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English to French: AirBnB London neighborhood descriptions General field: Art/Literary Detailed field: Tourism & Travel
Source text - English https://www.airbnb.com/locations/london?locale=en
Translation - French https://www.airbnb.fr/locations/london
English to French: Proceedings of the international workshop responding to HIV and AIDS in the fishery sector in Africa, 97 pages General field: Social Sciences Detailed field: Fisheries
Source text - English http://www.iom.ch/jahia/webdav/site/myjahiasite/shared/shared/mainsite/events/docs/2006_Fisheries_AIDS.pdf
Translation - French First 15 pages ...
Table des matières
Résumé analytique
Contexte
Vue d’ensemble des exposés thématiques et des études de cas présentés
Expériences régionales et problèmes cruciaux qui en découlent
Priorités pour l’action future dans la recherche, les politiques et le soutien aux communautés
Recommandations
Conclusions et prochaines étapes
Annexe 1
Discours d’ouverture par le Ministre de l’Agriculture et des Coopératives de la Zambie.
Annexe 2 : Exposés thématiques
La réponse multisectorielle face au VIH/SIDA en Zambie
Le VIH et le SIDA parmi les populations vivant des activités de la pêche : quels enjeux ?
Les réponses au VIH/SIDA dans les communautés de pêche : l’expérience du Congo-Brazzaville
Processus politiques et de planification en vue de répondre au problème du VIH/SIDA dans les communautés de pêche en Ouganda
Bateaux, camions et clubs : les dynamiques des comportements à risque face au VIH à Walvis Bay (Namibie)
Les dynamiques du VIH et du SIDA parmi les communautés de pêche en Ouganda
Les échanges « sexe contre poisson » dans les Kafue Flats : les opportunités risquées offertes aux femmes du monde rural
L’engagement des communautés dans les réponses apportées au VIH/SIDA dans le secteur de la pêche à Mbita : le cas du district de Suba au Kenya (1998-2000)
Le travail de l’OIM sur le VIH/SIDA au sein des populations migrantes du Sud de l’Afrique.
VIH et SIDA dans les communautés de pêche au Sénégal
Annexe 3 : session du Groupe de Travail n°3 : identifier les réponses fructueuses au VIH et au SIDA dans le secteur de la pêche
Annexe 4 : session du Groupe de Travail n°4 : développer des plans pour reproduire, augmenter, et mettre en lien les Bonnes Pratiques
Annexe 5 : programme des Journées
Annexe 6 : liste des participants
Résumé analytique
Les Journées Internationales, intitulées “Quelles réponses apporter face au problème du VIH/SIDA dans le secteur de la pêche en Afrique », se sont tenues à Lusaka, en Zambie, les 21 et 22 février 2006. Ces Journées étaient organisées par le WorldFish Center, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), et l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), avec le soutien de l’Agence Suédoise de Développement International. (SIDA). Le Gouvernement de la Zambie, par l’intermédiaire de son ministère de l’Agriculture et des Coopératives et du Conseil National de Lutte contre le SIDA, était co-organisateur. 90 participants provenant de 13 pays africains et d’organisations internationales étaient présents. Ils représentaient des agences gouvernementales spécialisées dans les secteurs des Pêcheries et de la Santé, des institutions de recherche, et des organisations émanant de la société civile actives dans le travail auprès des communautés de pêche.
Le but de ces Journées internationales était de permettre aux professionnels et aux organisations travaillant dans la réponse au problème du VIH/SIDA dans les pêcheries africaines de partager leurs expériences, d’augmenter l’efficacité de leurs approches, et d’identifier les actions dans les domaines de la recherche et du développement susceptibles d’améliorer à l’avenir l’impact de leurs interventions.
Ces Journées ont poursuivi et rempli les objectifs suivants :
Passer en revue et comparer les avancées de la recherche et les approches apportées face au VIH/SIDA au sein des communautés de pêcheurs et plus largement dans le secteur de la pêche en Afrique.
Identifier les « Bonnes Pratiques » susceptibles d’être appliquées à plus grande échelle.
Identifier les prochaines étapes dans les secteurs du développement et de la recherche pour augmenter le nombre de ces exemples.
Instaurer un réseau de praticiens en Afrique, spécialisés dans le développement des capacités, et capables d’augmenter et de diversifier le nombre des approches à l’avenir.
Les Journées ont permis de reconnaître qu’il existe une riche palette d’expériences dans la réponse au problème du VIH/SIDA dans le secteur de la pêche en Afrique. Parmi ces expériences de terrain, on note une large gamme de programmes menés par les communautés, originellement concentrés sur les questions de la santé, des moyens de subsistance, et de l’utilisation des ressources. La participation des communautés aux programmes (leur « appropriation » des programmes) est essentielle pour leur succès. Comme priorité, ces efforts à une échelle locale ont besoin d’être mis en relation avec une expertise technique dans les secteurs de la Santé et de l’Economie afin d’obtenir un impact plus important et de générer un élan plus fort.
L’expérience montre de manière sans cesse croissante que les programmes ont besoin de faire participer toute la communauté et le secteur, plutôt que de cibler isolément les « populations à haut-risque ». Ceci amène une meilleure acceptation des interventions, réduit la stigmatisation sociale subie par les groupes « ciblés », et permet l’utilisation des ressources et des modules disponibles dans les communautés et les secteurs économiques.
Dans de nombreux cas, il a été montré qu’il était fructueux de concentrer l’aide sur le renforcement des biens offrant des moyens de subsistance, en particulier ceux des femmes, pour réduire la vulnérabilité. D’autres exemples d’interventions intégrées dans la Santé, l’économie locale et le développement communautaire sont aussi ressortis, et les approches multi-secteurs sont reconnues de manière grandissante aux échelons locaux et nationaux. Cela provient aussi d’une reconnaissance accrue du fait que les facteurs de risque s’étendent au-delà des secteurs de la pêche et de la Santé, et que l’on doit prendre en compte ces relations dans les solutions apportées.
De plus en plus, les communautés de pêche sont incluses dans des programmes plus larges sur le VIH/SIDA, même si beaucoup reste à faire pour offrir un niveau de soutien adéquat et améliorer la qualité de ce que l’on fournit à ces communautés. Il est aussi évident que « le secteur de la pêche » est très hétérogène et que les réponses apportées varieront largement entre les pêcheries industrielles et celles de petite taille, et il en va de même avec d’autres facteurs de différenciation. Beaucoup de choses sont encore à connaître à propos de la vulnérabilité et de la résilience des différents types de pêcheries et sur les contextes socio-économiques et d’utilisation des ressources.
Le développement de politiques est en avance dans certains pays et il faut que les leçons sur les conditions dans lesquelles cela a été accompli soient retenues et rendues disponibles dans au niveau plus large de la région. Déjà, il apparaît qu’une base de connaissances plus dense et que des stratégies de lobbying améliorées sont nécessaires pour établir un dossier motivant et convaincant l’investissement auprès de gouvernements comme de donneurs extérieurs. Des progrès rapides peuvent probablement être obtenus en intégrant les divers efforts des agences et en regroupant stratégiquement les ressources. Encore une fois, une expérience positive ressort des programmes nationaux de plusieurs pays. Pour construire à partir de ces expériences et faire avancer l’agenda, les Journées ont reconnu le besoin de continuer à échanger les connaissances et de partager les leçons acquises, et d’appliquer plus largement les pratiques fructueuses. Il a aussi été recommandé de poursuivre ces buts via un réseau régional de professionnels actifs dans la recherche, l’aide aux communautés, et les politiques. Ce réseau peut fournir un support technique et des éléments pour l’élaboration et la distribution des nouveaux programmes et projets en train d’être développés.
Les recommandations suivantes ont été identifiées dans 5 secteurs d’intervention :
1. Des expériences fructueuses sont apparues et nécessitent d’être mieux comprises et suivies plus largement :
La reproduction des expériences positives au-delà des aires pilotes est une priorité cruciale. Cela doit être accompagné d’une supervision des conséquences.
Les agences locales ont besoin d’être aidées techniquement et financièrement pour obtenir un impact plus large. Cela confère un rôle important aux institutions de niveau régional et national.
L’intégration des ressources locales et du soutien national/international est essentielle pour une approche cohérente des problèmes.
2. Les relations doivent être renforcées dans la plupart des espaces :
Entre les agences fournissant de l’aide aux communautés, en particulier en intégrant l’aide des gouvernements et celle provenant de la société civile.
Entre la recherche, les politiques et les agences d’aide aux communautés.
Entre les pêcheries, le secteur de la Santé et les autres secteurs afin de cerner les facteurs de risque et les solutions partout où ils sont susceptibles d’apparaître.
A un niveau régional, entre les pays et les agences travaillant sur des problèmes similaires ou liés.
Pour coordonner les échanges de connaissances et conduire cette intégration, il s’exprime le besoin de développer un réseau régional de spécialistes comprenant des chercheurs, des personnes engagées dans la mise en place de politiques, et des professionnels venant d’organisations de la société civile et travaillant dans les secteurs de la pêche, de la Santé ou tout autre secteur pertinent.
3. La base de connaissances doit être renforcée :
Des données qualitatives aussi bien que quantitatives sont requises pour fournir un guide et une direction aux interventions, et pour établir un dossier convaincant dans le but d’augmenter le volume des investissements pour le soutien de ce travail.
Les données et les informations ont besoin d’être consolidées à une échelle supérieure (nationale, régionale) où elles puissent être efficacement communiquées aux personnes engagées dans l’élaboration et la planification des politiques.
Les informations doivent être dirigées et intégrées plus efficacement dans le processus d’élaboration des politiques et dans les décisions d’investissement des gouvernements, des ONG, des donneurs.
4. L’engagement des fournisseurs de service auprès des communautés de pêche et du secteur des pêcheries plus largement doit être amélioré :
Les fournisseurs de service doivent cibler leurs approches sur ce secteur plus efficacement, sur la base de connaissances plus grandes concernant les dynamiques spécifiques.
Dans le même temps, les leçons des autres secteurs doivent être transférées et adaptées au secteur de la pêche pour obtenir des améliorations rapides.
Les services d’aide face au VIH/SIDA peuvent être efficacement intégrés à d’autres programmes de développement (concernant les moyens de subsistance, les relations industrielles, l’éducation, les soins médicaux), et les bonnes pratiques doivent être cernées et reproduites plus largement.
La mobilité des acteurs de la pêche doit être mieux envisagée et les réponses apportées doivent en tenir compte.
5. Les flux de ressources doivent être renforcés :
Les besoins de soutien face au VIH/SIDA des communautés de pêche et du secteur des pêcheries en général doivent être complètement reconnus, sur la base d’une meilleure connaissance des enjeux en termes de valeur économique et de développement humain.
Le lobbying et les efforts de mobilisation des ressources doivent être intégrés à un niveau significatif afin d’améliorer la cohérence et la portée des mesures.
Les ressources disponibles dans le secteur de la pêche doivent être exploitées plus efficacement à différents niveaux, y compris à celui des gouvernements locaux et centraux, mais aussi au niveau des investissements du secteur privé.
1. Contexte
Au cours de la dernière décennie, dans de nombreux pays en voie de développement, il est devenu évident que les pêcheurs appartiennent à l’une des catégories de la population les plus soumises au risque du VIH, avec un taux de prévalence atteignant couramment un niveau plusieurs fois supérieur à celui de l’ensemble de la population. Le taux de prévalence des nombreuses femmes travaillant au sein des communautés de pêcheurs n’est pas disponible, mais il est susceptible d’être plus important encore, du fait de la position sociale et économique subalterne qu’elles occupent et qui augmente leur exposition au VIH. Le taux de prévalence élevé du VIH, ainsi que les chiffres alarmants de morbidité et de mortalité dus au virus du SIDA, placent les acteurs de la pêche et les communautés dans lesquelles ils s’insèrent parmi les populations sur lesquelles il est requis de porter une attention soutenue dans la mise en place des politiques et des programmes destinés à lutter contre cette maladie.
Une étude comparative récente sur les acteurs de la pêche et les communautés dans lesquelles ils s’insèrent, ainsi que d’autres « groupes à haut risque », dans un échantillon de pays, montre que les taux de prévalence parmi les populations appartenant au milieu de la pêche atteignent 20,3% en République Démocratique du Congo, 24% en Ouganda, et 30,5% au Kenya. Ces taux se situent à des niveaux 4,5 à 5,8 fois supérieurs à ceux de l’ensemble de la population, et environ 2 fois supérieurs à ceux des chauffeurs routiers, une population généralement considérée comme un groupe à haut risque. Les taux élevés de prévalence parmi les pêcheurs et leurs communautés en Afrique sont présentés plus loin dans des études de cas venant de tout le continent.
Une combinaison de facteurs connus pour augmenter les prédispositions au VIH tend à s’agréger dans le secteur des pêcheries et contribue à créer un environnement à haut risque, en particulier dans les communautés de pêche. Parmi ces facteurs de risque, on relève :
La structure démographique, avec des taux élevés d’hommes célibataires appartenant aux groupes d’âge sexuellement actifs ;
Les taux élevés de mobilité et de migration ;
Un accès facile à l’argent liquide sur une base régulière, sans investissement tangible ou opportunités d’épargne ;
La pauvreté et l’inégalité homme/femme marginalisent ces dernières lors des transactions commerciales, les rendant vulnérables à des relations relevant de l’exploitation sexuelle ;
Des insuffisances au niveau des infrastructures de services de santé et de la mise à disposition de préservatifs ;
Une considération de la santé et de l’hygiène généralement faible dans les camps de pêche ;
Une culture de la prise de risque parmi les pêcheurs et une sensibilité particulière liée à leur faible statut social.
Comme dans d’autres secteurs économiques, le VIH et le SIDA ont un impact profond sur les moyens de subsistance des familles engagées dans les activités de la pêche, mais aussi sur ceux des communautés et sur la viabilité du secteur de la pêche dans son ensemble. Les familles perdent des revenus, des biens et la capacité d’investir pour leur avenir. Les communautés font l’expérience de la baisse de leurs niveaux de vie, de la réduction des options économiques, et d’une demande écrasante de cohésion sociale et de prise en charge. De plus, la gestion sur le long terme des ressources des pêcheries commence à être sapée par les besoins économiques de court terme auxquels les communautés de pêche doivent subvenir et, avec le taux de mortalité en hausse, par la perte de connaissances importantes et des compétences de gestion. Mais les crises dans le domaine de la santé pour les communautés de pêche s’étendent au-delà du secteur des pêcheries par le canal de populations de pêche mobiles et travaillant à temps partiel et par le volume élevé des interactions journalières via le commerce et les marchés. Les effets multiplicateurs des pertes de la force de travail productive et de la baisse de productivité peuvent affecter les revenus des zones rurales plus largement.
En conséquence, la capacité du secteur des pêcheries à fournir du poisson et des produits issus du poisson aux groupes à faible revenu, pour lesquels ils représentent un important et souvent la seule source de protéine animale et de nutriments à un prix abordable, est menacée. Déjà, la quantité fournie de poisson par tête en Afrique Sub-Saharienne décline, et les pauvres éprouvent des difficultés grandissantes à accéder aux produits à base de poisson à un coût abordable. Le poisson offre des nutriments, des vitamines, des minéraux, et des protéines qui sont essentielles pour la croissance des enfants, et il a été montré que ces éléments contribuaient à augmenter l’efficacité des traitements contre le VIH/SIDA. Ce qui est en jeu ici est le développement humain sur la longue durée de millions de personnes, alternativement frappé par le VIH/SIDA et d’autres maladies, et qui ont un besoin urgent d’une alimentation améliorée.
S’attaquant à ces contraintes, de nombreuses initiatives autour du globe sont dirigées vers les acteurs de la pêche, empruntant diverses voix d’intervention et visant à effectuer un travail de prévention contre le VIH, à fournir des traitements médicaux aux individus ayant contracté le SIDA, ou à proposer aux individus et aux foyers touchés par le SIDA des moyens de subsistance élargis. Par exemple en offrant une alternative à la pénibilité physique qu’implique la pratique de la pêche par des formations dans d’autres secteurs d’activité. Cependant, il n’y a eu que peu d’occasions de tirer les leçons de ces programmes, et l’efficacité comparée des différentes approches en fonction des différents contextes n’a pas été examinée. En conséquence, la réponse apportée face au VIH/SIDA dans les communautés de pêcheurs est émiettée et ad-hoc, reproduisant des approches développées dans et pour les communautés urbaines ou agricoles et qui se sont parfois révélées inappropriées et inefficaces pour les communautés de pêcheurs. La localisation de ces programmes semble être davantage liée à la rencontre fortuite entre projets sanitaires et communautés de pêche qu’à une approche stratégique qui devrait cibler prioritairement les communautés les plus exposées au risque et/ou les plus dans le besoin de traitements et de mesures d’atténuation, ou encore les zones de pêche qui participent le plus aux économies nationales et régionales et où des pertes économiques induites par le VIH/SIDA auraient les conséquences les plus néfastes sur les effort accomplis pour soulager les effets de la pauvreté.
Néanmoins, gouvernements et organisations issues de la société civile ont commencé à répondre aux problèmes du VIH/SIDA dans les communautés de pêche et dans le secteur des pêcheries plus généralement. Ces démarches comprenaient la fourniture de service de santé, des campagnes d’éducation, des plans d’intégration rurale, et des processus de développement de politiques. Il existe une demande pressante de passer en revue ces efforts, de faire le bilan des méthodes qui ont fonctionné et selon quelles conditions, et d’identifier les investissements et les mécanismes nécessaires, afin de réexploiter rapidement les exemples réussis d’intervention.
Les Journées Internationales : “Quelles réponses apporter face au problème du VIH/SIDA dans le secteur de la pêche en Afrique »
Prenant en compte cette demande urgente, des Journées Internationales se sont tenues à Lusaka, en Zambie, les 21 et 22 février 2006. Le but de cette manifestation était de permettre aux professionnels et aux organisations travaillant avec les communautés de pêcheurs de partager leurs expériences, d’augmenter l’efficacité de leurs approches, et d’identifier les actions dans les domaines de la recherche et du développement susceptibles d’améliorer à l’avenir l’impact de leurs interventions.
Ces Journées ont poursuivi et rempli les objectifs suivants :
Passer en revue et comparer les avancées de la recherche et les approches apportées face au VIH/SIDA au sein des communautés de pêcheurs et plus largement dans le secteur de la pêche en Afrique.
Identifier les « Bonnes Pratiques » susceptibles d’être appliquées à plus grande échelle.
Identifier les prochaines étapes dans les secteurs du développement et de la recherche pour augmenter le nombre de ces exemples.
Instaurer un réseau de praticiens en Afrique spécialisés dans le développement des capacités, et capables d’augmenter et de diversifier le nombre des approches à l’avenir.
Ces Journées étaient organisées par le WorldFish Center, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), et l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), avec le soutien de l’Agence Suédoise de Développement International. (SIDA). Deux institutions-clé au sein du Gouvernement de la Zambie, le ministère de l’Agriculture et des Coopératives et du Conseil National de Lutte contre le SIDA, étaient co-organisatrices de la manifestation. 90 participants provenant de 13 pays africains et d’organisations internationales sont venus participer. Ils représentaient des agences gouvernementales spécialisées dans les secteurs des Pêcheries et de la Santé, des institutions de recherche, et des organisations émanant de la société civile actives dans le travail de soutien auprès des communautés de pêche pour répondre aux défis auxquels elles font face.
2. Vue d’ensemble des exposés thématiques et des études de cas présentées
Le large spectre couvert par les études présentées lors de ces Journées révèle la diversité des réponses face au VIH et au SIDA dans le secteur de la pêche, à tous les niveaux. Les exposés débattent de toute une gamme de problèmes dans ce cadre large, des conséquences de la maladie à un niveau communautaire jusqu’à l’exécution d’une politique, de la cartographie spatiale au théâtre comme mode de communication. Comme ces Journées étaient les premières dans cette région à aborder ces problèmes, il paraissait important d’explorer la diversité des situations rencontrées sur le continent. Au total, dix présentations techniques ont été proposées en deux sessions, suivies de questions et de discussions. Les réactions des participants face aux présentations ont révélé que leurs propres expériences correspondaient souvent à l’information apportée par les conférenciers, et ils ont reconnu que les principaux centres d’intérêt avaient été cernés et exprimés à haute voix. Un aspect majeur de ces Journées consistait également dans l’échange continu entre les segments de travail individuel et les études de cas, grâce à des interactions directes entre des agences travaillant sur des sujets similaires mais dans des contextes et des pays différents.
Les articles rédigés sur lesquels les présentations se basaient sont donnés en Annexe 2. Les points principaux de chacune des présentations sont résumés ci-dessous.
La réponse multisectorielle au VIH/SIDA en Zambie
Ben U Chirwa
La première allocution a présenté la réponse multisectorielle adoptée en Zambie pour combattre la propagation du VIH/SIDA. La séroprévalence en Zambie atteint environ 16% dans la tranche d’age des 15-49 ans. Les femmes y sont plus susceptibles d’être infectées que les hommes (18% contre 13%) et les populations urbaines ont un taux d’infection supérieur à celui des populations rurales (25% contre 11%). En 2002, le gouvernement de la Zambie a crée le Conseil National de Lutte contre le SIDA afin de coordonner la réponse nationale contre l’épidémie du VIH. Le principe directeur est l’unification des efforts des différents secteurs derrière une structure agréée pour l’action contre le SIDA, une autorité nationale de coordination face au Sida, et un système agréé de supervision et d’évaluation à l’échelle du pays. La réponse nationale au VIH/Sida est en progrès, mais il reste encore des défis de taille. Des efforts concertés sont nécessaires pour reproduire à plus grande échelle les meilleures pratiques. La coordination de la réponse multisectorielle doit être renforcée, spécialement au niveau des districts. Des systèmes de supervision et d’évaluation plus forts sont requis pour améliorer les structures de connaissance et d’information. Enfin, une mobilisation continue de la communauté et une volonté politique sont nécessaires.
VIH et SIDA au sein des populations vivant des activités de la pêche : quels enjeux ?
Janet Seeley and Edward Allison
Cette présentation fournit une large vue d’ensemble de la situation globale. Les populations vivant des activités de la pêche sont particulièrement vulnérables face à l’infection du VIH, et jusqu’ici ont été négligées par la prévention, les traitements et les efforts d’atténuation du VIH/SIDA. Les estimations de séroprévalence révèlent que les taux d’infection sont plus élevés que dans de nombreux autres « groupes à risque » (comme les chauffeurs routiers et les militaires). Il existe un nombre de facteurs de risque qui peuvent converger pour mettre en danger les pêcheurs et leurs communautés, comme par exemple l’age, la mobilité, le revenu en argent liquide, le contexte social, les transactions du type « sexe contre poisson », le comportement de déni du risque, et des formes exacerbées de masculinité. Beaucoup de ces facteurs affectent aussi les comportements et l’accès aux traitements et services de soin.
En conséquence, la gestion des ressources des pêcheries est difficile à assurer sur le long terme. La perte des compétences et des connaissances au sein des communautés de pêche et des institutions de soutien conduit à une perte de la productivité et à des pratiques de pêche destructives, mettant en danger une pêche durable. Un effet induit consiste dans les pertes pour les économies nationales et locales, et une sécurité alimentaire diminuée pour toute la population.
La réponse des communautés de pêche face au VIH/SIDA : l’expérience de la République du Congo (Brazzaville).
Franck M’Boussou
La présentation sur la République du Congo prend en compte les problèmes de l’engagement des communautés dans la réponse au VIH/SIDA. Le Conseil National de Lutte contre le SIDA et le Programme pour des Moyens d’Existence Durables dans la Pêche (SFLP) de la FAO mettent en place deux projets pilotes dans les communautés de pêche de la République du Congo qui visent à soutenir l’engagement des communautés dans le processus de développement de solutions. Différents groupes communautaires ont collaboré au processus de prise en considération de la vulnérabilité. La mobilisation communautaire et les activités de prévention ont utilisé le théâtre, la vidéo ou la radio mais aussi le renforcement des partenariats et les groupes de tutelle des organisations de pêcherie. Une étude socio-économique sur l’impact du VIH sur les communautés a été effectuée et celle-ci a révélé combien les ressources des ménages fluctuaient quand ils étaient touchés par la maladie. A partir de ces études, il a été possible de faire ressortir des leçons particulières et des propositions pour une action applicable à plus grande ampleur.
Politiques et processus de planification en vue de répondre au problème du VIH/SIDA dans les communautés de pêche en Ouganda
Boaz Blackie Keizire
Le processus par lequel le gouvernement ougandais a développé sa réponse grâce à des politiques était le sujet de cette présentation. Les institutions gouvernementales, comprenant le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAAIF), sont encouragées à planifier leurs programmes en accord avec le Plan d’Action pour l’Eradication de la Pauvreté en Ouganda (PEAP, qui influence le gouvernement dans ses allocations de ressources), et le Cadre Stratégique National pour le VIH/SIDA (NSF). A la suite d’une enquête de 2004 sur le VIH/SIDA dans les communautés de pêche en Ouganda, le Département des Ressources de Pêche a développé une Stratégie de Réduction de l’Impact du VIH/SIDA sur les Communautés de Pêche. La « Stratégie » est importante pour plusieurs raisons : la prévalence du VIH/SIDA dans les communautés de pêche est 3 fois supérieure à la moyenne nationale ; les communautés de pêche ne sont pas effectivement atteintes par les réponses au VIH du MAAIF ou des gouvernements locaux ; et il existe un besoin de trouver un arrangement pour un financement séparé afin de financer des activités spécifiques.
Bateaux, camions et clubs : les dynamiques des comportements à risque à Walvis Bay
Christiaan Keulder
Dans cette présentation intitulée « Bateaux, camions et clubs », sont analysés les défis que présentent les caractéristiques de l’industrie de pêche commerciale. Walvis Bay est le carrefour du secteur de la pêche commerciale et le terminus de deux autoroutes : l’autoroute Trans-Caprivi et l’autoroute Trans-Kalahari. A Walvis Bay, les pêcheurs, les conducteurs de camions et les travailleurs sexuels à but commercial sont inscrits dans un triangle de comportement sexuel à haut risque avec des implications globales.
Pendant les périodes de congé à quai, les pêcheurs étrangers ont des relations sexuelles à haut risque, occasionnelles ou de long terme, avec des travailleurs du sexe. Manque d’éducation au sujet du VIH, abus d’alcool, et difficultés de communication contribuent à la vulnérabilité. Les pêcheurs locaux et les chauffeurs de camions s’engagent aussi fréquemment dans des relations sexuelles avec des travailleurs du sexe, qui sont eux-mêmes vulnérables du fait de leur position de négociation défavorable relativement aux questions de l’usage des préservatifs, de la pauvreté, des barrières de langage, et des pratiques culturelles et de genre. Il existe un besoin très net d’éducation au VIH plus effective qui, dans le cas des chauffeurs de camion et des pêcheurs, devrait commencer dans leur pays d’origine, et être continuée sur les sites qu’ils fréquentent. Bien que les pêcheurs locaux soient souvent les cibles des programmes d’éducation sur le VIH, cela demeure insuffisant, d’autant qu’ils peuvent provenir de sources dont les pêcheurs se méfient.
Les Dynamiques du VIH et du SIDA parmi les communautés de pêcheurs en Ouganda
Nite Tanzarn
Le deuxième exposé sur l’Ouganda présente deux études effectuées dans des communautés de pêche en 2003. Les conclusions montrent que les pêcheurs sont particulièrement prédisposés au VIH/SIDA pour plusieurs raisons : la négligence qu’ils subissent de la part du gouvernement et du secteur des services ; l’inadéquation des structures sociales et des services de santé ; leur haut niveau de mobilité ; la « fluidité » de leurs relations maritales ; la prédominance des hommes sexuellement actifs vivant loin de leur communauté de résidence ; les revenus en liquide ; la disponibilité des vendeuses de bières et des travailleurs du sexe, et une diversification limitée des modes de vie.
L’échange « Poisson contre sexe » dans les Kafue Flats
Sonja Merten et Tobias Haller
La présentation sur la région des Kafue Flats s’est concentrée sur les facteurs socio-économiques liés aux échanges de type « poisson contre sexe » et à la vulnérabilité des femmes, sur les bases de données obtenues pendant deux sessions de travail de terrain, en 2002 et 2004. L’économie fragile de la Zambie et le taux de chômage élevé obligent de nombreux individus des zones urbaines et périurbaines à se tourner vers les secteurs informels re-émergeant, y compris la pêche. De grands nombres de pêcheurs immigrants se déplacent vers des zones de plus en plus éloignées comme celle des Kafue Flats, et se trouvent ainsi au contact des populations rurales. Simultanément, les femmes étendent leurs activités économiques dans ces localités par le commerce du poisson, vers lesquelles elles sont souvent attirées par des profits anticipés et de faibles pré-requis en capital et en compétences. Toutefois, à cause de l’intense compétition pour obtenir les prises de pêche, les femmes se lancent ou se sentent contraintes de se lancer dans des transactions sexuelles occasionnelles ou de long terme avec les pêcheurs afin d’accéder à ces prises.
La faible visibilité des malades dans les camps de pêche (ils se retirent dans leur maison dès qu’ils deviennent malades) à laquelle s’ajoutent la rareté des préservatifs, les abus d’alcool, et un emploi à haut risque, contribuent à des comportements sexuels à risque parmi les pêcheurs et certaines commerçantes. Cependant, dans les villages agro-pastoraux locaux où l’on constate des taux de mortalité élevés, beaucoup de femmes commerçantes de poisson sont stigmatisées, et par conséquent cachent leurs comportements, ce qui augmente leur vulnérabilité et réduit leur inclination à rechercher des traitements.
VIH/SIDA dans le secteur de la pêche : l’expérience de l’OIT dans le district de Suba, au Kenya.
Sina Chuma-Mkandawire
L’exposé de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) a résumé le Programme d’Eradication de la Pauvreté qui a été appliqué dans certains districts du Kenya entre 1998 et 2000. Suite au relevé du taux de mortalité élevé parmi les pêcheurs et les jeunes femmes, une étude a été conduite qui a révélé de forts pourcentages de VIH/SIDA. Un faisceau de comportements propices à l’infection par le VIH est apparu. Les pêcheurs ont des relations sexuelles avec des femmes locales dans des échanges « poisson contre sexe ». Les femmes des pêcheurs et les commerçantes de poisson, venant de plus loin, viennent sur les rives des lacs avec une régularité hebdomadaire pour collecter l’argent ou le poisson à vendre, et contractent l’infection. Ces femmes retournent ensuite dans leurs villages et leurs villes, transmettant la maladie. Les chauffeurs de Matatu (minibus) des villes s’engagent également dans des transactions sexuelles avec les femmes sur les rives des lacs, et par là les réseaux de transmission s’étendent encore plus loin.
Des comités d’aide au district, composés de membres de la communauté, ont été établis afin de sensibiliser les gens aux VIH/SIDA, de concevoir des stratégies de prévention, et de former des éducateurs sur leur modèle. Un complexe de transformation du poisson et de stockage a été réhabilité à Mbita et une Coopérative de Crédit et d’Epargne a été créée pour aider les pêcheurs à épargner de l’argent. Des jardins communautaires ont aussi été établis.
L’action de l’OIM au sein des populations migrantes d’Afrique méridionale
Barbara Rijks
L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a souligné les similarités entre les vulnérabilités face au VIH/SIDA des pêcheurs et celles d’autres populations migrantes pour le travail en Afrique. La plupart des migrants sont vulnérables à l’infection par le VIH sur leur lieu de destination : par exemple, les hommes qui travaillent loin de leur maison ont un accès aux travailleurs du sexe mais ne disposent que de peu d’options récréatives. Pour d’autres, le risque le plus grand apparaît lors des déplacements : pour les commerçantes informelles qui peuvent échanger du sexe contre de la nourriture, un abri ou un transport, par exemple. Les conjoints des migrants ont été décrits comme étant en position de danger croissant face à l’infection sur leur lieu de vie d’origine, à partir du moment où ils s’engagent dans des relations de sexe transactionnel pour augmenter leurs revenus, ou contractent l’infection lors du retour d’émigration de leur partenaire.
La mobilité peut conduire à dans comportements à haut risque, et il existe des facteurs structurels qui s’ajoutent et renforcent la vulnérabilité face au VIH des travailleurs migrants. Les réponses au VIH au sein des structures migrantes devraient prendre en compte à la fois les causes immédiates de l’infection et aussi les facteurs les plus sous-jacents. L’OIM utilise une approche fondée sur les droits et sur la participation pour apporter des programmes de prévention au VIH et l’accès aux soins et à l’aide aux populations migrantes à travers le monde.
VIH et SIDA dans les communautés de pêche au Sénégal
Mireille E.L. Anani Kandé
Une présentation sous forme de vue d’ensemble générale a expliqué que l’épidémie du VIH/SIDA est stable au Sénégal, avec un taux faible de séroprévalence. Cela est dû essentiellement à la réponse précoce, étendue et multisectorielle dans ce pays. Toutefois, il n’y a pas eu de programme ciblant spécialement les communautés de pêche, qui sont particulièrement vulnérables à cause du faible niveau d’éducation, de la pauvreté, du chômage saisonnier, de familles nombreuses, de mariages polygames et d’infrastructures insuffisantes. Les pêcheurs sont mobiles et peuvent voyager dans d’autres pays pour le poisson, parfois pour des périodes de plus de 10 mois dans l’année, durant lesquelles ils se trouvent en contact avec des prostituées et des populations à fort taux de prévalence. C’est un problème sérieux, pour les communautés concernées mais aussi pour les conséquences engendrées au niveau de l’économie nationale. Le Sénégal devrait créer des stratégies spécifiques pour répondre aux problèmes de ces communautés, et en agissant ainsi se verrait aidé par des caractéristiques socio-économiques particulières des communautés de pêche (comme la solidarité communautaire).
3. Expériences régionales et problèmes-clé qui en ressortent
Lors de la première journée, les exposés du matin se sont attaqués à beaucoup de sujets pertinents pour les praticiens et les concepteurs de politiques engagés dans le travail contre le VIH et le SIDA dans le secteur de la pêche. Ces présentations ont fourni une introduction aux problèmes pour les participants qui n'avaient pas travaillé directement dans ce secteur auparavant, et un contexte global pour ceux qui étaient déjà familiers avec ce champ d'intervention.
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Le but de la première session de travail collectif était d'éclairer les différentes expériences des participants, et de comparer les similarités et les différences rencontrées dans les sous-régions du continent africain. Bien que les taux élevés de séroprévalence dans les communautés de pêche n'aient gagné une reconnaissance internationale que récemment, les particuliers et les organisations travaillant en Afrique se sont engagés auprès des communautés touchées depuis des années, souvent selon des modes innovants et efficaces. Toutefois, faute de temps ou à cause d'environnements de travail isolés, les chances pour un échange formel des idées entre les organisations sont restées rares. Les participants étaient donc enthousiastes à l’idée de discuter des problèmes et de comparer les expériences.
Trois groupes de travail ont été formés d'après des aires régionales d'expériences et d'intérêts : l'Afrique de l'Est, l'Afrique méridionale, et l'Afrique de l'Ouest et Centrale. A l'intérieur de ces groupes, trois domaines différents d'engagement où des changements pouvaient être réalisés ont été pris en considération : l'aide aux communautés ; le changement du niveau de politique et les réformes institutionnelles ; et la diffusion de la recherche et de l'information. Les discussions ont couvert les problèmes et les questions rencontrés, les réponses possibles, les facteurs de succès, et, finalement, les défis qui subsistent.
Le groupe de l'Afrique de l'Est comprenait des participants venant du Kenya, de Tanzanie, et d'Ouganda. Beaucoup des exemples qui sont ressortis spontanément étaient en provenance des actions effectuées dans ou autour de la région du Lac Victoria. Le groupe a identifié beaucoup de problèmes sapant les réponses au VIH/SIDA dans les communautés de pêche, comme les fragiles capacités des organisations issues de la société civile, négligées par les institutions gouvernementales, et le manque de données empiriques et quantitatives sur lesquelles travailler. Les exemples de réponses couronnés de succès comprenaient le soutien à l'action des communautés, la création d'unités de gestion des plages et de « banques de plage » fournissant des crédits, l'amélioration des équipements de transport, et l'amélioration de la coordination entre les institutions gouvernementales et les donneurs. Quant à la recherche, l'évaluation rapide du monde rural par l'Organisation de soutien contre le SIDA (TASO, Ouganda) a été mise en avant comme un exemple fructueux d'enquête de base. Des défis subsistent, comme : les écarts de compétences techniques et les asymétries d'information ; l'intégration du travail de la société civile dans le cadre gouvernemental des districts, impliquant les systèmes de santé locaux ; les contraintes pratiques (par exemple, atteindre les communautés éloignées).
Les participants du Malawi, du Mozambique, de la Namibie, de l'Afrique du Sud et de la Zambie ont participé au groupe de travail sur l'Afrique méridionale. Même s'il était aussi concerné par les communautés de pêche artisanales, ce groupe disposait d'une proportion significative de personnes travaillant dans des entreprises de pêche commerciales plus grandes, et cela se retrouve dans les débats. Les problèmes identifiés dans la prise en charge du VIH et du SIDA dans les communautés de pêche étaient l'accès aux populations ciblées (à la fois des communautés éloignées et des pêcheurs internationaux à quai pour de brèves périodes), les barrières de langue, les tensions entre les ministères concernant la responsabilité des étendues d'eau intérieures, et les tensions entre les ministères sur le rôle des travailleurs extensifs. Il a été conclu que les manières réussies de procéder pour répondre devraient être d'élargir l'engagement à différents secteurs (y compris les compagnies privées), de viser l'ensemble des communautés et non uniquement les pêcheurs, de fournir des supports stimulants (par exemple des chapeaux, des CD) pour les gens afin qu'ils se rendent à des réunions de sensibilisation, et d'organiser ces réunions à des moments et à des emplacements où les populations ciblées se rassemblent (comme les Shabeens), d'obtenir le soutien des individus influents dans les groupes, et d'adapter les politiques actuelles sur les lieux de travail concernant les maladies chroniques en y incluant le VIH. D'autres défis à venir ont aussi été discutés, comme les difficultés de la traduction des politiques en actions, comme la coordination entre les ONG, et les implications morales et financières pour les entreprises quand les travailleurs sont identifiés comme séropositifs.
Le groupe de travail sur l'Afrique de l'Ouest et Centrale était composé de participants du Bénin, du Nigéria, de la République Démocratique du Congo (Congo-Kinshasa), de la République du Congo (Congo-Brazzaville) et du Sénégal. Le groupe a estimé que le VIH et le SIDA dans le secteur de la pêche n'avaient pas été pris en charge de manière adéquate à tous les niveaux, et que le problème s’était complexifié quand les gouvernements n’avaient pas réussi à inclure ce secteur dans des stratégies nationales. Ils se sont prononcés pour des réponses plus fortes au niveau des communautés et des gouvernements, incluant un plus grand engagement de la part des chefs de communautés dans les projets, une plus large appropriation des activités par les communautés (y compris dans les recherches entreprises), l'inclusion de toutes les tranches de la communauté, des partenariats et des relations plus fortes entre les organisations, et une amélioration du financement. Des exemples de stratégies couronnées de succès ont été fournies avec l'expérience des groupes utilisant le théâtre au Congo-Brazzaville, et l'intégration des communautés de pêche dans les politiques nationales en 2004, à la suite d'une forte campagne en ce sens. La nécessité de publier les résultats et la création de capacités et de compétences pour permettre aux communautés de continuer les activités a été soulignée comme l'a été le besoin de diversification des moyens de subsistance et les accès aux services sociaux.
Bien que les groupes aient mis en avant différents problèmes et différentes réponses fructueuses, des recoupements significatifs dans les discussions des groupes ont été constaté. La majeure partie des conclusions établies était commune à tous les groupes, même si le temps consacré et l'attention portée dépendaient des intérêts spécifiques de chacun. A la fin du premier jour, une session plénière de compte-rendu des discussions a révélé un consensus général sur une large gamme d'expériences à partir desquelles se baser, et des leçons utiles ont été apportées de l’ensemble du continent.
Les présentations de groupes issues de la Session de Travail en Groupe n°1 exposées lors de la séance plénière, sont fournies en Annexe 3.
4. Les priorités pour l’action à venir auprès des communautés en terme d’aide, de politiques et de recherche
Après les exposés du matin de la seconde journée de la manifestation, les participants se sont divisés en trois groupes de travail qui étaient organisés thématiquement autour de grands champs de travail : « l’aide aux communautés » ; « institutions et politiques » ; « recherche et information ». Le but de ces sessions était d’élaborer à partir des connaissances et des informations échangées durant la journée précédente, afin de développer des plans d’action pratiques et applicables pour initier ou développer des activités, et lier entre eux les exemples de « bonnes pratiques ». Les discussions se sont concentrées sur la définition de buts réalistes et d’actions réalisables dont les premiers jalons de la mise en place et la responsabilité initiale d’exécution puissent être pris en charge par les particuliers et les organisations représentés lors des Journées. Ce processus a impliqué de considérer quelles étapes spécifiques étaient nécessaires, quels acteurs-clé devaient être impliqués et quelles étaient les options possibles pour la mobiliser ressources et soutiens.
Le soutien aux communautés
Dans le domaine du soutien aux communautés, les participants ont déterminé des espaces prioritaires cruciaux, avec des exemples d’actions particulières pour chacun. L’information, l’éducation et la communication (IEC), ou encore la sensibilisation devraient être menées par le biais des activités les plus efficaces lorsque l’objectif est de faire changer les comportements, telles que les formes d’éducation par les pairs, et les approches innovantes (par exemple le théâtre ou les dessins dans les lieux à fort taux d’illettrisme). Les équipements des Centres de conseil et de dépistage volontaire (VCT) doivent être utilisés plus efficacement et peuvent, par exemple, être déployés sur les plages. Mettre davantage l’accent sur les soins à domicile serait bénéfique. Ils ont attiré l’attention sur le fait que s’attaquer à la question des modes de subsistance pouvait mener à retrouver des problématiques sous-jacentes liées à la pauvreté et la perte de capacités. Cela peut être réalisé par différentes manières, par exemple : des programmes d’emploi hors saison, des élevages de poissons, la fourniture de micro-crédits. Les progrès dans la mise en relation des différents partenaires (issus du gouvernement, ou à vocation religieuse ou communautaire) travaillant dans les communautés constituent un autre domaine où accomplir des actions à l’avenir. Les organisations communautaires peuvent aussi se faire les avocats du changement en diffusant les exemples des meilleures pratiques, en faisant du lobbying auprès des gouvernements et des sources de financement.
Dans le but d’exécuter ces activités, un soutien serait nécessaire de la part des acteurs-clés comme les Conseils Nationaux de Lutte contre le SIDA, les organisations à base communautaire, les organisations non gouvernementales, les experts techniques (par exemple dans la micro-finance), et les institutions gouvernementales. Les sources de financement pourraient inclure les gouvernements, les ONG, les entreprises du secteur privé, les Conseils Nationaux de lutte, les organisations de donateurs, et les plans d’épargne élaborés par les communautés elles-mêmes.
Institutions et politiques
Le groupe « Institutions et politiques » a lui aussi considéré quelles actions devaient être entreprises. Les participants ont souligné le besoin de vérifier en premier lieu quels étaient les écarts existant au niveau des pays dans les politiques, et de collecter des données empiriques pour informer les décisions politiques. Une fois que cette identification aura été effectuée pays par pays, il sera nécessaire de se demander comment ces questions peuvent trouver une solution en déterminant des voies pour canaliser l’attention sur les problèmes du VIH/SIDA dans le secteur de la pêche, et en identifiant les avocats et les partenaires de cette cause au sein des institutions-clés pour faire avancer l’agenda. De plus, la pratique du lobbying afin d’intégrer ce problème aux politiques nationales et aux documents stratégiques a été fortement recommandée. L’importance de l’interaction avec les partenaires agissant au niveau des districts et de la compréhension des problèmes cruciaux et des stratégies de subsistance a été soulignée. Un projet pilote pourrait agir comme un catalyseur d’intérêts, et constituerait un moyen efficace pour attirer l’attention sur ces questions.
Une des recommandations qui est ressortie de ce groupe était la nécessité d’établir une direction efficace et appropriée au contexte. Le plus souvent, celle-ci sera incarnée par le Ministère/Direction de la pêche, qui devra créer un cadre intégrateur et conduire à la coordination des efforts avec les autres ministères et les autres partenaires. Mais les organisations de lutte contre le VIH/SIDA et les organisations régionales de pêche peuvent être des leaders plus appropriés dans certaines situations. Le secteur privé a aussi un rôle à jouer dans le développement et la mise en place des politiques sur les lieux de travail, et dans le relevé des données sur l’impact du VIH/SIDA dans les affaires. Mises en relation et collaborations doivent être renforcées à tous les niveaux.
Recherche et information
Les participants du groupe « Recherche et information » ont décidé que, préalablement aux discussions sur ce qui devait advenir, ils devaient avant tout déterminer quelles recherches devaient être entreprises. Ils ont signalé le manque d’études de recherche réalisées en concertation avec d’autres, et ont appelés à d’autres recherches dans tous les domaines. En particulier, les participants ont mis en exergue la nécessité d’une meilleure compréhension des communautés de pêche et de leur composition, et plus largement des réseaux sociaux et de mobilité. La recherche sur le changement de comportement dans les communautés et les comportements sexués en particulier (sur les hommes aussi bien que sur les femmes) représente un domaine crucial. Le besoin d’études épidémiologiques a aussi été souligné, tout comme l’importance de « recherche orientée vers l’action », au-delà de la simple recherche académique, pour informer les politiques.
Les actions à mettre en œuvre immédiatement ont été désignées : améliorer l’accès à l’information et la recherche existante, aux approches et outils méthodologiques, en créant à la fois une base de données à partir des recherches actuelles et un groupe de discussion virtuel qui doivent être disponibles pour l’ensemble des personnes du continent. Les recherches existantes doivent être plus faciles à obtenir et plus abordables en terme de contenu. L’importance de faire participer les communautés touchées activement dans la recherche et dans la diffusion de l’information a été mise en avant. Il a été suggéré, de plus, de concentrer particulièrement la pression sur les contrôleurs au niveau national et sur les concepteurs des méthodes de recensement de sorte que soient incluses les communautés de pêche dans les enquêtes sur la démographie et la santé au niveau national, au sein desquelles elles sont actuellement négligées, et que soit étudiée l’option d’une prise en charge par les enquêtes planifiées, de ces communautés. Dans une perspective de plus long terme, on devrait établir une évaluation continue des lacunes de la recherche et élaborer des recherches particulières à chaque contexte, et aussi davantage de collaboration dans la recherche sur les traitements anti-rétroviraux et sur les thérapies alternatives.
Afin de conduire des recherches efficaces et d’en diffuser les conclusions, une coopération élargie des acteurs-clés est cruciale. Cela passe par l’intégration des communautés de pêche elles-mêmes en tant que participants actifs, ainsi que des leaders locaux et des guérisseurs traditionnels. Dans le secteur public, les gouvernements aussi bien locaux que nationaux doivent être plus actifs, et il existe clairement un rôle moteur détenu par les universités et les instituts de recherche. Les employeurs et le secteur privé plus largement devraient aussi être impliqués, particulièrement en relation avec le secteur de la pêche. La coopération des donateurs, des organisations non gouvernementales et de celles à base communautaire, facilitera des recherches plus efficaces. Pour ce qui est du financement d’autres recherches, des propositions aux donateurs ont été mentionnées, ainsi que des manières plus innovantes de provoquer des formes de recherche plus efficaces économiquement, comme l’organisation d’enquêtes omnibus entre les organisations, la réalisation de recherches basées sur des consortium, et l’exploitation des relations entre les institutions dans différents espaces pour partager les expertises et les ressources.
Un grand consensus est clairement ressorti entre les groupes sur la nécessité d’accomplir un travail considérable dans tous ces domaines. Cependant, avec une idée plus claire de ce qui était à faire, et un sens renforcé de la gamme d’organisations intéressées et préparées à s’impliquer dans ce travail, les participants étaient enthousiastes à l’idée de développer des plans d’action à mettre en place à leur retour. L’un des problèmes les plus évidents cerné par les différents groupes a été le faible niveau d’interrelation entre les secteurs et les disciplines, et les discussions lors de ces Journées ont constitué par elles-mêmes une étape initiale pour surmonter cet état de fait.
Les présentations de groupe effectuées lors de cette session 2 des groupes de travail sont fournies en Annexe 4
5. Recommandations
Basées sur les conclusions des groupes de travail et renseignées par les présentations techniques, les séances plénières ont discuté des leçons et des recommandations globales. Les recommandations suivantes ont été identifiées et regroupées en 5 champs d’intervention :
1. Des expériences fructueuses sont apparues et nécessitent d’être mieux comprises et suivies plus largement :
La reproduction des expériences positives au-delà des aires pilotes est une priorité cruciale. Cela doit s’accompagner d’une supervision des conséquences.
Les agences locales ont besoin d’être aidées techniquement et financièrement pour obtenir un impact plus large. Cela constitue un rôle important pour les institutions de niveau régional et national.
L’intégration des ressources locales et du soutien national/international est essentielle pour une approche cohérente des problèmes.
2. Les relations doivent être renforcées dans la plupart des espaces :
Entre les agences fournissant de l’aide aux communautés, en particulier en intégrant l’aide des gouvernements et celle provenant de la société civile.
Entre la recherche, les politiques et les agences d’aide aux communautés.
Entre les pêcheries, le secteur de la Santé et les autres secteurs afin de cerner les facteurs de risque et les solutions à quelque endroit qu’ils apparaissent.
A un niveau régional, entre les pays et les agences travaillant sur des problèmes similaires ou liés.
Pour coordonner les échanges de connaissances et conduire cette intégration, il est nécessaire de développer un réseau régional de spécialistes comprenant des chercheurs, des élaborateurs de politiques, et des professionnels venant d’organisations de la société civile travaillant dans les secteurs des pêcheries, de la Santé ou tout autres secteurs pertinents.
3. La base de connaissances doit être renforcée :
Les données qualitatives aussi bien que quantitatives sont requises pour apporter une ligne d’horizon et une direction aux interventions, et pour établir un dossier convaincant dans le but d’augmenter le volume des investissements pour le soutien de ce travail.
Les données et les informations ont besoin d’être consolidées à une échelle supérieure (nationale, régionale) où elles puissent être efficacement communiquées aux personnes engagées dans la création et la planification de politique.
Les informations doivent être dirigées et intégrées plus efficacement dans le processus d’élaboration des politiques et dans les décisions d’investissement des gouvernements, des ONG, des donateurs.
4. L’engagement des fournisseurs de service auprès des communautés de pêche et du secteur de la pêche au sens large doit être amélioré :
Les fournisseurs de service doivent cibler plus efficacement leurs approches sur ce secteur, sur la base de connaissances plus grandes concernant les dynamiques spécifiques.
Dans le même temps, les leçons des autres secteurs doivent être transférées et adaptées au secteur des pêcheries pour obtenir des améliorations rapides.
Les services d’aide face au VIH/SIDA peuvent être efficacement intégrés à d’autres programmes de développement (concernant les moyens de subsistance, les relations industrielles, l’éducation, les soins médicaux), et les bonnes pratiques doivent être cernées et reproduites plus largement.
La mobilité des acteurs de la pêche doit être mieux envisagée et les réponses apportées doivent en tenir compte.
5. Les flux de ressources doivent être renforcés :
Les besoins de soutien des communautés de pêche et du secteur des pêcheries en général face au VIH/SIDA doivent être complètement reconnus, sur la base d’une meilleure connaissance des enjeux en termes de valeur économique et de développement humain.
Le lobbying et les efforts de mobilisation des ressources doivent être intégrés à un niveau significatif afin d’améliorer la cohérence et la portée des mesures.
Les ressources disponibles dans le secteur des pêcheries doivent être exploitées plus efficacement à différents niveaux, y compris celui des gouvernements locaux et centraux, mais aussi au niveau des investissements du secteur privé.
6. Conclusions et prochaines étapes
Les Journées se sont achevées par une séance plénière de discussion autour des principales leçons ressortant des différents domaines de pratique, et des prochaines étapes au cours desquelles il faudra s’attaquer aux contraintes et progresser par rapport aux recommandations formulées lors des Journées.
Les Journées ont permis de reconnaître qu’il existe une riche palette d’expériences dans la réponse au problème du VIH/SIDA dans le secteur des pêcheries d’Afrique. Parmi ces expériences de terrain, on note une large gamme de programmes menés par les communautés, originellement concentrés sur les questions de la santé, des moyens de subsistance, et de l’utilisation des ressources. La participation des communautés aux programmes (leur « appropriation » des programmes) est essentielle pour leur succès. Comme priorité, ces efforts à une échelle locale ont besoin d’être mis en relation avec une expertise technique dans les secteurs de la Santé et de l’Economie afin d’obtenir un impact plus important et de générer un élan plus fort.
L’expérience montre de manière sans cesse croissante que les programmes ont besoin de faire participer toute la communauté et le secteur, plutôt que de cibler isolément les « populations à haut-risque ». Ceci amène une meilleure acceptation des interventions, réduit la stigmatisation sociale subie par les groupes « ciblés », et permet l’utilisation des ressources et des modules disponibles dans les communautés et les secteurs économiques.
Dans de nombreux cas, il a été montré qu’il était fructueux de concentrer l’aide sur le renforcement des biens offrant des moyens de subsistance, en particulier ceux des femmes, pour réduire la vulnérabilité. D’autres exemples d’interventions intégrées dans la Santé, l’économie locale et le développement communautaire sont aussi ressortis, et les approches multi-sectorielles sont reconnues de manière grandissante aux échelons locaux et nationaux. Cela provient aussi d’une reconnaissance accrue du fait que les facteurs de risque s’étendent au-delà des secteurs de la pêche et de la Santé, et que l’on doit tenir compte de ces relations dans les solutions apportées.
De plus en plus, les communautés de pêche sont incluses dans des programmes plus larges sur le VIH/SIDA, même si beaucoup reste à faire pour offrir un niveau de soutien adéquat et améliorer la qualité de la fourniture à ces communautés. Il est aussi évident que « le secteur de la pêche » est très hétérogène et que les réponses apportées varieront largement entre les pêcheries industrielles et celles de petite taille, et il en va de même avec d’autres facteurs de différenciation. Beaucoup de choses restent à connaître à propos de la vulnérabilité et de la résilience des différents types de pêcheries et sur les contextes socio-économiques et d’utilisation des ressources.
Le développement de politiques est en avance dans certains pays et les leçons sur les conditions dans lesquelles cela a été accompli ont besoin d’être prises et mises à disposition dans la région entière. Déjà, il apparaît qu’une base de connaissances plus dense et que des stratégies de lobbying améliorées sont nécessaires pour établir un dossier pour l’investissement convaincant auprès de gouvernements comme de donneurs extérieurs. Des progrès rapides peuvent probablement être obtenus en intégrant les efforts diverses des agences et en regroupant stratégiquement les ressources. Encore une fois, une expérience positive ressort des programmes nationaux de plusieurs pays.
Pour construire à partir de ces expériences et faire avancer l’agenda, les Journées ont reconnu le besoin de continuer à échanger des connaissances et de partager les leçons acquises, et d’appliquer plus largement les pratiques fructueuses. Il a aussi été recommandé de poursuivre ces buts via un réseau régional de professionnels actifs dans la recherche, l’aide aux communautés, ou les politiques les visant. Ce réseau peut fournir un support technique et des éléments pour l’élaboration et la distribution des nouveaux programmes et projets en train d’être développés.
Les Journées d’étude ont été closes par le Secrétaire Permanent du Ministre de l’Agriculture et des Coopératives de la Zambie.
ANNEXE 1
Déclaration d’ouverture du Ministre de l’Agriculture et des Coopératives de la Zambie, Son Honneur Mundia Sikatana.
Très chers invités, Mesdames et Messieurs,
Tout d’abord, permettez-moi de vous souhaiter à tous une cordiale et chal
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Experience
Years of experience: 20. Registered at ProZ.com: Jan 2013.
Adobe Acrobat, Adobe Photoshop, Indesign, Microsoft Excel, Microsoft Word, Powerpoint
Bio
I am a French citizen living in London for the past two years after 6 years working in the Middle East and North Africa on various development projects.
I gained experience in translation working for several international organisations as an ad-hoc in-house translator, editor, proofreader.
Back in London in 2011 with my British partner and my daughter, I have turned into a freelance Cultural Tour Manager and Translator, allowing to do what I most enjoy in life: travelling, meeting new people and exploring languages.