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Catherine Lemesle
Passion et Professionnalité !

FUMANE, Italy
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Bio
Fast food ou Slow food?

Ce blog m’a été inspiré par une agence de traductions qui m’envoie environ une fois par semaine ce courriel que je reprends textuellement: « Nous restons en attente de votre meilleure offre et délais » ! Est-ce parce que je n’ai jamais pu satisfaire ces deux critères que j’ai décidé de rester très fair-play et de pas ouvrir de débat (qu’après tout je considère stérile) mais au contraire de me se servir de cette anecdote pour vous raconter ma passion pour le minestrone qui est relativement récente !

Pour planter le décor, vous dire que je suis fille d’une institutrice et directrice d’école qui a participé aux évènements de 68, ce qui signifie entre autres, que j’appartiens à une génération de filles de femmes qui ont eu le courage d’être différentes mais qui, disons le aussi, nous ont nourris avec des raviolis en boite, des surgelés, des plats cuisinés et autres délices du genre… mais aussi, grâce à Dieu.. petite fille d’une grand-mère qui m’a délectée avec des plats bien français tels que le bœuf bourguignon, le ragoût de mouton, la blanquette de veau, le pot au feu, je vous en passe et de vraiment meilleurs !

Quand je suis arrivée en Italie, il y a pas mal d’années de cela, j’ai eu la chance de vivre dans une famille très italienne qui possédait un jardin et des animaux de basse-cour et qui m’a fait découvrir ce que peut signifier cueillir des tomates gorgées de soleil qui serviront à préparer la sauce au basilique du prochain repas avec des pâtes faites maison avec des vrais œufs de vraies poules..

Quel rapport me direz-vous.. ? un peu de patience, j’y viens ! Je ne vais pas vous cacher que moi aussi, lorsque je travaillais à plein temps (plein temps dans le sens de 10 heures par jour parfois) dans une société, j’ai surtout arpenté les rayons frais des hypermarchés, ceux regorgeant de toutes ces boites colorées alléchantes (salivantes même et tant pis si le mot n’existe pas) avec un contenu prêt en 5 ou 10 minutes (je suis aussi de la génération des micro-ondes que j’ai abandonné bien vite)! Mais les temps changent… les rythmes aussi.. avec une sorte de double bénédiction pour moi, celle de m’apercevoir que l’on peut vivre beaucoup mieux avec des rythmes moins frénétiques et que c’est une autre conception du monde qui s’offre à nous ! Après avoir déversé mon lot de sachets tout prêts dans 2 litres d’eau (en cela consistait plus ou moins la complexité de ma cuisine !), j’ai enfin découvert l’art du « minestrone » !

Pour moi, le minestrone, c’est aller au marché, flâner entre ses couleurs, ses odeurs, ses personnages.. m’arrêter chez mes « fournisseurs préférés », pas forcément les moins chers car ils ont cherché des « vrais produits » (pas ceux qui n’ont jamais vu la terre ou le soleil) mais qui se sont réveillés très très tôt, été comme hiver (parce qu’il ya une sacrée différence !) pour pouvoir offrir ce qu’ils me proposeront, ceux qui me parlent « di tutto e di niente » tandis qu’ils me servent, qui me sourient, me regardent droit dans les yeux et me proposent même de me porter mon cabas pas lourd du tout jusqu’à ma voiture (ce que je refuse, fille de féministe oblige!).

Pour moi, le minestrone c’est couper en petits morceaux les poireaux, les tomates, les pommes de terre, les carottes, les épinards et autres légumes de saison et c’est le faire calmement, comme un rite, un sacrement, avec cette présence, cet inévitable sentiment de gratitude pour la terre et ceux qui la cultivent aussi humblement, avec ce respect pour tous ces aliments que nous avons le privilège de pouvoir manger.. mais aussi.. et surtout.. avec ce plaisir anticipé d’aliments sains que nous cuisinons pour et dégusterons avec ceux que nous aimons à la fin d’une bonne journée de travail ! C’est ça le minestrone, c’est surtout ça le minestrone !

Je me rends compte que je suis une privilégiée, que ces pensées me sont permises car je n’ai pas l’angoisse de savoir comment payer les factures à la fin du mois, que je comprends mes collègues qui acceptent n’importe quoi à n’importe quel prix pour le faire; que je sais aussi, pour l’avoir vécu personnellement, ce qu’est la peur de refuser le travail d’une agence « sinon il ne vont plus me recontacter et il faut que je me fasse connaitre et apprécier » pour se rendre compte, au bout de quelques expériences plus ou moins négatives que, de toutes façons, les prix concédés une fois ne changeront jamais, ou de ces autres personnes, qui vous contactent à chaque mort de Pape et ne manquent jamais de vous envoyer ce même mail sur lequel on peut lire, immanquablement, en majuscule, en gras et souligné « urgent » dans le meilleur des cas et « très urgent » la plupart du temps, sans doute incapables d’apprécier le soin (et souvent l’amélioration) que vous avez apporté au texte. Je ne crois plus du tout que ce urgent soit la volonté du client final que je salue au passage, qui est celui dont je traduis les textes pour la plupart techniques dans le sens qu’ils sont le fruit d’années de travail qui ne pourront jamais être comptabilisées, de recherches, de collaboration plus ou moins facile avec des employés, des techniciens, le résumé de journées interminables, de fatigue, de doutes afin de mieux satisfaire une clientèle de plus en plus exigeante et une autre, potentielle, difficile à convaincre tant la concurrence aujourd’hui manque parfois d’intégrité.

Et vous voulez.. que dis-je.. vous prétendez que je fasse une traduction très urgente? un genre de correction de Google translator pour ne pas le citer? sans faire de longues recherches moi-même sur la spécialité de cette société qui demande mes services, sans le temps là-aussi que je ne compte pas à « espionner » sur le net ce que peuvent faire les sociétés concurrentes de langue française afin d’offrir la meilleure traduction ? sans avoir le même soin et la même professionnalité dans mes mots que le client final qui demande mes services, et qui les paient souvent très très chers sans garantie puisqu’il ne sait pas lire dans ma langue ? sans avoir la même envie de lui faire honneur quand ses lecteurs liront et.. j’espère.. sentiront tout son savoir faire dans ma langue maternelle ? sans penser que son succès deviendra mon succès quand il me recontactera pour de futurs travaux ? Cela ne peut pas être synonyme de « urgent » !

Je l’ai déjà écrit dans un autre blog mais vraiment.. Ne serait-il pas temps de nous rendre à tous nos lettres de noblesse, à commencer par nous qui sommes des bosseurs, qui sommes des espèces d’Artisans de la traduction et d’une qualité qui ne peut qu’en découler! Je n’ai rien contre les « agences de traduction » mais contre certaines d’entre elles (pas encore la majorité soit dit en passant fort heureusement) qui ne cherchent qu’à « faire du beurre sur notre dos », de nous interdire le contact avec le client final, qui nous permettrait d’être plus relaxés et gratifiés quand nous restituons le document final, parce qu’être de langue maternelle ne signifie pas que nous avons la science infuse mais bien au contraire que nous aussi apprenons d’eux pour, à notre tour, leur offrir notre meilleur service.

L’envie m’est venue de chercher la définition du mot « Qualité » et voilà ce que j’ai trouvé: « caractère, propriété, manière d’être, capacité, valeur, mérite, supériorité »... Je crois qu’après ces mots, je n’ai plus rien à ajouter ! Et tant pis si je vais déplaire à certains, c’est ma responsabilité et j’en prends le risque !



Fast food o Slow food?

Questo blog mi è stato ispirato da un’agenzia di traduzioni che mi invia, circa una volta alla settimana, questa lettera che riprendo testualmente: «Restiamo in attesa della Sua migliore offerta e scadenza»! Non so se è perché non ho mai potuto soddisfare questi due criteri che ho deciso di usare del fair play e di non aprire una discussione (che, dopotutto, considero sterile), ma al contrario di servirmi di questo aneddoto per raccontarvi la mia passione per il minestrone, che è relativamente recente!

Per chiarire le cose, voglio dirvi che sono figlia di un’istitutrice e direttrice di scuola che ha partecipato agli avvenimenti del ’68, il che significa, fra l’altro, che appartengo a una generazione di figlie di donne che hanno avuto il coraggio di essere differenti ma che, diciamolo pure, ci hanno nutriti con ravioli in scatola, surgelati, piatti cucinati e altre delizie del genere… ma anche, grazie a Dio… nipotina unica di una nonna che mi ha dilettata con dei piatti molto francesi come il bœuf bourguignon, il ragoût de mouton, la blanquette de veau, il pot au feu, per citare solo i migliori!

Quando sono arrivata in Italia, un bel po’ di anni fa, ho avuto la fortuna di vivere in una famiglia molto italiana che possedeva un orto e degli animali da cortile e che mi ha fatto scoprire cosa può significare cogliere dei pomodori intrisi di sole, che serviranno a preparare il sugo al basilico del prossimo pasto, con la pasta fatta in casa con vere uova di vere galline…

Che relazione c’è, mi direte voi? Un po’ di pazienza, ci sto arrivando! Non voglio nascondervi che anch’io, quando lavoravo a tempo pieno (tempo pieno nel senso di 10 ore al giorno a volte) per una società, attraversavo a grandi passi i reparti dei freschi degli ipermercati, rigurgitanti di tutte quelle allettanti scatole colorate (salivanti, per meglio dire e tanto peggio se la parola non esiste) con un contenuto pronto in 5 o 10 minuti (appartengo anche alla generazione dei microonde, che ho abbandonato molto rapidamente)! Ma i tempi cambiano… i ritmi pure… con una specie di doppia benedizione per me, quella di accorgermi che si può vivere molto meglio con dei ritmi meno frenetici e che è un’altra concezione del mondo che ci viene offerta ! Dopo aver versato anch’io un bel numero di sacchetti in due litri d’acqua (in questo consisteva, più o meno, la complessità della mia cucina!), ho scoperto finalmente l’arte del «minestrone»!

Per me, il minestrone è andare al mercato, gironzolare fra i suoi colori, i suoi odori, i suoi personaggi… fermarmi presso i miei «fornitori di fiducia», non per forza i meno cari ma quelli che cercano dei «prodotti veri» (non quelli che non hanno mai visto la terra o il sole), e che si sono svegliati molto molto presto, in estate come in inverno (perché c’è una grande differenza!) per offrire quello che mi proporranno, loro che mi parlano «di tutto e di niente» mentre mi servono, che mi sorridono, mi guardano dritta negli occhi e mi propongono anche di portare la mia borsa della spesa, per niente pesante, fino alla mia macchina (cosa che rifiuto, da brava figlia di femminista!).

Per me, il minestrone è tagliare in piccoli pezzi i porri, i pomodori, le patate, le carote, gli spinaci e altre verdure di stagione ed è farlo con calma, come un rito, un sacramento, con questa presenza, questo inevitabile sentimento di gratitudine per la terra e per quelli che la coltivano così umilmente, con rispetto per tutti questi alimenti che abbiamo il privilegio di poter mangiare… ma anche… e soprattutto, con questo piacere anticipato di alimenti sani che cuciniamo per e gusteremo con quelli che amiamo alla fine di una bella giornata di lavoro! È questo il minestrone, è soprattutto questo il minestrone!

Mi rendo conto che sono una privilegiata, che posso permettermi questi pensieri perché non ho l’angoscia di sapere come pagare le bollette alla fine del mese, che capisco i miei colleghi che accettano qualunque cosa a qualunque prezzo per farlo, che so anche, per averlo vissuto personalmente, che cos’è la paura di rifiutare il lavoro di un’agenzia «sennò non si metteranno più in contatto con me e bisogna che mi faccia conoscere ed apprezzare», per poi rendersi conto, dopo qualche esperienza più o meno negativa che, comunque, i prezzi concessi una volta non cambieranno mai, o di altre persone, che vi contattano ad ogni morte di papa e non mancano mai di mandarvi quella stessa mail nella quale si può leggere, immancabilmente, in maiuscolo, grassetto e sottolineato «urgente» nel migliore dei casi e «molto urgente» la maggior parte delle volte, incapaci di apprezzare la cura (e spesso il miglioramento) che avete apportato al testo. Non credo più che questo «urgente» sia la volontà del cliente finale, che saluto al volo, che è quello per il quale traduco i testi che sono, in maggioranza, testi tecnici, nel senso che sono frutto di anni di lavoro che mai potranno essere contabilizzati, di ricerche, di collaborazione più o meno facile con degli impiegati, dei tecnici, il compendio di giornate interminabili, di fatica, di dubbi per soddisfare una clientela sempre più esigente ed un’altra, potenziale, difficile da convincere tanto la concorrenza, al giorno d’oggi, manca a volte di correttezza.

E voi volete? … che dico, voi pretendete che io faccia una traduzione molto urgente? Una specie di correzione di Google translator, tanto per dire? Senza fare io stessa lunghe ricerche sulla specializzazione di questa società che chiede i miei servigi, senza il tempo (anche questo che non conto) a «spiare» sulla rete quello che possono fare le società concorrenti di lingua francese in modo da poterle offrire la mia migliore traduzione? Senza avere la stessa cura e la stessa professionalità nelle mie parole del cliente finale che tenta di aprirsi ad un nuovo mercato e che lo paga spesso molto, molto caro, senza garanzia, perché non sa leggere nella mia lingua? Senza avere la stessa voglia di fargli onore quando i suoi lettori leggeranno e, spero, sentiranno tutta la sua abilità nella mia lingua materna? Senza pensare che il suo successo diventerà il mio successo quando mi ricontatterà per futuri lavori? Questo non può essere sinonimo di «urgente»!

L’ho già scritto in un altro blog ma veramente… non sarebbe ora di ridare a tutti la propria dignità a cominciare da noi che siamo dei gran lavoratori, che siamo una specie di Artigiani della traduzione e di un livello di qualità che non può che esserne la conseguenza? Non ho niente contro le «agenzie di traduzione», ma contro alcune di loro (non ancora la maggioranza per fortuna, detto per inciso) che cercano solo di «guadagnare sulle nostre spalle», di impedirci un contatto con il cliente finale, che ci permetterebbe di essere più rilassati e gratificati quando restituiamo il nostro lavoro, perché essere madrelingua non significa che abbiamo la scienza infusa ma, al contrario, che anche noi apprendiamo da loro per, a nostra volta, offrire loro la nostra professionalità.

Mi è venuta la voglia di cercare la definizione della parola «Qualità» ed ecco che cosa ho trovato: «carattere, proprietà, modo di essere, capacità, valore, merito, superiorità»… credo che dopo queste parole, non ci sia più niente da aggiungere! E non importa se non piacerò a tutti, è mia responsabilità e oggi, ne prendo il rischio!
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Jan 29, 2017



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