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Sample translations submitted: 1
French to Spanish: Double jeu General field: Art/Literary
Source text - French 4. Double jeu
Au matin, je suis tranquillement en train de vaquer à mes occupations au penthouse quand David reçoit un coup de fil de Gary.
– David, ça y est : l’inspecteur Stinson est passé me cuisiner sur le meurtre de Hasting. Je pense qu’il me soupçonne. Il va falloir trouver un moyen de me disculper sans incriminer Sacha et sans que Kanaïev apprenne que la police pense que je suis responsable. Pour Kanaïev et son entourage, nous sommes censés ne pas nous douter de la culpabilité de Hasting : rappelle-toi que c’est parce que nous nous approchions trop de la vérité qu’il a tenté de te tuer la dernière fois.
Les deux amis raccrochent : mieux vaut parler de tout ça de vive voix.
Mais quand Gary arrive, c’est malheureusement en compagnie de sa sœur. Ce qui, vu la photo de la veille, n’est pas pour me ravir. Heureusement, David, soucieux de m’épargner depuis que Stinson m’a interrogée à NYU, s’empresse de me dire :
– Je gère cette affaire, Louisa. Tu devrais penser un peu à toi, sortir avec Mary…
Une idée me vient soudain.
– Je crois que je vais plutôt appeler Chloe. Je suis certaine qu’elle a des invitations pour une vente privée quelconque et j’ai des envies de shopping…
J’ai surtout envie de sonder Chloe, de voir si elle pourrait m’en vouloir au point de fournir à John Doe des informations erronées à mon sujet. Manque de pot, Sacha surprend notre conversation et s’exclame soudain :
– Du shopping ! Oh, j’en rêve… Je dois rentrer à San Francisco dans une semaine et je n’ai toujours pas eu l’occasion de voir les boutiques de New York… Quel dommage, j’espérais m’en inspirer pour mon propre magasin. Repérer les petits créateurs sympas, les nouvelles tendances…
David, préférant sans doute éloigner Sacha pour parler d’homme à homme avec Gary, saute sur l’occasion :
– Tu devrais accompagner Louisa. Sa copine Chloé est une véritable fashionista même si c’est Louisa la reine de l’élégance à Manhattan.
Voilà une couronne dont je me serais bien passée, surtout si cela signifie passer le reste de la journée entre l’ex de mon amoureux et l’amoureuse de mon prétendant… Me voilà dans de beaux draps ! Sacha, par contre, a l’air enchantée :
– Oh, ce serait super ! Tu es d’accord, Louisa ?
De mauvaise grâce, je marmonne que ça me va. Sacha s’empare de ses affaires. Juste avant qu’on entre dans l’ascenseur, David nous interpelle :
– Les filles, n’oubliez pas : une fois dehors, aux yeux du monde, Sacha devient « Eleonore », la cousine de Judith.
Nous voilà donc entre filles, bras dessus bras dessous, en train d’arpenter la Cinquième Avenue, Chloe avec ses longs cheveux noirs, Sacha avec sa crinière blond pâle et moi avec ma chevelure aux reflets auburn. Toutes trois perchés sur nos stilettos, accueillies tel le messie lorsque nous entrons chez Gucci, Jimmy Choo ou Bergdof, nous avons fière allure. Je suis certaine que toutes les filles que nous croisons nous envient. Si elles savaient que je suis en réalité encadrée de mes deux pires ennemies potentielles ! Deux ennemies mortellement sexy et qui en plus ont le bon goût de s’entendre comme larrons en foire. Pour ce qui est de sonder Chloe, c’est fichu pour aujourd’hui. Nous savourons une énième coupe de champagne dans un showroom privé quand soudain, l’après-midi vire carrément au cauchemar :
– Attends, ne me dis pas que tu es créatrice, Eleonore ! C’est complètement fou !
– Créatrice, c’est un bien grand mot… Mais oui, j’ai ma petite griffe et ça ne marche pas trop mal.
– C’est absolument incroyable ! J’adorerais voir ce que tu fais. Je pourrais sans doute te présenter à des copines qui bossent dans la presse mode ? Histoire de te filer un petit coup de pouce…
– Oh, c’est adorable, merci Chloe.
– Dis-moi, toi qui es de la partie, est-ce que tu pourrais me recommander l’un de tes collègues ? Quelqu’un qui serait disponible pour travailler à plein temps durant les six prochains mois ? C’est pour mon amie Maria, qui cherche un ou une assistante afin de l’aider à boucler sa prochaine collection.
– Ton « amie Maria » ? Ne me dis pas que tu parles de Maria Valtunez ? La Maria Valtunez ?!
– Comment as-tu deviné ??
– Chloe ! Tout le monde n’a que ce nom à la bouche depuis la dernière Fashion Week ! Sa maison est en train de prendre une ampleur stupéfiante !
Eleonore-Sacha semble hésiter un instant.
– Moi je… je serais disponible, je pense.
Chloe et moi, pour des raisons différentes et sur des tons différents, nous exclamons en chœur :
– Tu es SÉRIEUSE ??
Sacha l’est tout à fait.
– Ça me ferait plaisir de rester encore quelque temps à New York. Histoire de passer plus de temps avec ma famille… Ma « cousine » Judith… Et comme j’ai une associée à Frisco, c’est possible : je peux lui confier la boutique durant un temps.
Cet après-midi shopping, c’était décidément l’idée du siècle. Félicitations, Louisa !
Chloe a l’air enchantée.
– Tu sais quoi ? J’appelle Maria tout de suite et je lui propose de nous rejoindre pour boire un verre. Je suis certaine que ça va coller entre vous.
Quarante-cinq minutes plus tard, nous voilà donc au bar du Carlyle en train d’attendre Maria. Arrive une femme d’environ trente-cinq ans, svelte et élégante, avec un physique ténébreux. Ses cheveux châtains sont coupés au carré et coiffés à la mode des années 1950. Sa peau est brune, ses yeux dorés. Elle possède une large bouche aux lèvres un peu pâles dont jaillissent des dents étincelantes dès qu’elle rit – ce qu’elle fait souvent. Maria Valtunez est indéniablement charmante et d’ailleurs, Sacha et elle semblent accrocher tout de suite.
– C’est pour moi un honneur de vous rencontrer. La robe de mariée que vous avez conçue pour le mariage de l’actrice Courtney Lee… Une merveille, j’ai failli en pleurer !
– Pleurer à un mariage, c’est une terrible chose, mais je suis flattée du compliment que vous m’adressez.
J’avoue que, même moi, je suis impressionnée par Maria Valtunez. On la présente un peu comme la nouvelle Coco Chanel. Son charisme est indéniable et sa voix grave, marquée par un léger accent argentin, possède un timbre envoûtant. Maria, penchée sur sa tablette numérique, fait défiler le book en ligne d’« Eleonore Clark ». Elle commente les finitions, le choix original des matières, souligne l’audace de certaines coupes. Elle relève bien çà et là quelques maladresses, mais elle réussit à se montrer critique sans être vexante. En tout cas, Sacha n’a pas l’air de prendre mal ses commentaires, bien au contraire. Elle est même aux petits soins avec la styliste ! Elle boit littéralement ses paroles… Sans doute qu’elle est déterminée à tout faire pour avoir le poste. Elle commande pour elle le meilleur vin, lui fait mille compliments sur son travail, sur sa tenue… Ses yeux pétillent. Ils pétillent comme quand…
… comme quand je regarde David.
Est-ce pour cela que ses yeux brillent ? Parce qu’elle a trouvé un prétexte pour rester à New York et passer du temps avec David ? Si ça se trouve, ses sentiments pour lui ont ressurgi cette dernière semaine. En restant dans les parages, elle espère peut-être secrètement le récupérer. Ça expliquerait cet éclat sur son visage, qui devient carrément radiation quand Maria lui annonce :
– Bien, pour moi c’est entendu, Eleonore. Passez demain à mon atelier afin que nous réglions les formalités administratives mais je suis heureuse de vous annoncer que nous démarrerons dans dix jours une collaboration que j’espère fructueuse.
Sacha pousse un cri de joie et Chloe lève son verre.
– Aux nouvelles amitiés !
Je vide ma coupe d’un trait.
Translation - Spanish 4. Doble juego
Por la mañana, estoy tranquilamente ocupándome de mis asuntos en el penthouse, cuando David recibe una llamada de Gary.
- David, ya está: el inspector Stinson vino a interrogarme sobre el asesinato de Hasting, creo que sospecha de mí. Tendremos que encontrar un medio para probar mi inocencia sin incriminar a Sacha y sin que Kanaïev se entere de que la policía piensa que yo soy el responsable. Para Kanaïev y su entorno, no se supone que sospechemos de la culpabilidad de Hasting: recuerda que fue porque nos estábamos acercando demasiado a la verdad que intentó matarte la última vez.
Los dos amigos cuelgan: es mejor hablar de todo esto en persona.
Pero cuando Gary llega, desafortunadamente, es en compañía de su hermana, lo que, en vista de la foto del día anterior, no me fascina. Afortunadamente, David, preocupado por protegerme desde que Stinson me interrogó en NYU, se apresura a decirme:
- Yo me encargo de este asunto, Louisa. Deberías pensar un poco en ti, salir con Mary…
Una idea me llega de pronto.
- Creo que más bien voy a llamar a Chloe, estoy segura de que tiene invitaciones para alguna venta privada y tengo ganas de ir de compras…
Sobre todo, tengo ganas de sondear a Chloe, de ver si podría estar molesta conmigo, hasta el punto de proporcionarle a John Doe información errónea de mí. Por desgracia, Sacha sorprende nuestra conversación y exclama de pronto:
- ¡De compras! Oh, sueño con hacerlo… Tengo que regresar a San Francisco en una semana y aún no he tenido la ocasión de ver las boutiques de New York… Qué lástima, esperaba inspirarme de ellas para mi propia tienda, identificar a los diseñadores interesantes, las nuevas tendencias…
David, sin duda, prefiriendo alejar a Sacha para hablar de hombre a hombre con Gary, aprovecha la ocasión:
- Deberías acompañar a Louisa, su amiga Chloe es una verdadera fashionista, aunque Louisa sea la reina de la elegancia en Manhattan.
Ése es un título del que bien podría prescindir, sobre todo si significa pasar el día entre la ex de mi novio y la novia de mi pretendiente… ¡Estoy en un gran lío! Por el contrario, Sacha parece estar encantada:
- ¡Oh, eso estaría súper! ¿Estás de acuerdo, Louisa?
De mala gana, mascullo que me parece bien; Sacha toma sus pertenencias. Justo antes de que entremos en el ascensor, David nos interpela:
- Chicas, no lo olviden: una vez afuera, ante el mundo, Sacha se convierte en « Eleonore », la prima de Judith.
Aquí estamos entre chicas, con los brazos entrelazados, zigzagueando por la Quinta Avenida, Chloe con su largo cabello negro, Sacha con su melena rubio-claro y yo con mi cabellera de reflejos rojizos. Las tres montadas sobre nuestros stilettos, recibidas como el Mesías mientras entramos en Gucci, Jimmy Choo, o Bergdof, lucimos muy bien. Estoy segura de que todas las chicas que nos cruzamos nos envidian. ¡Si supieran que en realidad estoy rodeada de mis dos peores enemigas potenciales! Dos enemigas mortalmente sexys y que además tienen el buen gusto de llevarse como uña y carne. En cuanto al asunto de sondear a Chloe, se echó a perder por hoy. Estamos saboreando una enésima copa de champaña en un showroom privado, cuando de repente la tarde se convierte en una completa pesadilla:
- ¡Espera, no me digas que eres diseñadora, Eleonore! ¡Es una completa locura!
- Diseñadora es una palabra muy grande… pero sí, tengo mi pequeño sello, no me va tan mal.
- ¡Es absolutamente increíble! Me encantaría ver lo que haces. ¿Sin duda, podría presentarte a unas amigas que trabajan en la prensa de la moda? Es cuestión de darte un pequeño empujón…
- Oh, eso es adorable, gracias Chloe.
- Dime, tú que estás en ese medio, ¿podrías recomendarme a uno de tus colegas? ¿Alguien que estuviera disponible para trabajar tiempo completo durante los próximos seis meses? Es para mi amiga María que está buscando un asistente para que la ayude a concluir su próxima colección.
- ¿Tu « amiga María »? ¿No me digas que estás hablando de María Valtunez? ¡¿La Maria Valtunez?!
- ¿¿Cómo adivinaste??
- ¡Chloe! ¡Todo el mundo tiene únicamente ese nombre en la boca desde la última Fashion Week! ¡Su casa está tomando una magnitud impresionante!
Eleonore-Sacha parece dudar un instante.
- Yo… estaría disponible, creo.
Chloe y yo, por razones diferentes y en tonos diferentes, exclamamos en coro:
- ¿¿Hablas en SERIO??
Definitivamente, Sacha habla en serio.
- Me gustaría quedarme algún tiempo más en New York, para poder pasar más tiempo con mi familia… Mi « prima » Judith… Y como tengo una socia en Frisco, es posible: puedo confiarle la boutique durante un tiempo.
¡Esta tarde de compras, definitivamente fue la idea del siglo. Felicidades, Louisa!
Chloe luce encantada.
- ¿Sabes qué? Voy a llamar a María enseguida y le propondré reunirnos para beber una copa, estoy segura de que encajará con ustedes.
Cuarenta y cinco minutos más tarde, nos encontramos en el bar del Carlyle esperando a María. Llega una mujer de aproximadamente treinta y cinco años, esbelta y elegante, con un físico tenebroso. Su cabello castaño está cortado cuadrado y peinado a la moda de los años 1950. Su piel es morena, sus ojos dorados, tiene una boca larga, de labios un poco pálidos, de donde salen unos dientes brillantes siempre ríe – lo cual hace a menudo. María Valtunez es indudablemente encantadora y, además, Sacha y ella parecen encajar de inmediato.
- Para mí es un honor conocerla. El vestido de bodas que confeccionó para la boda de la actriz Courtney Lee… ¡Una maravilla, por poco lloro!
- Llorar en una boda, es algo terrible, pero estoy alagada por el cumplido que me hace.
Admito que yo misma estoy impresionada por María Valtunez. La presentan un poco como la nueva Coco Chanel, su carisma es indudable y su voz grave, marcada por un ligero acento argentino, posee un timbre hechizante. María, inclinada sobre su tablette, desplaza el portafolio en línea de « Eleonore Clark », comenta los acabados, la elección de los materiales, subraya la audacia de ciertos cortes. Da a notar por aquí y por allá algunas torpezas, pero logra mostrarse crítica sin ser ofensiva. En todo caso, Sacha no parece estar tomándose a mal sus comentarios, muy por el contrario. ¡Incluso tiene atenciones con la estilista! Literalmente, ella bebe sus palabras… Sin duda está determinada a hacer todo para tener el puesto. Le ordena el mejor vino, le hace mil cumplidos sobre su trabajo, sobre su vestimenta… Sus ojos brillan, brillan como cuando…
… como cuando yo miro a David.
¿Es por eso que sus ojos brillan? ¿Porque encontró un pretexto para quedarse en New York y pasar tiempo con David? Quizás sus sentimientos por él resurgieron esta última semana, al quedarse en los alrededores, tal vez está esperando recuperarlo secretamente. Eso explicaría este brillo en su rostro, el cual se convierte claramente en radiación cuando María le anuncia:
- Bien, por mí está arreglado, Eleonore. Pase mañana a mi taller para que arreglemos las formalidades administrativas, pero me siento feliz de anunciarle que arrancaremos en diez días una colaboración que espero sea fructuosa.
Sacha lanza un grito de alegría y Chloe levanta su copa.
- ¡Por las nuevas amistades!
Yo vacío mi copa de un trago.
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