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Translation, Software localization, Subtitling
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Works in:
Poetry & Literature
Education / Pedagogy
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Sample translations submitted: 2
Spanish to French: Relatos de cerveza-ficción de Carlos Salem General field: Art/Literary Detailed field: Poetry & Literature
Source text - Spanish Segundo principio de la cerveza-ficción:
No es necesario ingerir bebidas espirituosas para escribirla.
Pero ayuda cantidad.
No es el efecto del alcohol el que impulsa las narraciones, aunque en muchos casos, las aceita, les presta agilidad a sus ruedas pequeñas e indecisas, tipo carro de supermercado, y propicia la dualidad realidad-irrealidad que caracteriza a las narraciones de este modesto género que he dado en llamar cerveza-ficción.
No debe confundirse el papel optativo pero recomendable del alcohol— sea o no derivado del lúpulo— con el verdadero motor de las historias; es un medio y no un fin en sí, forma parte de la tinta pero nunca es el papel del relato. Y no es una opción estética, aunque en muchos casos su presencia y consumo acabe vinculándolo a la narración como pretexto. ¿Hay mayor tranquilidad que leer una historia delirante que acabamos de redactar y saber que, si es una bazofia, siempre podremos decir y decirnos aquello de «cuando lo escribí estaba como una cuba»?
Translation - French Deuxième principe de la bière-fiction :
Il n’est pas nécessaire d’ingérer des boissons alcoolisées pour en écrire.
Mais ça aide beaucoup.
Les récits ne découlent pas de l’effet de l’alcool, même si souvent il graisse et rend véloces leurs petites roues indécises, style caddy de supermarché, et favorise la dualité réalité-irréalité caractéristique des récits de ce modeste genre que j’ai nommé la bière-fiction.
On ne doit pas confondre le rôle facultatif mais recommandable de l’alcool – dérivé ou non du houblon – avec le véritable moteur des histoires ; c’est un moyen et non une fin, il suit fil de l’histoire mais il n’est jamais le tissu du récit. Et il n’est pas une option esthétique, même si bien souvent sa présence et sa consommation finit par faire de lui le prétexte de la narration. Quoi de plus rassurant que de lire une histoire délirante qu’on vient d’écrire et de savoir que, si elle est à jeter, on pourra toujours dire, et se dire, le fameux « quand j’ai écrit ça j’étais rond comme un tonneau » ?
Spanish to French: Contes d'Amérique centrale General field: Art/Literary Detailed field: Poetry & Literature
Source text - Spanish —¿Se puede elegir una muerte no humana?
—La mayoría de los humanos mueren como animales —afirmó la joven.
En el siguiente tapiz, Julieta se hundía el puñal en el pecho, de bruces sobre el rostro marmóreo de Romeo. Más adelante, un cosmonauta flotaba eternamente en el espacio.
Samuel atravesó toda la línea siguiente de tapices, deteniéndose ante cada uno. Al entrar no había notado que el local fuera tan grande. En un extremo de la estancia había una puerta que daba a otro salón, menos iluminado y más pequeño. Samuel se detuvo en el umbral y se esforzó por distinguir las imágenes del primer tapiz. No estaba seguro, pero le pareció ver a un hombre erguido en la palidez del amanecer, ante un pelotón de fusilamiento. Aunque no se parecía mucho a las estampas planas de la escuela, Samuel creyó reconocer a Francisco Morazán.
Quiso entrar para ver mejor, pero entonces notó que la joven no estaba junto a él. Al darse vuelta, vio que había ocupado de nuevo su lugar tras el mostrador.
—No puedo seguir adelante —le explicó—. Ese lugar lo recorrerá usted bajo su propio riesgo.
—¿Por qué?
—Esas muertes las eligen muy pocos. Son como la Filipinas 800, solo que los misioneros confiaban en el paraíso después de la muerte y recibían el tormento con gozo.
—¿Y estos?
La joven no respondió. Entre el humo del incienso, cada vez más fuerte, Samuel sintió que la cabeza se le despejaba y que sus ojos eran capaces de percibir mejor aun en las zonas menos iluminadas por las lámparas.
—Estas son las muertes por amor, ¿verdad? No son las del que mató a su esposa, ni siquiera las de los misioneros, usted ya me explicó por qué. Estas otras son de amor sin recompensa.
—Romeo y Julieta murieron por amor –por primera vez, la intensidad del chorrito dorado había disminuido.
—Sí, pero ellos se tenían uno al otro, pudieron tocarse, estar juntos, qué sé yo. Estas gentes murieron sin haber visto lo que amaban.
—Puede que tenga razón, señor. Es una opinión.
—Dígame por qué no puede acompañarme.
—La compañía tiene sus reglas. En este pasillo se corre el riesgo de no poder regresar, de perder la objetividad, de querer cambiar de vida, incluso de querer cambiar la vida por la muerte. Ya no podríamos garantizar nada, ni siquiera el momento de la muerte. Aun los empleados no estamos exentos de correr ese riesgo.
—El doctor Santana entró aquí, ¿verdad?
Ya no escuchó la respuesta. Desde el umbral, creyó distinguir los rasgos impávidos de Tupac Amaru entre sus miembros desgarrados por los caballos andaluces. Todavía con la mano apoyada en el dintel de la puerta, comenzó a dar el primer paso hacia la escuelita de techo de teja de La Higuera.
Translation - French – On peut choisir une mort non humaine ?
– La plupart des hommes meurent comme des chiens, affirma la jeune fille.
Sur la tapisserie suivante, Juliette se plongeait un poignard dans le sein et s’écroulait sur le buste marmoréen de Romeo. Plus loin, un cosmonaute flottait, éternellement, dans l’espace.
Samuel parcourut en entier la rangée suivante de tapisseries, s’attardant devant chacune d’elles. En entrant, il n’avait pas remarqué que la boutique était si grande. Dans l’un des coins de la pièce, il y avait une porte qui donnait sur une autre salle, moins éclairée et plus petite. Samuel s’arrêta sur le seuil et tâcha de distinguer les images de la première tapisserie. Il n’était pas sûr, mais il lui semblait apercevoir un homme dressé dans la pâleur de l’aube. Face à lui, le peloton d’exécution. Bien qu’il ne ressemblât guère aux planches de l’école, Samuel crut reconnaître Francisco Morazán.
Il voulut entrer pour mieux voir, mais il constata alors que la jeune femme n’était plus à ses côtés. Il rebroussa chemin et la trouva occupant de nouveau sa place derrière le comptoir.
– Je ne peux pas aller plus loin. Nous déclinons toute responsabilité si vous visitez ce lieu.
– Pourquoi ?
– Ces morts-là, presque personne ne les choisit. Elles ressemblent à la Philippines 800, mais les missionnaires, eux, croyaient au paradis après la mort et recevaient le supplice dans la joie.
– Et pas ceux-là ?
La jeune femme ne répondit rien. Au milieu de la fumée d’encens qui s’épaississait, Samuel sentit son esprit plus lucide et sa vue était plus perçante, même dans les recoins les moins éclairés par les lampes.
– Ce sont les morts par amour, non ? Pas la mort de celui qui a tué sa femme, ni celles des missionnaires, vous m’avez expliqué pourquoi. Ce sont les morts d’un amour sans récompense.
– Romeo et Juliette sont morts par amour.
Pour la première fois, l’intensité du filet doré diminuait.
– Oui mais ils se tenaient dans les bras, ils purent se toucher, être ensemble, enfin vous voyez. Ces gens-là sont morts sans avoir vu celui ou celle qu’ils aimaient.
– Vous avez peut-être raison, Monsieur. C’est un point de vue.
– Dites-moi pourquoi vous ne pouvez pas m’accompagner.
– C’est le règlement de la compagnie. Dans ce couloir on prend le risque de ne pas pouvoir faire demi-tour, de perdre la raison, de vouloir changer de vie, jusqu’à vouloir changer sa vie par la mort. Là-bas nous ne pouvons rien garantir, pas même le moment de la mort. Même nous, les employés, nous ne sommes pas à l’abri de ce danger.
– Le docteur Santana est entré ici, pas vrai ?
Il n’écouta pas la réponse. Depuis le seuil, il crut distinguer les traits impassibles de Tupac Amaru, entre ses membres arrachés par les cheveux andalous. La main encore appuyée sur le linteau de la porte, il fit le premier pas vers la petite école au toit de tuiles de La Higuera.
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Translation education
Master's degree - Université Lumière Lyon 2
Experience
Years of experience: 10. Registered at ProZ.com: Oct 2013.