بلغنا أنها تقع أشياء كثيرة بسبب التساهل، فقد تفتن المرأة ببعض محارمها، وقد يفتن بها في هذا الزمان الذي قل فيه العلم وضعف فيه الإيمان، فقد تبتلى بأخيها، وتبتلى بعمها، وتبتلى بخالها، وهم محارم، فينبغي لها الحذر وأن تكون متحشمة فتستر كل شيء ما عدا وجهها وكفيها عند محارمها، هذا هو الأحوط لها وأقرب للسلامة، أما غير المحارم، مثل أخي الزوج، مثل زوج الأخت مثل الناس الأجانب في الأسواق، هؤلاء أجانب يجب التستر منهم في كل شيء، حتى الوجه واليدين، لأن هذه فتنة فيجب الحذر منها، والله جل وعلا جبل الرجال على الميل للنساء وهكذا النساء، فيجب الحذر، الحذر للجميع، من طاعة الشيطان والهوى، نعوذ بالله من الشيطان. ثم أمر آخر ينبغي أن يلاحظ وهو أن الواجب على الرجل أن يحذر هذه الأشياء سواء كان أخا الزوج أو عم الزوج يكون حذراً لا يتساهل فيغض بصره، وإذا رأى من زوجة أخيه تساهلاً وعظها وذكرها وقال لست محرماً فعليك أن تتستري وأن تتحجبي، لا يكون متساهلاً فإن الشيطان يجري من ابن آدم مجرى الدم، والناس من شره ومكائده على خطر، فيجب الحذر، وكذلك إذا رأى في الأسواق من تتبرج، من تظهر زينتها أنكر عليها، وبين أن هذا محرم، ولا يتساهل في هذه الأمور، وهكذا الباعة في الدكاكين إذا رأوا من يتبرج ويظهر المحاسن أنكروا عليه، ولو نفروا منه يعوضه الله خيراً، فينكر على من تساهل ويذكره بالله وأن هذا حرام وأن الواجب على المرأة التستر والحجاب في شراءها من الناس وبدخولها الأسواق، عليها أن تتحجب وتتستر حتى لا يرى منها شيء، لأنها فتنة ولا سيما في هذا العصر الذي قل فيه الحياء والعلم وقل فيه الإيمان وضعفت فيه الغيرة فيجب على المرأة أن تكون بعيدة عن أسباب الفتنة ويجب على الرجل أن يكون بعيداً أيضاً بغضه بصره وإنكاره على النساء المتبرجات، سواء كان في دكانه أو في الطريق أو في أي محل، هذا شأن المسلمين فيما بينهم، التعاون على البر والتقوى، والحذر من التساهل الذي يضر الجميع، ولا حول ولا قوة إلا بالله.

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Note added at 48 mins (2013-11-01 12:10:07 GMT)
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e fait de ne pas porter le voile est du Tabaruj
il y a plusieurs hadiths sur ce cas ,sur le fait que la femme ne se couvre pas comme Allah l’a ordonné (voir article précédent sur Preuves du hijab dans le coran et la sounnah )
Allah dit:
«…et ne vous exhibez pas à la manière des femmes d’avant l’Islam (Jâhiliya). » (Al-‘Ahzâb ‘Les Coalisés’ : 33)
sachant qu’à l’époque de la jahiliya (avant l’islam ), les femmes mécréantes sortaient couvertes, elles avaient des vêtements amples , elles mettaient un foulard (khimar) sur leurs têtes , sauf que celui-ci ne couvre pas leur cou ni leur poitrine . Mais cette action relève des habitudes et de la pudeur et non pas des actes d’adoration comme chez la musulmane, que dire aujourd’hui 14 siècles après la révélation?
parmi les caractéristiques des Femmes Hypocrites : Elles exposent leur beauté

Le messager d’Allah a averti les femmes en disant :« celles qui se livrent au Tabaruj sont les Munafiqat (femmes hypocrites). »At-Tabaruj ou exposer sa beauté, la beauté physique de ce qui doit être caché de tous les hommes non-mahram [1] et chercher à être une source de tentation et de fitna est un signe d’hypocrisie.Il est tragique voir beaucoup de femmes se montrant en public comme si elles étaient des pièces de viande se vendant aux spectateurs qui ne veulent rien de plus que les souiller.On constate aujourd’hui que le physique féminin est devenu le produit le plus bon marché, montré sur la place du marché. En fait on voit le physique féminin comme un outil pour vendre d’autres produits et services.
La femme qui ne préserve pas sa modestie et ne tire pas de voile sur sa beauté, est une femme qui cherche à déplaire à Allah et à Son messager tandis qu’elle montre de l’amour et de l’obéissance au diable et à ses légions. Ses actes sont les actes de la femme non croyante et ses vêtements sont les vêtements des égarées même si elle devait prétendre avoir la foi et être chaste. Allah dit (sens du verset) :

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Note added at 50 mins (2013-11-01 12:11:28 GMT)
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Selon le Coran et la Sounna, il y a sept conditions pour que le Hidjab soit acceptable :
1- La superficie du corps qui doit être couverte: elle est différente chez l’homme et la femme. Ce qui doit être obligatoirement couvert chez l’homme est ce qui se situe entre le nombril et les genoux. Pour la femme, cette obligation s’étend à tout le corps, à l’exception du visage et des mains. Si elle le souhaite, elle peut également couvrir ces parties de son corps. Certains érudits musulmans soutiennent que le visage et les mains doivent obligatoirement être couverts.
2- Les vêtements doivent être amples et ne doivent pas révéler les formes.
3- Les vêtements ne doivent pas être transparents de sorte que l’on puisse pas voir la peau de la personne.
4- Les vêtements ne doivent pas être séduisants, de façon à attirer l’attention du sexe opposé.
5- Les vêtements ne doivent pas ressembler à ceux portés par le sexe opposé.
6- Les vêtements ne doivent pas ressembler à ceux des mécréants (qu’ils portent à cause de leurs coutumes ou de leur religion).
7-la femme ne Hijab ne doit pas être parfumée.

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Note added at 51 mins (2013-11-01 12:12:33 GMT)
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S'exhiber (At-Tabaruj), c'est le fait que la femme montre ses parures, ses beautés et ce qu'elle doit cacher, car cela éveille les envies de l'homme. Le but dans l'ordre du jilbâb est de couvrir les parures de la femme, sachant cela, il est incompréhensible que le jilbâb soit une parure en soit.

Ceci comme vous pouvez le voir, est une chose claire qu'on ne peut cacher. C'est pour cela que l'imâm Adh-Dhahabi (رحمه الله) a dit dans son livre : « Les Grands Péchés » :
« Parmi les actes qui font que la femme soit maudite il y a le fait qu’elle montre ses atours, sa parure comme : son or et ses perles sous le voile qui couvre son visage (Adh-Dhahabi était de cette avis), se parfumer avec du musk, de l’ambre ou du parfum lorsqu'elle sort de chez elle. Ainsi que, lorsqu'elle porte des vêtements colorés, des robes de soie et des jupes courtes ou longues avec des manches larges et longues.

Tous cela fait parti du (tabaruj) qui amène la colère d’Allah et la malédiction ici-bas comme dans l'au-delà. Ces actes que font les femmes justifient les paroles du Prophète (صلى الله عليه وسلم) lorsqu'il dit dans un hadith : « Je regardais l'Enfer et je trouvais que la plupart de ses habitants étaient des femmes. » (Rapporté par Al-Bukhari, Muslim et d'autres, d'un hadith d’après 'Imran Ibn Hussayn et autres)

Muqatil Ibn Hayyan (رحمه الله) a dit : « At-Tabaruj signifie : que la femme met son Khimâr sur sa tête et ne le rabat pas correctement, de manière à faire voir ses colliers et ses boucles d’oreilles, son cou et tout ce qui paraît d’elle, cela est de l’exhibition » (Voir « At-Tafsir » d’Ibn Kathir)

Le Shaykh Ibn Baz (رحمه الله) dit que le Tabaruj est : « Le fait de laisser paraître les charmes et les atours, comme la tête, le visage, le cou, la poitrine, les bras, les jambes, ainsi que les autres atours. » (Voir « Hukm al-hijab was-sufur » p.50)

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Note added at 58 mins (2013-11-01 12:19:40 GMT)
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Hijâb : le parcours d’un mot
Procédons d’abord par un rappel : al-hijâb (qu’on traduit par voile) n’est nullement mentionné par le Coran comme synonyme d’un quelconque vêtement. Le terme figure comme métaphore : « Nos cœurs sont enveloppés d’un voile épais » (Coran 38 :32 ; 41 :5 ; 17 :45). Il désigne aussi la ligne séparant le paradis de la Géhenne (1) - laquelle ligne relève plutôt de ce qu’Ibn Arabi nomme ‘âlam al-khayâl, ou monde imaginal, dans la traduction de Henry Corbin -, l’opposition entre l’humain et le divin, comme signe d’une altérité radicale (2). Enfin, il désigne la vision interdite du divin dans l’au-delà (c’est l’adjectif mahjûbûn, voilés, qui est alors utilisé [3]).
Dans son acception matérielle, le hijâb figure deux fois comme synonyme du rideau. Dans la sourate 19, il vient séparer Marie des siens (4), au moment de son recueillement, et, dans la sourate 33, il permet de distinguer les femmes du prophète : « Quand vous demanderez quelque objet aux épouses du Prophète, faites-le derrière un voile (hijâb). Cela est plus pur pour vos cœurs et pour leurs cœurs » (Coran 33 :53). Si, dans la première sourate, le hijâb est le signe de la spiritualité (ici de la femme qui, dans l’amour du divin, transcende le terrestre), dans la seconde, il désigne l’espace privé du prophète en lien avec la puissance du désir et l’attrait du libidinal. Le grand commentateur et exégète Tabarî (9e siècle) donne l’interprétation suivante : afin de célébrer son mariage avec Zaïnab, réputée pour sa grande beauté, le prophète invita quelques amis. Mais ces derniers, après le repas, tardèrent à partir, empêchant le prophète de jouir de la nouvelle épouse. Las, ce dernier dut attendre le départ du dernier convive pour énoncer avec fermeté : « C’est un hijâb (rideau) entre vous et moi. » Une autre version relate un incident survenu lors d’un repas où la main d’un convive frôla celle d’Aïcha, la jeune épouse du prophète. Et comme « il est demandé à la peau de répondre » (Roland Barthes), le prophète sépara les deux espaces (public et privé). Mais, dans les deux versions, ce sont les épouses du prophète qui font l’objet de l’intérêt coranique qui rappelle : « O, vous les femmes du prophète ! Vous n’êtes comparables à aucune autre femme. » Et le Coran de continuer : « Restez dans vos maisons, ne vous montrez pas dans vos atours comme le faisaient les femmes au temps de l’ancienne ignorance (jâhiliyya ûlâ [5]). » Les femmes, explique Tabari, doivent se soustraire à toute tentation afin de ne pas attiser le désir de l’adultère. D’où cette injonction qui fut traduite par : « Ne vous montrez pas dans vos atours (walâ tabarrajna) comme le faisaient les femmes au temps de l’ancienne ignorance » (trad. Denise Masson) ; « Demeurez dans vos maisons. Ne vous parez pas des parures de l’ignorance originelle » (trad. André Chouraqui) ; « Gardez-vous dans vos maisons, abstenez-vous des exhibitions du premier paganisme » (trad. Jacques Berque).
Le terme de tabarruj (d’où tabarrajna, traduit par : Ne vous exhibez-pas, abstenez-vous, ne vous montrez pas dans vos parures, ne vous parez pas des parures…) pris, dans les différentes traductions, comme synonyme d’un accoutrement compromettant car trop séducteur, désigne en fait tabakhtur, à savoir la démarche. Quant à l’expression la « première jâhiliyya (paganisme, première ignorance…»), elle s’offre, dans le flux des interprétations de Tabarî, comme un temps insaisissable, temps qui se perd dans les brumes d’un passé aux traces indiscernables, aux contours plus mythiques qu’historiques.
Or, les théologiens d’aujourd’hui relient directement ce verset, qui s’adresse exclusivement aux épouses du prophète, à un autre qui demande aux croyantes de « rabattre leurs voiles sur leurs poitrines, de ne montrer leurs atours qu’à leurs époux ou à leurs pères » (Coran 24 :31, trad. Denise Masson). Pourtant, le Texte demande de rabattre le khimâr (le voile) sur les juyûb (les fentes). S’agit-il des fentes sexuelle et fessière (d’où l’utilisation du pluriel), ou seulement de la saignée entre les deux seins ? Et que désigne l’injonction « ne montrer que l’extérieur de leur beauté » ? S’agit-il de la beauté du corps, celle des artifices féminins, ou encore de la beauté du vêtement ? Ce dernier, comme le rappelle le grand théologien Râzî (13e siècle) qui conseille, d’ailleurs à la femme de s’habiller en fonction des conditions du travail et du contexte géographique, peut être un artifice apprécié, comme en témoigne la sourate 7 (6).
Le lieu de l’angoisse
Si le nom adosse l’humain à sa condition d’être mortel, le visage, parce que voyant visible, est ce qui permet à l’homme de s’appréhender dans l’œil de son vis-à-vis et de voir le reflet de lui-même. L’étymologie latine (vultus, us) ou grecque (prosapon) ou arabe (wajh, de la même racine que la muwâjaha, le face à face) rappelle cet « entrelacs » (Maurice Merleau-Ponty) entre voir et être vu. C’est dans le face-à-face que l’homme peut se regarder. Et « ce qu’on présente de soi au regard d’autrui et qui est le socle de mon identité » (Jean-Pierre Vernant) est accolé à la nomination.
Or, le voile (particulièrement la burqa [7]) défait la réflexivité entre le voyant et le visible, le percevant et le perçu, de telle sorte que le voyant (la femme), cessant d’être visible, ne peut plus me fournir l’image qui me fait un. Curieux destin alors pour celle qui se définit comme miroir puisque mar’a (femme) est de la même racine que mir’ât (miroir).
Est-ce pour empêcher la pétrification de l’homme, que la femme doit voiler son visage et ses cheveux telle une Gorgone à la chevelure vipérine ? À ce moment, le voile ne signifie pas uniquement la servitude de la femme sur la scène sociale, mais son assujettissement à un discours sur le corps féminin en lien avec ce qui demeure chez l’homme comme une angoisse archaïque devant l’inquiétante étrangeté du féminin. Le familier qui aurait dû rester à l’ombre, disait Freud, et dont la vue serait en prise avec la résonance angoissante du fantasme de la castration. Du moment où l’œil n’est pas seulement un organe d’autoconservation, mais porte la puissance de la pulsion érotique, l’organe de la vue devient le lieu de l’angoisse. Et comme dans la logique fantasmatique et onirique du déplacement du bas vers le haut, les cheveux sont l’équivalent de la toison pubienne de la mère - dont la vue est insoutenable -, il vaut mieux, afin d’éviter la loi du talion, voiler que perdre la vue.
Le plus parfait des miroirs
La grande révolution au sein du corpus musulman n’est pas celle des Mu’tazilites (comme scolastique de l’islam), mais celle de la mystique. Le voile n’y est jamais évoqué dans la réalité objective et palpable d’un quelconque tissu. Si, pour certains textes mystiques, la vision jouissive du divin suppose la chute du voile, pour Ibn Arabi (13e siècle), la grande proximité - de même que l’éloignement - peut être un voile. Les lettres et les noms sont également un voile quant à l’ego, il est akthaf al-hujub al-hissiyya (le plus épais des voiles sensibles). Et c’est dans cette approche de l’image, du voile et du miroir qu’apparaît la femme. Elle prête ses traits au divin qui devient, dans le chant de Rûmî, Layla, belle et bien-aimée, une convive à jamais. En outre, ce n’est pas l’image du fils qui réfléchit le divin, mais bien la femme.
Ibn Arabi écrit : « La féminité est ce qui circule dans le monde (al-unûtha sâriya fî al wujûd) », « l’humanité n’est pas la masculinité (adh-dhukûriya laysat al-insâniya) ». Pour lui, la contemplation de Dieu dans la femme est la plus parfaite : « Elle est le plus parfait des miroirs. » Si, pour les théologiens, la femme est entièrement ‘awra (littéralement ce qui est borgne), pour Ibn Arabi « la ‘awra est le lieu du secret divin ». C’est dans le hors langage que se loge le secret du sexe, du côté du Réel. Il est d’ailleurs frappant de constater que le terme de farj (sexe) qui désignait aussi bien le sexe de l’homme que de la femme, parce qu’il implique l’idée de fente et d’ouverture désigne, aujourd’hui, le seul sexe de la femme.
Le voile de la féminité
« C’est le rapport de chaque discours à la mort qui le rend possible », écrit Michel de Certeau. Or, au nom de la tradition, la plupart des fuqahâ’ (docteurs de la loi) non seulement dénient la charte des Droits de l’homme et les principes civiques sous prétexte qu’ils sont nés en Occident, mais ils opèrent, au sein de l’immense corpus arabo-musulman, une dichotomie qui réduit au silence la mystique, la poésie, la philosophie… Condamnant ainsi la pensée, ils poussent à une régression jamais égalée dans l’histoire des civilisations. Brandissant à l’orée du troisième millénaire l’étendard de l’identité, ils s’opposent à un travail d’écriture au présent et condamnent la succession des générations, ainsi que toute possibilité d’ouverture sur un avenir commun avec les autres. Or, le travail sur la source nécessite la béance d’un écart. Et l’identité est une construction, jamais achevée, toujours à venir, transformée par l’épreuve de l’étranger.
Nos fuqahâ’ ne cessent de multiplier les fatwa sur le démon qui ne cesse de harceler l’humain. Or, le démon n’est que la projection de cette part obscure de nous-mêmes. Et cette violence contre les femmes en dit long sur la non-acceptation de cet Autre en soi, le refus de la part féminine opaque et énigmatique que les hommes portent en eux-mêmes et qui soulève cette question : qu’en est-il de l’altérité pour un sexe ? Il est vrai que la femme exprime davantage le féminin. Elle est Autre, énigmatique. Sheherazade ne dit-elle pas au roi : « Si ce voile tombait, me supporterais-tu un seul instant ? » Il s’agit du voile de la féminité. Enveloppée dans son mystère, la femme est orientée vers une intériorité invisible et féconde. Or, pour que l’être humain puisse être fécond, dit Maître Eckardt, « il est nécessaire qu’il soit femme. Femme est le mot le plus noble qu’on puisse attribuer à l’âme, plus noble que vierge ».
(1) « Un voile épais est placé entre le paradis et la géhenne » (Coran 7 :46).
(2) « Un voile est placé entre nous et Toi » (Coran 41 :5).
(3) « Non, ils seront ce jour-là voilés de leur Seigneur » (Coran 83 :15). Denise Masson traduit : « séparés de leur Seigneur ».
(4) « Elle plaça un voile entre elle et les siens » (Coran 19 :17).
(5) Coran 33 :32-33.
(6) Coran 7 :31.
(7) En arabe, al-burqu’ ou al-burqa’ est un terme qui appartient au vocabulaire bestiaire. « Il est réservé aux dawâb et aux femmes des bédouins », dit Ibn Manzûr (13e siècle). Or, dawâb (pluriel de dâbba) désigne les montures, les animaux rampants ou les bêtes de somme. Al-mubarqa’a est la shât (brebis).
Houria Abdelouahed est maître de conférences à l’UFR Sciences humaines cliniques de l’université Paris-Diderot, psychanalyste et traductrice. Elle est l’auteur de plusieurs articles, parmi lesquels « Une image semblable à sa mère. La Vierge et Jésus » (l’Évolution psychiatrique 73), 2008, « Réminiscence du corps » (Topique 109, 2009).
Elle a traduit : Adonis, le Livre, Seuil, 2007, et Adonis, Histoire qui se déchire sur le corps d’une femme, Mercure de France, 2008, et, avec Adonis, Dîwân de la poésie arabe classique, Gallimard/Poésie, 2009.
Expositions
Ghazel : Academy of Fine Arts, Vienne (nov. - déc.) ; Espace Ecco, Brasilia (mars 2011) ; Héla Fattoumi / Éric Lamoureux : CDC Bourgogne ( 5 déc.), Le Cube, Villenave d’Ornon (10 déc.), Théâtre Le Quai, Angers ( 18 - 19 janv.).
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Hasna Chakir
Morocco
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5 +2maquillée
Nesrine Echroudi
5 -2fille /femme non voilée
Hasna Chakir


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fille /femme non voilée


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Note added at 29 mins (2013-11-01 11:50:32 GMT)
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{ وَقَرْنَ فِي بُيُوتِكُنَّ وَلَا تَبَرَّجْنَ تَبَرُّجَ الْجَاهِلِيَّةِ الْأُولَى } / - Restez dans vos foyers; et ne vous exhibez pas à la manière des femmes avant l'Islam (Jahiliyah)… (S.33 v.33)

Et la parole du Messager d'Allah (صلى الله عليه وسلم) : « Trois catégories de gens ne te poses pas de questions à leur sujets, car ils font parti des perdants:

- Un homme qui s'est séparé du groupe (al-jama'a) et a désobéi à son imâm puis est mort ainsi.
- Une servante ou un servant qui a fuit (son maître) et est mort(e) ainsi.
- Et une femme dont le mari s'est absenté, lui laissant des provisions, et (elle) s'est exhibée (at-tabaruj) après son départ. Ne te poses pas de questions à leur sujets. » (Rapporté par Al-Hakim, Ahmad et authentifié par Al-Albani, Al-Hakim a dit : « il est conforme à la norme (d’Al-Bukhari et Muslim) et je ne lui connais pas de défectuosité », Adh-Dhahabi l‘approuve)

Et s'exhiber (at-tabaruj), c'est le fait que la femme montre ses parures, ses beautés et ce qu'elle doit cacher, car cela éveille les envies de l'homme. Le but dans l'ordre du jilbâb est de couvrir les parures de la femme, sachant cela, il est incompréhensible que le jilbâb soit une parure en soit.


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Note added at 32 mins (2013-11-01 11:53:38 GMT)
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« Parmi les actes qui font que la femme soit maudite il y a le fait qu’elle montre ses atours, sa parure comme : son or et ses perles sous le voile qui couvre son visage (Adh-Dhahabi était de cette avis), se parfumer avec du musk, de l’ambre ou du parfum lorsqu'elle sort de chez elle. Ainsi que, lorsqu'elle porte des vêtements colorés, des robes de soie et des jupes courtes ou longues avec des manches larges et longues.

Tous cela fait parti du (tabaruj) qui amène la colère d’Allah et la malédiction ici-bas comme dans l'au-delà. Ces actes que font les femmes justifient les paroles du Prophète (صلى الله عليه وسلم) lorsqu'il dit dans un hadith : « Je regardais l'Enfer et je trouvais que la plupart de ses habitants étaient des femmes. » (Rapporté par Al-Bukhari, Muslim et d'autres, d'un hadith d’après 'Imran Ibn Hussayn et autres)

Muqatil Ibn Hayyan (رحمه الله) a dit : « At-Tabaruj signifie : que la femme met son Khimâr sur sa tête et ne le rabat pas correctement, de manière à faire voir ses colliers et ses boucles d’oreilles, son cou et tout ce qui paraît d’elle, cela est de l’exhibition » (Voir « At-Tafsir » d’Ibn Kathir)

Le Shaykh Ibn Baz (رحمه الله) dit que le Tabaruj est : « Le fait de laisser paraître les charmes et les atours, comme la tête, le visage, le cou, la poitrine, les bras, les jambes, ainsi que les autres atours. » (Voir « Hukm al-hijab was-sufur » p.50)

L'Islam a mis en garde contre le fait de s'exhiber (tabaruj) au point qu'il a été comparé au polythéisme (shirk), l'adultère, le vol et autres parmi les actes interdits. Et ce, lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم), demanda aux femmes de lui prêter allégeance; c'est à cette occasion qu'il leur ordonna de ne pas faire cela.

'Abdullah Ibn 'Amr (رضي الله عنه) a dit : « Umayma bint Raqayqa est venu chez le Messager d'Allah (صلى الله عليه وسلم) pour lui prêter allégeance, Il (صلى الله عليه وسلم) dit alors : « Tu dois prêter allégeance : de ne pas donner des égaux à Allah, de ne pas voler, de ne pas commettre l'adultère, de ne pas tuer ton enfant, de ne pas commettre un acte de turpitude avec ce que tu as entre tes mains et tes jambes, de ne pas te lamenter et de ne pas t'exhiber à la manière des femmes d'avant l'Islam (al-jahiliya). » (Rapporté par Ahmad avec une bonne chaîne de narrateur)

Parmi ce qui entre dans cette catégorie, on peut compter les vêtements que portent certaines femmes « voilées », comme les foulards multicolores ou qui sont de couleurs qui « flashent » qu’on remarque en Afrique et en Asie. On peut inclure également les vêtements qui sont maintenant à la mode en Arabie, les fameuses robes noires, qui s’ouvrent par-devant et qui sont remplies de broderies et de décorations. Les femmes qui vont pour le Hajj se précipitent pour les acheter, tout en ignorant que ces robes ne sont pas faites pour être porter à l’extérieur de la maison et encore moins pour aller à la mosquée ! On peut aussi inclure toutes les chaussures pour femmes qui ont des talons hauts !

Shaykh Al-Albani (رحمه الله) ajoute à ceci : « Et sache qu'il est permit à la femme de porter un vêtement d'une autre couleur que le blanc ou le noir, et cela n'est pas considéré comme une parure (zina) interdite, comme pourraient le penser certaines femmes. Ceci pour deux raisons:

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Note added at 37 mins (2013-11-01 11:58:37 GMT)
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Question :

Est-il permis de se proposer à une femme qui prie mais ne se couvre pas (Mutabarrijah), dans l'intention de la forcer à porter le jilbab après le mariage ?

Quel est votre avis ?

Réponse :

Toute la louange est à Allah le Seigneur de tout ce qui existe.
Prière et paix soient sur celui qu'Allah a envoyé comme une miséricorde pour la création, sur sa famille et ses compagnons et ses frères jusqu'au jour de la Rétribution.
Quant à ce qui suit:

Il est approprié que la prière soit la cause du redressement de l'individu.

Le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit:

«La première chose sur laquelle le serviteur sera appelé à rendre compte le jour des comptes est la prière.
Si elle est bonne, alors le reste de ses actions seront bonnes, si elle est corrompue, alors le reste de ses actions seront corrompues ».

Celui dont sa prière ne l'empêche pas de l'obscénité (الفحشاء) et des actes mauvais (المنكر) alors ses actions seront déficientes.

Et parmi al-fahshaa (l'obsénité) il y a at-tabarruj (dévoiler ses charmes).

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Note added at 44 mins (2013-11-01 12:05:44 GMT)
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التبرج هو إظهار المحاسن والمفاتن كإظهار شعرها ووجهها وعنقها والسلع التي في أذنها وحلقها من الحلي، كل هذا يسمى تبرج، والله جل وعلا يقول سبحانه وتعالى: ولا تبرجن تبرج الجاهلية الأولى، فسر العلماء التبرج بأنه إظهار المحاسن والمفاتن من صدرها، من عنقها، من أذنيها وحليها، وشعرها، ونحو ذلك، وهكذا الوجه في أصح قولي العلماء، هو من المفاتن، لأن جمال المرأة وحسنها وزينتها يظهر من وجهها، فهذا كله حرام ولا يجوز، وهو من التبرج الذي حرمه الله عز وجل، سواء كان عند أخي الزوج أو عند زوج الأخت، أو عند عم الزوج، أو خال الزوج أو ما أشبه ذلك، وعند الأجانب الآخرين كذلك، فالذي يفعله بعض النساء في الأسواق والعياذ بالله من التبرج والتساهل بإظهار بعض الشعر أو الوجه أو العنق أو الساق أو الرجلين أو ما أشبه ذلك كل هذا منكر، وكله حرام، والمرأة عورة، فإذا خرجت إلى السوق استشرفها الشيطان، فالواجب عليها الحذر والتستر والحجاب، لأن هذا من أسباب السلامة، والله يقول سبحانه في كتابه العظيم: وإذا سألتموهن متاعاً فاسألوهن من وراء حجاب ذلكم أطهر لقلوبكم وقلوبهن، فالتستر والحجاب أطهر لقلوب الجميع، أطهر لقلوب الرجال وقلوب النساء، وإن كانت الآية في نساء النبي - صلى الله عليه وسلم - لكنها عامة، في نساء النبي وغير نساء النبي، فالواجب على النساء هو البعد عن التبرج وإظهار المحاسن، و

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Note added at 44 mins (2013-11-01 12:06:11 GMT)
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ومن ذلك التكسر والتميع بالمشية، هذا من التبرج أيضاً، ومن ذلك أيضاً كشف الحجاب عن الرأس أو عن الصدر أو عن الذارع أو عن الساق أو ما أشبه ذلك مما يفعل بعض الناس من الثياب القصيرة فإن هذا من الفتن، ومن البلاء، ومن جملة ما حرم الله عز وجل، فالواجب الحذر من ذلك، والمرأة عورة وخطرها عظيم على نفسها وعلى غيرها، فالواجب عليها أن تكون بعيدة عن أسباب الفتنة بالتحجب ولبس الجلباب الذي يسترها عن أخي زوجها وعن عم زوجها وعن خال زوجها ونحو ذلك، وإنما المحرم ابن زوجها، وأبو زوجها، هؤلاء محارم، أبوه وجده وأولاده من غيرها محارم بلا شك، مثل أبناءها، لكن بعض المحارم أيضاً يخشى من شره، بعض المحارم قد يكون فاسقاً فينبغي لها التحرز من ذلك ولو كان من أبناء زوجها من غيرها، وإن كان محرماً فينبغي أن يكون عندها فطنة، وعندها حذر، فتكون متحشمة عند محارمها لئلا تقع فتنة من بعضهم بها فقد بلغنا أنها تقع أشياء كثيرة بسبب التساهل، فقد تفتن المرأة ببعض محارمها، وقد يفتن بها في هذا الزمان الذي قل فيه العلم وضعف فيه الإيمان، فقد تبتلى بأخيها، وتبتلى بعمها، وتبتلى بخالها، وهم محارم، فينبغي لها الحذر وأن تكون متحشمة فتستر كل شيء ما عدا وجهها وكفيها عند محارمها، هذا هو الأحوط لها وأقرب للسلامة، أما غير المحارم، مثل أخي الزوج، مثل زوج الأخت مثل الناس الأجانب في الأسواق، هؤلاء أجانب يجب التستر منهم في كل شيء، حتى الوجه واليدين، لأن هذه فتنة فيجب الحذر منها، والله جل وعلا جبل الرجال على الميل للنساء وهكذا النساء، فيجب الحذر، الحذر للجميع، من طاعة الشيطان والهوى، نعوذ بالله من الشيطان. ثم أمر آخر ينبغي أن يلاحظ وهو أن الواجب على الرجل أن يحذر هذه الأشياء سواء كان أخا الزوج أو عم الزوج يكون حذراً لا يتساهل فيغض بصره، وإذا رأى من زوجة أخيه تساهلاً وعظها وذكرها وقال لست محرماً فعليك أن تتستري وأن تتحجبي، لا يكون متساهلاً فإن الشيطان يجري من ابن آدم مجرى الدم، والناس من شره ومكائده على خطر، فيجب الحذر، وكذلك إذا رأى في الأسواق من تتبرج، من تظهر زينتها أنكر عليها، وبين أن هذا محرم، ولا يتساهل في هذه الأمور، وهكذا الباعة في الدكاكين إذا رأوا من يتبرج ويظهر المحاسن أنكروا عليه، ولو نفروا منه يعوضه الله خيراً، فينكر على من تساهل ويذكره بالله وأن هذا حرام وأن الواجب على المرأة التستر والحجاب في شراءها من الناس وبدخولها الأسواق، عليها أن تتحجب وتتستر حتى لا يرى منها شيء، لأنها فتنة ولا سيما في هذا العصر الذي قل فيه الحياء والعلم وقل فيه الإيمان وضعفت فيه الغيرة فيجب على المرأة أن تكون بعيدة عن أسباب الفتنة ويجب على الرجل أن يكون بعيداً أيضاً بغضه بصره وإنكاره على النساء المتبرجات، سواء كان في دكانه أو في الطريق أو في أي محل، هذا شأن المسلمين فيما بينهم، التعاون على البر والتقوى، والحذر من التساهل الذي يضر الجميع، ولا حول ولا قوة إلا بالله.

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Note added at 48 mins (2013-11-01 12:10:07 GMT)
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e fait de ne pas porter le voile est du Tabaruj
il y a plusieurs hadiths sur ce cas ,sur le fait que la femme ne se couvre pas comme Allah l’a ordonné (voir article précédent sur Preuves du hijab dans le coran et la sounnah )
Allah dit:
«…et ne vous exhibez pas à la manière des femmes d’avant l’Islam (Jâhiliya). » (Al-‘Ahzâb ‘Les Coalisés’ : 33)
sachant qu’à l’époque de la jahiliya (avant l’islam ), les femmes mécréantes sortaient couvertes, elles avaient des vêtements amples , elles mettaient un foulard (khimar) sur leurs têtes , sauf que celui-ci ne couvre pas leur cou ni leur poitrine . Mais cette action relève des habitudes et de la pudeur et non pas des actes d’adoration comme chez la musulmane, que dire aujourd’hui 14 siècles après la révélation?
parmi les caractéristiques des Femmes Hypocrites : Elles exposent leur beauté

Le messager d’Allah a averti les femmes en disant :« celles qui se livrent au Tabaruj sont les Munafiqat (femmes hypocrites). »At-Tabaruj ou exposer sa beauté, la beauté physique de ce qui doit être caché de tous les hommes non-mahram [1] et chercher à être une source de tentation et de fitna est un signe d’hypocrisie.Il est tragique voir beaucoup de femmes se montrant en public comme si elles étaient des pièces de viande se vendant aux spectateurs qui ne veulent rien de plus que les souiller.On constate aujourd’hui que le physique féminin est devenu le produit le plus bon marché, montré sur la place du marché. En fait on voit le physique féminin comme un outil pour vendre d’autres produits et services.
La femme qui ne préserve pas sa modestie et ne tire pas de voile sur sa beauté, est une femme qui cherche à déplaire à Allah et à Son messager tandis qu’elle montre de l’amour et de l’obéissance au diable et à ses légions. Ses actes sont les actes de la femme non croyante et ses vêtements sont les vêtements des égarées même si elle devait prétendre avoir la foi et être chaste. Allah dit (sens du verset) :

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Note added at 50 mins (2013-11-01 12:11:28 GMT)
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Selon le Coran et la Sounna, il y a sept conditions pour que le Hidjab soit acceptable :
1- La superficie du corps qui doit être couverte: elle est différente chez l’homme et la femme. Ce qui doit être obligatoirement couvert chez l’homme est ce qui se situe entre le nombril et les genoux. Pour la femme, cette obligation s’étend à tout le corps, à l’exception du visage et des mains. Si elle le souhaite, elle peut également couvrir ces parties de son corps. Certains érudits musulmans soutiennent que le visage et les mains doivent obligatoirement être couverts.
2- Les vêtements doivent être amples et ne doivent pas révéler les formes.
3- Les vêtements ne doivent pas être transparents de sorte que l’on puisse pas voir la peau de la personne.
4- Les vêtements ne doivent pas être séduisants, de façon à attirer l’attention du sexe opposé.
5- Les vêtements ne doivent pas ressembler à ceux portés par le sexe opposé.
6- Les vêtements ne doivent pas ressembler à ceux des mécréants (qu’ils portent à cause de leurs coutumes ou de leur religion).
7-la femme ne Hijab ne doit pas être parfumée.

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Note added at 51 mins (2013-11-01 12:12:33 GMT)
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S'exhiber (At-Tabaruj), c'est le fait que la femme montre ses parures, ses beautés et ce qu'elle doit cacher, car cela éveille les envies de l'homme. Le but dans l'ordre du jilbâb est de couvrir les parures de la femme, sachant cela, il est incompréhensible que le jilbâb soit une parure en soit.

Ceci comme vous pouvez le voir, est une chose claire qu'on ne peut cacher. C'est pour cela que l'imâm Adh-Dhahabi (رحمه الله) a dit dans son livre : « Les Grands Péchés » :
« Parmi les actes qui font que la femme soit maudite il y a le fait qu’elle montre ses atours, sa parure comme : son or et ses perles sous le voile qui couvre son visage (Adh-Dhahabi était de cette avis), se parfumer avec du musk, de l’ambre ou du parfum lorsqu'elle sort de chez elle. Ainsi que, lorsqu'elle porte des vêtements colorés, des robes de soie et des jupes courtes ou longues avec des manches larges et longues.

Tous cela fait parti du (tabaruj) qui amène la colère d’Allah et la malédiction ici-bas comme dans l'au-delà. Ces actes que font les femmes justifient les paroles du Prophète (صلى الله عليه وسلم) lorsqu'il dit dans un hadith : « Je regardais l'Enfer et je trouvais que la plupart de ses habitants étaient des femmes. » (Rapporté par Al-Bukhari, Muslim et d'autres, d'un hadith d’après 'Imran Ibn Hussayn et autres)

Muqatil Ibn Hayyan (رحمه الله) a dit : « At-Tabaruj signifie : que la femme met son Khimâr sur sa tête et ne le rabat pas correctement, de manière à faire voir ses colliers et ses boucles d’oreilles, son cou et tout ce qui paraît d’elle, cela est de l’exhibition » (Voir « At-Tafsir » d’Ibn Kathir)

Le Shaykh Ibn Baz (رحمه الله) dit que le Tabaruj est : « Le fait de laisser paraître les charmes et les atours, comme la tête, le visage, le cou, la poitrine, les bras, les jambes, ainsi que les autres atours. » (Voir « Hukm al-hijab was-sufur » p.50)

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Note added at 58 mins (2013-11-01 12:19:40 GMT)
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Hijâb : le parcours d’un mot
Procédons d’abord par un rappel : al-hijâb (qu’on traduit par voile) n’est nullement mentionné par le Coran comme synonyme d’un quelconque vêtement. Le terme figure comme métaphore : « Nos cœurs sont enveloppés d’un voile épais » (Coran 38 :32 ; 41 :5 ; 17 :45). Il désigne aussi la ligne séparant le paradis de la Géhenne (1) - laquelle ligne relève plutôt de ce qu’Ibn Arabi nomme ‘âlam al-khayâl, ou monde imaginal, dans la traduction de Henry Corbin -, l’opposition entre l’humain et le divin, comme signe d’une altérité radicale (2). Enfin, il désigne la vision interdite du divin dans l’au-delà (c’est l’adjectif mahjûbûn, voilés, qui est alors utilisé [3]).
Dans son acception matérielle, le hijâb figure deux fois comme synonyme du rideau. Dans la sourate 19, il vient séparer Marie des siens (4), au moment de son recueillement, et, dans la sourate 33, il permet de distinguer les femmes du prophète : « Quand vous demanderez quelque objet aux épouses du Prophète, faites-le derrière un voile (hijâb). Cela est plus pur pour vos cœurs et pour leurs cœurs » (Coran 33 :53). Si, dans la première sourate, le hijâb est le signe de la spiritualité (ici de la femme qui, dans l’amour du divin, transcende le terrestre), dans la seconde, il désigne l’espace privé du prophète en lien avec la puissance du désir et l’attrait du libidinal. Le grand commentateur et exégète Tabarî (9e siècle) donne l’interprétation suivante : afin de célébrer son mariage avec Zaïnab, réputée pour sa grande beauté, le prophète invita quelques amis. Mais ces derniers, après le repas, tardèrent à partir, empêchant le prophète de jouir de la nouvelle épouse. Las, ce dernier dut attendre le départ du dernier convive pour énoncer avec fermeté : « C’est un hijâb (rideau) entre vous et moi. » Une autre version relate un incident survenu lors d’un repas où la main d’un convive frôla celle d’Aïcha, la jeune épouse du prophète. Et comme « il est demandé à la peau de répondre » (Roland Barthes), le prophète sépara les deux espaces (public et privé). Mais, dans les deux versions, ce sont les épouses du prophète qui font l’objet de l’intérêt coranique qui rappelle : « O, vous les femmes du prophète ! Vous n’êtes comparables à aucune autre femme. » Et le Coran de continuer : « Restez dans vos maisons, ne vous montrez pas dans vos atours comme le faisaient les femmes au temps de l’ancienne ignorance (jâhiliyya ûlâ [5]). » Les femmes, explique Tabari, doivent se soustraire à toute tentation afin de ne pas attiser le désir de l’adultère. D’où cette injonction qui fut traduite par : « Ne vous montrez pas dans vos atours (walâ tabarrajna) comme le faisaient les femmes au temps de l’ancienne ignorance » (trad. Denise Masson) ; « Demeurez dans vos maisons. Ne vous parez pas des parures de l’ignorance originelle » (trad. André Chouraqui) ; « Gardez-vous dans vos maisons, abstenez-vous des exhibitions du premier paganisme » (trad. Jacques Berque).
Le terme de tabarruj (d’où tabarrajna, traduit par : Ne vous exhibez-pas, abstenez-vous, ne vous montrez pas dans vos parures, ne vous parez pas des parures…) pris, dans les différentes traductions, comme synonyme d’un accoutrement compromettant car trop séducteur, désigne en fait tabakhtur, à savoir la démarche. Quant à l’expression la « première jâhiliyya (paganisme, première ignorance…»), elle s’offre, dans le flux des interprétations de Tabarî, comme un temps insaisissable, temps qui se perd dans les brumes d’un passé aux traces indiscernables, aux contours plus mythiques qu’historiques.
Or, les théologiens d’aujourd’hui relient directement ce verset, qui s’adresse exclusivement aux épouses du prophète, à un autre qui demande aux croyantes de « rabattre leurs voiles sur leurs poitrines, de ne montrer leurs atours qu’à leurs époux ou à leurs pères » (Coran 24 :31, trad. Denise Masson). Pourtant, le Texte demande de rabattre le khimâr (le voile) sur les juyûb (les fentes). S’agit-il des fentes sexuelle et fessière (d’où l’utilisation du pluriel), ou seulement de la saignée entre les deux seins ? Et que désigne l’injonction « ne montrer que l’extérieur de leur beauté » ? S’agit-il de la beauté du corps, celle des artifices féminins, ou encore de la beauté du vêtement ? Ce dernier, comme le rappelle le grand théologien Râzî (13e siècle) qui conseille, d’ailleurs à la femme de s’habiller en fonction des conditions du travail et du contexte géographique, peut être un artifice apprécié, comme en témoigne la sourate 7 (6).
Le lieu de l’angoisse
Si le nom adosse l’humain à sa condition d’être mortel, le visage, parce que voyant visible, est ce qui permet à l’homme de s’appréhender dans l’œil de son vis-à-vis et de voir le reflet de lui-même. L’étymologie latine (vultus, us) ou grecque (prosapon) ou arabe (wajh, de la même racine que la muwâjaha, le face à face) rappelle cet « entrelacs » (Maurice Merleau-Ponty) entre voir et être vu. C’est dans le face-à-face que l’homme peut se regarder. Et « ce qu’on présente de soi au regard d’autrui et qui est le socle de mon identité » (Jean-Pierre Vernant) est accolé à la nomination.
Or, le voile (particulièrement la burqa [7]) défait la réflexivité entre le voyant et le visible, le percevant et le perçu, de telle sorte que le voyant (la femme), cessant d’être visible, ne peut plus me fournir l’image qui me fait un. Curieux destin alors pour celle qui se définit comme miroir puisque mar’a (femme) est de la même racine que mir’ât (miroir).
Est-ce pour empêcher la pétrification de l’homme, que la femme doit voiler son visage et ses cheveux telle une Gorgone à la chevelure vipérine ? À ce moment, le voile ne signifie pas uniquement la servitude de la femme sur la scène sociale, mais son assujettissement à un discours sur le corps féminin en lien avec ce qui demeure chez l’homme comme une angoisse archaïque devant l’inquiétante étrangeté du féminin. Le familier qui aurait dû rester à l’ombre, disait Freud, et dont la vue serait en prise avec la résonance angoissante du fantasme de la castration. Du moment où l’œil n’est pas seulement un organe d’autoconservation, mais porte la puissance de la pulsion érotique, l’organe de la vue devient le lieu de l’angoisse. Et comme dans la logique fantasmatique et onirique du déplacement du bas vers le haut, les cheveux sont l’équivalent de la toison pubienne de la mère - dont la vue est insoutenable -, il vaut mieux, afin d’éviter la loi du talion, voiler que perdre la vue.
Le plus parfait des miroirs
La grande révolution au sein du corpus musulman n’est pas celle des Mu’tazilites (comme scolastique de l’islam), mais celle de la mystique. Le voile n’y est jamais évoqué dans la réalité objective et palpable d’un quelconque tissu. Si, pour certains textes mystiques, la vision jouissive du divin suppose la chute du voile, pour Ibn Arabi (13e siècle), la grande proximité - de même que l’éloignement - peut être un voile. Les lettres et les noms sont également un voile quant à l’ego, il est akthaf al-hujub al-hissiyya (le plus épais des voiles sensibles). Et c’est dans cette approche de l’image, du voile et du miroir qu’apparaît la femme. Elle prête ses traits au divin qui devient, dans le chant de Rûmî, Layla, belle et bien-aimée, une convive à jamais. En outre, ce n’est pas l’image du fils qui réfléchit le divin, mais bien la femme.
Ibn Arabi écrit : « La féminité est ce qui circule dans le monde (al-unûtha sâriya fî al wujûd) », « l’humanité n’est pas la masculinité (adh-dhukûriya laysat al-insâniya) ». Pour lui, la contemplation de Dieu dans la femme est la plus parfaite : « Elle est le plus parfait des miroirs. » Si, pour les théologiens, la femme est entièrement ‘awra (littéralement ce qui est borgne), pour Ibn Arabi « la ‘awra est le lieu du secret divin ». C’est dans le hors langage que se loge le secret du sexe, du côté du Réel. Il est d’ailleurs frappant de constater que le terme de farj (sexe) qui désignait aussi bien le sexe de l’homme que de la femme, parce qu’il implique l’idée de fente et d’ouverture désigne, aujourd’hui, le seul sexe de la femme.
Le voile de la féminité
« C’est le rapport de chaque discours à la mort qui le rend possible », écrit Michel de Certeau. Or, au nom de la tradition, la plupart des fuqahâ’ (docteurs de la loi) non seulement dénient la charte des Droits de l’homme et les principes civiques sous prétexte qu’ils sont nés en Occident, mais ils opèrent, au sein de l’immense corpus arabo-musulman, une dichotomie qui réduit au silence la mystique, la poésie, la philosophie… Condamnant ainsi la pensée, ils poussent à une régression jamais égalée dans l’histoire des civilisations. Brandissant à l’orée du troisième millénaire l’étendard de l’identité, ils s’opposent à un travail d’écriture au présent et condamnent la succession des générations, ainsi que toute possibilité d’ouverture sur un avenir commun avec les autres. Or, le travail sur la source nécessite la béance d’un écart. Et l’identité est une construction, jamais achevée, toujours à venir, transformée par l’épreuve de l’étranger.
Nos fuqahâ’ ne cessent de multiplier les fatwa sur le démon qui ne cesse de harceler l’humain. Or, le démon n’est que la projection de cette part obscure de nous-mêmes. Et cette violence contre les femmes en dit long sur la non-acceptation de cet Autre en soi, le refus de la part féminine opaque et énigmatique que les hommes portent en eux-mêmes et qui soulève cette question : qu’en est-il de l’altérité pour un sexe ? Il est vrai que la femme exprime davantage le féminin. Elle est Autre, énigmatique. Sheherazade ne dit-elle pas au roi : « Si ce voile tombait, me supporterais-tu un seul instant ? » Il s’agit du voile de la féminité. Enveloppée dans son mystère, la femme est orientée vers une intériorité invisible et féconde. Or, pour que l’être humain puisse être fécond, dit Maître Eckardt, « il est nécessaire qu’il soit femme. Femme est le mot le plus noble qu’on puisse attribuer à l’âme, plus noble que vierge ».
(1) « Un voile épais est placé entre le paradis et la géhenne » (Coran 7 :46).
(2) « Un voile est placé entre nous et Toi » (Coran 41 :5).
(3) « Non, ils seront ce jour-là voilés de leur Seigneur » (Coran 83 :15). Denise Masson traduit : « séparés de leur Seigneur ».
(4) « Elle plaça un voile entre elle et les siens » (Coran 19 :17).
(5) Coran 33 :32-33.
(6) Coran 7 :31.
(7) En arabe, al-burqu’ ou al-burqa’ est un terme qui appartient au vocabulaire bestiaire. « Il est réservé aux dawâb et aux femmes des bédouins », dit Ibn Manzûr (13e siècle). Or, dawâb (pluriel de dâbba) désigne les montures, les animaux rampants ou les bêtes de somme. Al-mubarqa’a est la shât (brebis).
Houria Abdelouahed est maître de conférences à l’UFR Sciences humaines cliniques de l’université Paris-Diderot, psychanalyste et traductrice. Elle est l’auteur de plusieurs articles, parmi lesquels « Une image semblable à sa mère. La Vierge et Jésus » (l’Évolution psychiatrique 73), 2008, « Réminiscence du corps » (Topique 109, 2009).
Elle a traduit : Adonis, le Livre, Seuil, 2007, et Adonis, Histoire qui se déchire sur le corps d’une femme, Mercure de France, 2008, et, avec Adonis, Dîwân de la poésie arabe classique, Gallimard/Poésie, 2009.
Expositions
Ghazel : Academy of Fine Arts, Vienne (nov. - déc.) ; Espace Ecco, Brasilia (mars 2011) ; Héla Fattoumi / Éric Lamoureux : CDC Bourgogne ( 5 déc.), Le Cube, Villenave d’Ornon (10 déc.), Théâtre Le Quai, Angers ( 18 - 19 janv.).

Hasna Chakir
Morocco
Local time: 05:30
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Peer comments on this answer (and responses from the answerer)
disagree  Nesrine Echroudi: non voilée c'est سافرة et non pas متبرجة
15 mins
  -> من الصعب ايجاد مقابل دقيق لهذا المصطلح غير ان الامر يتعلق بالحجاب عموما و المصطلح عموما يتدرج ضمن الحقل الدلالي للحجاب

disagree  Leïla Hicheri: c pas forcément ça. تبرجت المرأة : تزينت وأظهرت محاسنها . 2 - تبرجت السماء : تزينت بالنجوم . dans la définition du dictionnaire on ne parle que de la femme qui se maquille, qui se met des bijoux!!
25 mins

agree  Giovanni Pizzati (X)
3 hrs

disagree  Chakib Roula: I agree with Nesrine totally.Non-voilée s'est "safira"
4 hrs
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maquillée


Explanation:
متبرجة est synonyme de maquillée
maquillage = التبرّج
et ça peut avoir une définition plus ample, comprenant le faite d'être glamour et de montrer sa féminité et sa beauté . Ceci n'est pas une bonne chose dans le regard de quelques imams fanatiques, et c'est signe de mauvaise conduite

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Note added at 1 hr (2013-11-01 12:46:55 GMT)
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néanmoins ce n'est pas السفور (non voilée) parce qu'une femme peut être voilée محجّبة et en même temps متبرجة.
C'est pratiquement le faite de se maquiller , d'accentuer les points fort de la femme : ces yeux, son corps , sa manière de marcher...
Finalement, c'est pratiquement être glamour et sexy!!!!

Nesrine Echroudi
Tunisia
Works in field
Native speaker of: Native in ArabicArabic, Native in FrenchFrench

Peer comments on this answer (and responses from the answerer)
neutral  Leïla Hicheri: mais, le contexte que donne Amel, ne renvoie ni a l'explication de Hasna ni à latienne. c pratiquement ds le sens de "femme facile"!
1 hr

agree  Giovanni Pizzati (X)
3 hrs

agree  Chakib Roula: Yes.
4 hrs
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