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Translation, Interpreting, Editing/proofreading, Voiceover (dubbing), Subtitling, Training
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Specializes in:
Government / Politics
International Org/Dev/Coop
Petroleum Eng/Sci
Aerospace / Aviation / Space
Esoteric practices
Also works in:
Business/Commerce (general)
Finance (general)
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IMO
International Maritime Organization
4 Albert Embankment, London SE1 7SR
Telephone: 44 (0)171 735 7611 Facsimile: 44 (0)171 587 3261
International Petroleum Industry Environmental Conservation Association
5th Floor, 209–215 Blackfriars Road, London SE1 8NL, United Kingdom
Telephone: 44 (0)20 7633 2388 Facsimile: 44 (0)20 7633 2389
E-mail: [email protected] Internet: http://www.ipieca.org
IPIECA
Translation - French Rapport conjoint OMI-IPIECA
Volume 1
Cartographie des zones sensibles dans la lutte contre la pollution
par les hydrocarbures (1996).
Organisation Maritime Internationale - OMI
Association internationale de l’industrie du pétrole pour la sauvegarde de l’environnement - IPIECA
OMI
L’Organisation Maritime Internationale (OMI) est l’agence spécialisée des Na-tions-Unies responsable de l’amélioration de la sécurité maritime, de la prévention et de la lutte contre la pollution marine. Elle comporte actuellement 53 états membres et plus de 50 organisations non-gouvernementales (ONG) dont le travail a conduit à l’adoption de 30 conventions et protocoles et de nombreux codes et recommandations relatifs à la sécurité maritime et à la pollution marine. L’un des buts essentiels de la stratégie de l’OMI relative à la protection du milieu marin est de renforcer la capacité d’intervention des états au niveaux national et régional afin d’empêcher, de contrôler, de lutter contre et de réduire la pollution marine et promouvoir la coopération technique à cet égard.
L’IPIECA
L’industrie du pétrole a doté l’International Petroleum Industry Environmental Conserva-tion Association (IPIECA) de responsabilités particulières dans le domaine de la protec-tion de l’environnement mondial. Elle a été fondée en 1974, après la création du Pro-gramme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE) au cours de la Conférence des Nations-Unies sur le Milieu Humain de Stockholm en 1972.
Le PNUE est responsable de la coordination des actions engagées par l’ONU selon les directives de l’Ecosoc (Conseil Social et Economique). L’IPIECA, porte-parole privilégié de l’industrie du pétrole auprès des Nations-Unies a le statut d’organisme de conseil auprès d’ECOSOC en sa qualité d’ONG-catégorie II.
L’IPIECA étudie et participe sur le plan international à tous les travaux menés au sein des Nations-Unies, de la Commission pour le Développement Durable, du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE) et en particulier la Division du PNUE qui couvre la Technologie, l’Industrie et l’Economie à Paris. Plus récemment, ayant reçu le statut d’ONG auprès de l’Organisation Maritime Internationale (OMI), l’IPIECA participe aux travaux du Comité de Protection du Milieu Marin. En outre elle reconnaît et l’industrie pétrolière avec elle l’importance croissante d’autres agences spécialisées de l’ONU.
CARTOGRAPHIE DES ZONES SENSIBLES et L’INTERVENTION
International Petroleum Industry Environmental Conservation Association
2nd Floor, Monmouth House, 87-93 Westbourne Grove, London W2 4UL
Téléphone: 44 (0)207 7221 2026 Télécopie: 44 (0)20 7229 4948
Courriel: [email protected]
Le papier servant à la publication de ce rapport contient 75 pour cent de déchets de canne à sucre et 25 pour cent de fibres de bois provenant de forêts de conifères à production durable. Il a été blanchi sans porter atteinte à l’environnement
Table des matières
2 Avant propos
3 Introduction
4 Les groupes d’utilisateurs éventuels et leurs besoins
8 Les données cartographiques
11 La typologie des informations devant figurer sur les cartes
18 L’obtention et la vérification des informations destinées aux cartes des
zones sensibles
19 Les systèmes d’informations géographiques (SIG)
21 Conclusions
22 Remerciements, ouvrages et personnes à contacter
Avant propos
La Convention Internationale OPRC 1990 (sur la préparation à la lutte, la lutte et la coopération) entrée en vigueur au mois de mai 1995, prévoit un cadre pour la coopéra-tion internationale dans le domaine de la lutte contre les pollutions majeures. Une ac-tion rapide et efficace est essentielle dans le but de réduire au maximum les dégâts provoqués par un tel incident. Tel est le principe fondamental de la Convention OPRC qui reconnaît et souligne le rôle primordial, dans ce domaine, de l’industrie pé-trolière et des acteurs du transport maritime.
Le partenariat de l’OMI avec l’industrie est à la fois logique et justifié par la conven-tion internationale. En 1993, un groupe de travail du Comité de Protection du Milieu Marin, chargé de promouvoir la mise en oeuvre de la Convention et de ses résolutions, s’est déclaré en faveur de publications conjointes avec les organisations représentati-ves de l’industrie du pétrole, afin d’éviter les doubles emplois, de favoriser une accepta-tion plus large et une utilisation quotidienne par les états et par l’industrie des conseils formulés dans ces publications. Ainsi, la collaboration entre l’OMI et l’IPIECA a abouti à la mise au point d’une série de publications conjointes dont ce rapport intitulé “ La car-tographie des zones sensibles dans la lutte contre la pollution par les hydrocarbu-res ” le premier d’une série avec prochainement un autre intitulé “ Manuel de l’OMI et de l’IPIECA sur la planification des exercices de lutte ”.
Ces publications, consensus des points de vue exprimés de l’état et de l’industrie mis ont été examinés simultanément par le comité de protection du milieu marin (OMI) et par le groupe de travail sur la pollution par les hydrocarbures (IPIECA). Les informa-tions seront utiles aux états et aux organisations intéressées, surtout ceux des pays émergeants désireux d’améliorer leurs capacités d’intervention. L’OMI et l’IPIECA ont publié séparément des manuels et des rapports sur différents aspects de la préparation et de la lutte (cf. ouvrages page 22). Le lecteur est invité à parcourir les pages qui sui-vent à la lumière des publications que nous venons de citer.
Introduction
L’élaboration et la mise à jour de cartes de zones sensibles éléments essentiels de la planification d’urgence permetent de présenter des informations de première importan-ce aux intervenants opérationnels en indiquant l’emplacement des ressources côtières ainsi que les zones sensibles. L’élaboration d’une carte commence par le collationne-ment des informations sur les ressources en présence et par la suite du choix des li-gnes directrices éventuelles de l’intervention et ce, grâce à des contacts étroits avec les organisations concernées. Ce travail fondamental est possible sans avoir recours aux SIG ni aux bases de données informatiques. Les cartes sont utilisées dans divers domaines allant de la planification des mesures pratiques de protection et de nettoyage jusqu’à la planification stratégique au bénéfice de grandes zones isolées. Ce rapport propose des informations et des principes de base relatifs à la typologie des cartes, aux catégories d’information, aux symboles et ce, au bénéfice des utilisateurs et de leurs besoins spécifiques.
Jenifer M. Baker
Shrewsbury, Royaume-Uni
Mark D. Spalding
UNEP - World Conservation Monitoring Centre, Cambridge, Royaume-Uni
Jon Moore
Oil Pollution Research Unit, Pembroke, Royaume-Uni
Philip Tortell
Environmental Management Limited, Wellington, Nouvelle Zélande
Les groupes d’utilisateurs potentiels et leurs besoins
Les utilisateurs potentiels des cartes qui serviront à la lutte contre la pollution par les hydrocarbures ont tous des besoins spécifiques face aux différents types de pollution. L’intervention à trois niveaux (IPIECA 1991) distingue la typologie suivante:
• niveau 1: petite pollution au sein d’installations fixes (terminaux pétroliers). Ce sera la rupture d’un flexible ou l’ouverture inopinée par l’opérateur d’une vanne non pertinente au cours d’une opération de chargement ou de déchargement d’un pétrolier avec pour conséquence le déversement de 10 à 20 tonnes de brut avant de pouvoir refermer la vanne.
• niveau 2: pollution moyenne survenant à faible distance des installations ayant un impact potentiellement plus important sur le milieu. Ces pollutions sont provo-quées par des collisions mineures, par exemple avec le mur d’une darse ou avec un autre navire avec pour résultat le déversement d’environ 300 à 400 tonnes de brut.
• niveau 3: incident majeur (par exemple: collisions, explosions ou éruptions) pro-voquant le déversement de milliers de tonnes de brut susceptibles de causer des dégâts très importants à grande échelle.
De ce fait les cartes recouvrent une gamme de situations très vaste allant de la protec-tion et du nettoyage effectif des sites pollués à la planification stratégique régionale en cas d’incident majeur survenant dans une région très éloignée. Dans ce dernier cas la pollution touchera plusieurs pays.
En cas de pollution de niveau 3, plusieurs types de cartes seront utilisés aux différentes phases de l’intervention. Par exemple, en cas de déversement important à plusieurs nautiques de la côte dans une région éloignée, il sera difficile de savoir avec certitude si les hydrocarbures vont arriver sur le littoral et surtout à quel moment. En tout premier lieu, il faut disposer d’une carte stratégique recouvrant une zone importante avec indi-cation des ressources les plus importantes susceptibles d’être polluées par les hydro-carbures quelle que soit la direction de la nappe. Ces informations permettent d’alerter les autorités responsables aux différents problèmes éventuels. Par la suite, dès qu’il sera évident que la nappe se dirige vers un autre secteur du littoral celui-ci sera pro-tégé en priorité. L’intervenant aura alors besoin d’informations et de cartes tactiques intermédiaires. Si les hydrocarbures touchent plusieurs secteurs du littoral, les inter-venants feront usage de cartes et d’informations opérationnelles détaillées.
Dans la plupart des régions, l’approche la plus efficace sera d’élaborer des cartes tac-tiques intermédiaires recouvrant la totalité du littoral. Les cartes détaillées conviendront mieux aux zones les plus sensibles et à haut risque identifiées au cours de l’élaboration du plan d’urgence. Cette recommandation tient compte de la disponibilité des informations stratégiques (voir page 23).
Une distinction très claire sera établie entre les informations relatives aux zones sensi-bles et importantes aux yeux des experts en planification d’urgence (comme par exem-ple l’emplacements des estuaires, des palétuviers, des installations piscicoles et des colonies aviaires) et les renseignements pratiques nécessaires à la lutte et au net-toyage du littoral, notamment pour les zones où les dispersants sont autorisés ou non, ainsi que les points d’ancrage des barrages flottants et les itinéraires d’accès routiers. Ces informations peuvent être reprises sur d’autres cartes et/ou décrites dans des sec-tions différentes avec un texte d’accompagnement.
Il conviendra également de faire la distinction entre les cartes des zones sensibles à l’usage des intervenants et les cartes plus détaillées à l’intention des experts. Celles à l’intention des équipes opérationnelles seront fondées sur les cartes plus détaillées (à condition bien-sûr qu’elles soient disponibles) et ne contiendront que des renseigne-ments utiles aux planificateurs. Par exemple, les cartes des zones sensibles pourront matérialiser les emplacements des palétuviers alors que les cartes plus détaillées re-prendront la répartition spatiale individuelle des différentes espèces de palétuviers. Des renseignements supplémentaires seront également prévues par l’adjonction de texte pertinent, le cas échéant. La carte de distribution spatiale des oiseaux de mer à la page 17 est un exemple de carte stratégique spécialisée à l’intention des experts.
Légendes pages 4-7
Indications typiques de nettoyage du littoral: l’exemple actuel accompagne la carte de la page suivante qui a fait partie d’un atlas élaboré à la demande des experts chargés de rédiger le Plan d’Urgence du port de Milford Haven (au pays de Galles).
Nous présentons le cas d’une carte à grande échelle adaptée à une intervention type niveau 1 ainsi qu’aux étapes ultérieures d’une intervention type niveau 2 ou niveau 3 (cas où les hydrocarbures sont proches ou sont déjà parvenus sur la plage et, pour y faire face, il s’agit de prévoir des opérations de protection ou de nettoyage). La carte comporte des indications de nettoyage du littoral à la page 4. Cet exemple n’est que le cinquième dans un atlas qui compte 60 cartes en noir et blanc, élaborées à l’intention de la Conférence Permanente de Milford Haven pour la lutte contre la pollu-tion par les hydrocarbures. Cette carte peut être dessinée à la main, mais dans le cas d’espèce, elle a été produite sur un ordinateur Macintosh à l’aide d’un logiciel de des-sin spécialisé, ce qui en harmonise d’autant le style et la révision rapide. Les cartes et les lignes directrices à suivre (indications opérationnelles) sont imprimées l’une en regard de l’autre dans l’atlas mais peuvent, le cas échéant, être imprimées en rec-to-verso sur un papier plastifié qui facilitera le recours aux feuilles volantes sur zone en cas d’intervention.
Il existe une adaptation du dessin à la page 5 qui fait appel à la photographie aé-rienne du littoral à visée oblique (à marée basse). Les photographies sont numéri-sées et annotées à l’aide d’un logiciel spécialisé pour apporter un aspect de convivia-lité à la carte, qui par la suite, pourra être élaborée en temps réel. Toutefois, la mise à jour nécessitera des photos supplémentaires. Voici l’une des 45 cartes élaborées à l’intention de l’Association de lutte contre la pollution de la Tamise (TOSCA). Sur le plan pratique, nous sommes limités à certaines échelles car si les utilisateurs n’arrivent pas à se retrouver sur le terrain grâce au relief et aux structures avoisinantes, la photo n’aura alors plus aucun intérêt opérationnel, du moins en ce qui concerne les phases de nettoyage du littoral.
ELABORATION DES CARTES
Les éléments nécessaires à l’élaboration de cartes compréhensibles et faciles à uti-liser sont répertoriés ci-dessous. Il y aura des décisions difficiles à prendre quant aux informations devant figurer sur les cartes et aux compétences techniques (en carto-graphie) nécessaires à une présentation claire des informations.
• La carte devra transmettre instantanément le message prévu sans nécessiter de la part de l’utilisateur des connaissances très techniques.
• Elle devra contenir suffisamment d’informations de valeur sans pour autant être trop chargée afin d’éviter toute confusion.
• Elle ne devra pas fragmenter la topographie locale (il vaut mieux présenter un es-tuaire ou une baie sur une seule carte plutôt que sur deux pages).
• Elle fera appel à des symboles clairs et sans ambiguité de sorte que les informa-tions transmettent le message voulu.
• L’échelle sera cohérente par rapport aux ressources qu’elle est censée représenter.
• Elle indiquera l’échelle, la rose des vents, la légende, la date et le titre de la carte.
• Elle comportera des incrustations plus détaillées reprenant des détails d’une sous-zone à l’intérieur d’une zone plus vaste.
En ce qui concerne les échelles employées dans l’élaboration d’une carte, celle qui conviendra le mieux à une intervention niveau 1 avec nettoyage du littoral sera à l’échelle 1:10.000 alors que la carte stratégique servant à la lutte niveau 3 pourra être à l’échelle 1:1.000.000. La carte intermédiaire pourra être d’une échelle supérieure ou inférieure à 1:100.000. L’échelle pourra varier d’un ordre de grandeur environ d’une carte à une autre. Les cartes figurant dans ce rapport donnent divers exemples; néanmoins, quelle que soit l’échelle employée, celle-ci devra figurer sous forme visuel-le. Une représentation graduée sera restituée plus fidèlement en cas d’agrandissement ou de réduction par photocopieuse plutôt que la simple mention:1 cm = 100 mètres qui peut induire en erreur en cas d’agrandissment ou de réduction de la carte.
Sur le plan formel, les exemples contenus dans ce rapport illustrent à la fois la repré-sentation simple page (où toutes les informations sont rassemblées sur une seule page) et la représentation sérielle. Le format page unique étant certes l’idéal, une série de cartes peut s’avérer nécessaire pour bien faire ressortir tout le détail de la distribu-tion des ressources en présence, surtout au cas où la surcharge des informations sur une seule page rajouterait à la confusion générale. Dans ce cas, les cartes-résumés contenant les informations opérationnelles les plus importantes sont recommandées; comme les cartes de la Nouvelle Galles du Sud en Australie (voir la page 10). Le même format a été adopté pour les cartes du littoral Saoudien. Il s’agit d’éviter un trop grand nombre de cartes (une pour chaque ressource) sans résumé interprétatif des zones sensibles et ce, à l’intention des planificateurs. Une série de cartes peut éga-lement illustrer les distributions spatiales des ressources à des périodes différentes de l’année au cas où les variations saisonnières seraient bien documentées. L’exemple des cartes mensuelles pour les colonies aviaires en Mer du Nord est donné à la page 17.
Il conviendra de prévoir un maniement pratique des cartes. Les atlas à grand format sont excellents comme ouvrages de référence mais s’avèrent difficiles à utiliser en situation opérationnelle (en hélicoptère par exemple où l’espace est réduit ou sur la plage dans des conditions météorologiques difficiles). Les cartes opérationnelles seront de format commode, facile à employer sur zone et facile également à photocopier; elles seront plastifiées ou imprimées sur papier spécial résistant à l’eau. La carte opérationnelle la plus performante sera en noir et blanc sur une seule feuille. Les formats plus importants ou en couleur sont plus onéreux et posent des difficultés de reproduction ou de transmission pour le matériel de bureau standard comme les pho-tocopieuses et les télécopieurs de série. Les cartes couleur conviennent aux responsa-bles de la lutte ainsi qu’aux usages stratégiques et tactiques. Un code couleur normali-sé figure dans Michel et Dahlin (1993).
Légendes: pages 8-10
Des extraits de cartes de l’Atlas des zones sensibles de l’île Maurice (Coastal Sensiti-vity Atlas of Mauritius) (à droite) et de l’Atlas des zones sensibles de l’Afrique du Sud (Coastal Sensitivity Atlas of Southern Africa) (tout à droite). Il s’agit d’un atlas de grand format avec une page de texte et d’informations sur les ressources spécifiques en regard de chaque carte. Ce sont là des exemples de cartes tactiques élaborées à une échelle intermédiaire. Remarquez bien les incrustations situant la carte concernée dans l’ensemble.
Ces cartes à grande échelle sont extraites de l’Atlas des ressources côtières en cas de déversement d’hydrocarbures dans la Baie Botany (Coastal Resource Atlas for Oil Spills in Botany Bay) (Commission de Lutte contre la pollution de l’état des Nouvelles Galles du Sud). Elles présentent un secteur côtier des Nouvelles Galles du Sud (Aus-tralie) et résument les zones les plus sensibles aux hydrocarbures tout en indiquant les emplacements à protéger en priorité par des barrages flottants avec des indications concernant l’épandage. La distribution des posidonies, facteur important, a une indi-cence sur l’épandage de dispersants dans ces zones. Comme nous pouvons le cons-tater, la décision de ne pas employer les dispersants avait été prise dans le but de pro-téger les herbiers. La carte de représentation des herbiers fait partie d’une série qui donne des détails des ressources en présence et qui forme la base de la carte-résumé qui reprend la représentation des zones les plus sensibles.
TYPOLOGIE DES INFORMATIONS DEVANT FIGURER SUR LES CARTES
Types de littoral
Bon nombre de cartes de zones sensibles (surtout les cartes tactiques à échelle intermédiaire) classent les littoraux en fonction d’un indice de sensibilité environne-mentale et de vulnérabilité (ESI), fondé largement sur l’indice original de Grundlach et Hayes (1978). Celui-ci prévoit une typologie en dix points où la sensibilité aux hydro-carbures s’accroît au fur et à mesure que le littoral est abrité par rapport à l’action des vagues, de la pénétration des hydrocarbures dans le substrat, la rétention naturelle sur la plage et la productivité biologique des organismes littoraux. Or, les numéros portés sur l’échelle ne se rapportent pas à une sensibilité donnée. Par exemple l’indice ESI 5 ne veut pas dire cinq fois plus sensible que l’indice ESI 1. L’indice ESI permet de résumer aisément les informations mais ne reflète qu’une partie de la situation puisqu’il ne tient pas compte de la fréquentation humaine et aviaire du littoral. Par exemple, une côte rocheuse exposée cotée ESI 1 (faible sensibilité) pourrait très bien accueillir une colonie aviaire de grande sensibilité pendant la saison de reproduction. Une côte sa-blonneuse classée ESI 3 (sensibilité relativement faible) sera peut-être importante pour les touristes et les tortues de mer à certaines périodes de l’année, à la période des pontes par exemple.
Des variations régionales existent comme par exemple l’indice à six points employé dans le cadre de l’Atlas des zones côtières sensibles de l’Afrique du Sud (voir page 9). Le système préconisé par le PNUE dans la région de l’Afrique Orientale (voir les sym-boles à la page 16) classe les côtes selon dix types en mettant surtout l’accent sur la valeur écologique de chaque type sans oublier sa géomorphologie et son exposition à l’action hydrodynamique.
Habitats subtidaux
Certains habitats subtidaux ou espèces sensibles sont caractérisées sur la base de cas précédents et selon les résultats d’expériences in situ. Habituellement, ces habitats sont représentés sur les cartes mais dans certains cas il n’a pas été possible de mettre au point un indice de sensibilité et de vulnérabilité pour eux car la sensibilité est forte-ment influencée par les circonstances spécifiques d’un déversement donné. D’une ma-nière générale, les cartes comportent les informations suivantes:
• Les récifs coralliens: les organismes plats des récifs peuvent être gravement atteints si les hydrocarbures recouvrent les vasières à marée basse; la dispersion natu-relle ou chimique en eau peu profonde peut nuire certaines espèces à des profon-deurs plus importantes. Les effets des hydrocarbures et du nettoyage sont détaillés dans le rapport IPIECA intitulé “ Impact biologique de la pollution par les hydrocar-bures sur les récifs coralliens ” (1992).
• Les herbiers de posidonie: ils se développent dans la zone intertidale ainsi que dans les eaux peu profondes près du littoral. La preuve expérimentale du scénario le plus vraisemblable de dégâts subis par les herbiers et les organismes marins de cet ha-bitat, c’est la présence de fortes concentrations d’hydrocarbures dispersés.
• Les varechs (ou les mangroves): différentes espèces de varech (grosses algues de couleur marron) prolifèrent sur les parties basses de certaines côtes rocheuses ainsi que dans les eaux proches du littoral. Ces algues résistent assez bien à la pré-sence d’hydrocarbures, mais les autres espèces habitant le varechier (comme les invertébrés par exemple, les cormorans et les loutres de mer) peuvent y être sensi-bles.
Les photographies ci-dessous montrent des exemples de classement de la sensibilité des littoraux à l’aide de l’indice ESI proposé par Michel et Dahlin (1993).
La faune et les zones protégées
Les cartes matérialiseront l’emplacement des zones les plus sensibles pour la faune comme les zones de nourriture et de reproduction où il y aura sans doute de fortes concentrations d’une espèce donnée à certaines périodes de l’année. Nous pouvons citer en exemple les colonies d’oiseaux de mer, les estuaires lieux importants pour les oiseaux côtiers migrateurs, les zones de résidence temporaire des otaries et les plages de ponte des tortues de mer. Les emplacements importants des espèces menacées ou en danger devront être soulignés, car dans l’éventualité d’une forte pollution, la popula-tion en question risque d’être sérieusement atteinte. Très souvent il s’avère que certai-nes zones sont des aires spécialement protégées (comme les parcs nationaux ou les réserves naturelles). Il sera utile d’indiquer ces emplacements privilégiés sur la carte car beaucoup d’entr’eux seront gérés par des autorités expérimentées qui connaissent bien la région. En outre, il sera sans doute nécessaire de préciser l’importance écono-mique et juridique de ces zones en cas d’intervention.
Dans la section traitant de la typologie côtière, les espèces vulnérables (classées au regard de la typologie ESI) étaient censées pouvoir tolérer la présence d’hydrocarbures. Dans ce cas, la typologie fondée sur les espèces en présence prévaut sur celle de la lutte antipollution.
Poissons, pêches, coquillages et aquaculture
Il convient d’envisager à la fois la pêche commerciale et la pêche de subsistance. Les caractéristiques qui suivent sont autant d’exemples à identifier et à reprendre sur les cartes de zones sensibles:
• zones de pêche en eaux peu profondes près du littoral: poissons, crabes, homards, crevettes ou autres espèces,
• collecte d’algues,
• parcs à coquillages dans la zone intertidale ou dans les eaux peu profondes près du littoral,
• zones d’élevage de poissons ou de coquillages,
• plages avec activité de pêche, utilisation d’éperviers, par exemple
• pièges et plates-formes de pêche permanents ou semi-permanents,
• installations d’aquaculture (poissons, mollusques, crustacées ou algues) comme les treillis intertidaux, les casiers flottants, les lignes de pêche, les plans d’eau pour l’élevage de poissons et de coquillages,
• bouches de rivière présentant un caractère important pour les poissons migrateurs comme le saumon par exemple.
Caractéristiques socio-économiques
• zone de mouillage de navires et de bateaux de plaisance: ports, ports de plaisance, mouillages, plans inclinés et rampes,
• installations industrielles comme les prises d’eau de mer de centrales électriques et les usines de dessalement, les carrières littorales et les marais salants,
• zones récréatives comme les plages touristiques, les zones de baignade, les zones réservées aux sports aquatiques et à la pêche au gros,
• sites sur le littoral ou alors tout proches du littoral à caractère culturel, historique ou scientifique.
La lutte contre la pollution par les hydrocarbures
Lorsque vient le moment d’envisager la lutte contre une pollution par les hydrocarbures, l’on veillera aux points suivants: zones où l’épandage de dispersants est autorisé ou non, zones où il sera possible de déployer les barrages flottants et de prévoir des an-crages permanents à terre; plages à faible sensibilité pouvant être sacrifiées pour protéger des zones plus vulnérables et les emplacements des points d’accès de ces plages. Toutes ces informations et éventuellement d’autres pourront être portées sur les cartes de zones sensibles ou figurer dans un manuel qui accompagnera la carte. Elles seront imprimées sur la page opposée ou alors au verso de la carte qui figure dans un atlas par exemple. Un exemple de carte et de lignes directrices associées est donné aux pages 4 et 5. Toute zone prioritaire en matière de protection ayant fait l’objet d’une décision officielle sera portée sur la carte avec les indications nécessaires à sa protection. Par exemple, certaines cartes américaines prévoient, dans l’ordre, des zo-nes A, B et C où la mention A indique une zone prioritaire de la plus haute importance à protéger et où les mentions B et C représentent des zones de moindre importan-ce.
Symboles
Les classements des littoraux selon l’indice ESI, sont indiqués par des couleurs et des symboles figurant sur les cartes, comme par exemple en Nouvelle-Zélande où les autorités ont élaboré un Atlas officiel appelé “ The New Zealand Atlas of Coastal Re-sources ”. Nous préconisons les symboles ou encore une association de couleurs et de symboles, plus faciles à reproduire ou à transmettre.
Pour les autres ressources, les symboles qui suivent sont de bons exemples à repro-duire et leur utilisation se prête très bien à l’échelon international. Cependant, selon la diversité des ressources en présence, il sera parfois nécessaire de prévoir un éventail de symboles plus large. Par exemple, sur les cartes norvégiennes, figure un grand nombre de détails ldes différentes activités de pêche avec indication de la mé-thode utilisée et des installations concernées. Etant donné la multiplicité des situations d’une région à l’autre, il ne semble pas opportun de promouvoir une norme interna-tionale en la matière. Notre expérience nous a démontré que les personnes intéressées sauront se servir à bon escient de ces cartes sur lesquelles figurera une légende ex-plicative.
Aspects saisonniers
La sensibilité des nombreuses ressources précitées pouvant varier avec les saisons, il est bon d’inclure les informations à caractère saisonnier sur les cartes des zones sen-sibles. Nous reprenons ci-dessous des exemples à méditer:
Légendes page 12-13
Le temp de récupération est généralement rapide sur les côtes exposées comme celle de Hillswick Ness aux îles Shetland (ES1)
- de même que sur des littoraux très exposés comme ceux de Freshwater West au sud-ouest du Pays de Galles.
Une plage en pente avec des grains de sable fin (ESI 3) à Galicia, au nord-est de l’Espagne. Comme les hydrocarbures n’y pénètrent pas beaucoup, la récupération manuelle des hydrocarbures en est d’autant plus facilitée.
Mais si les hydrocarbures pénètrent beaucoup plus profondément, le nettoyage s’avère plus difficile sur des plages plus pentues, aux grains de sable plus grossiers (ESI 4) tels ceux de la côte de Patagonie au Chili. Il faudra tenir compte de l’ESI du littoral ainsi que de son occupation par les pingouins à l’époque de la reproduction.
ESI 5 des plages avec des sables et des sédiments mélangés (graviers, cailloux, blocs de pierre), ont entre une moyenne et haute perméabilité aux hydrocarbures, et norma-lement une faible production biologique. Ce littoral à Islas de las Dos Hermanas près de la côte du Panama en Mer Caraïbe est jonché de sacs de débris huileux qui vont être retirés après le nettoyage.
Les littoraux ESI 6 ont une variété de graviers, cailloux et blocs de pierre à très haute pénétration des hydrocarbures. La photo montre le détail de ce genre de plage à Prince William Sound en Alaska (voir aussi la photo en haut à gauche à la page sui-vante).
ESI 6: Le “ Rip-Rap ”, ici utilisé pour la protection de la côte à Accra au Ghana, est un composant artificiel équivalent aux plages de cailloux et de blocs de pierre. Il a été ex-pliqué par la photo au bas de la page précédente.
ESI 7: Les hydrocarbures n’adhèrent et ne pénètrent pas les vasiers exposés aux sé-diments très compacts, mais on trouve souvent une abondante biomasse - cette pho-to montre des moules sur un vasier intertidal exposé à l’est du détroit de Magellan au Chili. L’indice ESI 7 prend en considération les dégâts biologiques probables. Par contre, les vasiers exposés à peu de biomasse ont l’indice ESI 5 dans certains systè-mes.
Les littoraux rocheux et abrités ont souvent une productivité biologique très importante. Cet exemple (ESI 8) à Milford Haven au Pays de Galles, révèle une très grosse pro-duction d’algues abritant bon nombre d’organismes.
Des vasiers intertidaux abrités (ESI 9), comme cet endroit couvert d’huîtres sur la côte ouest de la Floride, sont aussi très productifs.
Les littoraux les plus vulnérables (ESI 10) sont les palétuviers et les marais salants. Ces exemples proviennent de la côte du Golfe d’Arabie Saoudite (photo de gauche) et du détroit du Niger au Nigéria (photo de droite). L’abri signifie que ces endroits agis-sent comme des collecteurs d’hydrocarbures, souvent avec de graves conséquences pour la flore et la faune.
Légendes page 14-15
Ce littoral rocheux très exposé au sud-ouest du Pays de Galles serait normalement classé ESI 1, mais la présence d’une colonie de fous de Bassan confère une grande priorité en matière de protection surtout au cours de la période de reproduction. Selon la nature de la pollution, il serait possible d’envisager l’épandage de dispersants au large (se reporter au rapport IPIECA “ Les dispersants et leur place dans la lutte contre la pollution par les hydrocarbures ”, 1993).
Du point de vue de la pêche, les zones sensibles comprennent les plages de pêche (en haut, à gauche), les pièges (en haut, à droite), l’installation d’aquaculture comme ces radeaux d’algues (en bas, à gauche), et les points d’entrée des rivières à sau-mons (en bas, à droite). Les photos ont été prises respectivement au Gabon, aux Emirats Arabes Unis, en Indonésie et dans la baie du Prince William en Alaska.
Légendes page 16-17
Symboles utilisés en Afrique de l’Est dans le domaine de la cartographie des zones sensibles. (ci-dessus). Le grand avantage de ce système est que les types de littoral sont faciles à identifier sur les photocopies en noir et blanc. Le classement comparatif est fondé par un expert qui évalue localement l’importance économique, la vulnérabilité et les problèmes potentiels. Des palétuviers et des falaises, la plus grande priorité est accordée aux premiers.
Symboles illustrant tout un ensemble de contextes côtiers (National Oceanic and At-mospheric Administration, USA). Méthodes permettant d’indiquer les facteurs saison-niers. Prenons l’exemple des colonies d’oiseaux en Mer du Nord et de l’atlas de vulné-rabilité aux polluants de surface où une carte différente est dressée pour chaque mois de l’année. La carte du mois d’avril (à gauche) montre combien la répartition des oi-seaux de mer est influencée par la saison de reproduction, par exemple avec des oi-seaux concentrés autour des zones de reproduction côtières et insulaires. Une appro-che analogue est utilisée par la Gazette des Oiseaux de Mer de la zone arctique du Canada et son atlas de la vulnérabilité des oiseaux de mer à la pollution par les hy-drocarbures, mais dans ce cas, les cartes représentent un trimestre au lieu d’un mois donné.
Dans la série de cartes du Royaume-Uni intitulée “ Sites côtiers sensibles à la pollu-tion par les hydrocarbures ”, les symboles (à l’extrême gauche) indiquent les mois sensibles en cas de pollution par les hydrocarbures. Ils sont colorés en bleu pour indi-quer les concentrations d’oiseaux au large, en rouge pour les échassiers, le gibier à plume ainsi que d’autres oiseaux marins ou terrestres.
Bien d’autres cartes emploient un système en quatre points (à gauche), plus facile à mettre en oeuvre, puisque le niveau de détail requis n’est pas aussi fourni que le sys-tème “ mensuel ”. Toutefois, il faudra penser aux utilisateurs internationaux car les mois d’hiver dans l’hémisphère boréal correspondent aux mois d’été de l’hémisphère austral. Il est, de ce fait préférable de définir chaque saison en reprenant chaque mois séparément comme c’est le cas en Allemagne, par exemple, pour les cartes de la Mer de Wadden. Il existe également des zones sous les tropiques ou dans les régions po-laires n’ayant pas quatre saisons bien distinctes mais pour lesquelles on souligne des périodes de l’année où certaines espèces sont plus vulnérables.
Obtention et vérification des informations destinées aux cartes des zones sensibles
Dans la plupart des cas, les informations devant figurer sur les cartes des zones sensi-bles peuvent être obtenues à partir de cartes topographiques existantes, de photo-graphies, de publications scientifiques ou de bases de données environnementales exploitées par les Services des pêches, les universités et les associations spécialisées. Il peut s’agir d’informations détaillées et très spécifiques recueillies à l’issue d’enquêtes sur place ou alors d’informations d’une plus grande envergure pouvant être utilisées à la production de cartes de planification stratégique. Le problème étant que pour une zone donnée, les informations présentées peuvent être incohérentes, une absence d’informations ne signifie pas l’absence de zones sensibles pour autant.
Les incohérences peuvent être réduites si les informations les plus spécialisées sont simplifiées et les lacunes éventuelles comblées. L’idéal serait d’effectuer cette opéra-tion en étroite collaboration avec les autorités locales tout en effectuant une enquête supplémentaire. Dans le cas de cartes locales à grande échelle, ce travail portera simplement sur les relevés de terrain. Pour les zones plus importantes, il est souvent plus pratique d’exploiter les photographies aériennes ou satellitaires en les choisissant en fonction d’une couverture nuageuse basse et à marée basse. Les relevés topogra-phiques sont essentiels pour une bonne interprétation des données de télédétection spatiales. Par exemple, les scènes Landsat, conjuguées à soixante relevés véri-té-terrain portant sur le profil des plages, la sédimentologie, les caractérisations côtiè-res, la faune et la flore, ont servi à la préparation de cartes de zones sensibles aux Emirats Arabes Unis.
Les informations à inclure dans les priorités en matière de protection et de nettoyage seront triées en étroite collaboration avec les services des pêches, ceux du tourisme et les associations de protection de la nature. Il sera parfois difficile de parvenir à un consensus, mais il est essentiel d’aboutir ensemble sur un accord au préalable. En cas de déversement, les autorités chargées de l’intervention respecteront les priorités indiquées sur la carte.
La zone côtière, zone la plus exploitée, subit des modifications fréquentes et rapides dues au tourisme, au développement industriel, à la création de parcs nationaux, ré-serves naturelles, exploitations piscicoles et de même à la destruction des palétu-viers. Il va sans dire qu’il sera urgent de mettre régulièrement à jour ces cartes avec, le cas échéant, une nouvelle évaluation des priorités.
Les systèmes d’information géographiques, les SIG
Le recours au SIG dans le domaine de la cartographie des zones sensibles évolue sans cesse. Cela dit, ces systèmes ne sont pas toujours à la disposition du public et il est important de souligner qu’une bonne carte de sensibilité peut très bien être dressée sans avoir à exploiter un SIG dont les préalables à la mise en oeuvre consistent en une bonne connaissance des sites à protéger et un dispositif les établissant en priori-té. Faut-il ajouter qu’au moment d’une intervention les équipes opérationnelles auront besoin de tirages de cartes sur support papier ?
Un SIG est un logiciel qui traite les données spatiales. Il est surtout avantageux dans le domaine de la planification d’urgence puisqu’il peut stocker des informations à des échelles variées. Avec un formatage bien effectué, les données de toutes provenances peuvent être résidentes au sein du SIG, notamment les données spatiales à côté des photos aériennes et des cartes standard. Les avantages inhérents à ce logiciel seront exploités à bon escient, à condition d’utiliser convenablement les données, de pré-voir leur bonne qualité et de respecter les échelles. Dans le domaine de la cartographie des zones sensibles, il est parfaitement légitime d’accepter une variation limitée d’échelles afin de permettre l’amélioration de la résolution dans des zones de naviga-tion difficiles, très sensibles et parfaitement précises comme le périmètre d’un port.
L’une des caractéristiques appréciables d’une carte numérique est le fait de pouvoir la mettre à jour et la modifier très facilement. Une bonne évaluation des caractéristiques côtières permettra d’utiliser un classement ESI, c’est-à -dire un indice de sensibilité en-vironnementale et de vulnérabilité. De même, d’autres informations relatives aux routes de navigation peuvent être portées sur les cartes par tout utilisateur en fonction de ses besoins spécifiques. Au fur et à mesure de l’évolution des habitudes concernant l’exploitation des SIG, il est devenu de plus en plus facile d’en articuler les différents systèmes et données. Ainsi, il est d’ores et déjà possible d’échanger des informations entre les organisations exploitant des systèmes différents et en outre, de connecter un SIG à un GPS pour effectuer des relevés de terrain, rajouter ou modifier des données. Des cartes peuvent être importées dans des modèles de calcul de trajectoire de dérive de nappes.
Un SIG utilisé à plein est bien plus qu’une simple carte; les données qui y sont repré-sentées peuvent être tout simplement la partie visible d’un iceberg. Souvent, il est très utile de lier des informations textuelles aux coordonnées des titulaires d’une concession ou des autorités administratives responsables. A l’aide de cette technique, le simple fait de cliquer sur une partie de la carte fait apparaître des informations supplémentaires. Dans le cas de certains sites, il sera bon de faire le lien avec des détails juridiques concernant les zones protégées, les listes éventuelles des espèces principales ou me-nacées, les coordonnées d’experts locaux, de scientifiques et d’organisations non gouvernementales (ONG). Parfois, il sera utile d’inclure des informations: la fréquenta-tion d’une plage par les touristes, les saisons de ponte des tortues marines ainsi que des informations sur les marées et les courants. Il est très facile de surcharger les car-tes les rendant difficiles à exploiter mais un SIG bien conçu permettra d’éviter ce pro-blème. La technologie SIG évolue à présent vers une approche plus ouverte permet-tant de relier entr’eux un nombre sans cesse croissant de systèmes de gestion de ba-ses de données (SGBD) facilitant ainsi l’utilisation de données stockées par ailleurs. Les cartes de biodiversité IMAPS: (Interactive Map Service) du World Conservation Monitoring Centre du PNUE, parrainées par l’IPIECA, sont un exemple vivant d’un SIG exploité à plein à petite échelle. Il existe aussi bon nombre de systèmes utilisant des échelles plus importantes comme la Norwegian Marine Resources Database (financée par neuf opérateurs importants du plateau continental norvégien) et d’autres systè-mes locaux et nationaux dans le but de cartographier les zones sensibles et de modé-liser les nappes.
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Cartes des ressources environnementales de la Mer d’Andaman (située entre l’île de Sumatra et les îles Nicobar) élaborées par le UNEP-WCMC le 21 janvier 1993 au moment où un pétrolier avait été impliqué dans une collision. Voici, en outre, des exemples de cartes de planification stratégique servant aux phases initiales d’une in-tervention de niveau 3. Les cartes comportaient beaucoup d’informations textuelles dé-crivant les zones protégées, les mangroves, les récifs coralliens et les tortues ainsi que des informations à l’intention des experts régionaux aptes à apporter des informations complémentaires.
CONCLUSIONS
Il est d’ores et déjà possible d’atteindre un niveau d’harmonisation important dans l’élaboration des cartes de zones sensibles. Toutefois, comme les moyens varient énormément d’une région du monde à l’autre, plutôt que de s’efforcer d’élaborer un système très détaillé capable de caractériser toutes les ressources possibles et imagi-nables, il serait préférable de promouvoir une cohérence globale en matière de symbo-les. Le schéma directeur ci-dessous est censé promouvoir cet effort d’harmonisation.
• Les cartes doivent décrire avec clarté et célérité les différents éléments dont les in-tervenants ont besoin. Il ne sera pas nécessaire de faire appel à des experts pour les déchiffrer. Dans certains cas, il sera parfois bon de disposer de cartes-résumés indiquant les caractéristiques essentielles de celles plus détaillées.
• Une distinction devra être faite entre les informations sur les ressources sensibles et celles relatives à l’intervention et au nettoyage. Lors de cette dernière intervention, elles seront contenues dans une section spéciale.
• Les échelles seront indiquées sur toutes les cartes ainsi que la rose des vents, une légende, la date de production et le titre de la carte.
• L’échelle sera adaptée à l’intervention prévue (planification stratégique, interven-tion tactique ou nettoyage opérationnel spécifique du site pollué).
• Le classement de la sensibilité des littoraux est préconisé à deux conditions:
- il pourra ne pas être adapté aux cartes dont les échelles sont trop grandes ou
trop petites,
- des informations supplémentaires concernant la fréquentation du littoral par
les humains et la faune sauvage doivent impérativement y figurer
• Les cartes les plus efficaces sont en noir et blanc sur une seule page, ce qui facilite la reproduction et la transmission par télécopieur. Compter uniquement sur des car-tes à codes couleurs n’est pas recommandé au cas où il faudra faire des pho-tocopies en noir et blanc au cours de l’intervention. Les typologies côtières seront représentées par des symboles.
• Les symboles à usage courant sont recommandés pour les poissons, les oiseaux et les zones de loisirs. Il est normal que les fabricants de cartes cherchent à rajou-ter des symboles particuliers pour faire ressortir les spécificités locales, ce qui en soi ne posera pas de problème à condition de disposer d’une légende appropriée. Alors qu’une multiplicité de symboles représentant, par exemple, différentes espèces de poisson, ne sera pas recommandée pour les cartes de zones sensibles, elle le sera, par contre, pour les cartes plus spécifiques et détaillées.
• La méthode la plus répandue de représentation de la saisonnalité est le système en quatre points qui identifie les quatre saisons sensibles - printemps, été, automne et hiver. Toutefois, il faudra préciser les mois des saisons pour éviter toute erreur d’interprétation entre l’hémisphère nord et l’hémisphère sud.
Les organisations responsables se mettront d’accord au préalable sur les informations pratiques à inclure en matière d’intervention (comme, par exemple, les zones dans lesquelles les dispersants sont autorisés).
REMERCIEMENTS, OUVRAGES ET PERSONNES A CONTACTER
Remerciements
Nous tenons à remercier les personnes et les organisations suivantes de leur concours dans la rédaction de ce rapport: P. Adam, University of New South Wales, Australie; Bundesministerium f¸r Umwelt, Naturschutz und Reaktorsicherheit, Allema-gne; Department of Transport, Afrique du Sud; D. Emerson, Dale Fort Field Centre, UK; Environment Protection Authority of New South Wales (Nouvelles Galles du Sud) , Australie; Joint Nature Conservation Committee, UK; L.†Jackson, Sea Fisheries Re-search Institute, Afrique du Sud; Meteorology and Environmental Protection Administra-tion, Royaume d’Arabie Saoudite; The Department of Environment and Quality of Life of the Republic of Mauritius (Maurice) ; National Oceanic and Atmospheric Administration, USA; Thames Oil Spill Control Association et le PNUE.
Les cartes du Royaume-Uni “ Coastal Sites Sensitive to Oil Pollution ” (avec les sym-boles conçus par Robert Irving) ont été produites par l’ex Nature Conservancy Council en étroite association avec British Petroleum et le MPCU du Department of Transport.
Nous avons également bénéficié du concours des personnes et des organisations sui-vantes : International Tanker Owners Pollution Federation (ITOPF); J. Morales, Funda-cion Centro de Estudios Marinos, Spain; R. Pavia, National Oceanic and Atmospheric Administration, USA; et R.†J.†Percy, Environment Canada.
Ouvrages
Gundlach, E.R. and Hayes, M.O. (1978). Vulnerability of coastal environments to oil spill impacts. Mar. Tech. Soc. Jour. 12, 18ñ27.
IMO. Manual on Oil Pollution. Section II: Contingency Planning (1995); Section†III: Salvage (1983; under revisionónew edition scheduled for 1996); Section IV: Combating Oil Spills (1988); Section V: Administrative Aspects of Oil Pollution Response (due 1996).
IMO/UNEP (1995). Guidelines on Oil Spill Dispersant Application including Environ-mental Considerations. IMO, London.
IPIECA (1991). A Guide to Contingency Planning for Oil Spills on Water. IPIECA Report No. 2, International Petroleum Industry Environmental Conservation Association, Lon-don.
IPIECA (1992). Biological Impacts of Oil Pollution: Coral Reefs. IPIECA Report No.†3, International Petroleum Industry Environmental Conservation Association, London.
IPIECA (1993). Dispersants and their Role in Oil Spill Response. IPIECA Report No.†5, International Petroleum Industry Environmental Conservation Association, London.
Michel, J. and Dahlin, J. (1993). Guidelines for Developing Digital Environmental Sensi-tivity Index Atlases and Databases. National Oceanic and Atmospheric Administration, Seattle.
Tortell, P. (1992). Coastal zone sensitivity mapping and its role in marine environmental management. Marine Pollution Bulletin 25, 88ñ93.
L’IPIECA est en mesure de vous apporter toutes les références pour les cartes des zones sensibles ayant servi à l’élaboration de ce rapport.
Personnes à contacter
Dr Richard Luxmoore, UNEP World Conservation Monitoring Centre *,
219 Huntingdon Road, Cambridge, CB3†0DL, UK
E-mail: [email protected] Fax: 44 (0) 1223 277136 (314†?)
Le service de cartographie de la UNEP World Conservation Monitoring Centre (WCMC) est très adapté en raison de sa série de cartes stratégiques niveau 3. Le WCMC, orga-nisation sans but lucratif, fondée par les trois partenaires de la World Conservation Strategy, notamment le World Conservation Union (IUCN), le Programme des Na-tions-Unies pour l’Environnement (PNUE) et le World Wide Fund for Nature (WWF). L’IPIECA apporte son support au UNEP-WCMC.
Le rôle du WCMC est de recueillir et de diffuser des informations détaillées et très pré-cises en matière de biodiversité et de conservation de la nature au niveau mondial. C’est dans cette capacité qu’elle met au point depuis 1989, un très important Système d’Informations Géographiques (SIG). La plupart des informations seront stockées dans un système ArcInfo convivial appelé l’IMAPS (Interactive Map Service) où tout utilisa-teur a la faculté de superposer des informations et de produire des cartes pour chaque région du monde. Les informations marines et côtières actuellement disponibles recou-vrent les domaines suivants: les récifs coralliens, les palétuviers, les zones humides comme les deltas et les estuaires, les zones de ponte et de nourriture des tortues de mer ainsi que les zones protégées(parcs nationaux et réserves naturelles). Cet IMAPS évolue constamment tant sur le plan international que régional et national. Les informa-tions détenues par le UNEP-WCMC, ses compétences et son réseau de contacts ont servi à élaborer des cartes des zones sensibles au cours de la crise du Golfe car le UNEP-WCMC était alors la seule organisation en mesure de fournir des informations à vaste échelle sur le milieu naturel de cette région.
Ses moyens ont donc été utilisés régulièrement depuis lors au cours d’interventions niveau 3. Le UNEP-WCMC a également apporté son concours à l’élaboration de car-tes d’intervention niveau 2 (beaucoup plus détaillées) utilisées par d’autres organisa-tions. Un bon nombre de ces cartes comportant des liens spécialisés ont été mises à la disposition d’un public beaucoup plus vaste grâce à l’Internet, (http://www.unep-wcmc.org óResponse to Environmental Emergencies). Le recours au web comme moyen de transmission rapide va très certainement évoluer au point de devenir un moyen important dans le cadre de l’intervention.
Mme Lori Harris, Hazardous Materials Response and Assessment Division, National Oceanic and Atmospheric Administration, 7600 Sand Point Way N.E., Seattle, Was-hington 98115, USA.
E-mail: [email protected] Fax: 1 206 526 6329
(Publications sur les cartes des zones sensibles)
Dr Robert Pavia, Hazardous Materials Response and Assessment Division, National Oceanic and Atmospheric Administration, 7600 Sand Point Way N.E., Seattle, Was-hington 98115, USA.
E-mail: [email protected] Fax: 1 206 526 6329
(Questions techniques)
Dr Robert Percy, National Sensitivity Mapping Program, Emergencies and Enforcement Division, Environmental Protection Branch, Environment Canada, 4th Floor, Queen’s Square, 45 Alderney Drive, Dartmouth, Nouvelle Ecosse, Canada† B2Y- 2N6.
E-mail: [email protected] Fax: 1 902 426 9709
(Publications et questions techniques)
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Experience
Years of experience: 49. Registered at ProZ.com: Jun 2010.
After leaving LSE in 1974, I came to settle in Marseille. My first job was in export-import.
I started working as a freelance translator/interpreter in 1975.
I have been a member of SFT off and on since 1981.
After a while AIIC conference interpreters I met on assignment invited me to apply which I did in 1984. I was a member of AIIC from October 1985 to December 2016.
During a spell in Paris (1988-2008) I was asked to give classes at ISIT for second year conference interpreter students. That was a job I really enjoyed. During the same period I was asked to provide the same service at the Catholic University in Angers. Two fantastic jobs I will always remember.
I was offered a full time position at the South Pacific Commission in Noumea in 2000.
From 1977 onwards I specialised in Oil pollution response for French and International organisations. For the past 20 years serendipity has taken me into banking/finance and more specifically central banking. And that is where I am today.
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