This site uses cookies.
Some of these cookies are essential to the operation of the site,
while others help to improve your experience by providing insights into how the site is being used.
For more information, please see the ProZ.com privacy policy.
This person has a SecurePRO™ card. Because this person is not a ProZ.com Plus subscriber, to view his or her SecurePRO™ card you must be a ProZ.com Business member or Plus subscriber.
University
Year of study
Area of interest
Study type
Student organization
Affiliations
This person is not affiliated with any business or Blue Board record at ProZ.com.
Expertise
Specializes in:
Psychology
Linguistics
Poetry & Literature
Idioms / Maxims / Sayings
Philosophy
Photography/Imaging (& Graphic Arts)
Cinema, Film, TV, Drama
Marketing
Tourism & Travel
Art, Arts & Crafts, Painting
Also works in:
History
Music
Anthropology
More
Less
Portfolio
Sample translations submitted: 2
French to Spanish: Los sueños de Descartes General field: Social Sciences Detailed field: Psychology
Source text - French C'est grâce à Baillet, premier biographe de Descartes, que nous connaissons les trois songes de la nuit du 10 novembre
16191. On ne peut malheureusement parler de "rêves" sans précautions ici, puisque le récit qui nous est parvenu est de la
main du biographe. Il est généralement admis, en effet, que celui- ci suivit, ou traduisit, un manuscrit aujourd'hui perdu, Olympica, dans lequel Descartes aurait consigné ses trois songes et l'interprétation qu'il en fit.
Notre texte, ce récit de rêves que je voudrais examiner, pré¬ sente donc déjà d'extraordinaires lacunes. Freud, que Maxime Leroy consulta à propos de ce matériel, se récusa sagement, "faute de pouvoir interroger le rêveur"2. Cette prudence, toute
pnseymcehnatn.aBlyiteinqunea,teutrelnlemtouenttc,asetmnéotuhsodloelosgaviqounes, stoeujsu,stliefiterpalveaii¬l
d'analyse que l'on peut faire sur un rêve, non seulement n'a d’intérêt que pour le rêveur — ou pour l'analyste et l'analysant — , mais, surtout, il n'est fructueux, la plupart du temps, que grâce aux associations de celui qui a rêvé. Ainsi, outre le fait qu'il y a quelque prétention, et du fantasme naturel¬ lement, à s'essayer où le Père de la psychanalyse s'est récusé (mais je peux tout de suite me rassurer en disant que le travail à entreprendre n'aurait pu être envisagé sans lui), la tâche devrait
pnaeranîtoruesiamdpreosseibaleu,cusineondedménaunédeedd'i'natnéarlêytse:,Destcpaorutresceosmtmploirqtu,eirl
les choses nous ignorons le degré de fidélité de l'écrit à examiner. C'est bien cependant parce que se justifie le rapprochement
des deux termes qui nous a occupé pendant ce colloque —
psychanalyse et littérature — que l'expérience, je crois, mérite d’être tentée. Tout écrit porte la marque de son sujet producteur,
189
Cahiers Charles V n ° 11 (1989)
c'est-à-dire, précisément, la marque des mouvements inconscients qui font pour la psychanalyse un sujet. Derrière la
production de toute parole comme de tout rêve, il y a un sujet inconscient, et il peut être intéressant d'en faire une fois de plus la démonstration à l'aide du curieux matériel que nous a laissé le biographe de Descartes.
les Mrêavise,s tdouetDdeescsaurite,s,jesv'ilosudlirvariesntéclaerutrersuecnreetillduesifoanbrpiocsastibonle à:
l'analyse, en rien ne vont jeter une lumière sur les détails de la vie du philosophe, je ne ferai pas de psychobiographie. Tout au plus pourrons-nous constater que ces songes révèlent, en 1619, une préoccupation relative à l'identité, ce qui reste, même lorsqu'il s'agit de l'auteur du Cogito, d'une bien grande généralité. Nous le savons, ce qu'on découvre dans une analyse a beau être pour l'analysant (e) d'une importance essentielle, cela finit toujours par tenir en quelques paragraphes, en quelques lignes, et la plupart du temps est tout à fait banal, voire inintéressant... une fois qu'est terminée l'analyse. L'intéressant, finalement, tout comme pour un film ou pour un roman, consiste en une expérience, une expérience inscrite dans le temps ; il y a plaisir de découverte, sû¬ rement, mais plus encore, sans doute, il y a "plaisir" tout au long du déroulement de l'explication ou de la narration.
C'est un déroulement similaire que je vais tenter de mettre en marche en examinant les trois songes de Descartes. Il nous reste cependant à prendre encore une autre précaution : quels songes, en effet, et quel texte ? Comment procéder pour partir d'un récit qui renvoie indiscutablement à Descartes ? La seule solution acceptable m'a paru être celle qui ne retiendrait pour l'analyse que les termes — mots ou groupes de mots — que le biographe, selon toute vraisemblance, se trouva obligé de reproduire à cause de leur spécificité. "Côté gauche", par exemple, n'a pu subir de modification, pas plus que "melon" ou "collège", ainsi naturellement que les titres d'ouvrages ou les citations latines. J'ai donc, dans la mesure du possible, souligné ces signifiants que Baillet n'a pu transformer ou interpréter.
PREMIER RÊVE
"... représentation de quelques fantômes [...] qui l'épouvantèrent de telle sorte que, croyant marcher par les rues, il était obligé de se renverser sur le côté gauche pour pouvoir avancer au lieu où il voulait aller, parce qu'il sentait une grande faiblesse au côté droit dont il ne pouvait se soutenir.
190
R. SILHOL : Les rêves de Descartes
Etant honteux de marcher de la sorte, il fit un effort pour se redresser ; mais il sentit un vent impétueux qui, l'emportant dans une espèce de tourbillon, lui Et faire trois ou quatre tours sur le pied gauche. Ce ne fut pas encore ce qui Xépouvanta. La difficulté qu'il avait de se traîner faisant qu'il croyait tomber à chaque pas, jusqu'à ce qu'ayant aperçu un collège ouvert sur son chemin, il entra dedans pour y trouver une retraite et un remède à son mal. Il tâcha de gagner l'église du collège, où sa première pensée était d'aller faire sa prière ; mais s'étant aperçu qu'il avait passé un homme de sa connaissance sans le saluer, il voulut retourner sur ses pas pour lui faire civilité, et il fut repoussé avec violence par le vent qui soufflait contre l’église. Dans le même temps il vit au milieu de la cour du collège une autre personne, qui l'appela par son nom en des termes civils et obligeants, et lui dit que, s'il voulait aller trouver. Monsieur N., il avait quelque chose à lui donner. Monsieur Descartes s'imagina que c'était un melon qu’on avait apporté de quelque pays étranger. Mais ce qui le surprit davantage fut de voir que ceux qui se rassemblaient avec cette personne autour de lui pour s'entretenir étaient droits etfermes sur leurs pieds : quoiqu’il fût toujours courbé et chancelant sur le même terrain, et qduimeinleuév.”ent qui avait pensé le renverser plusieurs fois eût beaucoup
(Baillet, Vie de M. Descartes, L. II, c. I, t. I, p. 81, et Descartes, Discours de la Méthode, suivi d'extraits..., préface de Geneviève Rodis- Lewis, Garnier-Flammarion, Paris, 1966, p. 207).
Si l'on schématise à l'extrême — je reviendrai plus loin sur les détails de la construction —, nous avons les fantômes,
l'épouvante, le fait d'être courbé à gauche (renversé), l'effort pour se redresser qui échoue (mais), le collège ou l'église comme refuge ou remède, avec cependant une hésitation qui elle non plus ne mène à rien, n'aboutit pas (il ne peut revenir sur ses pas pour saluer l'homme à cause du vent qui souffle aussi contre l'église)
ecti,viàlitpéa,rtlierdoenl,àl,el'minetlroond,ulcetipoanysd'uétnreanaugter.eApelrasofninn,el,elreêvneoumr,eslat taoduijmouirnsuéc3o.urbé, contrairement aux autres personnes, mais le vent
Je ne doute pas que vous saisissiez déjà autour de quels
g"reanvdesrstér"aeitsqucie pparleeméigeralermêvenet sd'o'érpgoaunviasnete: nc'estpuenrsmonysntaègre
pour personne aujourd'hui et sûrement pas pour un psychanalyste. Avantd'aller plus loin, toutefois, parce que tout de même il sera intéressant de comprendre au terme de quel cheminement le rêveur a pu se trouver ainsi "courbé" — ce qui
191
Cahiers Charles V n ° 11 (1989)
nous amènera à produire une hypothèse sur la signification du vent dans ce récit de rêve — , avant d'aller plus loin, tournons- nous vers les deux autres rêves, ne serait-ce que pour voir s'il a pDuesceaxritsteesr. un rapport entre ces trois moments de la nuit de
Le second récit tient en un paragraphe dans le texte de Baillet, et l'essentiel ne me paraît pas prendre plus de cinq lignes :
DEUXIÈME RÊVE
... après un intervalle de deux heures [...] nouveau songe, dans lequel il crut entendre un bruit aigu et éclatant, qu'il prit pour un coup de tonnerre.
Lafrayeur qu'il en eut le réveilla sur l'heure même ; et ayant ouvert les yeux, il aperçut beaucoup d'étincelles de feu répandues par la chambre.
(p. 208)
S'il s'agissait d'un rêve isolé — et cela d'autant plus que le rêveur n'est pas là pour associer librement — , on ne pourrait guère en dire grand chose. Tel n'est pas le cas, heureusement.
Venant après un premier rêve où nous avons trouvé les signifiants "vent" et "épouvante", il semble bien que ces quelques lignes puissent être interprétées comme la suite de ce qui s'est passé dans l'esprit du rêveur quelques deux heures plus tôt, voire comme la simple répétition de traits déjà produits. Il y a "un bruit", pris pour "un coup de tonnerre", et il y a "frayeur". Tout ceci n'est pas très loin du "vent", dont Baillet écrivit qu'il était "impétueux", et de l'"épouvante" déjà rencontrée. Quant à ces "étincelles de feu" que le sujet dit avoir "vues" dans la chambre alors qu'il était éveillé, je ne crois pas qu'il soit trop audacieux de les considérer comme une image — simple rémanence visuelle,
lhaalslurcifnaacteiodnu —récditirdecetermêveen,t cl'ieéset-aàu-driêrvee de n"tootnrenetrerxet"e.. CVecoilpàoeunr
tout cas qui devrait nous aider à construire une hypothèse sur la signification de ce vent dont j'ai parlé plus haut.
Après la notion générale - mais quand même déjà un peu visuelle ("tourbillon", "tours") — , nous obtenons une précision grâce à l'image auditive ("tonnerre"). Or le bruit, on le sait, est souvent interprété en psychanalyse comme une référence à la scène primitive : bruit qui dérange, bruit qui fait peur. Avantd'en arriver là, toutefois, et sans préjuger de ce que la suite de
l"'iénttinercperlléetsa"tidone fmeuet,tarua àmjoiunrs, àl'hcayupsoethdèeseleduur rcealraatcitoènreausetxounnelerdres, 192
R. SILHOL : Les rêves de Descartes
me paraît devoir être proposée. Disons, en tout cas, que c'est
lc'easllseocdiautiofenuqdu'earjteifficaies,. qLu'iemal'goen, anp'arèasutcount,eesdtifafsisceuzltépràoclhierdeà
l'hallucination d'une éjaculation. Ceci sans oublier de noter, naturellement, que le bruit, le coup de tonnerre, sont donnés comme extérieurs au rêveur, d'où l'hypothèse de scène primitive. Le deuxième rêve apparaîtrait ainsi comme un complément à ce qui a été figuré lors du premier rêve. On va le constater, toutefois, cela va bien au-delà d'une simple scène primitive.
TROISIÈME RÊVE
... rien de terrible comme les deux premiers (songes). Dans ce dernier, il trouva un livre sur sa table, sans savoir qui l'y avait mis. Il l'ouvrit et voyant que c'était un Dictionnaire, il en fut ravi dans l'espérance qu’il pourrait lui être fort utile. Dans le même instant, il se rencontra un autre livre sous sa main, qui ne lui était pas moins nouveau, ne sachant d'où il lui était venu. Il trouva que c'était un recueil de Poésies de différents auteurs, intitulé Corpus Pôetarum etc. Il eut la curiosité d'y vouloir lire quelque chose : et à Youverture du livre, il tomba sur le vers "Quod vitae sectabor iter ? etc. Au même moment il aperçut un homme qu'il ne connaissait pas, mais qui lui présenta une pièce de vers, commençant par "Est et Non", et qui la lui vantait comme une pièce excellente. M. Descartes lui dit qu'i/ savait ce que c'était et que cette pièce était parmi les Idylles d'Ausone, qui se trouvait dans le gros Recueil dies Poètes qui était sur sa table. Il voulut la montrer lui-même à cet homme, et se mit à feuilleter le livre, dont il se vantait de connaître parfaitement l'ordre et l'économie. Pendant qu'il cherchait l'endroit, l'homme lui demanda où il avait pris ce livre, et M. Descartes lui répondit qu’il ne pouvait lui dire comment il l'avait eu : mais qu'un moment auparavant, il en avait manié encore un autre, qui venait de disparaître, sans savoir qui le lui avait apporté, ni qui le lui avait repris. Il n'avait pas achevé qu’il vit reparaître le livre à l'autre bout de la table. Mais il trouva que ce Dictionnaire n’était plus entier comme il l'avait vu la première fois. Cependant il en vint aux Poésies d'Ausone, dans le Recueil des Poètes qu'il feuilletait ; et ne pouvant trouver la pièce qui commence par "Est et Non", il dit à cet homme qu’il en connaissait une du même Poète encore plus belle que celle-là et qu’elle commençait par "Quod vitae sectabor iter ?" La personne le pria de la lui montrer, et M. Descartes se mettait un devoir de la chercher, lorsqu'il tomba sur divers petits portraits gravés en taille douce, ce qui lui fit dire que ce livre était fort beau, mais qu’il n'était pas de la même impression que celui qu’il connaissait. Il en était là, lorsque les
livres et l'homme disparurent et s'effacèrent de son imagination sans néanmoins le réveiller. [...] doutant si ce qu’il venait de voir était songe
193
Cahiers Charles V n ° 11 (1989)
ou réalité, [...] il décida en donnant que c'était un songe, [...] en fit [...] l'interprétation avant que le sommeil le quittât
Si nous tentons à nouveau de dégager schématiquement les grands traits de ce long récit, nous notons tout d'abord
lc'éodpepnotssiti:on"riéetnabldie etnetrreible"trcoeitstieèmfeoiso.nCgoemetmlenscedeuexnspuriét¬e
l'histoire de ces deux livres qui apparaissent et disparaissent mystérieusement, et qui seront l'un après l'autre ouverts (Dictionnaire, Recueil de Poèmes), et de cet homme inconnu qui
pilrés'saegniteetluisoauhssaituenmeopniètcrerdleevperosè.mLeedraênvesusrodnitpsraovporierrdecquueioli.
pCroomvemneancile ldeu cRheecrucehile, letrêqvueeurln'heopmeumtedirle cqoumesmtieonntnilel’asueru leat
en mentionne un autre qui vient de disparaître mais reparaît soudain à l'autre bout de la table bien qu'il ne soit plus entier. On revient alors au recueil des Poètes, mais la pièce est introuvable et le rêveur dit en connaître une autre encore plus belle qu'il veut montrer. Comme il la cherche, il tombe sur des portraits en taille
douce, et les livres et l'homme disparaissent.
Tout ceci peut paraître passablement compliqué. Un trait, ce¬
pendant, va nous servir de fil d'Ariane : je pense au mouvement de négation qui à plusieurs reprises est apparu dans le rêve. C'est un mouvement que nous reconstruisons grâce au récit de Baillet, naturellement, mais son importance structurale est trop grande pour qu'on y voie seulement un trait dont le biographe serait seul
lteropurvoedurcétpeéutré.eLpalunséigeautriosn,foeins defafnest —l’altoeurtnreatlievefaoituiq/un'oenlle—se,
apparaît le plus souvent en liaison avec un autre élément important du récit : un acte de connaissance ou le fait de savoir. 1) Le premier livre se trouve sur la table sans que le rêveur sache qui l'y a mis ; 2) le second livre ne lui est "pas moins nouveau,
nescaocnhnaanîtpda'osù;i4l)liulin[espte]uvtedniur"e;co3m)mileanpterilçoaiteunlehRomecmueilqdue’isl
Poètes ; 5) et en a manié un autre "sans savoir qui le lui [a] apporté, ni [. . .] repris." Ajoutons à cela 6) que le rêveur ne peut trouver la pièce qu'il cherche et "qui commence par Est et Non", et nous aurons un tableau presque complet de la place de la négation dans le troisième rêve. Il y a deux autres négations dans le récit de Baillet. La première s'est peut-être trouvée sous sa plume seulement — et elle est pourtant loin d'être inintéressante
194
R. SILHOL : Les rêves de Descartes
("Il n'avait pas achevé...") — , mais la seconde ne peut provenir que d’une image du rêve : "ce Dictionnaire n'était plus entier", et vous comprenez déjà comment cette dernière idée, au moins,
s'inItlégsreemabulescqhué'milayda'eitnspelmusbileeu.rs façons, non contradictoires, d'uintreoripsrièémteer rleêvme.ouvement de négation si évidemment au cœur
Tout d'abord, et dans la mesure où l'on accepte l'idée que les deux premiers rêves constituent deux parties complémentaires d'une représentation de la scène primitive4, la négation peut
e"anrpipgeaenrnadîretérteesrcrpoiabmrlecmecteotmeusmncèemnleosuenvdeeImuexetnIptIrjeudmsetiedmrésen"n,itp.faCrc'eqsutaouaixindsétibeqruruteurles
troisième récit, répondrait déjà par un déni aux représentations de "fantômes qui [. . .] épouvantèrent" le rêveur à l'entrée du premier songe5. Refus fantasmé, donc, de ce qui fut mis en scène au dé¬
pnarits,saentcqeu:i lpeeruêtvdeuérjàperxéfpèlriequneerpla'isnsaisvtoainr.ce sur le défaut de con¬
Cette répétition d'un désir d'ignorance a cependant une seconde signification, plus spécifique du sujet dans sa par¬ ticularité, je pense, comme va le montrer la comparaison des deux
groupes de rêves.
Ne pas pouvoir retrouver un poème dans un recueil, en effet,
et jouer, finalement, à faire apparaître et disparaître les objets, ici des écrits, des pages imprimées, suggère naturellement la répétition d'une perte. A y bien regarder, cependant, on s'aperçoit que ce qui a été perdu, à de nombreuses reprises, reçoit
u"inlrsemrpelnacçoant.reN]ounnsaeutlermeleinvtr,easporuèsl['laap]pmaraitinio"ndduurdêivcetuiorn,nmaiaries
par deux fois, ensuite, le même mouvement est répété où ce dont il ne peut dire la provenance et qu'il a même égaré se trouve remplacé par "un autre".
lc21u'ea)ivPl[adi.eivi.tnt.r]deqe,uaune'nit;tl hMsqoau.vm'iDalmietcsehceae[r.cq.t.hu]eaesiltucliu’lé'ipetnaridétpsre[on.in.t.d,]ai.tlu'Ihlqnouvem'oiplumilnèueectlepulaodiuedmvevoamenirtasrnleu[dri.a.ld.u]oiriù-Memic.lêoDamveeamsic[tea.nr.p.tr]e.iisl
3) mais qu'un moment auparavant il en avait manié un autre qui venait de disparaître [...] [mais] qu'il vit reparaître [...].
1) [...] il en vint aux Poésies d’Ausone [...];
195
Cahiers Charles V n ° 11 (1989)
2) et ne pouvant trouver la pièce [...],
3) il dit à cet homme qu'il en connaissait une du même Poète encore plus belle que celle-là [...].
C'est bien du même schéma qu'il s'agit ; le rêve, ici, le désir qui le constitue, consiste à faire disparaître un "objet" donné et apparemment "connu" pour le remplacer par un autre dont nous devons conclure qu'il paraissait préférable au sujet.
Dans la première série, certes, on peut lire un mouvement d'hésitation, puisque même "l'autre" livre disparaît un moment avant de "reparaître [. . .] à l'autre bout de la table."
Est-ce que, secondairement, dans un sens annexe de la représentation, disons, il y aurait en fait trois objets en jeu : 1)
ecxelcuelilenprteé"s,en2t)écepluairqul'eholemrmêveeuretvevuatn"tméon"tcroemr"mete/ou,n3e)pceièlucie,
autre déjà, qu'il a "manié" et qui va disparaître avant de reparaître modifié ("n'était plus entier") ? On ne peut ici avoir aucune certitude, puisqu'on ne sait si "manié" (narcissisme, autoérotisme ?) est de Descartes ou de Baillet, mais la question
méritait d'être posée.
L'essentiel du mouvement, en tout cas, est bien préservé, et
peu importe si la deuxième série va plus directement jusqu'au bout du fantasme de perdre afin de remplacer, la répétition de la séquence en trois points : offre, perte, substitution est évidente.
1) sait, connaît
2) ne peut dire la provenance
et 3) un autre. . . reparaît
1) feuillette le recueil qu’il connaît 2) ne peut trouver la pièce
3) en connaît une encore plus belle.
H y a bien là mise en scène d'une alternative où le choix se fait
d'un objet autre que celui proposé. Voilà qui donne un sens pdroénccisreàcelavoniérgdaetiuoxnlercetluevreésendoanscolnetrêavdeicItIoI,irmesoeutvteomuteàntfaqituilipéesut:
Non, je préfère ne pas savoir ce qui s'est passé lors de la scène primitive6 ; non (et peut-être à cause de cela, justement, que je ne
lv"'eiednuecxnotrpietaésplsuaesvxbouierlllleme qaquiuseiqcuemlel'ej-setlàs"pa.riDsopetorcsèeésepb,oiijen'netn),djpervénufeè,rveleutxnreopisaisuèmtdre
songe constitue une réponse fantasmatique à ce qui fut représenté dans les songes I et et II ; les trois songes de la nuit de Descartes
196
R. SILHOL : Les rêves de Descartes
forment un ensemble cohérent, même si, on va le voir, dès le rsiêbvle.I,Ll'aex"apmroebnlédmeastriqeulaet"iopnesrseonntrneellesdturoriêsvreêuvreess—t toouut àenftarite lli¬e
premier et le troisième, plus exactement, puisque le deuxième me cpatriaoînt.être une extension du premier — va nous servir de vérifi¬
Im
1. fantômes, peur (complété en II : bruit)
2. renversé sur côté gauche
3. effort pour se redresser/ mais vent ; collège ouvert/
homme connu ; veut retoumer/mais repoussé par vent
4. autre personne, melon ; ils sont droits/il est
courbé, vent a diminué
1. rien de terrible
2. trouve un livre, ouvert, rencontre autre livre, ouvert
3. homme inconnu présente
pièce de vers que rêveur connaît et qu'il veut montrer ; mais en a un autre qui disparaît puis reparaît modifié
4. il ne peut trouver, il propose
une pièce plus belle encore, trouve petits portraits, livres et homme disparaissent.
Les grandes lignes de ce tableau simplifié peuvent s'interpréter ainsi : 1) La scène, effrayante en I et II, ou niée en III. 2) La
castration, plus fortement marquée en I, et peut-être déjà davantage détournée, "récupérée", en ni où on passe rapidement d'un livre à l'autre (sexe ?), d'autant que tous les livres sont, comme l'église, ouverts. 3) Le temps de l'hésitation devant le problème qu’est le choix d'une identité sexuelle : en I l'homme est connu, et on souhaite, après-coup, aller vers lui, le saluer, "lui faire civilité", mais le vent (sûrement paternel) repousse le rêveur ; en III, si l'homme est inconnu, il offre cependant une pièce excellente que je dirai modèle d'identification, et le rêveur est à ce point tenté qu'il veut lui montrer cette pièce aussi, mais
nm'yodpiafriév.ie4n)tLpeast,emetppsadrlue cdh'uonix,auDtérseirli.vrEenqIu,ipfluinsitcplairermepeanrta,îtorne
fait choix d'un melon (rond, féminin ?) venu de l'étranger (l'autre sexe) et on reste courbé face à ceux, droits (père), qui sont rassemblés avec l'autre personne (mère), tandis que le problème
pfroosnétpièarreslasoviieonltenmcoeidnusnvetntespaernatîrtercéegtltée(qiuladtirmièimnueed).éBmiearnchqueeetlelsa précédente dans le rêve HI, où on se livre assez longuement au
197
Cahiers Charles V n ° 11 (1989)
jeu des disparitions et réapparitions, là aussi on choisit en définitive non seulement la pièce "plus belle", encore, mais surtout les portraits (identité) en taille douce, ce qui nous répète
qvuen'itl,st'oagutitàbli'ehneuircei,dl'ivdrenestieftichaotimonm.eEtsodnetléacamrtêéms.emanièrequele
L'essentiel du mouvement inconscient, l'essentiel du Désir au
travail, peut ainsi être tiré des grands traits qui organisent cette suite de songes. Entre les trois moments de la nuit, et j'ai envie de dire entre les trois temps de la représentation onirique, les relations sont de contradiction et de répétition. Les relations sont de contradiction lorsque III répond à I-II : scène déniée ; homme connu qui devient inconnu (ce qui revient à dire que le désir inconscient de ne pas reconnaître le père comme modèle d'identification est parvenu à se manifester un peu plus en III ; on
est plus proche de la conclusion où l'homme disparaît), passage, enfin, d'une relation triangulaire en I (le rêveur, l'église, le vent) à une relation duelle où sont représentées les possibilités d’identification offertes au rêveur (un livre ou l'autre ; un homme et sa pièce de vers ou un autre livre ; une pièce ou une autre du même poète encore plus belle ; les livres ou les portraits), deux apparaissant à la fois comme signifiant de la relation au modèle, à l'image au "miroir", et comme le signifiant de la féminité désirée. Ces relations de contradiction me paraissent faire partie du travail du rêve, comme s'il y avait eu mouvement, trajet, le processus
dna'etxopirreefssinioanlep:rsoegfraeirsseafnetmpmeeu.àpeuverslasatisfactionhalluci¬
Ceci apparaît au reste avec plus de force lorsqu'on considère
loens lr’aelvauti,olnes deurxépléivtirteisonsoenttroeuvlesrtdse;ucxomrêmvees.eCnoIm, omùelel'érgêvliesuer,
faisait en vain un effort pour se redresser, en III il hésite, veut montrer, mais... C'est d'ailleurs dans les deux moments où le
rêveur hésite (redresser, vouloir montrer) qu'il dit savoir ce qu'est la pièce présentée et connaître parfaitement "l'ordre et l’économie" du livre auquel l'homme a fait allusion ; peut-être échappe-t-il ainsi un instant à son fantasme, à moins, tout sim¬ plement, que ce ne soit là une stratégie inconsciente pour le mas¬ quer ! Comme en I, en tout cas, où il recevait un melon et restait courbé, il "choisit" en III de faire disparaître un des livres, puis le
Fseincoalnedmemnêtm, lee, rqêuvienure r"etpoamrabîet"q—ue smi loedtiferiém(eilenst'esdte "Dpeluscsaerntetise,ro"n). conviendra que la chose est intéressante (mais, après tout, Baillet
198
R. SILHOL : Les rêves de Descartes
pourrait lui aussi avoir inconsciemment senti ce qui se jouait) -— sur les "petits portraits gravés en taille douce, qui sont donc
c"rpeutixt.s"A,iqnusisoenter"mdoiunxe"l,aertepqruéisesnotnatti"ognr,alveésD"é,scir'esitn-cà-odnisrceieennt
s'est complètement exprimé, la "taille douce", le creux, conviennent davantage au sujet et il le dit : la découverte de ce livre "fort beau" s'accompagne très vite de la disparition des autres livres et de l'homme qui s'en vont comme ils étaient venus et s'effacent "de son imagination".
Nous pouvons à présent reprendre le récit par le détail et souligner combien se vérifie l’hypothèse d'un choix inconscient de féminité, comme l'a déjà montré l'étude des structures.
C'est bien en effet de cela qu'il s'est agi dans cette suite de trois songes. Après la "scène primitive" en I, complétée en II, où le sujet s'est senti menacé, voire blessé, diminué, atteint dans son
intcéognrsitcéie—ntoonùditl "acafsatlrléu" c—ho,ilseirêuvneeréipdèetnetciteé,mmomomenetndtuopùasfsuét
inconsciemment "décidé" de quel côté l'enfant se rangerait, bref quel serait son sexe symbolique. Et dans la pièce qu'il rejoue, il
n-emfaitscp'aéstalietcdh'êotirxed"ucomurabscéu",linbl.eCsseér,tepsl,uislsq'eusetdt'rêoturveéd"uhfoénmteiunxin"
pveauint-.êEtrnet;oucterctaes,ililbattenté"r(e?t)raditee"s,echredrrcehsese"ru,nmraeimsècdeefàutsoen
mal" — et "tomber à chaque pas" renvoie clairement à un fantasme de castration — , et c'est un "collège ouvert" et son
"église" qui se présentent dans le rêve comme "solution". Avant
dmeèrpeoudvoonirt i"lfadireemsanpdreièprer"otceecpteionnd,anitl,pianstseerce"susnionhoamupmreèsddeesla
connaissance", et l’incident, bien que ceci ne soit jamais dit dans le rêve, aura tout de même pour conséquence de ne pas le faire entrer dans l'église. Je remarque donc en passant (!) que cet homme connu n'est pas rencontré très loin de l'église, et je l'imagine assez bien à l'entrée, près de la porte, c’est-à-dire à la
rpêlvaceuerraés(epruv)éseouahuaiptèér(re) doeccul'pŒedri.pAe,inbsiresfe, tàrocuevtetreaiptleaxcepliqquueé le
"sans le saluer" (agressivité) sur quoi le sujet voudrait revenir, mais en vain. Et en vain aux yeux du rêveur, ici, parce que ce
opbèrsetarcelpeolusi-smeqêumaendàlm'idêemnetitfriocpatilo'enfuantinesttpanartaî(t?r)aeitndvoisnacgémee.tOtrne
comprend mieux, de toute façon, que le vent qui repousse le sujet soit le même que celui qui souffle "contre l’église" ; le rêve nous
199
Cahiers Charles V n ° 11 (1989)
ramène à la scène primitive et à ce qu'elle a pu avoir d'effrayant pour l'enfant. Ce sera le même homme — mais cette fois on dira
ne pas le connaître — qui présentera au rêveur une pièce de vers vantée comme "excellente", sexe mâle il semble bien, que
iDles'ceamrtpersestseentdereatdreoumvoenrtr"earutlureiacuhsosis,em"aàismeonnvtraeinr,.eCthcaeqcuienfoiuss,
conduit aux "petits portraits", ces portraits "gravés en taille douce"7, tout comme nous étions, dans le premier rêve, arrivés
daue"fmemelmone"e,nàcelianrtoen.dAeucrefpéominint,iniel,no'eùstjepvasoiisndenifcfoérenutndeeimnoatgeer
cqounencoetamtioelnonmlautierfnutelrlempiusis(dqoune,leqsuiparepmeuietr-sêtdreondsavainentnageentuenne
effet la plupart du temps de la mère) par l'intermédiaire d"'une autre personne" qui non seulement se trouvait "au milieu de la cour" (idée de cercle), mais qui l'"appela par son nom en des termes civils et obligeants" où se lisent identité et bienveillance, soit encore protection contre la castration.
étoOnnanletevociot,hélersentrcoei,scroêhvéersednecDeedsocnatrtuensrDévsèilrenintcàonl'asnciaelnytsefiunna¬e
lement assez simple fut l'architecte.
Restent quelques traits épars non encore relevés. Ils peuvent
être maintenant élucidés sans difficulté et vont presque sans exception s'intégrer au tableau d'ensemble déjà tracé.
Pour plus de clarté, conservons les quatre démarches fdéimstinigtéuédeésir:ésec.ène, castration, interrogation sur l'identité, et
1) J'ai interprété "ceux qui se rassemblaient avec cette per¬ sonne [...] étaient droits ttfermes sur leurs pieds " comme une
référence à la scène primitive (I), et il ne fait pas de doute que le passage insiste aussi sur la puissance phallique du père ; qu'il y aniattutreolilsemtenrtmes n'est pas un hasard, pas plus que "pieds"
Plus problématique parce qu'il peut provenir de la plume de Baillet, le "ayant ouvert les yeux" qui précède "étincelles"
dpuourêrvaietdneébanrumito(iHns).représenter le registre de la vision à la suite
2) Au registre de la castration, il faut bien entendu noter "se traîner" et "tomber à chaque pas" (I).
3) Tandis que "marcher par les" (I) et "Quod vitae sectabor intetrerr?o"gat(iIoInI)supreluevcehnotixêdtr'ueneluidsenctoitmémseexuerlélpe,étciotironllsairde'udnees
200
R. SILHOL : Les rêves de Descartes
images qui précèdent. Le titre du recueil de poésies, au reste, "Corpus Poëtarum" (III) évoque assez bien corps et ceci nous permet de mieux comprendre la signification du jeu onirique dans
lcp('eqoaqutruritpeirsdlei)énlfe(ériInaerIiIcêrt)vu,e.e)emuLielrtarml:qemiut""eêEeC,msnotcerbopaemaltulatmsneNrcPeoneonlaëlet"'tai,alfvtraeieutrtmnsleas”tairnv(edoestmérejdonàudotivrunettpeledèrrar"neuoDsgsdicsaaltieniosdtnialtn'nsorauresirdrdrele"e "disparaître" et "reparaître" de ce troisième rêve. Il est moins ecrdteérfct4éieard)ilenlLner'a-cq,lceutsimervea"nsafitgasetutijeiv'mlysele,iàtdveelren'mra"nrteosanu'itotstopmc(vp"aoihsels,oeprnreàtçoeiop"eumirtxesa"u,nd)nienrscts"qhroua(elIcuiIsutIasin)uéotendrtedfcsèahcsndahtecloauesxnmep,srpaetodxmiuqeruiusre.xra,
songe, je pense. C'est le sens qu'il faut donner à "gauche" et à ce "côté gauche" que le rêveur oppose au "côté droit". Pour se
phraolltuégcienr,atsoeirgeamraennttircchoonitsrie.laLceastrrêavteiuonr, nce'esptoularrfaémaivnaitnéceqruiqeuset
"renversfé] sur le côté gauche", et il ne nous faut pas beaucoup d'audace pour interpréter "faiblesse au côté droit" comme un rappel de la difficulté à rester droit, érigé. Cela révèle assez ld'rinoisti)s8t.ance du rêve à représenter la castration (courbé, pas
Dans un premier temps, ainsi, le "choix" du sujet paraît lié à la p"troeiuernrevmdeeurns[tpéè]c"reecqaougm'rimlescseeruoeirltledq,euetlal"amcomèurrèebreé;"al.'eEnsunfbasnui,titiesl,urbceietdpoehunatldelaundcit'ên,tar¬iel
semble bien qu'il en vienne à désirer être "renversé" lui aussi, et le choix du côté gauche, de l'autre côté, pourrait alors apparaître comme une stratégie d'évitement par la fuite. Tant d'éléments,
rpéocuirttsa,natu,sfounldig,nseont-li'lesnatuêtremecenhtosàesqeup'uonrtecrheàmginauecmhent—obestticneés
jusqu'à l'autre côté, du "Dictionnaire", par exemple, aux "petits portraits" ? — qu'il faut corriger l'explication déjà donnée, la compléter en tout cas, et avancer que le plus profond Désir de
snaontrsedroêuvteeurérséuslitdaet pdlutdôétsilrà, deanl'sunceoruapdpeorl’tauàtrlae fpeamremnte, eonuvidées,
dlaeumxè.rIel s?e—mbaliet bétieénl,eefnacetfefuetr,dqoumeiln'iadnetntdifanicsatlieonchàoliaxfienmcomnesc—ienàt d'une identité sexuelle que pointent les trois récits.
201
Cahiers Charles V n ° 11 (1989)
De ce point de vue, les éléments du troisième songe non en¬
rceopraeraînta,lyc'seésstvseounltemnoeunstê"tàreVuanuterceobnofuirtmdaetiloant.aSbilel"e(lIivIIr)e,detisvpoaruus
avez bien remarqué qu'il "n’était plus entier", ce qui tout de même est assez explicité. La même idée se répétera du reste un peu plus tard, puisque le livre "qui était fort beau" - il s'agit de
cqdeu'ol'uiulvircdioerns(nepatoirdstseraaifitet"us.i—lDleatner'se)scteett"ltp'eoacspcdeurersrlpeaencmcteiêvmdee,eslim'minopstirset"saosniuocvnerqstusr"elc('Iae)cluteeti
"ouverture" (III) prennent un sens symbolique aisément inter¬ prétable ; même si, c'est vrai, l'image est susceptible de recevoir une lecture ambiguë (désir d'ouvrir ou au contraire d'être
"ouvert").
Je n'ai rien dit de "tourbillon" et de "tours sur le pied gauche"
où certains liront peut-être la marque d'un désir de changer, d'aller de droite à gauche. De façon plus spécifique, cependant, nous devons aussi faire l'hypothèse d'un Désir où le fils se rêve l'objet sexuel du père, "tourbillon" et "tours" marquant alors le plaisir halluciné. C'est cette même hypothèse que j'ai évoquée à propos de "renverser".
Sans doute voit-on bien à présent la fonction de "reste diurne"
lqautenjoteu,acleanctirtalteionau"xQruêovdesvitdae scetcteabnourititderu?"190Snaosviegmnibfricea,tieosnt
identique à celle du "marcher dans les rues" que l'on trouve dans le premier songe, et s’interprète pareillement, on l'a vu, comme
turnoeisinèmteer,rnogatautrioenll,emdenlta. même manière, encore, que le "lire" du
Réponse à la question sur le choix à faire, 1e fantasme de fé¬ minisation occupe pour l'essentiel le reste de la représentation. Que reste-t-il en effet qui ne puisse se ranger dans le schéma dé¬
lg'atgtérib?uePreuaudreêvcehuorseasveecncverétrituéde:,aminêsmi,enT'é'tianiterqvua'ollne dne dpeuxt
heures" qui sépare les deux premiers rêves renvoie au deux de la féminité (trois étant pour le masculin en général, on le sait). Il y a encore ce "gros Recueil des Poètes" - qui me paraît bien phal¬ lique, au moins - dans lequel, naturellement, le rêveur ne trouvera pas ce qu'il cherche et, pour clore la liste, enfin : "table" (peut- êctiarteiounssduebscthitauctunde. lit ?), "ravi" et "utile", que je laisse aux asso¬
202
R. SILHOL : Les rêves de Descartes
Comme annoncé, ainsi, il aura suffi de quelques lignes pour rendre compte du résultat de l'interprétation de nos trois récits.
lL'é'enxopnécréiednecec,etroéustuelftoaits,"spiamraplleè"l,emavenait ausdséisuirnedeauctorendvuiisrée à:
montrer la cohérence, jusqu'au moindre détail ou presque, de nos constructions oniriques, cohérence qui renvoie au "sujet" dont
parle la psychanalyse, et qui souligne une fois de plus ce qu'il y a de commun entre rêve, parole et écrit.
Une vérification, au reste, devrait pouvoir être tentée, puisque nous possédons ce que Descartes a appelé son "interprétation". Des représentations similaires à celles rencontrées dans les trois rêves s'y retrouvent : la scène, le souhait d'être à son tour "favorisé", et cet "Esprit de Vérité", surtout, qui descend "sur lui pour le posséder". Entre le texte des rêves et celui des explications, il n'y a aucune discordance ; une fois le voile de la résistance levé, les mêmes fantasmes apparaissent. Et les "petits portraits" ne sont pas véritablement expliqués.
NOTES
1 II semblerait que le récit de Descartes se soit trouvé au début d'un manuscrit perdu intitulé Olympica et que Baillet a traduit (ou, comme l'écrit Geneviève Rodis-Lewis, "paraphrasé"). On retrouve en tout cas dans le compte rendu établi par le biographe (Vie de Monsieur Des- Cartes, Paris, 1691, Vol. I) des citations latines qui paraissent bien provenir de l'original. Le manuscrit de Olympica fut également consulté par Leibniz, qui en recopia quelques phrases sans toutefois nous laisser d'autre référence précise aux songes que cette brève notation : "Somnium 1619, nov. in quo carmen 7 cujus initium ; Quod vitae sectabor iter ?... Auson." (Descartes, 1859-60, Vol. I, p. 8) [ Rêve, Novembre 1619, dans lequel l'Ode VII, qui commence ainsi : Quelle voie suivrai-je dans la vie ? Ausone].
2 La formule, qui est un assez bon raccourci, est de Samuel S. de Sacy (Descartes, Paris, Seuil, Écrivains de toujours (1956), 1985, p. 67). Pour
œ(uDnuevserctxearspradtocueosscém,tipolpelnlèuptehsensilcofdosremoaFnprhçleaeuitsd,a,udoGenmelsacasormqnéumpseuo,enlltPtseaerWiadse,elrE'Fokdrue.vu(Rr1dai4.eg,dLee5er5sd,8ed1-e59Mu62x09ax)éeid;mtiltSeityoandLnsoedrndaonreydse 203
Cahiers Charles V n ° 11 (1989)
Edition (XXI, 195-204) ne reproduisent que cette traduction. Paul-Laurent Assoun, dans son Freud, la philosophie et les philosophes (Paris, Presses Universitaires de France, 1976) rapporte également l'épisode et consacre une longue section au problème des rêves dits "d'en haut".
3 Naturellement, en introduisant déjà dans ce résumé quelques termes qui ne figurent pas tels quels dans le compte rendu de Baillet ("hésitation", "n’aboutit pas", "contrairement"), je me livre à une première interprétation. Je crois néanmoins que ces termes sont fidèles au récit
4 On peut bien sûr s'amuser et ajouter, par exemple, que les deux rêves renvoient aux deux parents dont l’un serait plus long que l’autre. Après tout pourquoi pas ?
5 On trouve peut-être une esquisse de ce déni dès le rêve I dans : "Ce ne fut pas encore ce qui l'épouvanta", ceci venant après l'épouvante du début et sans qu'une réponse à cet "encore" soit jamais donnée plus loin.
6 fEatmsainlisald".oute, ce qui est très proche, refus des origines, amorce de "roman
7 J'ai parlé de "petits" (plus féminin) et du creux de ces "petits" portraits gravés en taille douce ; il y a aussi Yentaille douce.
8 II conviendrait également de débattre de la mise en parallèle de droit et de masculin, et de gauche et de féminin, au plan de la latéralité entre autre.
9 Le jeu sur les sonorités de la citation donne facilement naissance à des associations qui vont dans le sens de l'interprétation donnée.
Translation - Spanish Es gracias a Baillet, primer biógrafo de Descartes, que conocemos los tres sueños de la noche del 10 de noviembre de 16191. Desafortunadamente, no podemos hablar aquí de "sueños" sin precauciones, ya que el relato que nos ha llegado proviene de la mano del biógrafo del soñante. En efecto, generalmente se reconoce que éste realizó la traducción de un manuscrito hoy perdido, “Olympica”, en el que Descartes habría registrado sus tres sueños y la interpretación que de ellos hizo.
Dicho texto, aquel relato de sueños que quisiera examinar aquí, presenta desde ya extraordinarias lagunas. Freud, al cual Maxime Leroy consultó acerca de este material, se negó sabiamente, “faute de pouvoir interroger le rêveur”2; [a falta de poder interrogar al soñante]. Aquella prudencia psicoanalítica, y en todo caso, metodológica, está plenamente justificada. Naturalmente, y todos nosotros lo sabemos, el trabajo analítico que podemos realizar sobre un sueño, no solamente no tiene interés más que para el soñante - o para el analista y el analizado -, sino que, sobretodo, tampoco es fructuoso, la mayoría de las veces, más que gracias a las asociaciones de quien los soñó. De esta manera, más allá de que haya alguna que otra pretensión, y de la fantasía de intentar lograr algo donde el Padre del psicoanálisis se ha rehusado (aunque puedo consolarme de inmediato diciendo que el trabajo a emprender no habría podido ser considerado sin él), esta tarea debería parecer imposible, sino carecer de sentido: Descartes está muerto, no nos hace llegar ninguna solicitud de análisis, y para complicar las cosas, ignoramos el grado de fidelidad del escrito a examinar.
Sin embargo, es debido al acercamiento de los dos términos que nos competen - psicoanálisis y literatura - que la experiencia, creo yo, merece un intento. Todo escrito lleva la marca de su sujeto productor, es decir, precisamente, la marca de las manifestaciones inconscientes que según el psicoanálisis hacen al sujeto. Detrás de la producción de toda palabra, así como de todo sueño, hay un sujeto inconsciente y puede ser interesante hacer una vez más la demostración de ello con la ayuda del curioso material que nos ha dejado la biografía de Descartes.
Pero, de inmediato, quisiera descartar una posible ilusión: los sueños de Descartes, si es que revelan al análisis su secreto de producción, de ningún modo van a arrojar luz sobre los detalles de la vida del filósofo, no haré psicobiografía aquí. Como mucho podremos constatar que estos sueños evidencian, en 1619, una preocupación relativa a la identidad, lo que sigue siendo, incluso cuando se trata del autor del Cogito, de una gran generalidad. Lo sabemos, lo que se descubre en un análisis de sueños, aunque para el analizado pueda tener una importancia esencial, termina siempre por extenderse en algunos párrafos, en pocas líneas, y la mayoría de las veces es completamente banal, incluso aburrido..., una vez que termina el análisis. Lo interesante, finalmente, al igual que en una película o novela, consiste en una experiencia, una experiencia inscrita en el
2
tiempo; seguramente resulta placentero descubrir, pero sin dudas, “hay más placer” a lo largo del desarrollo de la explicación o de la narración.
Es un proceso semejante el que intentaré poner en marcha al examinar los tres sueños de Descartes. Sin embargo, debemos tener en cuenta otra precaución: ¿qué sueños y qué texto? ¿Cómo proceder a partir de un relato que remite indiscutiblemente a Descartes? La única solución aceptable me pareció ser la selección exclusiva de los términos - palabras o grupos de palabras - que el biógrafo, muy probablemente, se vio obligado a reproducir a causa de su especificidad. “Côte gauche” [lado izquierdo], por ejemplo, no pudo haber sufrido modificación alguna, ni tampoco “melon” [melón] ou “collège” [colegio], así como los títulos de las obras o las citas latinas. Por lo tanto, en la medida de lo posible, destaqué aquellos significantes que Baillet no pudo haber transformdo ni interpretado.
PRIMER SUEÑO
“... representación de algunos fantasmas [...] que lo espantaron de tal manera que, creyendo caminar por las calles, se vio obligado a inclinarse sobre su lado izquierdo para poder avanzar hacia el lugar al que quería llegar, porque sintió una gran debilidad en su lado derecho que no le permitía apoyarse. Avergonzado de andar así, hizo un esfuerzo por enderezarse; pero sintió un viento impetuoso que, arrastrándolo en una especie de torbellino, le hizo dar tres o cuatro vueltas sobre su pie izquierdo. No era eso aún lo que lo aterrorizaba. La dificultad que tenía para avanzar le hacía creer que caía a cada paso, hasta que apareció en su camino un colegio abierto al cual entró para encontrar un refugio y un remedio para su mal. Hizo lo posible por llegar a la iglesia del colegio donde su primera intención fue ir a hacer su oración; pero, al darse cuenta de que había pasado un hombre que conocía y que no había saludado, quiso volver sobre sus pasos para hacerlo, cuando fue detenido con violencia por el viento que sopló contra la iglesia. Al mismo tiempo, vio en el medio del patio del colegio a otra persona, que lo llamó por su nombre de manera cortes y amable, y le dijo que se encontrara con el Señor N., que tenía una cosa para darle. El Sr. Descartes imaginó que era un melón que habían traído de algún país extranjero. Pero lo que más le sorprendió fue ver que los que se agrupaban alrededor de esa persona para conversar estaban derechos y firmes sobre sus pies. Pues, a pesar de eso, y de que el viento que él creyó lo había tumbado varias veces, había disminuido bastante, él seguía curvado e inestable sobre el mismo terreno.”
(Baillet, Vie de M. Descartes, L. II, c. I, t. I, p. 81, et Descartes, Discours de la Méthode, suivi d'extraits..., préface de Geneviève Rodis- Lewis, Garnier-Flammarion, Paris, 1966, p. 207).
Si esquematizamos al extremo - volveré más tarde sobre los detalles de la construcción –, tenemos los fantasmas, el espanto, el hecho de curvarse hacia la izquierda (inclinarse), el esfuerzo para enderezarse que fracasa (“pero”), el colegio o la iglesia como refugio o remedio, aunque con cierta vacilación que tampoco conduce a nada, “aunque sin lograrlo” (no puede volver sobre sus pasos para saludar al hombre a causa del viento que sopla también contra la iglesia) y, a partir de ese momento, el ingreso
3
de otra persona, el nombre, la cordialidad, el regalo, el melón, el país extranjero. Al final del sueño, el soñante sigue estando curvado, contrariamente a las otras personas, a pesar de que el viento disminuyó3.
No dudo de que comprendan en torno a qué grandes aspectos se organiza este primer sueño: el personaje “inclinado”, que a la vez habla de “espanto”, no es un misterio para nadie hoy en día, e indudablemente tampoco lo es para un psicoanalista. No obstante, antes de avanzar más, porque de todas maneras será interesante comprender el proceso que llevó al soñante a encontrarse “curvado”- lo que nos lleva a hipotetizar sobre la significación del viento en el relato del sueño -, acudamos a los otros dos sueños, aunque solo sea para ver si puede existir una relación entre los tres momentos de la noche de Descartes.
El segundo relato ocupa un párrafo en el texto de Baillet. Lo esencial no me parece más que tomar cinco líneas.
SEGUNDO SUEÑO
...después de un intervalo de dos horas [...] nuevo sueño, en el que creyó escuchar un ruido agudo y estruendoso, que tomó por un trueno. Del susto se despertó en ese mismo momento; y al abrir los ojos, vio montones de chispas de fuego esparcidas por la habitación.
(p. 208)
Si se tratara de un sueño aislado – especialmente porque el soñante no está aquí para asociar libremente -, no podríamos decir mucho. Afortunadamente, este no es el caso. Al proceder de un primer sueño donde hemos encontrado los significantes “viento” y “espanto”, se tiene la impresión de que aquellas líneas pueden ser interpretadas como la continuación de lo que pasó en la mente del soñante aquellas dos horas más tarde, incluso como la simple repetición de rasgos ya producidos. Hay un “ruido”, tomado por un “trueno”, y hay “susto”. Todo esto no está muy alejado del “viento”, el cual Baillet describió como “impetuoso”, y del “espanto” ya mencionados. En cuanto a las “chispas de fuego” que el sujeto dice haber “visto” en la habitación mientras estaba despierto, no creo que sea demasiado audaz considerarlas como una imagen – simple remanencia visual, alucinación – directamente vinculada con el sueño del “estruendo”. Esto para la superficie del relato del sueño, es decir de nuestro texto. En cualquier caso, deberían ayudarnos a construir una hipótesis sobre el significado de aquel viento, de la cual he hablado más arriba.
Luego del concepto general - pero aún así algo visual (“torbellino”, “vueltas”) –, obtenemos cierta precisión gracias a la imagen auditiva (“estruendo”). Ahora bien, el ruido, como se sabe, se interpreta a menudo en psicoanálisis como una referencia a la escena primaria: ruido que perturba, ruido que da miedo. Sin embargo, antes de llegar a ello, y sin prejuzgar lo que la siguiente interpretación pone en juego, la hipótesis de carácter sexual de las “chispas” de fuego, al menos debido a su relación con el estruendo, me parece que debe ser propuesta. Digamos, en todo caso, que es la asociación que hago yo. La imagen, después de todo, es bastante similar a la de los fuegos artificiales, que no
4
tiene ninguna dificultad en asociarse a la alucinación de una eyaculación. Esto sin dejar de notar, que el ruido, el trueno, se presentan como externos al soñante, de ahí la hipótesis de escena primaria. El segundo sueño aparecería así, como un complemento a lo figurado en el primero. No obstante, esto va mucho más allá de una simple escena primaria.
TERCER SUEÑO
... nada terrible como los dos primeros (sueños). En este último, encontró un libro sobre su mesa, sin saber quién lo había puesto allí. Lo abrió, y al ver que era un diccionario, se regocijó en la esperanza de que podría serle muy útil. En ese mismo instante, se encontró con otro libro sobre su mano, que no era menos nuevo para él, sin saber de dónde había salido ese tampoco. Descubrió que se trataba de un “Recueil de Poésies” [antología de poesías] de diferentes autores, titulada Corpus Pôetarum etc. Tuvo la curiosidad de leer algo: en la apertura del libro, se topó con el verso “Quod vitae sectabor iter?” [¿Qué camino he de seguir en la vida?] etc. Al mismo tiempo apareció un hombre que no conocía, pero que le presentó una pieza del verso, que comenzaba por “Est et Non” [Si y No], y a la cual ponderaba como una pieza excelente. El Sr. Descartes le dijo que él sabía lo que era y que esa pieza estaba entre los “Idylles d’Ausone” [Idilios de Ausone], que se encontraban en la gran “antología de poesías” que estaba sobre su mesa. Quiso mostrársela a este hombre, y se puso a hojear el libro, del cual se jactaba conocer perfectamente el orden y la economía. Mientras buscaba la pieza, el hombre le preguntó dónde había conseguido ese libro, y el Sr. Descartes le respondió que no podía decirle cómo lo había conseguido, pero que, hacía un momento, él había agarrado otro que acababa de desaparecer, sin saber quién se lo había dado, ni quién se lo había quitado. No había finalizado que vio reaparecer el libro al otro lado de la mesa. Descubrió que aquel Diccionario ya no estaba entero como lo había visto la primera vez. Sin embargo, acudió a los “idilios de Ausone” en la “antología de poesías” que había hojeado; no podía encontrar la pieza que comenzaba por “Si y no” y le dijo a ese hombre que conocía una del mismo poeta, aún mas bella que aquella, que comenzaba por “¿Qué camino he de seguir en la vida?”. La persona en cuestión le rogó que se la mostrara, y el Sr. Descartes se dispuso a buscarla, cuando se topó con diversos pequeños retratos grabados en talle dulce, lo que lo llevó a decir que, si bien aquel libro era muy hermoso, no se trataba de la misma impresión que la que él conocía. En ese momento, los libros y el hombre desaparecieron y se esfumaron de su imaginación, aunque sin despertarlo. [...] dudando de si lo que acababa de ver era un sueño o era real, [...] decidió tomarlo por un sueño, [...] hizo [...] la interpretación antes de que lo abandonara el sueño nuevamente.
Si volvemos a intentar trazar esquemáticamente los grandes rasgos de este largo relato, notaremos en primer lugar, la oposición establecida entre el tercer sueño y los dos precedentes: “nada terrible” esta vez. Comienza enseguida la historia de los dos libros que aparecen y desaparecen misteriosamente, y que serán uno tras otro abiertos (diccionario, antología de poesías), y del hombre desconocido que también le muestra una pieza del verso. El soñante dice saber de qué se trata y desea mostrarle el poema de su propia antología. Mientras lo está buscando el hombre lo interroga sobre la procedencia de la antología, el soñante no puede decir cómo lo ha conseguido y menciona otro que
5
acababa de desaparecer, pero que reaparece en el otro extremo de la mesa, aunque ya no estaba entero. Regresa entonces a la antología de poesías, pero no logra encontrar la pieza y el soñante dice conocer otra aún más bella que quisiera mostrarle. Cuando la está buscando, se topa con retratos grabado en talla dulce y los libros y el hombre desaparecen.
Todo esto puede parecer bastante complicado. Un rasgo, sin embargo, nos va a servir de hilo conductor: pienso en la manifestación de negación que ha aparecido repetidas veces en el sueño. Es una manifestación que reconstruimos gracias al relato de Baillet, por supuesto, pero su importancia estructural es demasiado grande como para que solo veamos un aspecto cuyo biógrafo sería el único productor. La negación, en efecto – además del hecho de que se repite varias veces en la alternativa si/no -, aparece más a menudo en relación con otro elemento importante del relato: un acto de conocimiento o el hecho de saber. 1) El primer libro se encuentra sobre la mesa sin que el soñante sepa quién lo puso allí; 2) El segundo libro no le resulta “menos nuevo, ni sabía de dónde [había] salido”. 3) ve a un hombre que no conoce; 4) no puede decir cómo ha conseguido la antología de poesías; 5) y agarra otro “sin saber quién se lo [había] llevado, ni [...] reapareció”. Añadamos 6) que el soñante no puede encontrar la pieza que está buscando y que comienza por “Si y No”, y tendremos una escena casi completa del lugar de la negación en el tercer sueño. Hay otras dos negaciones en el relato de Baillet. La primera puede pertenecer solamente a su pluma – y sin embargo está lejos de ser poco interesante (“No había finalizado...”)-, pero la segunda no puede provenir más que de una imagen del sueño: “el diccionario ya no estaba entero”, y ustedes comprenderán cómo esta última idea, al menos, se integra al esquema general.
Evidentemente, pareciera que hay varias maneras no contradictorias de interpretar la manifestación de negación en el corazón del tercer sueño.
En primer lugar, y en la medida en que aceptemos la idea de que los dos primeros sueños constituyen dos partes complementarias de una representación de la escena primaria4, la manifestación aparece justamente como una negación frente a los terrores generados por dicha escena en I y II. Es así que el “nada terrible como los dos primeros”, por el que comienza el tercer relato, cumpliría ya con una negación a las representaciones de “fantasmas que [...] espantaron” al soñante al comienzo del primer sueño.5 Rechazo fantasmático, por lo tanto, de lo puesto en escena al principio, y que ya puede explicar la insistencia en la falta de conocimiento: el soñante prefiere no saber.
Esta repetición de un deseo de ignorancia, no obstante, tiene una segunda significación más específica del sujeto en su particularidad, como pienso demostrará la comparación del conjunto de sueños.
No poder encontrar un poema en una antología, en efecto, y jugar, finalmente, a hacer aparecer y desaparecer los objetos aquí descritos, de páginas impresas, sugiere naturalmente la repetición de una pérdida. Aunque, si observamos bien, nos damos cuenta que lo que se ha perdido, en numerosas ocasiones, recibe un sustituto. No solamente luego de la aparición del diccionario “se encontr[ó] con otro libro sobre [la] mano”, sino que, el mismo movimiento se repite dos veces seguidas cuando no puede decir la procedencia del que “acaba de desaparecer” e incluso se sustituye por “otro”.
6
1) [...] un hombre [...] le presentó una parte del verso [...] El Sr. Descartes le dijo que él sabía de qué se trataba [...]. Quiso mostrársela él mismo [...].
2) Mientras buscaba la pieza, el hombre le preguntó dónde había conseguido ese libro, y el Sr Descartes le respondió que no podía decirle cómo lo había conseguido.
3) Pero que un momento antes el había tenido otro que acababa de desaparecer [...] [pero] que vio reaparecer [...].
1) [...] acudió a los idilios de Ausone [...];
2) Y no podía encontrar la pieza [...]
3) Le dijo a este hombre que conocía una del mismo poeta aún más bella que aquella.
Se trata del mismo patrón; el sueño, el deseo que lo constituye, consiste en hacer desaparecer “un objeto” dado y aparentemente “conocido” para sustituirlo por otro que, debemos concluir, era preferido por el sujeto.
En la primera serie, ciertamente, se puede leer una manifestación de duda, ya que incluso “el otro” libro desaparece un momento antes de “reaparecer” [...] al “otro extremo de la mesa”.
En segundo lugar, en un sentido anexo a la representación, digamos, habría en realidad tres objetos en juego: 1) el presentado por el hombre y venerado “como una pieza excelente”, 2) el que el soñante quiere “mostrar” y/u, 3) otro, que “agarró” y que desaparece antes de reaparecer modificado (“ya no estaba entero”). No podemos tener ninguna certeza aquí porque no sabemos si “agarró” (narcisismo, autoerotismo ¿?) es de Descartes o de Baillet, pero la cuestión merecía ser planteada.
La esencia del movimiento, en todo caso, está bien preservada, y poco importa si la segunda serie va más directamente hasta el extremo de la fantasía de perder para reemplazar, pues la repetición de la secuencia en tres puntos: oferta, pérdida, sustitución, es evidente.
1) Sabe, conoce.
2) No puede decir la procedencia.
3) Un otro... reaparece.
1) Hojea la antología que conoce.
2) No puede encontrar la pieza
3) Conoce una aún más bella.
Hay una puesta en escena de una alternativa en la que la elección se hace de un objeto distinto del propuesto. Esto da un sentido preciso a la negación revelada en el sueño III, manifestación que puede pues recibir dos lecturas no contradictorias y totalmente vinculadas: No, prefiero no saber lo que sucedió en la escena primaria6; no, (y quizás es justamente por eso que no quiero saber, pero sé muy bien), no quiero la identidad sexual que se me propone, prefiero otra “incluso más bella que aquella”. Desde este punto de vista, el tercer sueño constituye una respuesta fantasmática a lo que fue representado en
7
los sueños I y II; los tres sueños de la noche de Descartes, forman un conjunto coherente, aunque, se verá, desde el sueño I, la “problemática” personal del soñante es bastante legible. El examen de las relaciones entre los tres sueños – entre el primero y el tercero, más exactamente, ya que el segundo, pienso yo, es una extensión del primero – nos va a servir de verificación.
I
1. Fantasmas, miedo (completado
en II: ruido).
2. Inclinado sobre el lado izquierdo.
3. Esfuerzo para enderezarse / pero viento; colegio abierto/ hombre conocido; quiere volver/pero detenido por el viento.
4. Otra persona, melón; están derechos/ él está inclinado, viento ha disminuido.
Las grandes líneas de este cuadro simplificado se pueden interpretar de la
siguiente manera: 1) La escena, aterradora en I y II, o negada en III. 2) La castración, más fuertemente marcada en I, y quizás ya más distorsionada, “cobra fuerza”, en III donde se pasa rápidamente de un libro a otro (¿sexo?), tanto más cuanto que los libros están, como la iglesia, abiertos. 3) El momento de duda ante el problema, que es la elección de una identidad sexual: en I el hombre es conocido, y se desea, después, ir hacia él, saludarlo, “ser cortes”, pero el viento (seguramente paternal) detiene al soñante: en III, el hombre es desconocido, sin embargo, le ofrece una pieza excelente, que yo diría es modelo de identificación, el soñante quiere mostrarle esa pieza también, pero no lo consigue, y habla de otro libro que finalmente reaparece modificado. 4) El momento de elección, deseo. En I, más claramente, se elige un melón (redondo, ¿femenino?) que viene del extranjero (el otro sexo) y sigue curvado frente a ellos, derechos (padre), que están reunidos con otra persona (madre), mientras que el problema planteado por la violencia del viento parece solucionado (disminuye). Aunque las fronteras son menos nítidas entre este cuarto paso y el anterior en el sueño III, en el que dedicamos bastante tiempo al juego de las desapariciones y reapariciones, también aquí se elige, en definitiva, no solamente la pieza “más bella” una vez más, sino que también y, sobre todo, los retratos (identidad) grabados en talla dulce, que nos repiten que se trata aquí de identificación. Y, de la misma manera que el viento hace un momento, libros y hombres son apartados.
Lo esencial del movimiento inconsciente, lo esencial del deseo en el trabajo onírico, se puede así extraer de los grandes rasgos que organizan esta sucesión de sueños. Entre los tres momentos de la noche, y quiero decir entre los tres tiempos de la
III I
1. Nada terrible.
2. Encuentra un libro, abierto, se encuentra con otro libro, abierto.
3. Hombre desconocido presenta parte de verso que soñante conoce y que quiero mostrar; pero tiene otro que desaparece y después reaparece modificado.
4. No puede encontrar, le propone una pieza más bella aún, encuentra pequeños retratos, libros y hombre desaparecen.
8
representación onírica, las relaciones son de contradicción y de repetición. Las relaciones son de contradicción cuando III responde a I-II: escena negada; hombre conocido que deviene desconocido (lo que equivale a decir que el deseo inconsciente de no reconocer al padre como modelo de identificación ha logrado manifestarse un poco más en III; estamos más cerca de la conclusión cuando el hombre desaparece), pasaje, finalmente, de una relación triangular en I (el soñante, la iglesia, el viento) a una relación dual donde se representan las posibilidades de identificación ofrecidas al soñante (un libro u otro, un hombre y su pieza del verso, u otro libro; una pieza u otra, aún más bella, del mismo poeta; los libros o los retratos), ambos aparecen a la vez como significantes de la relación de modelo, de la imagen del “espejo”, significando la feminidad deseada. Estas relaciones de contradicción me parecen forman parte del trabajo del sueño, como si hubiera habido movimiento, trayecto. El proceso de expresión progresa poco a poco hacia la satisfacción alucinatoria final: hacerse mujer.
Por lo demás, esto se revela con más fuerza cuando se consideran las relaciones de repetición entre los dos sueños. Hemos visto que, al igual que la iglesia, los dos libros están abiertos; como en I, dónde el soñante realiza en vano un esfuerzo por enderezarse, en III duda (“quiere mostrarle”, “pero”). Es por otra parte, en los dos momentos en que el soñante vacila (enderezarse, querer mostrar), que dice saber cuál es la pieza presentada y conocer perfectamente “el orden y la economía” del libro al que el hombre ha aludido; ¡quizás, escapa así un instante a su fantasía, a menos que, simplemente sea una estrategia inconsciente para ocultarlo! Como en I, en todo caso, donde recibe un melón y se mantiene curvado, en III, “elige” hacer desaparecer uno de los libros, luego el segundo reaparece modificado (“ya no estaba entero”). Finalmente, el soñante “se topa”- si el término es de Descartes, estamos de acuerdo, la cosa es interesante (pero, después de todo, Baillet podría también haber sentido inconscientemente lo que está en juego) – con los “pequeños retratos grabados en talla dulce, que son “pequeños”, que son “dulces”, y que son “grabados”, es decir, en hueco. Así, se termina la representación, el deseo inconsciente se expresa completamente, el “talle dulce”, lo “hueco”, se adecúa más al sujeto y él lo dice: el descubrimiento de este libro “muy bello” se acompaña muy rápidamente de la desaparición de los otros libros y del hombre, que se van como habían llegado y se desvanecen “de su imaginación”.
Ahora podemos retomar el relato con detalle y resaltar cómo se verifica la hipótesis de una elección inconsciente de feminidad, como ya lo ha demostrado el estudio de las estructuras.
En efecto, de ello se trató en la serie de tres sueños. Después de la “escena primaria” en I, completada en II, donde el sujeto se sintió amenazado, incluso herido, disminuido, afectado en su integridad, -diremos “castrado” -, el sueño repite ese momento del pasado inconsciente en el que hubo que elegir una identidad, momento en el que inconscientemente el niño “decide” de qué lado se coloca, en fin, cuál será su sexo simbólico. Y en la obra que interpreta, no hace la elección masculina. Ciertamente, se encontró “avergonzado”- pues estaba “curvado”, herido, más que ser femenino; claramente ha intentado (?) enderezarse, pero fue en vano. En todo caso, el hecho de que se “refugie”, busque “un remedio a su mal” y “caiga a cada paso”, remite claramente a una fantasía de castración, y son un “colegio abierto” y su “iglesia” los que se presentan
9
en el sueño como “solución”. Sin embargo, antes de poder “hacer su oración”, intervención de la madre cuya protección reclama, pasa “un hombre que es de su conocimiento”, y el incidente, aunque esto nunca se dice en el sueño, hará que no entre a la iglesia. Por lo tanto, observo de paso, ese hombre conocido no se encontraba muy lejos de la iglesia, y lo imagino bastante cerca de la entrada, cerca de la puerta, es decir, en el lugar reservado al padre del Complejo de Edipo, en fin, en ese lugar que el soñante (pudo) deseaba(ar) ocupar. Así se explicaría el “sin saludarlo” (agresividad) sobre el que el sujeto quiso volver, pero en vano. Y en vano a los ojos del soñante, porque este padre rechaza demasiado al niño y por lo tanto parecería poner él mismo el obstáculo a la identificación por un momento contemplada. De todas maneras, se comprende mejor que el viento que detiene al sujeto sea el mismo que sopla “contra la iglesia”; el sueño nos remite a la escena primaria y a lo que pudo causarle miedo al niño. Será el mismo hombre – pero esta vez se dirá que no lo conoce – el que presenta al soñante una pieza del verso vanagloriado como “excelente”, bien parece, el sexo masculino, que Descartes intentará mostrar también, pero no logrará. Cada vez, muestra interés en encontrar “otra cosa”, y esto nos lleva a los “pequeños retratos”, a los retratos “grabados en talle dulce”7, así como, en el primer sueño, arribamos al “melón”, a la redondez femenina, donde aún más, veo la imagen de una mujer embarazada. En este punto, no es indiferente notar que ese melón le fue entregado (regalo, que puede tener una connotación maternal ya que los primeros regalos son recibidos, la mayoría de las veces, de la madre) a través de “otra persona” que no solamente se encuentra “en el medio del patio” (idea de círculo), sino que también lo “llama por su nombre en términos cordiales y amables”, dónde pueden leerse identidad y benevolencia o incluso protección contra la castración.
Como vemos, los tres sueños de Descartes revelan al análisis una asombrosa coherencia, coherencia de la que un deseo inconsciente, finalmente, fue el arquitecto.
Quedan algunos rasgos dispersos aún no resueltos. Ahora pueden aclararse sin dificultad e integrarse casi sin excepción en el cuadro general ya trazado.
Para mayor claridad, conservemos los cuatro razonamientos distinguidos: escena, castración, interrogación sobre la identidad y feminidad deseada.
1) He interpretado “los que se reunían con esta persona [...] estaban derechos y firmes sobre sus pies” como una referencia a la escena primaria (I), y no cabe duda de que el pasaje insiste también en la potencia fálica del padre; que haya tres términos no es una casualidad, ni tampoco “pies”, naturalmente.
Más problemático, porque puede provenir de la pluma de Baillet, el “haber abierto los ojos” que precede a “chispas” podría sin embargo representar el registro de la visión como consecuencia del sueño de ruido (II).
2) En el registro de la castración, hay que señalar, “arrastrarse” y “caer a cada paso”.
3) Mientras que “caminar por las” (I) y “¿Qué camino he de seguir en la vida?” (III) pueden leerse como repeticiones de una interrogación sobre la elección de una identidad sexual, corolario de las imágenes precedentes. Por lo demás, el título de la antología de poesías, “Corpus Poëtarum” (III) evoca lo suficientemente bien cuerpo y esto nos permite comprender mejor el significado del juego onírico en el que el soñante sopesó la alternativa entre el “diccionario” (que define, marca, como lo hace el nombre del padre en el orden patrilineal) y el “Corpus Poëtarum” (interrogación sobre el cuerpo) (III). La
10
misma alternativa se encuentra en el título de la otra antología: “Si y No”, y sin dudas también en el “desaparecer” y “reaparecer” del tercer sueño. Es menos certero que “hojear” se opone a “agarrar” (III) y cada uno podrá decidir, pero quisiera encontrar allí, entre otras cosas, dos referencias vagas a la anatomía propia de cada uno de los sexos.
4) La alternativa, en todo caso, admite una solución fantasmática, y esta es, pienso yo, tímidamente (“avergonzado”) esbozada desde el primer sueño. Es el sentido que se le da a “izquierda” y a aquel “lado izquierdo” que el soñante opone al “lado derecho”. Para protegerse, su garantía contra la castración, es la feminidad que es alucinatoriamente elegida. El soñante solo podrá avanzar "inclinad[o] sobre el costado izquierdo”, y no necesitamos mucha audacia para interpretar “debilidad en el lado derecho” como un recordatorio de la dificultad de permanecer recto, erguido. Esto revela bastante la insistencia del sueño en representar la castración (curvado, no derecho).8
De esta manera, en un primer momento, la "elección" del sujeto parece estar vinculada al miedo hacia el padre agresor de la madre; el niño sufre alucinaciones que le hacen creer que la madre ha sufrido, teme estar "inclindad[o] como ella, y "curvado". Sin embargo, de inmediato parece que también él desea estar "inclinado", y la elección del lado izquierdo, del otro lado, podría entonces aparecer como una estrategia de evitación para la huida. Tantos elementos, señalan la terquedad de inclinarse a la izquierda, - y estos relatos, en el fondo, ¿son algo más que un desplazamiento obstinado hacia el otro lado del "diccionario", por ejemplo, hacia los "pequeños retratos"? – por lo que debemos corregir la explicación ya dada, completarla en todo caso, y anticipar que el más profundo deseo de nuestro soñante reside más bien allí, en ese vínculo con la mujer envidiada, sin duda resultado del deseo de uno u otro padre, o de ambos. Parece, en efecto, que la identificación con la mujer - ¿con la madre? - ha sido el factor dominante en la elección inconsciente de una identidad sexual que indican las tres narraciones.
Desde este punto de vista, los elementos del tercer sueño aún no analizados nos otorgarán una confirmación. Si el libro desaparecido reaparece, es sólo "al otro lado de la mesa" (III), y habrán notado bien que "ya no estaba entero" es bastante explícito. La misma idea se repetirá un poco más tarde, ya que el libro "que era más bello" - se trata del de los retratos - no era "la misma impresión que la que él conocía". Desde esta perspectiva, la insistencia en el acto de abrir (y hojear) y la ocurrencia de las palabras “abierto" (I) y "apertura" (III) tienen un significado simbólico fácilmente interpretable; aunque, es cierto, la imagen es susceptible de recibir una lectura ambigua (deseo de abrir o, por el contrario, de estar "abierto").
No he dicho nada de "torbellino" ni de "vueltas sobre pie izquierdo" donde algunos leerán quizás la señal de un deseo de cambiar, de ir de derecha a izquierda. No obstante, más específicamente, tenemos que formular también la hipótesis de un deseo en el que el hijo se sueña objeto sexual del padre, "torbellino" y "vueltas" marcan entonces el placer alucinado. Es la misma hipótesis que mencioné a propósito de "inclinarse".
Sin duda vemos bien ahora la función de "resto diurno" que jugó la cita "¿Qué camino he de seguir en la vida?”9 Su significado latente, central en los sueños de esa noche del 10 de noviembre, es idéntico al de "caminar por las calles" que encontramos en el primer sueño, y se interpreta paralelamente, como hemos visto, como un interrogante, de la misma manera que el "leer" del tercero, por supuesto.
11
Respondiendo a la pregunta sobre la elección, la fantasía de feminización ocupa esencialmente el resto de la representación. ¿Qué queda, en efecto, que no pueda encajar en el esquema inferido? Pocas cosas en verdad, ya que no se puede atribuir al soñante, con certeza, ni siquiera el intervalo de “dos horas” que separa los dos primeros sueños, el cual remite al dos de la feminidad (siendo tres para el masculino en general, lo sabemos). Tenemos todavía la "gran antología de poesías" - que parece bastante fálica - en la cual, por supuesto, el soñante no encontrará lo que busca y, para cerrar la lista, finalmente: "mesa" (¿quizás un sustituto de cama?), "regocijó" y "útil" que dejo abiertas a las asociaciones de algún otro.
Como anuncié, habrá bastado con unas pocas líneas para dar cuenta del resultado de la interpretación de nuestros tres relatos. La experiencia, sin embargo, paralelamente al deseo de enunciar este resultado "simple", tenía también otro objetivo: mostrar la coherencia, hasta el mínimo detalle o casi, de nuestras construcciones oníricas, coherencia que remite al "sujeto” del que habla el psicoanálisis, y que revela una vez más lo que tienen en común sueño, palabra y relato.
Una verificación, por lo demás, debería ser posible ya que poseemos lo que Descartes llamó su “interpretación". Representaciones similares a las encontradas en los tres sueños se presentan allí: la escena, el deseo de ser a su vez "beneficiado", y este "Espíritu de Verdad", sobre todo, que irrumpe "sobre él para poseerlo". Entre el texto de los sueños y el de las explicaciones, no hay discordancia; una vez levantado el velo de la resistencia, aparecen los mismos fantasmas. Y los "pequeños retratos" no se explican realmente.
NOTAS
12
1 Al parecer, el relato de Descartes se encontraba al comienzo de un manuscrito perdido llamado “Olympica”, el cual Baillet ha traducido (o, como escribe Geneviève Rodis-Lewis, "parafraseado"). Encontramos, en todo caso, en el informe elaborado por el biógrafo, (Vie de Monsieur Des-Cartes, París, 1691, Vol. I) citas latinas que parecen provenir del original. El manuscrito de Olympica también fue consultado por Leibniz, quien copiaba algunas frases sin dejar otra referencia precisa a los sueños que esta breve notación: "Somnium 1619, nov. in quo Carmen 7 cujus initium; Quod vitae sectabor Iter?... Auson." (Descartes, 1859-60, Vol. I, p. 8) [ Rêve, Novembre 1619, dans lequel l'Ode VII, qui commence ainsi : Quelle voie suivrai-je dans la vie ? Ausone].
2 La fórmula, que es una síntesis bastante buena, es de Samuel S. de Sacy (Descartes, París, Seuil, Écrivains de toujours (1956), 1985, p. 67). Para una exposición más completa, se consultará la obra de Maxime Leroy (“Descartes, le phiposophe au masque”, Paris, Ed. Rieder, 1929), donde ofrece una, en francés, de la respuesta de Freud. Las dos ediciones de las obras completas de Freud, Gesammelte Werke (14,556-560) y Stanadard Edition (XXI, 195-204) sólo reproducen dicha traducción. Paul-Laurent Assoun, en su “Freud, la philosophie et les philosophes” (París, Presses Universitaires de France, 1976) recoge también el episodio y dedica una larga sección al problema de los sueños llamados "de arriba".
3Naturalmente, al introducir ya en este resumen aquellos términos que no figuran tal cual en el acta de Baillet (“vacilación”, “no logra”, “contrariamente”), me dedico a una primera interpretación. De todos modos, considero que esos términos son fieles al relato.
4 Podemos, por supuesto, divertirnos y añadir, por ejemplo, que los dos sueños remiten a los dos padres, uno de los cuales sería “más largo” que el otro. Después de todo, ¿por qué no?
5 Quizás encontremos un esbozo de esta negación desde el sueño I en: "no era eso aún lo que lo aterrorizaba", esto viene después del horror del principio y nunca se da una respuesta a ese "aún".
6 Y sin duda, lo que está anexado, el rechazo de los orígenes, el inicio de "novela familiar”.
7 He hablado de "pequeños" (más femeninos) y de hueco, de esos "pequeños" retratos grabados en talla dulce; hay también corte dulce.
8 Sería útil también debatir la puesta en paralelo de derecha y masculino, de izquierda y femenino, en el plano de la lateralidad, entre otras cosas.
9 El juego relativo a la sonoridad de la cita da origen fácilmente a asociaciones que van en el sentido de la interpretación dada.
French to Spanish: Des rêves. Au-delà de la psychanalyse et du domaine privé General field: Social Sciences Detailed field: Psychology
Source text - French Le report des traductions de l’œuvre de Beradt témoigne d’une certaine manière de la réticence du milieu académique à accueillir son travail relatif aux rêves.
Ceci est d’ailleurs révélé dans l’essai annexé à la version anglaise du livre (The Third Reich of Dreams), où Bruno Bettelheim conteste les postulats de l’auteur concernant la manière d’interpréter les rêves. Il y critique spécifiquement la méconnaissance du contenu latent des rêves, ainsi que la décision de l’auteur de ne pas les travailler psychanalytiquement.
Le contexte dans lequel le livre de Beradt a été publié dans sa langue originale en 1966, l’auteur étant non seulement une femme mais aussi un journaliste, et le monde onirique étant la propriété exclusive de la psychanalyse, semble être la raison principale de ce retard.
Il est surprenant de constater que de telles résistances persistent encore aujourd’hui.
En fait, je me considère personnellement comme un témoin vivant de cette réticence. Non seulement à moi, mais aussi à mes camarades étudiants en psychologie, il nous a été difficile d’assimiler rapidement la possibilité de penser aux rêves autrement que comme le Freudien.
Après la lecture freudienne et dans des domaines où prédomine le courant psychanalytique, penser à une équivalence entre le contenu manifeste et le contenu latent, ainsi que la destruction de l’appareil psychique que pose Beradt, semble inabordable.
Mais lire les récits de rêves du nazisme soulève inévitablement de nombreuses questions. Les rêveurs n’y étaient pas confrontés à des conflits de leur sphère privée ou à ceux d’un passé lointain, mais ils étaient plongés dans des conflits propres à l’espace public. Les rêves du Troisième Reich traitaient des relations humaines perturbées par leur monde environnant et plongeaient leurs racines dans le sol de ce présent politique qui entourait les rêveurs. Il s’agissait presque de rêves conscients, dans lesquels son arrière-plan n’était pas déguisé, mais largement visible. Aucune façade ne dissimulait les connexions, et personne ne devait fabriquer par le rêveur les relations entre les occurrences oniriques et son existence, parce qu’il les réalisait lui-même dans ses rêves.
Évidemment, rencontrer des rêves comme ceux-ci : "Je suis éveillé avec le sentiment que toute notre existence va être altérée", "Rêve que dans le rêve je parle russe comme mesure de précaution face à la possibilité de dire quelque chose contre l’État. Je le fais pour que je ne puisse pas me comprendre moi-même, ni faire le reste", "Je récupère chaque travail, chaque carnet, avec la précision suivante : Très bien, mais insuffisant, parce que c’est l’ennemi de l’État", ils incitent à revoir l’exclusivité de l’interprétation psychanalytique dans le domaine de l’élaboration onirique.
L’une des questions les plus troublantes a porté sur la façon dont il serait possible d’affirmer que ces rêves d’horreur, ne sont pas susceptibles d’être analysés à la manière freudienne par le biais de l’association libre qui chercherait à corroborer leur rôle comme accomplissement de désirs refoulés.
Le refus de la part de ceux formés en psychanalyse de s’ouvrir à la possibilité qu’en des temps aussi exceptionnels que le génocide nazi et la pandémie actuelle l’ont été, les rêves acquièrent une autre fonction, semble être trop fort. Je pense qu’il est opportun de citer Freud (1915), lorsqu’il a dit, lors d’une de ses conférences au moment d’expliquer les résistances de la communauté scientifique à accepter le phénomène du rêve comme objet de recherche : "Lorsqu’il y a excès de jugement, on peut se méfier" (p.76).
Dans ce sens, et conformément à l’idée freudienne que l’excès dans certaines positions devrait attirer notre attention, nous pourrions dire que le rejet de la position de Beradt est peut-être aussi une conséquence de ce que Feierstein appellerait la réalisation symbolique du génocide.
Cet auteur propose de considérer, à partir d’une articulation entre le nazisme et l’expérience de la dictature civile-militaire en Argentine, le génocide comme une pratique sociale, comme une technologie de pouvoir qui réorganise les relations sociales, les liens entre les groupes et avec eux-mêmes. Il devine qu’une autre conséquence et/ou objectif de cette horreur aurait été de rompre les liens de solidarité entre pairs en incitant à penser l’autre comme un ennemi à liquider et contre qui concurrencer. L’auteur fait valoir que le génocide, en ce sens, a continué à se reproduire même après la fin de la dictature comme phase de sa reproduction symbolique.
Ainsi, Soledad et Leandro, au moment de théoriser sur la façon de travailler ensemble la traduction, ont pris cette idée argentée par Feierstein en arguant que travailler collectivement irait à l’encontre de ce courant académique répandu de s’individualiser et de s’isoler, agissant en quelque sorte comme une pratique "anti-génocidaire", les rêves pourraient aussi être considérés comme un moyen auquel notre psyché recourt pour se révéler contre cette tendance individualiste.
En temps de solitude et d’isolement, le besoin partagé d’exprimer les rêves et de les échanger avec la communauté grandit de manière exponentielle. Dans les conversations quotidiennes et sur les réseaux sociaux, comme dans les projets de recherche, cette insistance à parler des rêves est évidente.
C’est ainsi que, avec le reste de l’équipe et grâce à des discussions par zoom et par e-mail, nous arrivions à quelques hypothèses qui pensent à ce problème.
L’une d’elles est la suivante et je voudrais reprendre la parole de Soledad qui, dans un échange de mails, a réfléchi : "Dans un moment particulier de crise du monde environnant, le rêve accorderait une autre fréquence : il commencerait à transmettre sur la fréquence de l’aventure collective, qui met en sourdine pendant un temps les parcours individuels. Le rêve, l’une de ses manifestations les plus finies, modifierait cette fonction s’il existait à l’extérieur un son uniformisant et assourdissant, qui lui ferait perdre de vue sa première tâche et en ferait un "traître à la cause de l’inconscient".
Pour résumer, nous soutenons que tant le travail de Beradt que celui des rêves de pandémie en cours de développement, sont des invitations à repenser les rêves dans des situations d’émotions partagées.
Au-delà de la psychanalyse et au-delà du domaine privé, les rêves beradtiens, ainsi que les rêves de pandémie, agiraient non seulement comme des témoignages d’une époque exceptionnelle, mais aussi comme une opportunité de nous rencontrer collectivement, à travers des rêves partagés, mais aussi à travers des espaces qui parlent d’eux, comme l’est celui qui nous trouve en ce moment.
Translation - Spanish El aplazamiento de las traducciones de la obra de Beradt evidencia de alguna manera la resistencia por parte del ámbito académico a acoger su trabajo relativo a los sueños.
Esto se revela, además, en el ensayo anexado a la versión inglesa del libro (The Third Reich of Dreams), donde Bruno Bettelheim cuestiona las postulaciones de la autora en relación a la manera de interpretar los sueños. Allí, critica específicamente el desconocimiento del contenido latente de los sueños, así como la decisión de la autora de no trabajarlos psicoanalíticamente.
El contexto en el cual el libro de Beradt fue publicado en su idioma original en 1966, siendo la autora no solo mujer sino también periodista, y siendo el mundo onírico propiedad exclusiva del psicoanálisis, parece ser el motivo principal de dicho retardo.
Aunque sorprende percibir que actualmente aún persisten de algún modo dichas resistencias.
De hecho, personalmente me considero testigo vivo de esta renuencia. No solo a mi, sino también a mis compañeras y compañeros estudiantes de Psicología, nos resultó difícil asimilar con rapidez la posibilidad de pensar a los sueños de otro modo que no sea el freudiano.
Será que luego de la lectura freudiana y en ámbitos donde predomina la corriente psicoanalítica, pensar una equivalencia entre el contenido manifiesto y el contenido latente, así como la destrucción del aparato psíquico que plantea Beradt, parece inasequible.
Sin embargo, leer los relatos de sueños del nazismo, inevitablemente despierta muchas preguntas. Los soñantes no se enfrentaban allí a conflictos de su ámbito privado ni a los de un pasado lejano, sino que se veían sumergidos en conflictos propios del espacio público. Los sueños del Tercer Reich trataban sobre las relaciones humanas perturbadas por su mundo circundante y hundían sus raíces en el suelo de aquél presente político que rodeaba a las y los soñantes. Se trataba casi de sueños conscientes, en los que su trasfondo no estaba disfrazado, sino que era en gran parte visible. Ninguna fachada disimulaba las conexiones, y nadie tenía que fabricar por el soñante las relaciones entre las ocurrencias oníricas y su existencia, porque las efectuaba él mismo en sus sueños.
Evidentemente, encontrarse con sueños como los siguientes: “Estoy despierto con la sensación de que toda nuestra existencia va a ser alterada”, “Sueño que en el sueño hablo ruso como medida de precaución ante la posibilidad de decir algo contra del Estado. Esto lo hago para que yo misma no logre entenderme ni lo pueda hacer el resto”, “Recibo de vuelta cada trabajo, cada libreta, con la siguiente aclaración: Muy bien, pero insuficiente, porque es enemigo del Estado”, incitan a revisar la exclusividad de la interpretación psicoanalítica en el reino de la elaboración onírica.
Una de las preguntas más inquietantes giró en torno a la manera en que sería posible afirmar que dichos sueños del horror, no son susceptibles de analizarse al modo freudiano por medio de la asociación libre que buscaría corroborar su función como cumplimiento de deseos reprimidos.
El rechazo por parte de aquellos formados en psicoanálisis a abrirse a la posibilidad de que, en tiempos tan excepcionales como lo fue el genocidio nazi y lo es la pandemia actual, los sueños adquieran otra función, parece ser demasiado fuerte. Aquí considero oportuno citar a Freud (1915), cuando en una des sus conferencias al momento de explicar las resistencias de la comunidad científica a aceptar al fenómeno del sueño como un objeto de investigación dijo: “Cuando en el enjuiciamiento se incurre en cierto exceso, cabe desconfiar” (p.76).
En este sentido, y siguiendo la idea freudiana de que el exceso en ciertas posturas debería llamarnos la atención, podríamos decir que el rechazo a la postura de Beradt quizás sea también una consecuencia de lo que Feierstein llamaría la realización simbólica del genocidio.
Dicho autor propone considerar, a partir de una articulación entre el nazismo y la experiencia de la dictadura cívico-militar en Argentina, al genocidio como una práctica social, como una tecnología de poder que reorganiza las relaciones sociales, los modos en que los grupos se vinculan entre sí y consigo mismos. Conjetura que otra de las consecuencias y/u objetivos de dicho horror habría sido el de romper los lazos de solidaridad entre pares induciendo a pensar al otro como un enemigo a quien liquidar y contra quien competir. El autor plantea que el genocidio, en este sentido, se siguió replicando incluso después de finalizada la dictadura como fase de su reproducción simbólica.
Así como Soledad y Leandro, al momento de teorizar sobre el modo de trabajar conjuntamente la traducción, tomaron esta idea plateada por Feierstein argumentando que, trabajar colectivamente, iría en contra de esa generalizada corriente académica de individualizarse y aislarse, actuando de algún modo como una práctica “anti-genocida”, los sueños podrían pensarse también como un modo al que recurre nuestro psiquismo para revelarse contra dicha tendencia individualista.
En tiempos de soledad y aislamiento la necesidad compartida de expresar los sueños y de intercambiarlos con la comunidad crece de manera exponencial. Tanto en las conversaciones cotidianas y en las redes sociales, como en los proyectos de investigación, esa insistencia en hablar de los sueños queda evidenciada.
Es así como, junto con el resto del equipo y mediante debates vía zoom y vía correos electrónicos, arribamos a algunas hipótesis que piensan esta problemática.
Una de ellas es la siguiente y quisiera retomar la palabra de Soledad que en un intercambio de mails reflexionó: “En un momento particular de crisis del mundo circundante, el sueño sintonizaría otra frecuencia: empezaría a transmitir en la frecuencia de la aventura colectiva, que pone en sordina durante un tiempo los derroteros individuales. El sueño, una de sus manifestaciones más acabadas, modificaría esta función en caso de existir en el afuera un sonido uniformizante y ensordecedor, que le haría perder de vista su primigenia tarea y lo convertiría en un "traidor a la causa del inconciente".
Para resumir, sostenemos que tanto el trabajo de Beradt como el de los sueños de pandemia en proceso de desarrollo, son invitaciones a repensar a los sueños en situaciones de emociones compartidas.
Más allá del psicoanálisis y más allá del ámbito privado, los sueños beradtianos, así como los sueños de pandemia, actuarían no solo como testimonios de una época excepcional, sino, además, como una oportunidad de encontrarnos colectivamente, a través de los sueños compartidos, pero también a través de espacios que hablen de ellos, como lo es el que nos encuentra ahora mismo.
More
Less
Experience
Years of experience: 5. Registered at ProZ.com: Dec 2020.